jeudi 31 mars 2011

Suite d'une visite inopportune : " Michel Fau = Laurence Olivier...."

voir au théâtre Une visite inopportune... suite


" Michel Fau = Laurence Olivier "

dans Copi-Michel Fau

je crois que je vous ai déjà parlé de Michel Fau mais là justement, pour Une visite inopportune
si je ne voulais pas parler de la fin dans l'article précédent... j'ai parlé du tout spectacle de tous les acteurs pour vous laisser le découvrir, le compliment tue toujours un peu au théâtre mais il a su en traverser des vies pour en arriver là....

Il y a quelque chose d'incroyable dans l'inoubliable...et qui vous laisse en supends en lévitation entre deux eaux plusieurs jours baignée de frissons et soufflée d'entre deux rires qui passent jusques aux larmes.
quelle belle immensité de folies diverses et variées je suis restéée sans voix un long moment après le spectacle parce que des morts me hantent et que là enfin on s'est retrouvés appaisés....... un instant de l'insupportable.
Car c'est seulement sur scène qu'on peut les retrouver d'entre les morts tous ces malades morts du Sida.

Le dommâge voyez-vous c'est que je l'ai déjà vu....

2 critiques, sur les échos :
http://www.lesechos.fr/culture-loisirs/sorties/musique/0201254653133-copi-conforme.htm

28/03/11
07:00
Philippe Chevilley

Une Visite inopportunE

Copi conforme

de Copi Mise en scène : Philippe Calvario. A Paris, théâtre de l'Athénée (01 53 05 1919), jusqu'au 9 avril. A Nevers, à la MCNN (les 12 et 13 avril). Durée : 1 h 20

Ecrit par



Philippe CHEVILLEY



Michel Fau peut tout jouer, à sa manière drolatique et fantasque. Et s'il est un rôle qui lui va comme un gant, c'est bien celui de Cyrille, dans « Une visite inopportune », la dernière pièce de Copi, créée juste après sa disparition en 1987. Il apporte son génie du décalage à ce personnage de comédien homosexuel, mourant du sida dans un hôpital. Entre lyrisme fêlé et cabotinage à la Maillan, il orchestre avec subtilité ce gigantesque pied de nez de l'auteur argentin à la mort.



Marianne James impressionne en Regina Morti, la cantatrice hystérique « lobotomisée ». Sans rejouer « L'Ultima Récital », qui l'a rendue célèbre (avant d'être membre du jury de la « Nouvelle Star »), elle incarne avec une rigueur extrême son personnage d'ange de la mort, croisement de la Reine de la nuit, de la poupée Olympia et de Super Vixens. Aussi drôle qu'inquiétante, sa « visite » entraîne la pièce vers un onirisme de bon aloi. Sissi Duparc, en infirmière plantureuse déchaînée, Eric Guého, en vieil ami snob (Hubert), Lionel Lingelser, en jeune journaliste coincé et Louis Arene en docteur dingue (le professeur Verdureau) complètent avantageusement la distribution. Philippe Calvario, le metteur en scène, a fait le bon choix. Il fallait une équipe brillante, soudée, n'ayant peur de rien, pour porter ce texte défiant toute bienséance et qui part souvent en vrille. Du fiel, du trash, du gore, du morbide, du sexe, de l'inceste... Copi se moque joyeusement des hommes et des femmes de son temps, des bourgeois, des médecins, des divas, des homos -défiant autant l'enfer que le paradis.



Humour noir

Le décor d'hôpital très construit d'Audrey Vuong manque un brin de folie, mais il se désintègre joliment au final. Calvario a le sens du gag au second degré, rapide et efficace. ll maîtrise plutôt bien l'humour noir et les scènes impossibles : la mort épique sur les « toits » de l'hôpital - de Regina -et les adieux répétés de Cyrille, grimé en Hamlet, qui retarde tant qu'il peut sa sortie. Les retrouvailles des deux héros dans la mort ont un petit côté « Duel au soleil » au royaume des ombres très réussi.



Le spectacle n'est certes pas parfait. Tous les gags ne font pas mouche, l'abondance de gimmicks et de clins d'oeil (le hit-parade des années 1980) nuit parfois au rythme... Mais au fil des représentations, la tension devrait monter d'un cran. Et puis l'essentiel est sauf : Calvario a su conserver le côté potache et brouillon de cette « Visite inopportune ». Avec Michel, Marianne et les autres, il nous délivre un Copi conforme, vivace, indécent et flamboyant.



PHILIPPE CHEVILLEY, Les Echos


sur froggy delight
http://www.froggydelight.com/article-10061-Une_visite_inopportune

Une visite inopportune

Théâtre Athénée-Louis Jouvet (Paris) mars 2011
Comédie de Copi, mise en scène de Philippe Calvario, avec Michel Fau, Louis Arène, Sissi Duparc, Eric Guého, Marianne James, Lionel Lingelser et les Soeurs de la Perpétuelle Indulgence.

Les années 80: Mitterrand au pouvoir, les Village People, le sida et... Copi.

L'Athénée reprend un de ses "textes" ("comme ils disent...") c'est à dire une de ses pièces, montées alors, juste après la mort de l'auteur, par Jorge Lavelli, "Une visite inopportune".

Dans une chambre d'hôpital, un patient en phase terminale...ou un impatient en phrase théâtrale, "folle" grandiose mettant en scène sa mort, reçoit ses admirateurs, attendus ou rêvés ou redoutés: un ami, qui prépare déjà ses funérailles, un journaliste joli garçon, une horrible diva qui l'aime et veut entrer en fusion, telle une vieille centrale nucléaire fissurée et à paillettes.

Sur ce canevas, Copi développe un délire grand-guignolesque à base de lobotomies, de discours médicaux fumeux et bonhommes, de glissades humanistes et amicales dans les flaques de son propre sang : sa mort est impossible grâce aux accessoires.

Force est de reconnaître que ce délire a bien vieilli, démocratisé par les chars des carnavals de la plus ou moins gaie "Pride". La présence de religieuses travesties accentue cette provocation qui n'a plus de bulles. Les mannequins du musée Grévin tendent leurs doigts crochus et Copi, de l'au-delà, souffle sur la braise de ses mots pour que ses personnages ne finissent pas encirés. Et ces mots, parfois, ressuscitent une flammèche.

La distribution et une mise en scène intelligente de Philippe Calvario sauvent quelque peu ce radeau de la Méduse : Michel Fau, éblouissant, avec une mèche qui bouge comme un rideau de théâtre. Quel comédien ! Laurence Olivier de l'Ambigü, Hamlet - prononcé, O joie, à la française, sans t ! - royal héros-positif, déculotté du Sublime, incarnant de toutes ses fibres ce futur bouffon de Dieu... Copi.

A ses côtés, l'incroyable Louis Arène, médecin fou et humanitaire, génial, qui se déchaîne dans son délire sciant et scientifique : chaque seconde de sa présence est une note juste dans la clé de rire. Eric Guého et Lionel Lingelser sont à leur place.

Les femmes, quant à elles, illustrent la conception copienne du beau sexe : hystérie et compagnie. Sissi Duparc, l'obèse infirmière, hurle et gesticule, sans jamais être humaine ou fragile. Enfin, Marianne James, cantonnée dans une énième reprise de "L'ultima recital" (dont les anciens se souviendront) débite sa partition, face au public, figée dans le grotesque. Pauvres femmes dans cet univers de copie...

Pièce historique dans son genre, cette "Visite" charmera ou révulsera.

Que reste-t-il de nos amours ?

Christian-Luc Morel

une visite inopportune Copi/ Minyana/ Unica Zurn

Oui je n'ai plus le temps que de jeter mes humeurs exaltées quand elle le sont.... sur FB
Société qui renforce toutes les inégalités conséquences de la Chance : cette marrade... 
qui favorise le mérite au travail, les gens n'existent plus que par cela, alors qu'il y en a de moins en moins du travail....
on marche sur la tête c'était tôt ce matin à la radio oui toujours à la radio.... France Inter
puis ce chanteur de Metz : Cascadeur
mon théâtre.... et à propos de musique un groupe de musiciens pop rock, je voudrais leur dire qu'ils peuvent encore plus s'allier à jouer ensemble tous les 3, ils ont la musique...déjà après il ne reste plus qu'à parfaire le jeu... après le Gibus, l'Alhambra, et bientôt la Boule Noire : Sons of Scandal
une visite inopportune Copi  texte Copi mise en scène Philippe Calvario 24 mars>9 avril 2011
sur un site Toute la Culture

J'y suis allééééée hier soir, ce théâtre là réhabille et donne du profond de la joie pour toutes les générations c'est sur la mort et bien sachons enlever et remettre tous les déguisements possibles c'est du au delà de nous, rions. Copi est un généreux de sa mort de sa maladie de l'inoubliable entre les êtres. Voir Copi et mourir en paix avec l'humain qui sommeille en chacun de nous.... Quand nous sommes ressortis Paris les gens tout me semblait si gris si hypocrite si carton pâte à souffler dessus.
Il y a 23 heures · J’aime · 2 personnes
Nathalie Feyt Les acteurs la mise en scène sont beaux déjantés grands et jouissent du plaisir de jouer à jamais pour un public.....
Il y a 23 heures · J’aime · 1 personne
Chris DeParis waooo ça donne envie!
Il y a 22 heures · J’aime
Nathalie Feyt Les femmes y sont comme chez Fellini divas généreuses de toutes leurs formes, il ne suffit pas d'entrouvrir les bras de baiser du bout des doigts et d'embrasser le vide autour des joues des fesses. Et ce docteur Follamour et cet éternel ami...
ce théâtre là nous déshabille ....
Il y a 17 heures · J’aime
Nathalie Feyt nous décontaminne de tous ces bons conseils de la mère Denis et du Père Fouettard bas.... mais pas vraiment
Il y a 17 heures · J’aime
Nathalie Feyt Ce sont les Sœurs de la perpétuelle indulgence du couvant de Paris que je veux à mon chevet... association pour réinssufler de la joie un peu depuis toutes ces années aux malades du Sida. Elles ont des maquillages et des costumes sublimes de Drag-queens. A propos des maquillages, leurs visages ne sont ni découpés ronds ou ovales ils sont sculpturaux. Démesure et légèreté, je suis ivre depuis hier, j'arrête car vous allez me réduire dans la solution de la fan folle....
Il y a 17 heures · J’aime
Nathalie Feyt Olivier je ne t'ai pas répondu, je m'exalte grâce à l'affectif et au théâtre mais pas dans les mêmes éthers que Rimbaud, peu s'en faut ! Je redescends très vite en endormissant l'auditoire ; je les réveillais plus en jouant... Merci et je ...
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Il y a 12 heures · J’aime

annoncé le 24 ça s'est arrêté le 29 Unica Zurn, voir sur Webthea

Minyana se joue en ce moment entre autres au Théâtre Ouvert,  voir sur site Allegro Théâtre qu'attendez-vous ? comment pouvez-vous jouer un auteur sans l'avoir vu mis en scène au théâtre....

mardi 22 mars 2011

Mes critiques préférés de Théâtre Costaz et Schidlow leurs sites Webthea et Allegro Théâtre/ Opéra : Wagner et Castellucci

Se tenir au courant quand on ne peut plus tout faire trop de fatigue pour bouger encore et encore.
M'apercevoir donc que Castellucci a mis en scène un opéra de Wagner Parsifal à la Monnaie... que Roméo et Juliette la pièce traduite par Bonnefoy : 2 poètes... est jouée à Marseille et que Long voyage vers la nuit une de mes pièces (comme des tableaux...) qui m'a émue le plus, voir davantage....  à la Colline  
le temps passera

 Costaz et Schidlow mes critiques de théâtre les purs repères

http://www.webthea.com/?Romeo-et-Juliette-de-Shakespeare     
http://allegrotheatre.blogspot.com/


Parsifal de Richard Wagner
de  Caroline Alexander
Des images qui envoûtent autant que la musique sur Webthea (encore...)
"Qu’est ce qu’un chef d’œuvre ? Vaste question… Ne serait-il pas celui qui défie le temps et les modes ? Qui inspire les sentiments les plus divers, qui se prête sans fléchir aux interprétations les plus contradictoires ? Dans ce sens Parsifal, l’ultime opéra de Richard Wagner peut être qualifié de chef d’œuvre absolu. Une création qui se situe hors de l’espace et du temps ou plus exactement comme il est dit dans le texte du livret en un lieu où « le temps devient espace » ?

Parsifal appartient à cette catégorie d’oiseau rare qui donne des ailes à l’imaginaire sans le trahir. Il y a trois ans à l’Opéra Bastille le metteur en scène polonais Krzysztof Warlikowski en conjuguait le mythe au quotidien, en faisait, de façon bouleversante, une sorte d’ode au réel (voir webthea du 6 mars 2008). Exactement à l’inverse de ce que vient de réussir à la Monnaie de Bruxelles, l’Italien Roméo Castellucci,une envolée dans l’irréel dont les images envoûtent autant que la musique.

Au théâtre, Castellucci a parfois irrité par ses extravagances comme cette mise en scène de sa Tragedia Endogonida, de passage aux Ateliers Berthier du théâtre de l’Odéon avec ses voitures- de vraies voitures ! – accrochées au plafond qui venaient s’écrouler sur le béton du sol, et son cheval – un vrai cheval ! – dont, d’un bout à l’autre du spectacle, on ne voyait que la croupe et non l’utilité…

Des images qui se fondent dans les sons



Pour sa première mise en scène d’opéra, Castellucci vise haut : Parsifal est sans doute l’une des œuvres les plus énigmatiques du répertoire lyrique, une aventure mystique puisée dans les épopées des Chevaliers de la Table Ronde partis à la recherche du saint Graal. Castellucci ne la raconte pas, il la suggère en filigrane et laisse parler la musique. Une musique qui visiblement l’emporte et sur laquelle il imprime des images qui se fondent dans les sons, des sons en tempêtes et lévitations qui semblent naître de ces images. La lance, le Graal ne sont plus visibles, ils deviennent concepts et symboles. Comme ce serpent python blanc que Kundry, la femme, la tentatrice, manipule avec volupté. Comme ces cercles qui, d’acte en acte, accompagnent la quête de Parsifal, le « Reine Tor », le chaste fou, celui dont la compassion mène à la connaissance – « von Mitleid wissend »…

Un cauchemar de brume blanche

Sombre et mouvante, la forêt du premier acte est habitée d’hommes végétaux parmi lesquels se camouflent Amfortas, Gurnemanz et des chevaliers qui en sortiront en camouflages militaires. On les voit à peine, on les devine, on les entend. Seul Parsifal, promeneur égaré, tueur de cygne, a apparence humaine, Kundry surgit brièvement ainsi que deux ouvriers casqués poussant des brouettes. D’incroyables jeux de lumières transforment les paysages en fantasmagories. Au deuxième acte, le domaine de Klingsor jaillit d’un cauchemar de brume blanche. Le magicien se fait chef d’orchestre d’un bordel dont les pensionnaires sont accrochées nues à des anneaux de cirque comme des veaux à des crocs de boucher. Ces filles fleurs d’un troisième type sont illustrées par d’effarantes danseuses contorsionnistes tandis que leurs chants s’échappent des loges qui surplombent l’avant-scène. En robe de mariée, Kundry et son serpent défie l’illusionniste empoisonneur et entre en rédemption avec Parsifal.

Changement total d’atmosphère pour l’acte III. La scène est nue, grise et noire, une foule de près de deux cents figurants dans laquelle se sont mêlés les choristes et les personnages, avance au pas cadencé sur un tapis roulant. Elle encadre Parsifal, jeune homme d’aujourd’hui en chemise claire et col ouvert qui avance déterminé. Marche à l’aveugle vers un destin inconnu ? Ou au contraire, marche vers un avenir qui s’ouvre au monde ? A chacun son interprétation de rêve… L’enchantement du vendredi saint s’est mué en envoûtement. Si Castellucci se sert de Wagner, Wagner est somptueusement servi.

Direction d’orchestre rigoureuse, distribution à la hauteur de l’enjeu

D’autant que les musiciens de l’Orchestre Symphonique de la Monnaie lui rendent justice en ferveur sous la direction à la fois rigoureuse et enflammée de Hartmunt Haenchen, celui-là même qui avait dirigé à Paris la production signée Warlikowski. Toujours aussi rapide avec ce qu’il faut de silence pour ménager les espaces méditatifs. La distribution est à la hauteur de l’enjeu même si le Gurnemanz de Jan-Hendrick Rootering peine parfois à s’imposer en volume. Sobre et douloureux Amfortas par le baryton allemand Johannes Mayer, noble Titurel par la basse Victor von Halem. Si Anna Larsson n’a pas la présence magnétique de Waltraut Meyer, elle a de la vaillance et une belle tessiture de mezzo passant sans faiblir d’un registre à l’autre, de la plainte à la colère. Le ténor américain Andrew Richards, applaudi en don José tragique dans une mémorable Carmen à l’Opéra Comique de Paris (voir webthea du 18 juin 2009) ajoute à son impeccable diction, à son timbre clair et chaleureux le supplément d’innocence inséparable du mythique et mystique Parsifal.

Autant dire que, pour tous qui n’habitent pas Bruxelles, et qui aiment Wagner, ce Parsifal mérite largement le voyage.

Parsifal, drame sacré en trois actes, musique et livret de Richard Wagner, orchestre symphonique, chœur et chœur de jeunes de la Monnaie, direction Hartmunt Haenchen, chefs de chœurs Winfried Maczewski et Benoit Gians, mise en scène Roméo Castellucci, chorégraphie Cindy Van Acker, décors, costumes et lumières Roméo Castellucci. Avec Andrew Richards, Anna Larsson, Victor van Halem, Jan-Hendrick Rootering, Thomas Johannes Mayer : Willem Van Der Heyden, Friedemann Röhlig, Ilse Eerens, Angélique Noldus ; Gijs Van Der Linden, Guillaume Antoine, Hendrickje Van Kerkhove, Anneke Luyten, Tineke Van Ingelgem, Margriet van Reisen .

Bruxelles – La Monnaie les 27 janvier, 1, 3, 8, 11, 15, 17 février à 18h, les 30 janvier, 6 & 20 février à 15h.

Info et billets : +32 (0) 70 233 939 – www.lamonnaie.be

samedi 19 mars 2011

OH LA LA passer par le silence et repartir/mais parfois on meurt aussi sur le Net/ que passa ? True grit

Le Net.... les réseaux sociaux laissent des tracés des points de suspension...
des périodes sans commentaires des gens qui se montrent pour rester dans un collectif....
on échange quelquefois, les internautes blogueurs folâtrent se bécotent se retrouvent sur des points de force de révoltes... Ce n'est pas pour se justifier c'est pour rester dignes et se dire qu'on est pas dupes....
Quand par exemple, BHL fait appel et revendique une guerre juste, c'est un nouveau concept après la guerre propre il y a la guerre juste....
Je vois bien un gouvernement demander à une agence de communication les avantages à tirer de cette nouvelle..... campagne militaire un peu juste avant les élections

On meurt quelquefois sur le Net un coyotte est mort,  un nouvelliste Denis Sigur, pourquoi meurt-on ?
Adagio le secret et la mort MITTERRAND à L'Odéon, mise en scène de Olivier Py avec Philippe Girard, un travail sur la voix....
Une amie de l'autre bout du monde pas très loin des côtes japonaises m'a écrit : « Je crois que je suis plus apte a affronter une catastrophe naturelle que monter sur scène.... »
Elle a retiré ce commentaire parce qu'elle a eu peur des mauvaises interprétations et moi je l'aime cette phrase sans la citer, sans lui redonner son auteure car elle représente à un niveau déplaçable pour chacun tous les combats de l'homme contre lui-même.... je lui vole...
La mort comme dans Mishima un passage un sacrifice flamboyant une tragédie oui mais on meurt aussi d'amour....
La fête du cinéma, l'exposition Brassens, le salon du livre, un livre d'un philosophe ce matin interview à France Inter : comment traverser les catastrophes...de Pierre Zaoui
Incendies le film dont j'entends parler le plus et qui vient du théâtre, que je n'ai pas encore vu et qui a un impact incroyable.... se départir des colères que nos parents nous ont inculquées
Ken Loach ? Klapish un coréen Hang Sungsoo Ha ha ha
et ma haute importance : True Grit
et de Manuel de Oliveira, un centenaire, l'étrange affaire Angelica qui ressort un vieux scénario d'au delà.... et de passion amoureuse  : les magies
du cinéma

Vous n'êtes pas allé voir True Grit c'est pour moi le film romantique par essence pour les adultes et les adolescents avec des beautés incroyables d'images des points d'humour qui rie de tout et de l'amour des hommes qui aiment les femmes....
Et encore au théâtre  à part le Rabeux à la MC 93 le Shakespeare, il y a une autre pièce du Sir William qui a affiché complet avec Denis Lavant et sinon Diplomatie caracole et notre Lucernaire qui affiche 2 T avec Prédateurs... (Sélection Télérama)
et une pièce que certains connaissent très bien pour en travailler des extraits à nos cours, Petites histoires de la folie ordinaire de Petr Zelenka
Pourquoi j'écris moins ici parce que la vie, oui mais aussi la survie, me bouffent comme tout le monde... Les entreprises veulent que nous devenions des passionnés de la survie... pour nous garder en tension permanente et je ne vous cache pas que ça a des avantages de se croire une équipe formidable... Mais le soir je suis ralentie des quatre pattes écroulée... et ce n'est pas seulement l'âge... Et puis j'ai envie de lire des contes des histoires de cinéma et d'autres choses aussi qui touchent librement le monde de l'affectif et qui ne donnent pas forcément dans le haut de gamme de la littérature. Nos jeudis repris par les Series TV comme Dexter.
Dewey : une histoire vraie de chat dans une bibliothèque de l'Iowa mélangée comme au monde de Capra... un livre américain qui va virer au film avec Meryl Sreep

dimanche 6 mars 2011

LA NUIT DES ROIS, enfin ! c'était si bien... en cette période.... MC 93 Bobigny JM Rabeux

Comme dirait JL Aubert si nous allions vers un monde parfait ce serait celui-là... sans images composites
Hier soir cette Nuit des rois était comme apaisée comme si tout cela la fête des fous, des folles, le carnaval, la liberté d'aimer.... tout cela pouvait s'arrêter
par le seul truchement du silence, la mise en scène nous le fait toucher.
les costumes sont magnifiques Eram Sobhani est maquillé en noir il est le plus romantique,  Christophe Sauger en bas jaunes... Malvolio, une force ininterrompue comme celle de Sarkozy et le grand là clown, l'imbécile, est-il plus heureux de l'être est-il si bête ? qu'il m'a fait rire : Gilles Ostrovsky et la toute petite et le Vieux qui chante en fou folle la chanson des Vieux amants... et Olivia et les jumeaux....
à la MC 93 les premières ne sont pas les meilleures alors qu'est-ce que vont être les suivantes.....
sur le site de l'École Auvray-Nauroy
« …Il faudrait multiplier les écoles, les chaires, les bibliothèques, les musées, les théâtres, les librairies… »LE CHANT DES SIRENES – Cédric Orain »

LA NUIT DES ROIS / William Shakespeare / Jean-Michel Rabeux
« Parfois, j’ai envie de rencontrer le plus large public possible. J’ai envie de faire souffler l’esprit de fantaisie que doit recéler tout théâtre sur la multitude de nos spectateurs adorés, mais en les plongeant à cœur joie dans leurs perplexités et leurs passions, en « les harponnant à l’hameçon de l’amour » comme dit Shakespeare.
Qui mieux que Shakespeare a su réunir ces extrêmes : un théâtre profond, novateur, perturbateur, mais pour tous les âges, toutes les classes, tout le monde. Et qui se joue dans les doigts d’une liberté qui autorise les plus belles folies. Par les temps qui courent, c’est rare.
Après le vif plaisir du Songe d’une nuit d’été, nous récidivons donc, dans le même esprit, débridé et drôle, jouissif et délicat. À ceci près que Le Songe est une pièce d’abord érotique, ce que n’est pas La Nuit des rois, qui est d’abord une comédie des amours. Une comédie de la mélancolie. Ce qui ne l’empêchera pas d’être loufoque, explosive, musicale, joyeuse, hilarante, et, donc, étrangement, mais profondément, mélancolique. »
Jean-Michel Rabeux


La nuit des rois - Shakespeare - m e s Jean-Michel Rabeux
Texte William Shakespeare
Adaptation et mise en scène Jean-Michel Rabeux
Avec Hubertus Biermann, Patrice Botella, Bénédicte Cerutti, Corinne Cicolari, Claude Degliame, Georges Edmont, Sébastien Martel, Géraldine Martineau, Gilles Ostrovsky, Vimala Pons, Christophe Sauger, Eram Sobhani
Décors, costumes et maquillages Pierre-André Weitz
Chef d’orchestre Seb Martel
Lumière Jean-Claude Fonkenel
Son Samuel Mazzotti
Assistanat à la mise en scène Pierre Godard
Assistanat à la lumière Elise Lahouassa
Régie générale Denis Arlot
Habillage Marion Jouffre
Construction des décors Florent Gallier, Bertrand Killy et Dominique Métais
Peintures Fabienne Killy
Réalisation des costumes Nathalie Bègue

Du 4 mars au 3 avril 2011 à la MC93 – Bobigny, Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis

Informations et réservations : 01 41 60 72 60
www.mc93.com

samedi 5 mars 2011

Panorama de ce printemps : Don Juan selon Brecht, qui s'achève à l'Oeuvre après être passé au Lucernaire... Quel mythe ?




Molière selon Brecht ou Anatomie d’un parasite (...)

"....en proposant une adaptation de « Dom Juan » par Brecht. La mise en scène de Jean-Michel Vier en fait éclater toute la modernité et la pertinence. La pièce, portée par l’interprétation souvent réjouissante des deux comédiens principaux, est aussi un excellent divertissement.

Un Don Juan tout en n s’invite au Lucernaire. Pourtant, c’est bien du Dom Juan de Molière qu’il s’agit, dans une version revisitée par Brecht avec la collaboration de Benno Besson et d’Élisabeth Hauptmann (1). La substitution du Don au Dom est ici d’autant plus déconcertante qu’elle renvoie implicitement au héros romantique, au mythe du séducteur idéaliste avec lequel Besson et Brecht voulaient précisément rompre pour revenir au libertin antisocial et cynique de Molière. En dépit du choix de titre discutable de Michel Cadot (2), la mise en scène de Jean-Michel Vier est fort convaincante.

Il faut dire que Don Juan se prête particulièrement bien à une relecture didactique. Brecht et Besson en font un parasite social, égoïste ridicule, qui fait enrager les femmes – comme Elvire – ou les fait pouffer de rire – comme Charlotte et Mathurine – en même temps qu’un personnage de théâtre mythique, dangereusement séduisant et attirant. La direction d’acteur de Jean-Michel Vier conjugue avec virtuosité la gestuelle de la commedia dell’arte de Molière et le gestus brechtien. Autrement dit, les lazzi n’ont pas une intention simplement comique, mais visent également à mettre en évidence les rapports sociaux entre les personnages.

L’interprétation sans faute de Pierre Val en est une remarquable illustration. La voix précieuse et haut perchée, il oscille entre le séducteur cruel et cynique, le bouffon magnifique et l’usurpateur patenté. Face à lui, Sylvain Katan incarne avec panache un Sganarelle à la fois hâbleur et pétochard. En le positionnant en dehors du chœur, Vier met en évidence l’ambiguïté du valet dans ses rapports au reste de la société, tout autant qu’à Dieu et à son maître. Et surtout, pour notre plus grand plaisir de spectateur, le duo maître et valet est irrésistible de drôlerie.

Un spectacle réjouissant, enlevé et rythmé

Ainsi, Jean-Michel Vier utilise les ressorts du théâtre épique sans jamais tomber dans le « brechtianisme » pompeux, parfois véhiculé par les héritiers du Berliner Ensemble. Bien au contraire, il propose un spectacle réjouissant, enlevé et rythmé. Le recours aux chants et aux marionnettes est toujours pertinent et porteur de sens. De la même façon, l’introduction d’un chœur, constitué par quatre comédiens qui se partagent les autres personnages, permet de délimiter le plateau à un cercle, et de véritablement replacer don Juan dans une opposition à l’ordre social, et inversement.

Car la critique de Brecht et Besson porte autant sur le monstre libre-jouisseur qu’incarne don Juan que sur la société qui l’a engendré et ne parvient plus à l’arrêter. Porté par de belles trouvailles scénographiques, le chœur trouve parfaitement sa place malgré quelques erreurs de « rodage » lors de la première. Valérie Alane et Cédric Villenave tirent leur épingle du jeu, dans leurs interprétations respectives de Donna Elvira et de Pieter le pêcheur.

Dommage que la fin de la représentation ne soit pas tout à fait à la hauteur du reste de la pièce. Étant donné le rythme trépidant auquel le chœur est soumis, la légère baisse de régime de certains comédiens est toutefois tout à fait compréhensible. Mais il en ressort une impression de flottement, dont s’accommode difficilement la judicieuse mise en scène de la mort de don Juan. Car, ici, ce ne sont pas les feux de l’enfer qui engloutissent finalement le célèbre libertin, mais le théâtre lui-même, dans un clin d’œil carton-pâte qui rappelle que c’est avant tout leur foi en la fonction sociale essentielle du théâtre qui unissait Brecht, Besson et Molière. "

Sophie Lecerf

Les Trois Coups

www.lestroiscoups.com

(1) Cette production de Dom Juan de Molière fut montée l’occasion de l’inauguration du Theater am Schiffbauerdamm, siège du Berliner Ensemble, à Berlin, en mars 1954.

(2) Bertolt Brecht, Don Juan, d’après Molière, traduction de Michel Cadot, Paris, L’Arche éditeur, 2003.

Don Juan, de Bertolt Brecht d’après Molière

L’Arche éditeur, 2003, texte français de Michel Cadot

Compagnie Liba • 24 bis, rue du Côteau • 94230 Cachan

08 75 27 30 08

www.libatheatre.com

libatheatre@wanadoo.fr

Mise en scène : Jean-Michel Vier, assisté de C. Guillermet

Avec : Valérie Alane, Pascale Cousteix, Sylvain Katan, Guy Segalen, Pierre Val, Cédric Villenave

Costumes : Élisabeth Martin

Musique originale : Vadim Sher

Lumières : Yann Morin

Le Lucernaire • 53 , rue Notre-Dame-des-Champs • 75006 Paris

Réservations : 01 45 48 91 10

www.lucernaire.fr

À partir du 20 octobre 2010, du mardi au samedi à 21 h 30, salle Rouge, le dimanche à 17 heures

Durée : 1 h 40

Cela c'était au mois d'octobre il reste à peine une semaine avant que ce prétendu Don s'écroule se re-liquéfie remonte aux cintres s'arrête... Dom Juan est brûlé....
"Le texte de Molière n’est pas transformé par Brecht, il est resserré. Pour lui, cette fable ne raconte pas une tragédie personnelle, s’il y a une tragédie, elle est collective. "
Une semaine au théâtre de l'Oeuvre
DERNIERE LE 13 MARS.
Je dis ne le ratez pas pourquoi car c'est toute l'histoire du théâtre dans un écrin protégé près de la Place de Clichy dans une Cité dans une impasse dans une ruelle réservée aux usagers aux propriétaires au théâtre et aux chats.

Le théâtre de l'Oeuvre (histoire du lieu) vous ne le verrez pas comme cela si ouvert souvent le plateau est  rendu comme immense et vertigineux l'exigence de son créateur Lugné Poe retrouvée.

-Mais ce Don Juan n'a rien d'extraordinaire ?
-c'est peut-être parce qu'il l'est tout le temps que vous ne voyez pas comme un très bon film précurseur de Bertrand Tavernier. Ce film là : Mort en Direct....
Quel rapport ?! La mort, les marionnettes, une ville de déshérence... de très bons acteurs : Harvey Keitel et Romy Schneider mais l'un totalement inconnu l'autre dans un personnage très inhabituel... et le film était comme en avance ou en retard sur son temps passerelle entre plusieurs genres... mais ce film là contrairement à l'enfer de Clouzot au moins lui a eu le bénéfice d'être terminé.

Cette pièce aussi.

J'y suis allée hier soir et j'étais comme à chaque fin de semaine en surcharge de fatigue. Je dors c'est irrépressible, je dors donc au théâtre et comme nous étions peu de spectateurs, c'était plus visible. Le metteur en scène est venu s'asseoir, ironie du sort, juste  à côté de moi. Il n'a rien compris  à mon endormissement et  surement  vis à vis de ses comédiens, il a jugé ma somnolence  comme un affront. Alors il m'a donné des coups de coude pour que je me réveille. Au lieu de me laisser dormir un peu plus de quelques minutes ! j'aurais pu suivre alors plus longtemps totalement réveillée le reste de la pièce.
Mais mon cerveau est depuis tant de temps habitué qu'il recompose les chaînons manquants. Comme c'est bon de dormir au théâtre, le seul endroit qui apaise les folies et qui redonne couleurs et sens et mémoire à nos rêves les plus secrets voir les plus pathétiques comme l'humiliation que celle d'être repoussée par un séducteur. On ne peut s'empêcher d'avoir envie encore et encore de lui.... Toujours plus envie alors que cela ne vous convient pas. Ravages qui menaient au couvent. Et Dieu par Dieu le support des fantasmes à toute cette vacuité vanité est puni brûlé anéanti et qu'est-ce que cela changera il se reformera recomposera....
Il n'est qu'un masque celui de notre mort.

Et donc replongée dans toutes ces toiles d'araignées on s'endort qui sait un peu plus.

Tout sur le mythe et ses représentations.... sur canal académie
Dom Juan associé à Faust....

TRÈS INTÉRESSANT
TRÈS INTÉRESSANT
TRÈS INTÉRESSANT
TRÈS INTÉRESSANT

vendredi 4 mars 2011

PHILIPPE NOIRET DE PERE EN FILLES de Frédérique Noiret et Deborah Grall-Noiret et La VIEILLE FILLE est partie le rejoindre : Annie GIRARDOT

PHILIPPE NOIRET DE PERE EN FILLES de Frédérique Noiret et Deborah Grall-Noiret,
ah ne vous arrêtez pas à l'image un peu édition pour séniors qui ont renoncé, le charme du sourire et le chapeau avec comme un peu des tournesols de Van Gogh, et surtout parcourez en quelques lignes......

C'est mon Chéri qui m'a offert pour Noël, ce livre. J'ai toujours eu comme cadeau des livres sur mon acteur préféré, comme cadeau. Mais bon là c'était pour Noël, de la part de mon Chéri, et sur l'amour de sa fille unique et de sa petite fille vis à vis de leur père et grand-père. Alors cela a drainé en moi mais avec délicatesse toutes les larmes restées en reste, depuis l'enterrement à Montparnasse. Comme c'est bien, de nous avoir redonné tout cela et rien de trop, d'impudique avec des "va et vient" entre le rire et les larmes.
Philippe Noiret comme je l'ai écrit sur ce blog alors que j'habitais seule dans mon 6 ème étage  avec déjà un chat : Minette ou Mélusine que je travaillais dans un bureau d'Assurances et que je consacrais tout mon temps de loisir -c'était à l'époque (mes souvenirs sont devenus d'époque) où il venait de tourner avec son ami Rochefort : l'Ami de Vincent de Pierre Granier-Deferre 1983...) Philippe Noiret avait répondu à ma lettre manuscrite de 3 ou 4 pages comme d'habitude quand j'écrivais à un ami, lui avait répondu une lettre d'une demie page, tapée à la machine et signée manuscrite. Il me répondait 2 choses importantes pour moi que ma lettre l'avait touché et que par rapport au théâtre bien-sûr il était mal placé pour me donner des conseils mais que l'important c'était d'aimer. J'ai déchiré la lettre après quelques mois d'exposition pour que jamais personne d'autre ne puisse avoir à la voir et pour que moi je garde tout par cœur et intact. Et puis parce que les lettres d'amour ne doivent pas terminer aux poubelles. Pour que je n'ai rien à justifier. Et qui sait peut-être un peu aussi parce que la lettre était écrite à la machine et que j'anticipais les quolibets.
Mais j'ai joué pour de vrai ensuite au théâtre pendant  plus de 10 ans.
Et donc là dans le livre,  Frédérique, permettez-moi de vous appeler par votre prénom vous expliquez comment Philippe Noiret, votre Papa rentrait de voyage, et triait son courrier, auprès de la cheminée. Je me dis que ma lettre lui a plu, elle est restée dans la colonne du milieu, elle n'a pas pu lui échapper vue l'épaisseur, alors que même quelques fois des chèques partaient au feu.
Mais plus gravement, à toutes les deux si à la lecture de ce livre, j'ai souvent raté dans le métro "ma correspondance", c'est qu'il parle d'amour soit, mais que vous avez la générosité de comprendre de partager combien il nous manque. De nous tendre la main et de nous faire traverser le cordon qui sépare aux cérémonies les intimes et les autres. Quoique par imagination on puisse être aussi proches....  Je me sens orpheline par la mort du comédien autant que par celle de l'homme le père le grand-père.

Mais si j'étais là le jour de l'enterrement jusqu'au bout n'empêche que j'étais partagée entre ces deux tensions sentiments : vous voler quelque chose, comme un peu  faire partie des voyeurs et le respect qu'ils m'inspiraient avec Monique Chaumette... une grande dame qui n'était pas aimée par son frère...(François Chaumette... comédien qui interprétait tous les rôles de "méchants" à la Comédie Française, que j'avais vu très jeune dans Malatesta de Montherlant, et qui passait ses vacances dans le Périgord). Ironie du sort, nous le croisions dans un restaurant avec mes parents et nous le regardions de loin, car jamais nous aurions dérangé un artiste. À l'époque encore ! je ne savais pas que j'allais aimer éperdument le théâtre.
j'ai trop de choses confuses qui se remettent à bouillir depuis la lecture de ce livre.

Car je savais tout de lui, ou presque, à travers ses films et bien-sûr ses dernières pièces, j'en ai raté une... entre les Côtelettes et Love letters,  je croyais comprendre tous ses sous-textes. À son enterrement, j'avais comme tous les jours réalisé, bien-sûr un effort vestimentaire avec mon chapeau d'homme, j'ai répondu à la télé canadienne, pour parler du manque artistique et d'être là pour l'applaudir une dernière fois par hommage et soutien... bien-sûr je n'ai pas du dire tous ces mots là. je ne me rappelle plus.

Juste vous dire que je continue le théâtre par ici et par ailleurs  en dents de scie comme toutes les vies que j'assiste quelqu'un pour faire passer cet "amour qui creuse" quand il manque et que le théâtre par des textes inénarrables contient ; pour passer en tant qu'amateure avant tout, à d'autres amateurs. J'ai arrêté de jouer sur scène depuis longtemps maintenant mais je fais rire et pleurer comme ils se doit, avec surtout mon phrasé aigu dans l'émotion et qui me caractérise. Un phrasé d'idiote aigüe par émotion alors que j'ai un physique plutôt lent et grave. Et aussi je suis devenue comme un peu fatiguée.

"La mort ce n'est rien, je suis seulement dans la pièce d'à côté. Je suis moi vous êtes vous. Ce que j'étais pour vous, je le resterai toujours... " Texte de Charles Péguy  que Philippe Noiret a lu lors de l'enterrement de Philippe de Broca à l'Église Saint-Roch. Rochefort lui a tapé sur l'épaule "pour lui dire un petit mot  discrètement mais juste assez fort pour qu'on l'entende sur les sièges autour....(achetez le livre si vous avez un peu de vague à l'âme)

Madame Girardot se fait enterrer ce matin à St Roch comme une vieille fille qu'elle n'a jamais été sauf pour le cinéma qui l'a oubliée tout un temps.