samedi 30 juin 2018

La mer, la mer de Iris Murdoch (1919-1978)«Ni avec toi ni sans toi».


La mer, la mer de Iris Murdoch (1919-1978)
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/7450
Je reviens sur ce livre qui pour moi c'est une page blanche de ma vie enfin remplie. - une question qui ne trouvait pas de réponse ? -un infini de questions sur ma vie passée, sur le théâtre qui lui aussi, a enfin trouvé d'autres possibilités de réponse.
sur FB après avoir refermé le livre 
j’ai écrit :
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O comme je suis triste, j’ai fini mon livre, celui qu’une amie d’ici du village FB m’a conseillé et que j’ai commandé à ma libraire préférée : Mer, mer d’Iris Murdoch c’est pour moi un livre aussi important que Belle du Seigneur, La confusion des sentiments ou Patrimoine. Oui car c’est un livre qui vous dévore, qui parle sentiments et rêves de sentiments ou plutôt survivance des sentiments, quand les amis, amants, amours inatteignables  deviennent fantômes, et c’est écrit, comme un journal et c’est romanesque et cela parle d’un homme de théâtre, bien-sûr, anglais, qui se retire de la vie mondaine, dans son quotidien à Londres un peu, mais surtout au bord de la mer, si changeant décor et décrit dans toutes ses couleurs, nuances, violences et cela parle de l’évolution des sentiments et des personnes au cours d’une vie, dont certaines suivies jusqu’à leur mort. Cela nous donne le menu de chaque jour, ordinaire ou pas, avec ses moindres nourritures,  courses conservées dans l’humide garde à manger, collations et repas. C’est impossible de décrocher de quitter ce Charles : qui est-il ? un acteur, un metteur en scène, un admirateur du seul Shakespeare, un homme de pouvoir, un jaloux, un monstre, un philosophe, un homme à femmes, un vaniteux, un pur, un fou, un alcoolique ? en tous les cas un très bon nageur et un fils unique.
L’ édition en poche de ce livre est épuisée, sinon j’aurais fait comme cet ami mort du sida qui le jour de notre première d´IL EST TROP TARD, mise en scène par Stéphane Auvray-Nauroy, Bruno Colomb, il avait acheté pour chacun : Maurice.... Ainsi je l’aurais offert à tous mes amis retrouvés confirmés pour certains à l’occasion... de ma maladie.
Bruno Colomb devait me gifler dans le rôle lui du Fils et moi de la Vierge Folle, c'était un an  avant qu'il meure du Sida


Ah je ne peux omettre que cela parle aussi outre de tous les sentiments du couple et du mariage au fil des ans....du bouddhisme tibétain et de l’attente de la mort quelquefois avec le sourire de la libération de la conscience.
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L’amie qui m’a conseillé cette lecture m’a écrit :
« Tu peux faire comme moi...le recommencer! »
j’ai noté plein d’extraits, j’aimerai tant défendre ce livre dans un cercle littéraire comme celui de Guernesey et à l’époque l’écrivaine vivait encore, mais c’est du sentimentalisme  et ce livre est au delà....
EXTRAITS sans bien-sûr rien révéler des sujets principaux ni du suspense ni de"la fin", 
p 10
le théâtre est un terrain tout indiqué pour y découvrir la brièveté de toute gloire humaine : ah, que de merveilleux, étincelants spectacles dont il ne reste rien ! Maintenant je vais adjurer la magie et me faire ermite : me placer moi-même dans une situation où je peux affirmer en toute franchise que je n’ai rien d’autres à faire que d’apprendre le bien. On considère à juste titre la fin de la vie comme une période de méditation regretterai-je de ne me de ne pas m’y être mis plus tôt ? ».
p 18
je hais l’hypocrisie de ces grands dîners où, à grand renfort d’embrassades, on affiche d’autant plus d’intimité qu’il n’en existe aucune.
p 19
..l’hédonisme triomphe chez moi d’un sens moral contrarié mais impuissant. Peut-être devrais-je renoncer à manger de la viande, mais depuis le temps que dure ce débat, je doute de jamais y parvenir.
p 24
Je dis « mes amis » : mais en vérité, lorsque je fais le bilan comme ils sont rares au bout d’une vie consacrée au théâtre. Combien ce monde peut paraître sympathique, chaleureux, et quel désert ce peut-être en fait. Les « grands » m’ont quitté (...)les rescapés sont une poignée. Mais je commence à gâtifier. C’est la fin du jour. La mer est dorée, parsemée d’éclats blancs de lumière, les vagues claquent avec une sorte d’autosatisfaction mécanique sous un ciel vert pale. Comme c’est vaste, comme c’est évident, cet espace formidable que j’ai désiré toute ma vie.
Toujours pas de courrier.
p 26
Mais je m’aperçois, c’est assez bizarre, que je n’ai eu aucune envie de lire depuis que je suis ici. C’est bon signe. Il semble que l’écriture ait remplacé la lecture.
p 38
mon père était un homme paisible qui aimait les livres, et l'être le plus doux que j’ai connu. Je ne veux pas dire par-là qu’il était timide bien qu’il le fut sans doute en effet. La douceur, chez lui, était un trait moral, positif. À ce jour, je me le représente tout à fait clairement avec son perpétuel sourire nerveux,  penché pour recueillir sur un bout de papier une araignée afin d’aller la déposer soigneusement à l’extérieur de la fenêtre ou dans un coin de la maison où elle serait en paix. J’étais son camarade, son compagnon de lecture, peut-être la seule personne avec qui il eût jamais des conversations sérieuses. J’avais toujours le sentiment que nous étions dans le même bateau, pour affronter les risques ensemble. Nous lisions les mêmes ouvrages et nous en discutions : livre d’enfants, récits d'aventure, puis des romans, de l’histoire, des biographies, de la poésie, Shakespeare. Chacun se délectait de la compagnie de l’autre, sans jamais en être rassasié. C’est là le véritable test, plus que la dévotion, l’admiration, la passion. Si l’on a toujours faim de la compagnie de quelqu’un c’est qu’on aime.
p 39
C’est à cause de Shakespeare, bien entendu, que j’ai fait du théâtre. Ceux qui m’ont connu, des années plus tard, en tant que metteur en scène shakespearien, n'ont souvent pas soupçonné à quel point ce dieu avait été mon guide absolu dès le début. J’avais évidemment d’autres motivations. De la simplicité innocente de l’existence familiale, de l’immobilité et de la tranquillité de mon foyer, je me suis enfui vers l’illusion et la magie de l´art. J’avais un besoin passionné de lumières scintillantes, de mouvements, d’acrobaties, de bruit. Je devins un expert en machines volantes, j’organisais les batailles, je prenais à chaque fois, comme le relevaient mes critiques, un plaisir presque enfantin, presque excessif à jouer des trucages du théâtre. Je me fis aussi acteur, et j’en eus conscience aussi dès le départ, parce que je voulais m’amuser personnellement et amuser mon père. Je me demande pourtant s’il possédait cette notion, ou s’il a jamais pu l’acquérir plus tard sous mes vives incitations. Pour mon compte, j’ai réussi avec une assez belle constance à m’amuser toute ma vie. J’ai beaucoup moins bien réussi à persuader mes parents de jouir de l’existence. Au fil des ans, je les ai emmenés à Paris, à Venise, à Athènes. Ils se sentaient toujours parfaitement mal à l’aise et n’avaient envie que de rentrer chez eux, même s’il purent éprouver après coup, je crois, quelques satisfactions de penser qu’ils étaient allés dans ces endroits. En fait, il désiraient seulement rester toujours dans leur maison à eux, dans leur jardin à eux. Ces gens là existent.
p 43 
Les sentiments, les émotions n’existent véritablement qu’au fond de la personnalité ou à sa crête. Dans la zone médiane, elles sont jouées. C’est pourquoi le monde entier est une scène, pourquoi le théâtre plaît toujours, en fait pourquoi il existe : voyons, mais il ressemble à la vie, et il ressemble à la vie tout en étant aussi le plus vulgaire et le plus outrageusement factice de tous les arts. Même un romancier de talent médiocre peut exprimer une bonne part de vérité. Son humble moyen d’expression va dans ce sens. Tandis que le théâtre même le plus réaliste, partage le niveau et les méthodes que nous adoptons pour nos mensonges quotidiens. C’est en ce sens ce que le théâtre  « ordinaire » ressemble à la vie, et les dramaturges sont d’honteux menteurs si ils ne sont pas de grande classe. D’un autre côté, sur un plan purement formel, le théâtre est, de tous les arts, le plus proche de la poésie.
....
Le théâtre est une attaque portée à l’humanité, par la magie : victimiser un public chaque soir, le faire rire, pleurer, souffrir, manquer son train. Bien entendu, les acteurs considèrent les spectateurs comme des ennemis qu’il faut tromper, droguer, incarcérer, stupéfier. C’est en partie parce que le public est aussi un tribunal dont le jugement est sans appel. La relation de l’art avec sa clientèle est ici la plus étroite, la plus immédiate. Dans d’autres arts, on peut faire endosser le tort au client : il est stupide, primaire une attentive, obtus. Tandis qu’au théâtre, il faut, si nécessaire, ça ABC, ça baisser jusqu’à ce qu’on atteigne cette communication directe dans d’autres arts, on peut faire endosser le temps au client : il est stupide, primaire inattentive, obtus. Tandis qu’au théâtre, il faut, si nécessaire, s’abaisser, s’abaisser jusqu’à ce qu’on atteigne à cette communication directe, universelle que d’autres artistes peuvent se permettre de rechercher de façon plus subtile et tout à leur aise. D’où l’assaut, le bruit l’impatience caractéristiques. Tout ceci faisait partie de ma revanche.
La vulgarité, la cruauté presque de ce jeu, je les mesure avec délectation à présent que j’en suis tout à fait sorti, que je peux rester assis au soleil à contempler la mer calmée, tranquille.
p 44
Le théâtre est lieu d’obsession.
p 45
Le « repos » constitue l’une des phases les plus éprouvantes de la vie d’un acteur.
...
À moins qu’on ne possède vraiment un très grand talent, il n’y a pas de niveau intermédiaire entre le naïf et l’ironique ; et la nemesis* de l’ironie, c’est l’absurdité. Je connaissais mes limites.
....*nemesis = vengeance
Willfred était un grand acteur. On n'en fait plus pareils. Il avait commencé sa carrière dans ce vieux music-hall d’Edgware Road. Il était capable en restant immobile, sans un battement de paupières, de secouer tout un auditoire de longues vagues de rire. Après quoi il clignait des yeux, et c’était reparti. Un tel pouvoir a quelque chose de quasi surnaturel : le mystère du corps humain, du visage humain. Une vie ardente animait le visage de Willfred ; ce visage était aussi le plus grand que j’ai jamais vu.....
p 47
Ma mère était malheureuse à l’idée que je puisse « jouer des vilains messieurs », parce qu’elle pensait que cela allait me corrompre. (En fait en dehors des spectacle de l’école, elle ne m’a presque jamais vu jouer.) Je me demande s’il arrive jamais que de telles contagions se produisent ? La question mérite d’être posée. On est obligé jusqu’à un certain point de s’identifier à des méchants àfin de les représenter, mais cette identification a des limites, dues en partie à la spécialisation du mal. (Il existe pour chaque acteur un niveau où il lui est impossible de rendre un personnage,  il peut opérer seulement au-dessus ou au-dessous de ce niveau.) et nous sommes des figures masquées ; idéalement, c’est à peine si le masque nous touche.
p 55
Jamais tu n'as su tout à fait à quel point j'ai déraillé à cette époque là. Je ne voulais pas te faire de mal en te montrant ma souffrance en guise de vengeance. Tout le temps que nous avons vécu ensemble, j'ai su à chaque minute, à chaque seconde que cela finirait. Tu me l'as assez souvent répété ! Mais je trouvais moyen (tant j'étais folle) de m'accommoder de la souffrance, si j'avais pu souffrir davantage, j'aurais souffert davantage. Je me demande si tu as jamais aimé ainsi qui que ce soit ? Peut-être que tu n'as jamais compris cela que sur la scène. (Je crois que je suis tombée amoureuse de toi quand tu criais à Roméo et Juliette : "ne vous touchez pas !")

p 61 (traduction trop mot à mot mais qui apporte comme une "naïveté")
Chaque fois que je me trouvais face à elle, le rire me prenait et se communiquait à elle. Nous nous faisions rire l'un l'autre d'un bout à l'autre d'une salle de restaurant ou, subitement, mystérieusement, lors des répétitions.
et p 62
... elle souhaitait simplement  que je fisse usage d'elle pour mon bonheur.

p 84
Quelle masse d'énergie j'ai dépensée dans ma vie à échapper aux femmes.
p 85
La jalousie naît avec l'amour, mais ne meurt pas toujours avec lui.
p 98
On meurt dans son cœur de se voir retirer l'amour.
p 103
Le fantôme d'une femme, après tant d'années, peut-il donc ouvrir les portes du cœur ?
p 114
Si on avait le temps de raconter ainsi toute sa vie morceau par morceau à la manière d'un roman, quelle satisfaction cela pourrait procurer. Les parties plaisantes le seraient doublement, les choses drôles encore plus drôles, le péché et le chagrin trouveraient l'adoucissement d'un éclairage de consolation philosophique.
p 162
La nuit était très douce et très tranquille, et tout en rangeant mes lunettes en lieu sûr et m'installant pour dormir, je me demandai avec tristesse pourquoi il ne m'était jamais venu à l'idée de venir passer la nuit dehors par ici au temps où j'étais heureux. C'était si près de l'eau,  qui clapotait doucement sur le rocher juste en dessous que j'avais l'impression d'être dans un bateau. Et comme mon lit de rocher s'inclinait en pente douce vers la mer, je pouvais, tout en restant allongé la tête sur un coussin, contempler droit devant moi l'horizon où la lune traçait une trouée d'argent presque immobile. L'éclat des premières étoiles s'aiguisait déjà. D'autres apparaissaient, de plus en plus nombreuses. Couché sur le dos, enroulé dans ma couverture, les mains croisées devant moi je fis une prière...
p 180
Quel triste sort pour ceux qui ne peuvent pas jouir de ce qui constitue, en fin de compte, les plaisirs principaux de la vie quotidienne, et pour certains, même, les seuls, à savoir : manger et boire.
p 183
–Je ne méprise pas les femmes. J'étais amoureux de toutes les héroïnes de Shakespeare quand je n'avais pas douze ans.
–Oui mais elles n'existent pas, mon vieux, tout est là. Elles vivent dans le pays imaginaire de l'art, elles sont truquées, tissées de l'esprit et de la sagesse de Shakespeare, et de là-haut elles nous font marcher, alimentant en nous de faux espoirs, des rêves qui ne reposent sur rien. La réalité, c'est la méchanceté, les mensonges et les discussions d'argent.
p 186-187
–Tu as eu bien raison de ne pas publier tes pièces, ce n'était rien, rien du tout, des mots qu'on fait mousser, mais au moins ça ne faisait pas semblant d'être autres chose. Te voilà vexé, vanité, vanité. Oui, je hais le théâtre. (Perry voulait dire, le théâtre du West End à Londres.) Des mensonges, des mensonges, tout l'art pratiquement n'est que mensonges. De l'enfer même il fait quelque chose de vendable et de joli. De la merde. La vraie souffrance, c'est… c'est… bon sang, je suis saoul… c'est tellement… différent.
...
Tout l'art défigure la vie, en donne une fausse représentation surtout le théâtre parce que c'est tellement ressemblant, on voit de vraies personnes qui marchent et qui parlent. Mais comment ça se fait quand on allume la radio, qu'on sait tout de suite si c'est un acteur qui parle ? C'est la vulgarité, la vulgarité, le théâtre est le temple de la vulgarité. C'est la preuve vivante que nous vous nous ne voulons pas parler de choses sérieuses et que nous en sommes sans doute incapables. On se sert de n'importe quoi, le plus triste, le plus sacré, et même le plus drôle, pour en faire une vulgaire poudre aux yeux. Tu as tout à fait raison, Charles, je me rappelle t'avoir entendu dire du vieux Shakespeare que c'était le… que c'était le… le seul. Lui et je ne sais plus quel Grec que personne, n'importe comment, n'est fichu de comprendre. Tout le reste, c'est un océan puant de vulgarité complaisante. Wilfred était de cet avis. Quelquefois, je me rappelle qu'il avait l'air si triste, après les avoir fait rire à s'en tenir les côtes.  Ah, Charles, si seulement il y avait un Dieu, mais il n'y en a pas, il n'y en a pas du tout…
...
-T'arrives-t-il de frapper…
...
-C'est drôle que tu demandes ça, Charles, j'y pensais justement aujourd'hui et je me demandais pourquoi je ne le fais jamais, pourquoi je ne l'ai jamais fait. Non. Je n'ai jamais levé la main sur personne. C'est l'univers inanimé qui trinque. Les verres, les assiettes, tout ce que je peux casser, dans quoi je peux décocher des coups de pied. Je crois que... tu sais... C'est en rapport avec l'Irlande, je fais ça pour l'Irlande, d'une drôle de manière. Ça ne l'aide pas la garce, bien-sûr. Mais... tu sais... dès que... quelqu'un frappe quelqu'un d'autre, au lieu de crier... ou de cracher ou... il y a une barrière de franchie peut-être la dernière barrière de la civilisation... et après ça viennent des mitrailleuses et les coups de feux qui fracassent le genou des gens.
p 196
-Mais est-ce que l'agitation du monde du théâtre ne te manque pas ? Autant que je m'en souvienne, tu n'as jamais eu de violon d'Ingres. À quoi t'occupes-tu toute la journée ? Tu repeins  la maison ? Il paraît que les retraités passent leur temps à ça.
p 200
On ne devrait pas trop s'approcher de ce qu'on pense être le malheur des autres.
p 208
Tu as vécu dans un rêve hédoniste toute ta vie et tu as pu, sans y laisser de plumes, te comporter en gredin parce que tu as toujours jeté ton dévolu sur des femmes qui se prenaient en charge. Et bon sang, tu jouais franc-jeu tu ne t'engageais pas, jamais, tu ne nous disais jamais que tu nous aimais même quand c'était vrai. L'homme de glace aux mains propres ! Mais en fait, c'était pure affaire de chance que les dames y survivent. Tu es l'équivalent d'un type qui tirerait à la mitraillette sur un supermarché sans par miracle assassiner personne.
p 215
J'aurais voulu prendre ma température mais ne pus trouver le thermomètre.
p 216
Le brouillard avait disparu. Le crépuscule venait de virer à la nuit, et une petite lune éclatante, agressive brillait aux dépens des étoiles, déversant sur la mer une lueur métallique et animant sur terre la présence intense et fantômatique de rochers et d'arbres silencieux. Le ciel était d'un bleu noir limpide, qui faisait ressortir le clair de lune mais sans en être irradié. La terre et ce qui l'habitait étaient d'un brun opaque et diffus. Les ombres étaient denses, et tout ce devant quoi je passais couvait une identité si forte que je ne cessais de jeter des coups d'œil nerveux par-dessus mon épaule. Il régnait un vaste silence, d'une qualité différente de celui, cotonneux, du matin, et que déchirait de temps en temps le hululement d'une chouette ou l'aboiement d'un chien au loin.
p 217
Un mariage est quelque chose de si monstrueusement intime. Quiconque soulève un coin du rideau s'expose à être frappé, de la manière la moins prévisible, par quelque divinité vengeresse. Le mécréant risque d'être poursuivi dorénavant et à jamais par dieu sait quelle révélation horrible et totalement inattendue, qui viendra, quasi obscène le hanter. Et j'avais à me débattre ici contre mon aversion superstitieuse de l'état conjugal, cette condition inconcevable de promiscuité et d'assujettissement mutuel.
p 267
Tu sais les sentiments que tu m'inspires, d'accord ça t'insupporte, tu n'as que du mépris et du dégoût pour ça, quoi qu'en réalité c'est une chance pour n'importe qui d'être aimé par n'importe qui, on devrait s'estimer heureux, enfin toujours est-il que me trouvant au chômage par les temps qui courent je me suis dit que j'allais venir te voir, et que tu accepterais peut-être que je reste ici quelques temps à condition de me rendre utile, je ne peux pas supporter d'être tout seul sans elle à la maison, où chaque chose me rappelle...
p 270
Nous parlions d'autrefois, de Willfred, de Clement et du temps jadis. Un passé commun, ce n'est pas rien.
p 305
–Oui, dit-elle rêveusement. Je me suis senti à demi morte... oui... souvent. Je crois que c'est le cas de beaucoup de gens. Mais on peut continuer de vivre à demi mort, et même connaître des plaisirs dans sa vie.
p 309
-Oui c'est étrange, mais c'est vrai qu'en un sens, je te connais et qu'il n'y a personne d'autre qui me soit proche de cette manière. Je suppose que c'est simplement parce que nous étions jeunes, et plus tard on ne peut plus apprendre à connaître les gens, moi pas en tout cas.
p 319
Le bruit a toujours été mon allié.
p 332
Il n'y a rien de plus démuni qu'un vieil acteur.
p 333
-Tu veux le rendre irréel(le personnage de Ben le mari), mais il est bien réel
-Le réel devient irréel quand on entre dans la vérité.
p 334
Et je me rappelais les paroles de Pérégrine : le partenaire qui se sent coupable, si irrationnel que  soit ce sentiment, devient l'esclave de l'autre et n'a plus de libre-arbitre moral.
p 343
Le chant bien entendu constitue une forme d'agression. La bouche humide, ouverte et les dents luisantes des chanteurs brûlent du désir de dévorer l'auditeur-victime. Les chanteurs ont pour ceux qui les écoutent l'appétit d'un animal pour sa proie.
p 347
Le mariage est un lavage de cerveau. Pas forcément une mauvaise chose. Ça ne ferait pas de mal à ton cerveau à toi d'être un peu lavé.
p 390
J'avais été démoralisé par tous ces spectateurs.
p 503
Peut-être, quand je vivrai seul en servant d'oncle à tout le monde comme un prêtre célibataire, entretiendrai-je cet amour infécond en guise de chapelle secrète. Pourrais-je alors apprendre à aimer gratuitement et de manière non possessive, cela constituerait-t-il le mysticisme monastique auquel j'avais espéré atteindre en venant vivre face à la mer ?
...
Si seulement Hartley avait été ma sœur, avec quel bonheur j'aurais pu veiller sur elle, avec quel tendresse je l'aurais choyée.
p 521
Les jugements qu'on porte sur les gens ne sont jamais définitifs, il découlent d'appréciations globales qui appellent aussitôt la révision. Les dispositions prises par les êtres humains ne sont rien d'autres que des fils pendants et des conjectures nébuleuses, quand bien même l'art prétend le contraire afin de nous rassurer.
p 537
J'ai lâché mes propres démons, et d'abord le serpent de mer de la jalousie. Mais désormais, j'ai perdu ma belle foi qui proclamait : « Quelle qu'elle soit, c'est elle que j'aime » ; tout à sombré dans l'insignifiance et une indifférence qui ne songe qu'à se ménager ; et je sais que je la déprécie tranquillement, comme chacun sur terre, pratiquement, déprécie intentionnellement tous les autres. Même les rares êtres humains que nous adorons sincèrement, il faut que de temps à autre nous les dépreciions en secret...
p 538-539
Enfin convaincu de renoncer à faire la cuisine. Dans toute amitié, pratiquement, c'est là un pas très important et nous passons ensemble des moments calmes et joyeux. Nous riions et de plus en plus nous n'abordons aucun sujet sérieux et il se pourrait que les déclarations éloquentes de Lizzie gardent plus d'écho dans mon esprit que dans le sien.
...
Lettre de Lizzie
Mon amour pour toi est enfin apaisé. Je ne veux pas qu'il devienne un brasier rougissant. Si j'avais pu souffrir davantage, j'aurais souffert davantage. Il faudra pour finir que tu nous accueilles comme si nous étions tes enfants. La tendresse, la confiance absolue, la communication et la sincérité : ces choses là comptent de plus en plus la mesure où. Trouvons un moyen de ne pas gaspiller l'amour, c'est une denrée trop rare.
p 540
Nous sommes tous potentiellement des démons les uns pour les autres, mais il est quelques relations intimes qui sont préservées de ce sort.
Pièce détachée...
Il m'est arrivé comme une réelle intrigue à propos de ce livre, mon exemplaire a disparu... 4 mois plus tard.
j'ai envoyé ce mail à mes amis et à nos nièces :

Chers vous, amis proches,

Depuis que ma santé s'améliore, ma mémoire semble t'il se détériore, elle a toujours été comment dire, difficile à cerner... comme la fille diront certains...
Vous savez donc que j'ai trié mes livres à l'occasion de la rénovation de notre appartement mais je ne les avais pas rangés avec ordre. Depuis deux jours entiers je suis à la recherche de ce livre conseillé cet été lors de ma convalescence par une amie un peu plus virtuelle, connue sur FB, américaine et prof d'université à Chicago, en français : Mer, Mer d'Iris Murdoch.
Ce dont je me souviens, c'est d'avoir commandé deux exemplaires, l'un à ma libraire préférée, amie réèlle : Anne et l'autre chez un libraire célèbre de mon quartier : le divan, pour l'offrir à une autre de mes meilleures amies réèlles : Corinne. Cela me tracasse tellement que j'en ai parlé de mon enquête à Christian Robin, le tri de tous mes livres restant et de leur reclassement par ordre alphabétique, essentiellement pour ceux de théâtre. 
Certes j'ai donné pour Emmaus 2 ou trois cartons pleins de livres, à enlever, mais cela m'étonnerait que par inadvertance j'y ai mis : Mer, mer.
Pourquoi je le recherche à nouveau ? parce qu'il a été pour moi comme une dernière histoire d'amour pour un livre et que depuis des années j'étais quasiment toujours décue de mes lectures comme un peu imposées ou studieuses, les annotant, les commençant mais ne les finissant pas,  à de rares exceptions, préférant grapiller écouter lire leurs critiques et aller au cinéma. 
Mais aussi parce que je voulais en lire un extrait à la lecture publique de la librairie : Au plaisir des yeux d'Anne, sur le thème la nuit des mots, pour la  "nuit de la littérature" qui cette année, si je ne me trompe pas se déroulera le 9 novembre". Et aussi parce que j'ai mis sur mon blog des extraits que je n'ai pas bien ni relus ni donc coriigés, j'avais voulu les dicter à l'ordinateur, l'intelligence artificielle a ses points de rupture avec notre cerveau...
Donc en bref est-ce que je vous ai prêté mon autre exemplaire et dans ce cas là je vous en prie dites le moi et rendez le moi si possible avant le 9 novembre.
Cette écrivaine est méconnue en France, oubliée et ce n'est pas facile d'en trouver un exemplaire disponible même en magasin Gallimard. "Quelle parodie la vie ! "
Je vous embrasse en passant et continuez chacun dans vos activités à profiter de ce bel automne.

Nathalie
lien sur mon blog avec l'article "peaufiné"
lien pour la librairie si vous passez par là le 9 nov
lien pour un article sur cette auteure philosophe retracant entre autres ses liens avec le film : la Femme d'à côté qui m'ont été révélés il y a peu de temps

depuis tous m'ont répondu qu'ils ne l'avaient pas qu'ils étaient désolés ou qu'ils étaient trop loin, qu'une mer... nous séparait, qu'ils n'en avaient pas entendu parler... que c'était pas étonnant que j'avais oublié, à qui je l'avais prêté... je faisais tant circuler les livres CD DVD...
et mon amie Corinne pour la lecture m'a prêté l'autre exemplaire que je lui ai offert... donc j'ai pu rectifié les extraits...
Les deux passages retenus sur ce thème de la nuit sont ceux  p 162 à la belle étoile sur les rochers tout proches de la mer et p 216 dans un jardin. Fin de l histoire d'un livre à moins que j'en retrouve l'exemplaire non pas perdu  mais passé à l'inconnu... comme une bouteille lancée à la mer...
un an et demi après, édition épuisée en poche comme en relié, d'occasion à 63€ 
J'ai retrouvé mon exemplaire qui n'a pas été passé à un inconnu, il était seulement caché derrière d'autres livres au fond d'une planche de ma bibliothèque encore mal rangée et classée n'importe comment...avec la poésie, depuis la sortie le tri des cartons parce qu'on avait refait la peinture. 

jeudi 21 juin 2018

Brèves ciné Le cercle littéraire de Guernesey/ Série : Saison 3 The Tunnel / Livres La mer, la mer : Iris Murdoch/France 2: Roman d'une adoption/ Festival In Avignon : mon choix/ Théâtre et alors ce Songe d'une nuit d'été au Lucernaire ? /Les bijoux de pacotille sur France-Culture

Le cercle littéraire de Guernesey
J’ai vu un très bô. film : avec MICHIEL HUISMAN néerlandais et acteur surtout vu dans les séries. Oui j’ai aimé ce film, il est profitable il rend heureux il transporte sous ses allures historiques avec décors bucoliques : campagne anglaise insulaire, Ces décors, ces costumes, aux allures surannées dans le détail fonctionnent et pourtant c’est une romance ? -oui aussi... -le titre est impossible : Le cercle littéraire de Guernesey, -oui mais le casting est époustouflant, comme savent faire les anglais dans leurs distributions de films ou de séries, ils allient les acteurs de cinéma et de théâtre plus qu’en France, citons l’exceptionnel grand père du film : Tom Courtenay et la grand mère Pénélope Wilton. Les femmes sont majeures elles conduisent le film, les enfants y sont tout sauf infantiles et tiennent leur rôle à part entière dans ce cercle d’amis qui peu à peu se passionnent pour les livres, au début par hasard et pour retrouver de l’amitié, pendant l’occupation allemande à Guernesey. Ce qui est bien aussi c’est de voir le fonctionnement de ce cercle : les lectures à voix haute les discussions, controverses limitées dans le temps en faisant sonner un gros réveil.
Je n’avais pas envie que cela s’arrête comme si la Vie est belle le film de Capra avait épousé The shop around the corner de Lubitsch.

une méchante critique qui ne comprend rien à la pop... culture ou culture populaire...
https://www.avoir-alire.com/le-cercle-litteraire-de-guernesey-la-critique-du-film



Série : Saison 3 The Tunnel : depuis trois jours que j’ai vu la fin de cette ultime saison 3, je me dis qu’une fiction peut aller dans le même sens qu’un reportage sur le vaisseau de sauvetage Aquarius . Et je me pose aussi la question peut-on s’attacher autant à un personnage de Série qu’à à un nouvel ami. Le duo d’enquêteurs franco-anglais comme celui de Homeland est exceptionnel. Clémence Poésie est la Claire Danes française si singulière. Et depuis 3 jours donc je ne me remets pas de la fin si bien déclinée dans ses conséquences sur la vie et les autres personnages...
La mer, la mer Iris Murdoch, quel livre, et heureusement je n'ai pas fini... merci à Vicki Schneider pour ce conseil de lecture :
« (Se) repentir d’une vie d’égoïsme ? Pas exactement, mais c’est quand même un peu de cela qu’il s’agit. Bien entendu je n’en ai jamais soufflé mot a ces dames et ces messieurs du monde du théâtre. Ils s’en tiendraient encore les côtes.
Le théâtre est un terrain tout indiqué pour y découvrir la brièveté de toute gloire humaine : ah que de merveilleux, étincelants spectacles dont il ne restait rien ! Maintenant, je vais adjurer la magie et me faire ermite : me placer moi-même dans une situation où je peux affirmer en toute franchise que je n’ai rien d’autres à faire que d’apprendre le bien. On considère à juste titre la fin de la vie comme une période de méditation. Regretterai-je de ne pas m’y être mis plus tôt ? «
....
« se repentir de son égoïsme : l’autobiographie est-elle la meilleure méthode ? Ma foi n’étant pas philosophe, je n’ai pas d’autre moyen pour réfléchir sur le monde que de passer par la réflexion sur mes propres aventures en son sein. Et j’ai le sentiment qu’il est temps de retourner enfin mes propres pensées vers moi-même. Cela peut paraître bizarre que quelqu’un présenté dans la grande presse comme un « despote » un « homme intraitable » et (si je me rappelle bien) un « monstre fou de pouvoir » ait l’impression de ne l’avoir encore jamais fait ! Pourtant, tel est le cas ! En fait, je n’ai guère de sentiment de mon identité.
Ce besoin, chez moi, d’écrire quelque chose ayant trait à ma propre personne et qui soit du domaine de la réflexion, est tout nouveau. Au temps où je faisais dans l’éphémère, je me figurais que la seule œuvre que je publierais jamais serait un livre de cuisine ! »
...
« je dis mes amis : mais à vérité, lorsque que je fais le bilan comme ils sont rares au bout d’une vie consacrée au théâtre. Combien ce monde peut paraître sympathique, chaleureux, et quel désert ce peut-être en fait. Les grands m’ont quitté : Clément Makin est morte, est mort aussi Wilfred Duning, Sidney Asche parti à Stratford, dans l’Ontario, Fritzie Eitel a connu en Californie une réussite fatale. Les rescapés sont une poignée : Perry, Al, Marcus, Gilbert, ce qui reste des filles… Mais je commence à gâtifier. C’est la fin du jour. La mer est dorée, parsemée d’éclats blancs de lumière, les vagues claquent avec une sorte d’autosatisfaction mécanique sous un ciel vert pale. Comme c’est vaste, comme c’est vide, cet espace formidable que j’ai désiré toute ma vie.
Toujours pas de courrier. »
...
Je n’aime pas vraiment le silence, sauf au théâtre. »
Iris Murdoch La mer, la mer 1919-1978


Roman d'une adoption France 2/ 12 juin reportage et débat
https://www.facebook.com/france2/videos/10157495014372598/UzpfSTE1NzcxNzM0NDg6MTAyMTQ0NDYzNDQ5MDM4OTI/
Quelle hypocrisie française ! changer les lois laisser miroiter une adoption et en fait ne pas présenter le dossier d'habilitation d’un couple homosexuel alors qu’ils ont rempli tous les critères qu’ils se sont mariés qu’ils ont déménagé. Ils ne voulaient pas passer devant un couple hétérosexuel mais rester dans la file d’attente....

Festival In Avignon : mon choix
É..
 pour penser à nos vacances un peu, plutôt qu’à nos vieux...

j’ai réservé mais pas encore payé,  on ira au Cloître St Louis retirer les places d’Avignon  prix total : 300€
j’ai donc sélectionné :
.15 juillet Cour d’honneur Thyeste à 21h30 mise en scène Thomas Jolly
.19/07 De dingen die Voorbijgaan mise en scène  Ivov Von Hove (a travaillé à la mise en scène d'un spectacle de David Bowie)  Cour du Lycée St Joseph 22h
.20/07 18h Et pourquoi moi je dois parler comme toi ? Chartreuse de Villeneuve les Avignon avec Anouch Grinberg.
J’espère que cela perpétuera un peu l’émotion de ton concert. Vivement les vacances.
Nath et Pascal



et alors ce Songe d'une nuit d'été  au Lucernaire ?
Je ne suis allée qu'à la première en alternance et là j'y retourne à la deuxième première de certains en alternance car il y a la vie l'énergie le désir la folie la démesure de la jeunesse de tous ces acteurs généreux au service de ce si grand dramaturge qui avant tout dans cette pièce se moque de tout de lui du théâtre de l'amour c'est d'une modernité à l'épreuve de tous les temps de tous les contes et de toutes les cours d'Angleterre, ça nous relie à la liberté du choix de soi et de nos amours, admirations spectacles... Bravo aux metteurs en scène car il y a de la magie aussi... Ils assument nos enfants, assumons la réalité de nos rêves...
Cette critique est exhaustive de la représentation que j’ai vue, la première, avec certains rôles en alternance(oui je sais ! je me répète)et c’est pour cela que je suis allée à la deuxième pour voir l’autre distribution. C’est proche et dissemblable le théâtre entre deux représentations, si l’on observe à la loupe, mais c’est étonnant de ressentis, comme un changement de cadre, quand il y a une distribution différente. L’autre distribution est moins brillante mais plus sincère charnelle et Shakespeare doit passer par le corps pour lui donner toute sa dimension. 
Les metteurs en scène l’ont bien ressenti dans leur adaptation et c’est un bijou étincelant auprès d’un bouquet d’églantines blanches. Un conseil, si vous aimez le théâtre, allez voir les deux distributions et cette pièce même si bien condensée mérite au moins ces deux visites pour tout voir ? -bon mais pour en savoir plus...C’est drôle et élégant eh oui ce n’est pas
incompatible bien au contraire.

https://www.webtheatre.fr/Le-Songe-d-une-nuit-d-ete-de-6208

c’est vrai, ça ! que c’est d’un « charme fou ! » et le charme fou frise avec l’élégance forcément, quelle autre  belle critique !



Les bijoux de pacotille france-culture 

https://www.franceculture.fr/emissions/latelier-fiction/radiodrama-23-les-bijoux-de-pacotille-de-celine-milliat-baumgartner
J’ai donc écouté à 23 h pile sur France-Culture. Podcastez-le la, cette création dramatique radiophonique et vous passerez une nuit qui fait de la place à la vie et chasse les fantômes les plus aimés sont les plus attachants... les ceux qui resteront tout le temps mais qui de leur vivant n’auraient jamais voulu nous empêcher de vivre....
Celine Milliat je t’embrasse fort.


L'histoire des Bijoux de pacotille commence un 19 juin. Hasard de la programmation, ils sont ce soir mardi 19 juin à 23h dans Radiodrama sur France Culture. 
Comme un anniversaire.
Merci particulier à Alexandre PlankLaure Egoroff et Pauline Thimonnier.


Nathalie Feyt ça y est je viens d’écouter La dramatique à la date anniversaire de la mort de tes parents, et j’ai pensé : si tous les deuils se donnaient la main...
Ça se ressemble et c’est tellement différent, sinon avec le spectacle que j’ai vu deux fois. Et puis
 les rajouts, extensions sonores font que je serais bien restée plus longtemps à t’écouter Celine égrener les réactions des spectateurs qui sont venus te parler après le spectacle. Et puis figure-toi qu’ Olivier m’avait dit que chez Florent quand tu as obtenu la classe libre tout le monde disait que tu étais la nouvelle... et ma mémoire a effacé le nom de l’actrice référence et là par la seule écoute de ta voix de tes mots, j’ai dit la nouvelle...Jeanne Moreau, j’ai tout de suite retrouvé parce qu’à mon oreille c’était au même diapason. Merci beaucoup chère Celine auteure-comédienne. C’était beau.

vendredi 8 juin 2018

Les représentations au Lucernaire dans le cadre du festival amateur 2018 et Le songe d'une nuit d'été tout l'été...

« Dans tous ses états » dimanche et lundi 3 et 4 juin 
Comment vous dire, il y a eu deux différentes mais très belles représentations, je n’en ai vu qu’une car j’étais aussi avec Philippe Person son assistante pour l’autre groupe moins nombreux, alors que pour « Dans tous ses états » nous étions deux avec Lucas.
Comme me disait une des personnes devenues comédiens en extra...« les mots sont plus forts que les maux ». Je voulais donc vous mettre ici,  pour retenir l’éphémère, des extraits de ces textos mails échangés  après et entre les représentations,  ils ont valeur d’images et peignent les sentiments.
Dans la vie on est bien obligés de retenir ses émotions au théâtre on peut les exprimer à gros bouillons... Comme une bonne douche ça permet de repartir, vers d'autres jours...


Bonjour à tous,
Ci-dessous mes notes de votre représentation validées par Philippe avec ses commentaires en italique

Mille et un bravos oui j’ai ri presque jusqu’à pleurer de rire à certains moments et j’ai presque tout entendu. Je n’ai pas eu mal aux fesses malgré ma position inconfortable : assise sur une marche. Le théâtre est collectif résistant et anti dérapant et donne un plaisir unique au public. 

Les petits bémols, c’est sur le rideau du milieu pour les entrées et les sorties centrales vous ne devez pas vous montrer, celui qui est derrière, doit cacher ses mains et bien le refermer jusqu’en bas. 

Dans l’ordre des scènes 
-Modigliani : cette scène d’introduction était très bien bon niveau sonore, les enfants et la file d’attente étaient très vivants à l’écoute.
Très bien et très bon rythme.
-Bronches impeccable : niveau sonore etc...  Super !!!
-Monique : Nadine et Myriam très bien, juste au début de la communication téléphonique avec ton mari Nadine, laisse lui le temps de répondre, après tu l’as bien fait. Humeur excellente
-Art très bien toutes les trois pas plus bas.... Vous pouvez encore monter l'humeur et l'antagonisme entre vous doit être plus net. Ne prenez pas de gants.
-Le journal d’un fou un tabac mais pareil pas plus bas et bravo pour l’adresse ferme et directe au public. Attention, au début tu regardais qu'une seule partie du public, à cour, englobe bien tout le monde. Dans l'interprétatiion, c'était extraordinaire.
-Lucrece Borgia 1 l’intensité de la scène est allée crescendo. Manque de nuances et un peu lent Lydie au début, après : super, dès qu'elle se lâche.
-Harry dans tous ses états :Juliette et Guillaume rester directs dans l’échange Celia très bien dans les pleurs. For-mi-da-ble. Guillaume, encore moins revendiqué : si tu crois que me faire sucer ...
-Lucrece Borgia 2 très bien dans le retournement de la situation et la prise par les cheveux, je me disaisTrès bien
qu’avec ta belle jupe tu pourrais avoir un haut plus près du corps 
-Georges Dandin un tabac, pas moins fort le niveau sonore François, pour chipoter. BRA-VO ! Le couple : hilarant, François : tu as tout tenu du début à la fin.
- Les vacances : très bien les costumes, je suis moins fan pour ta moustache barbe de 2 jours en maquillage, Josiane,  et aussi prends bien, la carte avant de choisir le menu!!! Des imprécisions de texte vous ont un peu handicapé mais sinon, c'était super !
- La demande en mariage : RAS. Très très bien, très drôle toutes les deux.
-2 hommes tout nus : un tabac Christiane le préservatif ne le pose pas directement, découvre le derrière le coussin en le glissant discrètement. Un ré-gal !!!
-Couci-couça Josiane ton chapeau est trop enfoncé il cache complètement ton regard 
-pour un oui pour un non : Cette scène était très bien dans tout : costumes niveau sonore et rapport entre les personnages ça coulait de source d’où la réaction du public quand tu as énoncé : l’objet du différend. Par-fait !
- Dimanche : un tabac aussi mais pas moins fort le niveau sonore Leylla car je n’étais pas
tout en haut du public. Bien le jeu dans le personnage avec les lunettes ThierryAttention des problèmes de texte sinon l'humeur était parfaite.
- La Fée très bien les deux, Sally s’il y a eu comme tu me l’as dit une redite d’une phrase du texte je ne me suis aperçue de rien alors personne du public s’en est rendu compte, et c’est un spectacle vivant pas un enregistrement, un montage comme au cinéma, le théâtre. Super ! Vous pouvez être encore plus délirantes, ce soir.
-L’ours 1 Super votre rapport. Daniel est-ce que tu pourrais jouer dans ce personnage sans tes lunettes ?! si trop malaisé pas grave.. J''ai a-do-ré !!
-L’ours 2 le passage entre les deux peut être plus rapide, non ? Claude il faudrait que tu sois un peu plus direct avec Valérie mais le public a marché complètement. Quand tu fais mine de sortir dirige toi vers le fond de la scène et non par le devant de la scène Claudio. Drôle mais beaucoup trop imprécis, Claude, oui plus direct et plus rapide !
-Dieu existe même dans la Creuse a eu un grand succès pas moins ce soir Leylla. Ex-tra !!!
- Le misanthrope : Très bien cette scène car la rupture de sentiment les sous entendus le crescendo tout y était  et Celia comme pour regrimper au créneau après cette redite de vers que tu es allée chercher dans les coulisses...  Bravo, il y avait tout ce qu'il faut. Célia et Thierry, quel parcours !!!
- Finissez vos phrases : Cette scène aussi s’est bien passée mais vous l’avez déjà jouée avec encore plus de complicité. Christiane dans le garçon de café quand Claire te montre ce qu’elle veut boire sur la table à côté regarde au même endroit pour faire exister cette boisson imaginaire et cette table d’à côté. J'ai trouvé que ça manquait un peu d'humeur et de rythme par rapport à ce qu'on avait eu en répétition. Affirmez encore plus vos manques de fin de phrase. Elle était un peu sage, c'est un grand délire de mots qui doit être accompagné d'une plus grande liberté de jeu.

Soyez encore mieux à cette deuxième et dernière pour vous dire après, on ne pouvait pas faire mieux, tous ensemble ! ouais.

Je vous embrasse je ne verrais pas toute la représentation car je dois être présente au filage de l'autre groupe, leur 1ère est demain...

Nathalie
Bonjour Nathalie, ambiance un peu bizarre derrière les rideaux et public moins expressif qu’hier. Néanmoins, grâce à vos conseils, je pense que nous avons mieux joué certaines scènes, notamment « finissez vos », et un spectateur qui est venu les deux fois a dit avoir préféré la seconde. Bises. G

Bonjour Nathalie, côté coulisse on a trouvé les spectateurs moins réactifs  que dimanche.  Ils ne riaient pas bcp!? Les retours de mes amis ont été bons. Ils ont aimé la variété des scènes et ont trouvé qu on jouait tous bien. Pour ma scène avec Myriam,  on a été surprise à la fin car  les lumières ne se st pas éteintes! Du coup on  a quitté la scène en pleine lumière.  A bientôt.  Bises. Nadine
 Je ne veux pas qu’on en parle  les mardi, mercredi, jeudi 4, 5, 6 juin

Après quand : voilà, c'est fini !
"Aime-moi, je te fuis. Fuis-moi, je te suis."

Merci pour ces beaux mots Élie et Véronique, pour ta photo Lamiel, les moins avertis faites attention aux chauds et froids et à cette descente d’émotions après les fins de tournages, fins de théâtre, de spectacles vivants. Aux moments les plus aigus changer d’air que de celui à l’intérieur de soi, surtout pour ceux qui ne sont pas repris par une activité au quotidien débordante, effrénée comme Philippe, qui s’accélère à cette saison d’avant festival.
Parfois si l’on me pose brusquement une question je ne sais pas répondre je n’ai jamais su. Ce dont je me souviens le mieux ce sont des gens même quand ils sont partis loin…
Un moyen aussi pour brouiller les pistes, c’est de retourner au théâtre voir comment les autres s’en sortent… hahaha !
Se dire aussi que l’on se revoit très vite. Ou bien se refaire le texte dans la tête mais c’est à double tranchant. 
Vous avez trois points forts essentiels, vous vous entendez-bien, vous vous épousez-même, vous êtes tous de très bons comédiens qui se laissent entrainer par le « kiffe » d’une mise en danger à savoir celle de jouer devant un public et vous ne trichez pas avec les spectateurs : sincérité. 
Je vous redonne la phrase que Lamiel/Virginia m’a donnée : "les mots plus forts que les maux"et je suis bien placée  quand je vous dis merci, vous entendez le sous-texte. Le théâtre rend la "douleur féconde" comme écrivait Maria Casares. 
Bon le festival n’est pas fini au Lucernaire 
Surtout qu’Aurélie joue dans HP. Et après le 20 juin c’est la première du Songe d’une nuit d’été avec les élèves de l’Ecole pro du Lucernaire dans une mise en scène adaptation de Philippe Person et Florence Le Corre 

Mes baisers à vous tous.









Nathalie

Depuis je suis donc allée voir 2 spectacles :
celui de Pénélope Lucbert d’après Cendrillon de Joël Pommerat pour les ados de 14 -18 ans que j’ai beaucoup aimé pour les propositions des enfants et aussi pour la très belle mise en scène subtile tendre et parsemée d’humour léger, nous n’avons pas vu le temps passer que nous soyons enfants jeunes ou moins jeunes et pourtant nous étions serrés sur les banquettes du Paradis 
celui de Florence Le Corre assisté de Nans Gourgousse : HP d’après Vol au dessus d’un nid de Coucou de Ken Kesey et avec Aurélie Treilhou en remplacement d’une élève qui n’a pu participer aux représentations, elle a eu le texte et les déplacements juste avant, son 1er filage a été la 1ère représentation....Mille bravos Aurelie.
C’est un pari que d’incarner chaque personnage et ils l’ont tous très bien tenu, la mise en scène est limpide adéquate pour cerner les méandres de l’intrigue scénaristique et les divers caractères. Là, plus au large qu’au Paradis, au Théâtre noir, mais aussi dans une salle pleine, nous avons basculé dans cet HP.
Bravo Merci !!! à toutes et à tous.









Bien sûr la dernière et troisième était exceptionnelle même si je suis arrivée trois scènes avant la fin car je devais remplacer Philippe pour un autre atelier. Ce qui est le plus démontré après chaque année c’est que les représentations en public même si au départ « rien n’est plus contraire à l’être humain que de se produire sur scène » transcendent. Elles gomment les doutes de chacun les contradictions les rivalités les manques de confiance les répétitions ou l’on piétine inlassablement. Les représentations allient les antagonistes et après... certes on éprouve comme à un retour de voyage puissance dix un manque mais aussi on se trouve dans cet état second de page bien tournée avec l’envie d’aimer et d’y retourner très vite.
(à ses partenaires qui vont quitter le groupe pour voler de leurs propres ailes ailleurs... )
"Et puis cette année, le plaisir immense que j’ai eu à jouer avec chacune d’entre vous. Vous voir jouer est une chose magnifique, mais jouer avec vous en est une autre, tant votre présence, vos regards, vos attitudes portent vos partenaires.
(à nous) 
Philippe, c’était encore une super année.j’ai rarement pris autant de plaisir sur scène, malgré les coquilles, avec mes amis acteurs, ma femme actrice…Merci à toi. Je ne sais plus quels mots utiliser. Tu nous pousses, tout en nous protégeant. c’est très fort.
Nathalie, merci aussi à toi, toujours là avec tes mots qui nous aident, nous rassurent, nous secouent, en toutes circonstances.
 (à tout le groupe)
A tout le groupe, c’est un vrai kiffe d’être avec vous tous les lundis, et de vous voir devenir des vrais amis, et…des vrais acteurs. 
Hâte de vous voir...  Bonne idée de terminer en décélération douce…
On est une vraie troupe...... Élie"
Mes notes sur la deuxième 

C’était une deuxième différente avec un public moins nombreux moins extraverti mais content et conquis. Certaines scènes ont été mieux et sinon mille bravos parce que vous avez tenu remonté reprogressé pour aller encore plus loin. Je vous remercie tous de jouer quoiqu’il arrive et les erreurs de textes sont humaines le plus souvent invisibles pour les spectateurs quand le plaisir de jouer de soutenir l’autre sont l’essentiel. L’écoute des répliques de l’autre reste la clé pour retrouver son texte.
Alexandre a été extra pour la régie
.couple en danger : n’attendez surtout pas les réactions du public ne jouez pas en force recentrez-vous sur le rapport avec l’autre et bien garder le rythme.
.angelo très bien mais juste moins de magie qu’hier dans l’osmose du combat des deux femmes et du renversement de situation final sur le crucifix
.comme s’il en pleuvait très très bien les 3 Jocelyne très drôle rien à dire
. feu la mère de madame parfait
.37 centimètres pareil impeccable le début l’écoute le rapport entre vous deux
.Annie Hall un peu moins de force et de contraste dans le rapport des deux. Il devrait y avoir des intervalles entre les bruits: 2 araignées !!! La fin était très bien.
.2 hommes tout nus 1 : moins de « feu d’artifice » dès le départ mais très bien Brigitte et la scène a eu bcp de succès
-2 hommes tout nus 2 : très bien le passage avec Emmanuel
- Qui a peur de Virginia Wolf : un tabac bravo Lamiel maintenant amuse toi avec cette dimension tu as trouvé la robe tout, et bravo à Elie. Petit detail pour donner le verre à Lamiel retrouver coordination avec le texte
-Tartuffe : des erreurs de texte mais rattrapées : italienne
-angelo 2 : très belle scène très émouvante
-tartuffe 2 : un tabac
-débrayage : j’ai beaucoup aimé et mes spectateurs travaillant dans un bureau aussi
-Le Parrain très bien malgré la bouteille de whisky qui ne s’ouvrait pas mais c’est bien parce que dans la scène ça en a rajouté à la tension
-Joyeuses Pâques 1 parfait un tabac Maud (la femme avant la fille) Vero Elie
--Joyeuses Pâques 2 oui Annie une imprécision du texte mais ça ne se voit pas du tout c’est toi qui me l’a dit dans cette scène tu peux t’adonner à plus de folie et dans l’ensemble c’était une des meilleures scènes et bravo à Laurent sur tout ton parcours de ce soir.
Merci à vous tous d’être si bien vous tous.


Nathalie











Maintenant en direct du train pour Genève :
Quelques notes après la première 

Couple en danger : Garder ce rythme dans les transitions et les attaques de chaque scène dès que vous êtes assis, pensez à attaquer vocalement aussi nettement qu'hier. Lamiel : un peu plus fort, tu es limite vocalement (le trac?)
Angelo : Les lampes à jardin n'étaient pas assez "puissantes", j'ai ajouté un peu de lumière sur la scène. Sinon, tout absolument parfait, l'image, toutes les deux fond jardin quand Véronique va passer la porte était magnifique. Aurélie : quand tu vas "cacher" Élie, il y a encore la musique, mais dis quand même de manière à être entendue : Vite, vite, cachez-vous, cachez-vous dans mon oratoire.
Comme s'il en pleuvait : Parfait ! Emilie, si tu ne mets plus de billets par terre (je comprends la galère pour les ramasser) montre un peu plus le sac ouvert aux spectateurs, qu'ils comprennent qu'il y a une sacrée somme !
Feu la mère : Extra ! Elvire, prends le temps de ranger, pas de précipitation. Tu avais laissé ton horloge sur terre. Sinon, la scène : Un régal.
37 cm : Emmanuel, attention à ton attaque (diction), sinon tout était parfait pour tous les deux.
Annie Hall : Au top ! Est-ce que quelqu'un peut faire un peu de bruit derrière le rideau en plus des cris d'Élie ?
2 hommes tout nus : Hilarant, Charles et Laurent votre début a été mémorable !!! Continuez à être "empêtrés" avec vos draps, ça a joute de la fantaisie.
Brigitte : ne change rien c'était parfait, pile l'humeur et le rythme. Emmanuel : perfect !
Qui a peur : Lamiel, reviens plus face public quand tu cherches le flm, tu étais un peu trop tout le temps sur Élie. Le rythme dans la première partie était trop lent, c'est le rythme de la seconde qu'il faut avoir du début à la fin. Gardez les excès de voix.
Tartuffe : très bien, le rythme était là, les variations pour toi Jocelyne, aussi. Aurélie : formidable.
Angelo : somptueux, intense ! Souri, tu peux aller un peu plus vite au début et être encore plus agitée quand tu lui reproches son attitude (dans la première partie). Mais c'est infime comme note ! Laurent, Véronique : très bien.
Tartuffe : Très bien ! Attention Emmanuel, tu as une réaction d'intérêt quand elle te parle de ta femme. A part ce détail, c'était impec. Ta sortie fonctionne à merveille Emmanuel !
Débrayage : Que dire ? Super ! Charles on a tout entendu, tu as pris le temps et tu es resté dans la démesure du personnage. Sabine : toujours aussi parfaite et drôle
Le parrain : Magnifique ! Tous les deux d'une intensité rare sans être en force !
Joyeuses Pâques : Jamais vu aussi bien ! Le rythme parfait, garder toutes et tous cette écoute, c'est la clé de la scène, quand on vous voit réagir spontanément à tout ce qui se dit sur scène. 
Joyeuses Pâques : Annie show ! La même chose ce soir c'est parfait !!!

Sachez aussi que nous n'avons jamais eu d'aussi belles lumières ! Ce spectacle est magnifique ! Entre votre jeu et les lumières, j'ai eu plusieurs fois la chair de poule. Dingue !!!
Pour ce soir : rien en force, faites-vous confiance, laissez venir les choses et réinventez les ENSEMBLE !

Bises collectives
PP
je n’ai absolument rien à rajouter tout y est c’est exactement ce que j’ai vu en plus de la chair de poule j’ai pleuré sur les deux Angelo et le Parrain et ri aux larmes il m’aurait presque fallu un drap sur 2 hommes tout nus. Le rythme le suspense/suspends étaient au maximum. Pour le verre de Virginia comme je t’ai dit Lamiel, n’oublie pas de boire et l’un de vous deux de le ramasser dans le noir avant de sortir.
à ce soir en tenue et en forme !
Nathalie