mardi 31 juillet 2007

Le grand Auguste le grand Monsieur du cinéma suédois et le dernier Poète du cinéma italien sont morts.

Le petit garçon qui rêvait d'être clown et qui devint le grand magicien comédien humaniste du Cinéma français : Michel Serrault est parti rejoindre son clown blanc Jean Poiret.
Êtes vous capable de ne pas rire quand vous voyez seulement à la télévision l'extrait de la biscotte dans la pièce "La Cage aux Folles". Et mon ami, m'a dit, il y a combien de temps qu'on n'a pas vu une vraie bonne comédie... À cette hauteur de grand saut, y en a peu...
Et la scène, le plan du film "La Cage aux Folles 2"Ugo Tognazzi supplie Serrault qui s'est enfermé dans sa chambre, la porte s'ouvre il apparait sans perruque le maquillage outrancé de travelo, décoloré par les larmes et il dit d'une voix blanche quelque chose comme : "Toi aussi, tu me trouves ridicule." Quand l'humilité épouse l'extrême folie, c'est du grand art, le grand écart où tout le monde se retrouve, tellement la béance la faille est large... Surtout quand le costume est aussi extravaguant ; à l'époque... ils se gaussent et se retrouvent avec les larmes aux yeux. Ça, c'est du Cabaret, du Café Théâtre, du Boulevard, de la tragédie. C'est ce que j'appelle prendre des risques dans le jeu de l'acteur. Jouer sans filets. Évidence du jeu, ruptures entre le chaud et froid.
Il ne faut pas oublier que la
"La Cage aux Folles" a été très critiquée par la presse, les intellos, le subventionné. "On insultait les homosexuels ! ". Et puis ce fut un tel succès au théâtre.
A l'époque je ne savais pas quoi penser... Je ne suis pas allée voir jouer la pièce.



Ingmar Bergman est parti rejoindre lui Dreyer, une sensibilité et une intelligence comme trop fortes pour un seul homme. Je n'aurais pu ressentir et tenter de jouer des émotions subtiles et profondes si je n'avais vu les femmes des films de Bergman ; un grand metteur en scène de théâtre avant tout, ne l'oubliez pas et qui est devenu un cinéaste immense. -Intello -oui, comme Proust, et alors, ne serait-il pas temps de délivrer Bergman.

Pourquoi je fais toujours des rapprochements, je procède par comparaison, analogie, qui sait pour mieux partager, me faire comprendre et pour chasser la peur, celle d'être trop seule, celle d'une petite fille, fille unique.
Et donc Monsieur Serrault voulait être prêtre et Monsieur Bergman comme Van Gogh n'a t'il pas voulu être pasteur ? Dieu ou plutôt le sens du sacré, du don de soi, étaient dans leurs marques. Offrez à vos enfants, offrez-vous amis, les lettres de Vincent Van Gogh à son frère Théo.
Je vérifierais ce soir en rentrant, j'ai pas toujours la force et la respiration de revenir à ce pupitre, le soir. Même pour vous ?

Et donc le soir du lendemain j'ai entendu comme une brève à la Radio, l'autre nouvelle du festival permanent qu'est la vie la mort des célèbres et des autres : le décès de Michelangelo Antonioni et la "Notte" va t-elle briller de tout son noir sans lui...




C'était un grand nom, mais voilà ses derniers films comme les autres n'ont jamais été commerciaux il y a des gens qui ne peuvent s'empêcher de chercher plus loin plus avant sans se trahir ni ignorer pour autant ce qui se fait, ce qui a été crée déjà par les autres et par eux-mêmes. Ce ne seront jamais ces gens là des mélangeurs, des ramasseurs, et il en faut et il en faudra toujours des puristes, des explorateurs, des fous singuliers de travail, des poètes visionnaires...des révolutionnaires infiltrés dans l'art?!
Michelangelo était de ceux-là.

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