vendredi 14 mars 2008

Cinéma Bienvenue chez les ch'tis et "There Will Be Blood" Théâtre : L'ANTICHAMBRE ET BATAILLES



Qu'est-ce qu'il y a à voir ? au Théâtre ?
-au cinéma on le sait le film sur les gens du Nord : Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon et celui avec Daniel Day Lewis..."There Will Be Blood" de Paul Thomas Anderson
Dans 2 genres très différents ?
et au théâtre dans le Privé L'Antichambre avec cette femme inestimable que j'aime tant depuis l'enfance Danièle Lebrun et dans le Subventionné : Batailles... AU ROND POINT et sans oublier le retour des Éphémères

Oui comme cela très vite je déteste les guerres intestines, le Privé contre le Subventionné
comme à l'époque on l'on dénigrait le CIRQUE jusqu'à sa quasi disparition

"L’Antichambre" de Jean-Claude Brisville au théâtre Hébertot


Dans l’antichambre du XVIIIe siècle, Mme du Deffand (Danièle Lebrun) tient salon en tentant de perpétuer l’ordre de la Régence tout en résistant aux illusions des Lumières... Elle s’entoure de philosophes brillants, mais déteste leurs pensées progressistes.

Par ailleurs, en accueillant sous son toit sa nièce Julie de Lespinasse (Sarah Biasini) en tant que lectrice, la marquise cherche à compenser sa vue déclinante, mais surtout escompte un regain de notoriété au bénéfice de ses réseaux d’influences mondaines.

Le président Hénault (Roger Dumas), son amant d’antan, continue à lui faire la cour tout en faisant preuve de diplomatie, d’adaptation et de souplesse quant à l’évolution des moeurs et des idées en cours.

En effet, le projet d’encyclopédie universelle cristallise alors un débat idéologique entre anciens et modernes où Diderot et d’Alembert vont rejoindre Voltaire, Turgot et autres Montaigne en des controverses avant-gardistes que Mme du Deffand s’emploiera à combattre avec ses convictions d’Ancien Régime.

Jean-Claude Brisville excelle à faire revivre la langue ciselée de cette époque charnière en installant dans le huis clos deux ou trois protagonistes qui s’affrontent par joutes dialectiques afin de valider les valeurs morales en pleine évolution sous l’inéluctable pression scientifique.

Il en fut ainsi par exemple du Souper, de L’entretien de M. Descartes avec M. Pascal Le jeune à l’instar de L’Antichambre pour laquelle la mise en scène de Christophe Lidon s’appuie sur un décor (Catherine Bluwal) qui va se rapetisser au fur et à mesure des scènes.

Ce judicieux concept scénographique renforcera psychologiquement l’enfermement progressif dans lequel va sombrer la vieille aristocrate qui, en résistant aux idées en effervescence, devient peu à peu à la fois paranoïaque et jalouse de sa protégée.

C’est devenu un lieu commun de comparer le sourire de Sarah Biasini à celui de sa mère Romy Schneider, mais indubitablement il fait mouche en réunissant, sous la tutelle complice de Roger Dumas, l’aura élégante de la jeune comédienne à la classe subtile de Danièle Lebrun.

Visuel affiche / Photo © Emmanuel Robert

L’ANTICHAMBRE - *** Theothea.com - de Jean-Claude Brisville - mise en scène : Christophe Lidon - avec Danièle Lebrun, Sarah Biasini & Roger Dumas - Théâtre Hébertot -

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