Je vous ai laissé sans nouvelles ces derniers temps car je suis allée à la noce, enfin une noce comme sortie d'une chanson de Brassens, avec une procession improvisée dans les rues et les passages du 10 ème, une noce seulement à la mairie qui aurait pu être la mienne, avec un repas dans un petit restaurant turc avec beaucoup d'arméniens, on a mangé des mezze, du boulgour et des viandes de tous les goûts, les couleurs, les saveurs, le tzaziki, arrosés de vin résiné et moelleux, avec du champagne aussi.
Et on nous a offert en guise de dragées quelques loukoums, dans une petite boite blanche carrée avec une perle collée sur un simple ruban de tulle.
Et puis j'ai cousu, fait un ourlet au nouveau pantalon noir de mon chéri.
J'ai entendu de la musique
une chanson de Brel, inédite, intitulée "Avec élégance" je vous en écrirais qui sait quelque part les paroles...
"Ne plus parler qu'à son silence
Et
Ne plus vouloir se faire aimer
Pour cause de trop peu d'importance
Être désespéré
Mais avec élégance
...
Et
n'avoir plus grand chose à rêver
Mais écouter son coeur qui danse
Être désespéré
Mais avec espérance"
ET PUIS J'AI VU LES AMIS SANS QUI RIEN N'EXISTE, NE SERAIT, NE REVIENDRAIT COMME UN FEUILLAGE PERSISTANT.
Sans nuit blanche.
Et grâce à ces amis, à un ami, j'ai assisté à la Générale d'un Opéra de Lully, que je n'aurais jamais vu de ma vie sans lui, les amours d'Armide et de Renaud au Théâtre des Champs Élysées, un sol jonché de roses rouges dont l'averse florifère me sert de parfum... depuis !
ces amours là, aussi, quoique florissantes, sont désespérées et c'est tellement élégant...
Ah ! les saluts d'Opéra réveilleraient tous les amours mortes des vivants...
Et je ne suis pas allée au cinéma alors que je rêve d'y aller, pour Séraphine...
Et... et puis sur Internet j'ai trouvé depuis longtemps ce site "RUE DU THÉÂTRE" voyons :
"Pourquoi j’ai mangé mon père"
qu'en disent-ils ?
car en plus j'ai entendu beaucoup de bien dans ma "boite" de ce spectacle que je n'ai pas vu
Pourquoi j’ai mangé mon père (Paris)
UN ONE-PREHISTORIC-MAN SHOW !
"Sous cet étrange titre aux airs d’anthropophagie parricide se cache un numéro d’acteur génial, véritable homme orchestre d’un spectacle à la fois complètement loufoque et un tantinet pédagogique. Les lianes du temps nous ramènent à nos origines dans un déferlement de sagaces vérités bien contemporaines.
Et si les conférences, peuplées de ces gens gonflés de leur importance, proposaient un peu d’empirisme au lieu de leur habituel didactisme empesé et lénifiant ?
C’est un peu sur cette idée pertinente à force d’être saugrenue que Damien Ricour alias Ernest Grassentroope nous propose de faire un gigantesque bond en arrière, à l’époque où nos ancêtres commençaient tout juste à descendre de l’arbre. Pour ce faire, en émérite professeur spécialiste du paléolithique, il va peupler son cours sur l’évolution de l’espèce humaine d’une galerie de personnages d’époque. Le père, Edouard, grand évolutionniste devant l’éternel, empirique jusqu’à la démesure. L’œuvre de sa vie : dompter cet étrange truc brûlant qui sort de certaines montagnes et dont il sent qu’on peut en tirer quelque chose de révolutionnaire. Descendu de sa branche sans l’intention d’y retourner, il contemple néanmoins son arbre avec attention. Son arbre généalogique, bien sûr… Son fils, Ernest, a des affinités clairement affichées pour l’art et dessine la grotte familiale. Le père, moyennement esthète, lui ordonne d’aller plutôt se trouver une femme. Enfin, l’Oncle Vania, trouble fête à la démarche simiesque, cherche à tout prix à convaincre Edouard de rester « à sa place », balourd aux bras ballants…
Drôle et percutant
Inspiré du roman d’un scientifique passionné d’ethnologie, ce one-prehistoric-man-show donne lieu avant tout à un époustouflant numéro d’acteur. Damien Ricour livre avec une fougue et une énergie prodigieuses une performance sortant largement du simple cadre du jeu. Il est seul en scène avec, pour tout décor, une plante d’appartement, un balai et un tabouret. Le reste, c’est lui qui va l’assurer intégralement, gestuelles, bruitages, jeu de tous les personnages. On se croirait dans un dessin animé, entre « Le Livre de la Jungle » et l’univers de Tex Avery. Bien vite, on oublie le cadre de la conférence pour ne plus être que les spectateurs de ces « pithécanthropesques » aventures. Seulement, et même si son but premier est de faire rire, le metteur en scène Patrick Laval veille à ce que passe clairement un message. Jouant d’anachronismes les plus fous (noms des personnages, accessoires, références bibliques ou simplement présence d’un texte), il renvoie immanquablement son propos vers ses contemporains. L’avancée technologique et ses conséquences, la course à la productivité au prix de vies humaines ou encore l’éducation parentale sont très explicitement montrées du doigt. Le prisme de l’humour (certaines répliques sont à se taper le cul par terre tout comme la séquence d’invention du mot « feu », must absolu) permet de tout faire passer en douceur mais le fait est là : c’est une cinglante diatribe contre l’homme d’aujourd’hui à travers le comportement de celui d’hier que propose ce spectacle d’hilarité commune qui mériterait surtout d’être déclaré d’utilité publique.
Franck BORTELLE (Paris)
Pourquoi j’ai mangé mon père
D’après Roy Lewis
Mise en scène : Patrick Lavala
Adaptation et jeu : Damien Ricour
Manufacture des Abbesses, 7 rue Véron, 75018 Paris (Métro : Blanche ou Abbesses)
Jusqu'au 28 décembre 2008 du jeudi au samedi à 21 heures, dimanche à 17 heures.
Je confirme, c'est un beau spectacle. Le comédien est plein d'energie, c'est à couper le souffle ! Je vous le conseille.
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