Je ne peux pas bien vous décrire combien la Musique m'accompagne quelquefois jusqu'à des soirées entières.
C'est nouveau, oui car c'est quelquefois dommage de poser ou les livres ou la musique, mais la vie l'urgence de consommer, ce temps à vivre, vous oblige à faire des compromis. Et grâce à mon collecteur de musiques de toutes les origines et les importances avec son label à lui et grâce au cadeau qu'il m'a fait, vous savez ces petits étuis aux couleurs vives qui emportent partout avec vous votre discothèque, je gagne des Mégas de curiosité... je supporte toutes les obligations des promiscuités imposées par les transports en commun.
Et je retourne au concert pour l'Élégance et la Musique, je ne peux que vous dire d'aller un soir voir Monsieur Alain Bashung. C'était à l'Élysée Montmartre c'était un dimanche soir on a attendu juste bien, la 1ère partie était digne du musicien, et son merci son départ ses gestes ses mains c'est de la haute voltige.
Cet homme là parle chante et joue pour les étoiles que la vie réduit en poussière.
Et Mademoiselle Zaza Fournier, elle débute, c'est un charme c'est une douceur, c'est une voix avant tout, une grande chanteuse est née. Ma chanson préférée c'est : "Mademoiselle"sur un travesti, c'est elle qui l'a écrite, elle l'a présentée, en nous signalant avec sa grâce que la dernière fois qu'elle l'avait chantée pour un concert organisé par une grande surface genre CARREFOUR... pour ne pas le citer, il y avait des zozos, comment les nommer qui gloussaient. Elle a dit son étonnement lorsqu'on croit à des acquis, que des choses comme celles-ci : un garçon amoureux d'un autre garçon, un garçon qui se révèle être plus vivant dans les formes attribuées à une femme, soient respectées.
Et donc je vous remercie à vous deux car vous avez redoré, réveillé, jusqu'aux pavés de mon intimité.
Et ce sont de grands interprètes qui lorsqu'ils prennent les mots des autres et leurs mélodies nous font redevenir sensibles de toutes nos oreilles.
Et dans ma biblio de chansons un merci tout particulier à Monsieur Georges Brassens qui le matin me donne la forme en me chantant /disant à l'oreille : "Tout est bon chez elle, il n'y a rien à jeter..."
Devinez -vous imaginez- je le prends pour moi, merci à vous, là-haut... Georges, et si vous pouviez patienter pour que les gens qu'on aime restent encore un peu ici bas.
J'ai entendu que Monsieur Georges a servi de Papa de substitution à Monsieur Gotlib (sur France Inter Éclektic) et je vous rappelle que Monsieur Brassens, s'il n'avait pas été aidé recueilli à une époque de sa vie, il aurait pu finir clochard ramassé par les bleus et passé sous la douche.
dimanche 14 décembre 2008
vendredi 12 décembre 2008
Olivier Py et les frères Grimm, nouvelle rubrique : "Théâtre pour enfants"
Beaucoup d'entre vous me demandent... les yeux pleins de la tendresse qu'ils ont pour leurs neveux nièces petits enfants, un spectacle à aller voir, de théâtre avec eux.
-Pas le droit à l'erreur, c'est la 1ère fois , il a 4 ans...
-et alors ? l'erreur le risque font partie du jeu et du théâtre aussi, pourquoi devrait-on se fier d'abord au goût des adultes qui ont à peu près ou presque tout oublié et puis à celui des enfants, ils se feront leurs chemin, et puis pourquoi seulement des spectacles pour enfants ?
L'important je crois c'est de brasser l'horizon au plus large et de tenter même dans des domaines inexplorés.
J'ai eu la chance d'aller, avec mes parents qui n'étaient spécialistes en rien mais qui étaient visiblement curieux, à l'Opéra pour Faust de Gounod et à la Comédie Française voir une pièce de Montherlant : Malatesta. J'avais 9 ans et 12 ans environ. Je n'ai jamais oublié ni l'un ni l'autre et à la même époque je suis allée voir une opérette avec Georges Guétary : La Polka des Lampions que j'ai totalement oubliée ....
Qui sait si les enfants avaient l'occasion d'aller plus à l'Opéra ils aimeraient moins les comédies musicales.
S'ils allaient plus au théâtre, ils auraient envie de grandir pour se dépasser, pour construire un grand aéroport, une petite musique, un art de vivre qui invite encore et encore à l'espoir...
-Pas le droit à l'erreur, c'est la 1ère fois , il a 4 ans...
-et alors ? l'erreur le risque font partie du jeu et du théâtre aussi, pourquoi devrait-on se fier d'abord au goût des adultes qui ont à peu près ou presque tout oublié et puis à celui des enfants, ils se feront leurs chemin, et puis pourquoi seulement des spectacles pour enfants ?
L'important je crois c'est de brasser l'horizon au plus large et de tenter même dans des domaines inexplorés.
J'ai eu la chance d'aller, avec mes parents qui n'étaient spécialistes en rien mais qui étaient visiblement curieux, à l'Opéra pour Faust de Gounod et à la Comédie Française voir une pièce de Montherlant : Malatesta. J'avais 9 ans et 12 ans environ. Je n'ai jamais oublié ni l'un ni l'autre et à la même époque je suis allée voir une opérette avec Georges Guétary : La Polka des Lampions que j'ai totalement oubliée ....
Qui sait si les enfants avaient l'occasion d'aller plus à l'Opéra ils aimeraient moins les comédies musicales.
S'ils allaient plus au théâtre, ils auraient envie de grandir pour se dépasser, pour construire un grand aéroport, une petite musique, un art de vivre qui invite encore et encore à l'espoir...
Sur Webthea.com
Olivier Py et les frères Grimm : une affaire de compagnonnage
"Parce qu’il est attaché au monde de l’enfance, la création de spectacles jeune public est un sillon qu’Olivier Py creuse régulièrement depuis quinze ans. Auteur prolixe au style flamboyant qui ne redoute aucun excès, fourbit des épopées païennes touillées d’humour et de vertiges mystiques ( La Servante, Le Visage d’Orphée, L’Apocalypse Joyeuse, Illusions Comiques entre autres), lorsqu’il s’adresse aux enfants, Olivier Py aime à puiser son inspiration aux sources cruelles des contes de Grimm. Ce fut d’abord La Jeune fille, le diable et le moulin, puis L’Eau de la vie, et La Vraie fiancée, trois histoires d’errance et de rencontres, enluminées de lampions et de fanfares, à l’affiche de l’Odéon « pour parler aux enfants de ce dont on ne leur parle pas ».
Lorsque vous écrivez pour le jeune public, vous revenez régulièrement à Grimm. Pourquoi ?
J’avais vingt ans lorsque j’ai commencé à lire les frères Grimm, parce que je m’intéressais aux romantiques allemands et dans ce cadre-là, il me fallait les connaître et les comprendre. J’ai découvert une écriture simple, extrêmement discrète. Il y a chez eux une volonté de mettre en avant ce qu’on pourrait appeler un récit pur, comme venu directement de la mémoire collective, sans passer par le filtre de l’architecture stylistique d’un écrivain ou d’un poète. Ces textes sont des objets très concis, très fertiles au niveau dramatique et donc propices à l’adaptation, des trames dans lesquelles je me sens tout à fait libre. Je m’étais promis d’adapter une pièce de Grimm par an. J’ai pris du retard puisque je n’ai écrit que trois pièces en quinze ans. Mais ça veut dire que j’envisage le dialogue avec Grimm sur toute ma vie d’écrivain.
Outre les libertés que ces récits vous donnent, que racontent-ils qui vous fascine et peut intéresser les enfants ?
Certains, parce qu’ils puisent aux mêmes sources de la sagesse populaire, sont très proches des fables shakespeariennes. C’est une des raisons qui m’a donné envie de les adapter pour le théâtre. Ainsi, L’Eau de la vie, pièce dans laquelle le plus jeune des trois frères est banni par son père et condamné à l’exil, est construite sur la même trame que Le Roi Lear. Ce qui est fascinant avec Grimm, c’est que derrière le décor du merveilleux se révèlent toutes les grandes questions de l’humanité. Le désir, la guerre, la mort, la soif de connaissance y sont interrogés le plus simplement du monde et avec une gravité légère qui sait se faire entendre des enfants."
Pourquoi faire jouer les trois pièces par les mêmes comédiens.
Toutes les trois racontent le voyage initiatique de jeunes gens que la brutalité d’une marâtre, la pauvreté ou l’injustice d’un père jettent sur les routes, condamnent à l’errance dans les forêts. Au bout d’un parcours émaillé de rencontres, certaines maléfiques, d’autres bénéfiques, ils auront fondé leur identité. Le thème de la résilience est le fil qui relie les trois pièces. C’est la raison pour laquelle j’ai voulu qu’elles soient jouées par la même troupe de comédiens musiciens, dans une atmosphère entre le vieux cirque et le vieux music-hall. Avec Stéphen Leach pour la musique et Pierre André Wietz pour le décor, nous avons travaillé dans la perspective de réaliser des spectacles musicaux très colorés. Plus les fables sont cruelles, sombres - et celles-ci le sont - plus nous avons voulu les traiter de manière légère et lumineuse.
L’année dernière vous mettiez à l’affiche le Pinocchio de Joël Pomerat, cette année ce sont trois pièces de vous inspirées des contes de Grimm. Cela veut-il dire que pour vous, l’Odéon théâtre national doit se préoccuper du jeune public ?
Dès mon arrivée à la tête de cette maison j’ai affirmé que la programmation devait réserver un espace au jeune public. Personnellement j’aime le théâtre pour enfants qui garde sa spécificité comme j’aime le cinéma pour enfants et les bandes dessinées. Particulièrement attachée au monde de l’enfance, ma démarche personnelle est de faire un théâtre pour le jeune public que les adultes peuvent apprécier comme tel. Proposer aux enfants, qui sont les spectateurs de demain, les mystères du théâtre est une des manières de répondre à l’exigence d’un théâtre populaire et à notre mission de théâtre public. Cela n’empêche pas les grands de venir aussi.
Les Contes de Grimm, adaptation et mise en scène Olivier Py avec Céline Chéenne, Samuel Churin, Sylvie Magand, Thomas Matalou, Antoine Philippot, Benjamin Ritter."
Du 23 décembre 2008 au 18 janvier 2009, à l’Odéon-Théâtre de l’Europe, ateliers Berthiers. Tel : 01 44 85 40 40.
lundi 1 décembre 2008
"Trouver. Perdre."un site de Balthazar d'Apocalypso et "le Repas" LA MAISON DE LA POÉSIE
"Trouver. Perdre. Est-ce que vous avez bien réfléchi à ce qu'est la perte ? Ce n'est pas tout simplement la négation de cet instant généreux qui vint combler une attente que vous-même ne soupçonniez pas. Car entre cet instant et la perte il y a toujours ce qu'on appelle-assez maladroitement j'en conviens- la possession.
Or la perte, toute cruelle qu'elle soit ne peut rien contre la possession, elle la termine, si vous voulez ; elle l'affirme ; et au fond ce n'est qu'une seconde acquisition, toute intérieure cette fois et autrement intense."
C'est dans la préface de Mitsou adressée à Balthus et c'est de Rainer Maria Rilke
C'est de Rilke à Balthus qui alors a 12 ans, il a perdu son petit chat MITSOU, c'est dans la préface du recueil de dessins de Balthus (voir autre article sur ce livre et ce peintre) le premier recueil, cahier, à l'encre de chine où il retrace toute son aventure avec le chat qu'il a trouvé dans la rue et qu'il a perdu après Noël.
Sur le dernier dessin, il nous montre les larmes, ses larmes du petit garçon qu'il était, avec ses deux mains sur son petit visage, les larmes ce sont des traits noirs sur ses joues.
Et dans l'avant dernier paragraphe Rilke dit à l'enfant :
"Aussi une année après, je vous ai trouvé grandi et consolé"
Et le site d'un ami artiste pluriel, qui depuis longtemps déjà est installé à New-York, son nom
est Balthazar d'Apocalypso son site : BALDAPO
il m'a téléphoné un dimanche
Ses dessins créatures me font penser aux poupées, effigies érotiques, de cet artiste d'origine allemande, sa femme et son modèle, elle a écrit un livre inoubliable, je dirais hélas ou heureusement ! elle s'est suicidé en se jetant de la fenêtre d'un asile,elle travaillait sur des anagrammes, et je n'ai pas mangé ni ne suis allée au cinoche, ouf, je suis lavée et habillée vous êtes contents de l'apprendre
ah oh -cri- ce grenier kafkaien qu'est notre mémoire....
Dreyer ? bien-sur que non ! mais dans ces consonances,
Hans Bellmer et Unica Zürn son livre "Sombre Printemps"
Or la perte, toute cruelle qu'elle soit ne peut rien contre la possession, elle la termine, si vous voulez ; elle l'affirme ; et au fond ce n'est qu'une seconde acquisition, toute intérieure cette fois et autrement intense."
C'est dans la préface de Mitsou adressée à Balthus et c'est de Rainer Maria Rilke
C'est de Rilke à Balthus qui alors a 12 ans, il a perdu son petit chat MITSOU, c'est dans la préface du recueil de dessins de Balthus (voir autre article sur ce livre et ce peintre) le premier recueil, cahier, à l'encre de chine où il retrace toute son aventure avec le chat qu'il a trouvé dans la rue et qu'il a perdu après Noël.
Sur le dernier dessin, il nous montre les larmes, ses larmes du petit garçon qu'il était, avec ses deux mains sur son petit visage, les larmes ce sont des traits noirs sur ses joues.
Et dans l'avant dernier paragraphe Rilke dit à l'enfant :
"Aussi une année après, je vous ai trouvé grandi et consolé"
Et le site d'un ami artiste pluriel, qui depuis longtemps déjà est installé à New-York, son nom
est Balthazar d'Apocalypso son site : BALDAPO
il m'a téléphoné un dimanche
Ses dessins créatures me font penser aux poupées, effigies érotiques, de cet artiste d'origine allemande, sa femme et son modèle, elle a écrit un livre inoubliable, je dirais hélas ou heureusement ! elle s'est suicidé en se jetant de la fenêtre d'un asile,elle travaillait sur des anagrammes, et je n'ai pas mangé ni ne suis allée au cinoche, ouf, je suis lavée et habillée vous êtes contents de l'apprendre
ah oh -cri- ce grenier kafkaien qu'est notre mémoire....
Dreyer ? bien-sur que non ! mais dans ces consonances,
Hans Bellmer et Unica Zürn son livre "Sombre Printemps"
et un spectacle à aller voir -quand irais-je ?- à la Maison de la Poésie avec Christophe Garcia sur Valère Novarina...
Le Repas
de Valère Novarina
mise en scène Thomas Quillardet
du 19 novembre au 21 décembre 08
grande salle
du mercredi au samedi 21 h – dimanche 17 h
"Le Repas est une orgie théâtrale. Rage des mots, folie de l’espace, consécration du désir. C’est un paysage immense qui s’ouvre pour l’acteur et le metteur en scène. Un espace de liberté et de délivrance. La langue de Valère Novarina est poétique bien sûr, mais c’est une poésie concrète, corporelle et buccale. Infiniment joyeuse.
Cette pièce est une provocation arrogante lancée à l’esprit de sérieux et à l’ennui. C’est un cri contre l’incarnation réaliste et naturaliste.
Nous vous invitons à venir partager ce repas avec nous. Nous écouter dire et chanter. Nous voir délirer. Nous tenterons d’aller au bout de cette écriture fleuve, de nous l’approprier, d’en faire ressortir toute sa générosité.
La pièce oblige le comédien à aborder différents registres de jeu, à emmener le spectateur dans différents univers scéniques et différentes micro-narrations qui charpentent Le Repas par tableaux successifs. À l’heure du repli sur soi et de la peur de l’autre, vous faire entendre Le Repas s’impose à nous. C’est une célébration du collectif, un appel à la désobéissance, la possibilité d’un chemin commun."
Thomas Quillardet
Le Repas
de Valère Novarina
mise en scène Thomas Quillardet
du 19 novembre au 21 décembre 08
grande salle
du mercredi au samedi 21 h – dimanche 17 h
"Le Repas est une orgie théâtrale. Rage des mots, folie de l’espace, consécration du désir. C’est un paysage immense qui s’ouvre pour l’acteur et le metteur en scène. Un espace de liberté et de délivrance. La langue de Valère Novarina est poétique bien sûr, mais c’est une poésie concrète, corporelle et buccale. Infiniment joyeuse.
Cette pièce est une provocation arrogante lancée à l’esprit de sérieux et à l’ennui. C’est un cri contre l’incarnation réaliste et naturaliste.
Nous vous invitons à venir partager ce repas avec nous. Nous écouter dire et chanter. Nous voir délirer. Nous tenterons d’aller au bout de cette écriture fleuve, de nous l’approprier, d’en faire ressortir toute sa générosité.
La pièce oblige le comédien à aborder différents registres de jeu, à emmener le spectateur dans différents univers scéniques et différentes micro-narrations qui charpentent Le Repas par tableaux successifs. À l’heure du repli sur soi et de la peur de l’autre, vous faire entendre Le Repas s’impose à nous. C’est une célébration du collectif, un appel à la désobéissance, la possibilité d’un chemin commun."
Thomas Quillardet