Beaucoup d'entre vous me demandent... les yeux pleins de la tendresse qu'ils ont pour leurs neveux nièces petits enfants, un spectacle à aller voir, de théâtre avec eux.
-Pas le droit à l'erreur, c'est la 1ère fois , il a 4 ans...
-et alors ? l'erreur le risque font partie du jeu et du théâtre aussi, pourquoi devrait-on se fier d'abord au goût des adultes qui ont à peu près ou presque tout oublié et puis à celui des enfants, ils se feront leurs chemin, et puis pourquoi seulement des spectacles pour enfants ?
L'important je crois c'est de brasser l'horizon au plus large et de tenter même dans des domaines inexplorés.
J'ai eu la chance d'aller, avec mes parents qui n'étaient spécialistes en rien mais qui étaient visiblement curieux, à l'Opéra pour Faust de Gounod et à la Comédie Française voir une pièce de Montherlant : Malatesta. J'avais 9 ans et 12 ans environ. Je n'ai jamais oublié ni l'un ni l'autre et à la même époque je suis allée voir une opérette avec Georges Guétary : La Polka des Lampions que j'ai totalement oubliée ....
Qui sait si les enfants avaient l'occasion d'aller plus à l'Opéra ils aimeraient moins les comédies musicales.
S'ils allaient plus au théâtre, ils auraient envie de grandir pour se dépasser, pour construire un grand aéroport, une petite musique, un art de vivre qui invite encore et encore à l'espoir...
-Pas le droit à l'erreur, c'est la 1ère fois , il a 4 ans...
-et alors ? l'erreur le risque font partie du jeu et du théâtre aussi, pourquoi devrait-on se fier d'abord au goût des adultes qui ont à peu près ou presque tout oublié et puis à celui des enfants, ils se feront leurs chemin, et puis pourquoi seulement des spectacles pour enfants ?
L'important je crois c'est de brasser l'horizon au plus large et de tenter même dans des domaines inexplorés.
J'ai eu la chance d'aller, avec mes parents qui n'étaient spécialistes en rien mais qui étaient visiblement curieux, à l'Opéra pour Faust de Gounod et à la Comédie Française voir une pièce de Montherlant : Malatesta. J'avais 9 ans et 12 ans environ. Je n'ai jamais oublié ni l'un ni l'autre et à la même époque je suis allée voir une opérette avec Georges Guétary : La Polka des Lampions que j'ai totalement oubliée ....
Qui sait si les enfants avaient l'occasion d'aller plus à l'Opéra ils aimeraient moins les comédies musicales.
S'ils allaient plus au théâtre, ils auraient envie de grandir pour se dépasser, pour construire un grand aéroport, une petite musique, un art de vivre qui invite encore et encore à l'espoir...
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Olivier Py et les frères Grimm : une affaire de compagnonnage
"Parce qu’il est attaché au monde de l’enfance, la création de spectacles jeune public est un sillon qu’Olivier Py creuse régulièrement depuis quinze ans. Auteur prolixe au style flamboyant qui ne redoute aucun excès, fourbit des épopées païennes touillées d’humour et de vertiges mystiques ( La Servante, Le Visage d’Orphée, L’Apocalypse Joyeuse, Illusions Comiques entre autres), lorsqu’il s’adresse aux enfants, Olivier Py aime à puiser son inspiration aux sources cruelles des contes de Grimm. Ce fut d’abord La Jeune fille, le diable et le moulin, puis L’Eau de la vie, et La Vraie fiancée, trois histoires d’errance et de rencontres, enluminées de lampions et de fanfares, à l’affiche de l’Odéon « pour parler aux enfants de ce dont on ne leur parle pas ».
Lorsque vous écrivez pour le jeune public, vous revenez régulièrement à Grimm. Pourquoi ?
J’avais vingt ans lorsque j’ai commencé à lire les frères Grimm, parce que je m’intéressais aux romantiques allemands et dans ce cadre-là, il me fallait les connaître et les comprendre. J’ai découvert une écriture simple, extrêmement discrète. Il y a chez eux une volonté de mettre en avant ce qu’on pourrait appeler un récit pur, comme venu directement de la mémoire collective, sans passer par le filtre de l’architecture stylistique d’un écrivain ou d’un poète. Ces textes sont des objets très concis, très fertiles au niveau dramatique et donc propices à l’adaptation, des trames dans lesquelles je me sens tout à fait libre. Je m’étais promis d’adapter une pièce de Grimm par an. J’ai pris du retard puisque je n’ai écrit que trois pièces en quinze ans. Mais ça veut dire que j’envisage le dialogue avec Grimm sur toute ma vie d’écrivain.
Outre les libertés que ces récits vous donnent, que racontent-ils qui vous fascine et peut intéresser les enfants ?
Certains, parce qu’ils puisent aux mêmes sources de la sagesse populaire, sont très proches des fables shakespeariennes. C’est une des raisons qui m’a donné envie de les adapter pour le théâtre. Ainsi, L’Eau de la vie, pièce dans laquelle le plus jeune des trois frères est banni par son père et condamné à l’exil, est construite sur la même trame que Le Roi Lear. Ce qui est fascinant avec Grimm, c’est que derrière le décor du merveilleux se révèlent toutes les grandes questions de l’humanité. Le désir, la guerre, la mort, la soif de connaissance y sont interrogés le plus simplement du monde et avec une gravité légère qui sait se faire entendre des enfants."
Pourquoi faire jouer les trois pièces par les mêmes comédiens.
Toutes les trois racontent le voyage initiatique de jeunes gens que la brutalité d’une marâtre, la pauvreté ou l’injustice d’un père jettent sur les routes, condamnent à l’errance dans les forêts. Au bout d’un parcours émaillé de rencontres, certaines maléfiques, d’autres bénéfiques, ils auront fondé leur identité. Le thème de la résilience est le fil qui relie les trois pièces. C’est la raison pour laquelle j’ai voulu qu’elles soient jouées par la même troupe de comédiens musiciens, dans une atmosphère entre le vieux cirque et le vieux music-hall. Avec Stéphen Leach pour la musique et Pierre André Wietz pour le décor, nous avons travaillé dans la perspective de réaliser des spectacles musicaux très colorés. Plus les fables sont cruelles, sombres - et celles-ci le sont - plus nous avons voulu les traiter de manière légère et lumineuse.
L’année dernière vous mettiez à l’affiche le Pinocchio de Joël Pomerat, cette année ce sont trois pièces de vous inspirées des contes de Grimm. Cela veut-il dire que pour vous, l’Odéon théâtre national doit se préoccuper du jeune public ?
Dès mon arrivée à la tête de cette maison j’ai affirmé que la programmation devait réserver un espace au jeune public. Personnellement j’aime le théâtre pour enfants qui garde sa spécificité comme j’aime le cinéma pour enfants et les bandes dessinées. Particulièrement attachée au monde de l’enfance, ma démarche personnelle est de faire un théâtre pour le jeune public que les adultes peuvent apprécier comme tel. Proposer aux enfants, qui sont les spectateurs de demain, les mystères du théâtre est une des manières de répondre à l’exigence d’un théâtre populaire et à notre mission de théâtre public. Cela n’empêche pas les grands de venir aussi.
Les Contes de Grimm, adaptation et mise en scène Olivier Py avec Céline Chéenne, Samuel Churin, Sylvie Magand, Thomas Matalou, Antoine Philippot, Benjamin Ritter."
Du 23 décembre 2008 au 18 janvier 2009, à l’Odéon-Théâtre de l’Europe, ateliers Berthiers. Tel : 01 44 85 40 40.
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