vendredi 15 mai 2009

Xu et Oxu / À Monsieur Planchon

Hou HOU AH ah Râaaaa, en articulant et en se tenant droit....

Je vous copie très vite ici des raccourcis pour 2 pièces XU et OXU "spectacles jumeaux" de 3 comédiens et un hommage à Roger Planchon
qui me concernent à peine (!?)
Dans le sens j'en ai beaucoup entendu parler et je les connais je les ai vus dans d'autres spectacles dans d'autres vies comme vécues car j'ai tissé des liens pris des raccourcis
vertige du web
Dans la série Boulimique contrariée j'en ai gardé la curiosité par ce blog de parcourir les nouvelles mais je ne vais jamais tout voir de ce que j'aimerais
j'ai du travail comme dit mon Chéri...
Donc si j'avais su je serais allée voir plus de pièces de Mr Planchon et j'irais voir là ces joyeux drilles occuper la scène du ROND POINT pour nous impliquer tous et donner le meilleur d'eux-mêmes pour que nous (comment dire!) nous soyons un peu plus frères et un peu moins coupables au quotidien. Nos singularités nous relient, et nous allient rallient à la tolérance et non pas à la compétition et à la grande simulation pour en noyer toujours plus.... des chats des lents des anars rigolos
des différents apparemment et laissés pour comptes réellement
des magiciens du quotidiens des enfants devenus grands malgré eux des ados restés rebelles et méfiants des amoureux de tout des séducteurs hirsutes irréductibles des conteurs des Madame je sais tout des confidents des gourmands des libidineux des tendres des gentils des souriants vrais

Roger Planchon, metteur en scène et directeur de théâtre, acteur, auteur, cinéaste
Roger Planchon
LE MONDE | 13.05.09 | 17h34 • Mis à jour le 13.05.09 | 17h34


Quand il évoquait sa mort, Roger Planchon disait : "Le jour où je crèverai." Il préférait ce mot qu'on employait - le même pour les bêtes et les gens - dans cette Ardèche pauvre, dure et paysanne où il avait passé son enfance. Le metteur en scène, acteur, cinéaste et grand animateur, au sens où Jean Vilar l'entendait, a donc "crevé" mardi 12 mai, à Paris. Il était chez lui et lisait une pièce de théâtre. Il s'est senti fatigué. Il s'est alité. Son coeur l'a lâché. C'était fini. Son fils Stéphane a annoncé la nouvelle en disant : "Il est parti en travaillant."



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ZOOM L'hommage de Patrice Chéreau : "Merci à toi, Roger"


Roger Planchon avait 77 ans. Il n'aura jamais cessé de travailler. Il y a quelques semaines encore, il était sur la scène du Théâtre Silvia-Monfort, à Paris, avec sa femme, la comédienne Colette Dompietrini, pour jouer Amédée ou comment s'en débarrasser, d'Eugène Ionesco. Il avait voulu faire ce spectacle pour fêter, à sa façon, les cent ans de la naissance de Ionesco, qu'il avait bien connu, quand il était jeune, à Lyon. C'était dans les années 1950, au tout début de l'aventure qui allait faire de Roger Planchon un des premiers hommes de théâtre du XXe siècle. Un des emblèmes de la décentralisation en ce qu'elle a eu de meilleur : l'audace artistique liée à un sens réfléchi du public.

Avant d'en arriver là, il y a l'enfance, cette enfance pendant laquelle le petit Roger a "gardé les vaches sur les plateaux ardéchois". Cela, il l'a dit et redit. Il savait merveilleusement parler de la France rurale de l'avant-guerre. En conteur-né, alliant l'image à l'imagination. Un livre en témoigne : Apprentissages, Mémoires, ses souvenirs, écrits pour sa petite-fille Esmé (Plon, 2004).

Il commence par une description des paysages de l'enfance où "le quotidien s'appelait courage", entre la ferme de son grand-père et Saint-Chamond l'ouvrière (Loire), la ville où il est né le 13 septembre 1931. Comme beaucoup d'autres, ses parents avaient quitté la montagne pour trouver du travail en ville. La mère était bonne dans un hôtel, le père a tenu plusieurs bistrots, ces bistrots où les clients ont "la dalle en pente" et où les patrons doivent suivre.

Très tôt repéré pour son intelligence, Roger Planchon est pris en charge par des jésuites, chez qui il étudie. A peine sorti de l'adolescence, il part pour Lyon, où il débarque, dit-il, en sauvage. Un sauvage prêt à empoigner la vie avec un appétit, une insolence, un culot et un talent rares. Chez les jésuites, il a découvert le théâtre.

A Lyon, en 1950 - il n'a pas encore 20 ans -, il crée sa première salle, avec quelques amis rencontrés dans un cours d'art dramatique, dont Robert Gilbert, qui deviendra son remarquable administrateur. La cave contient 90 places. Sur le plateau, Roger Planchon réunit Jean Bouise, Isabelle Sadoyan, Jacques Rosner. Ensemble, ils jouent des auteurs élisabéthains et des contemporains : Ionesco, donc, Brecht (que Planchon rencontre dès 1954), Vitrac, Adamov ou Michel Vinaver (Les Coréens).

Trois ans plus tard, Roger Planchon et ses amis, n'en pouvant plus de l'étroitesse de leur salle et de l'absence d'intérêt de la municipalité de Lyon pour leur travail, se tournent vers Villeurbanne. Le maire, Etienne Gagnaire, leur propose le Théâtre de la Cité ouvrière de Villeurbanne, un nom qui sera raccourci en Théâtre de la Cité à partir de 1960. En 1972, il deviendra le Théâtre national populaire.

Ce sigle prestigieux, qui appartenait à Jean Vilar, est transféré par le ministère de la culture à Roger Planchon parce qu'il est considéré comme le seul digne de le recevoir en héritage. C'est une juste récompense d'un travail qui, d'emblée, s'est accompagné d'une réflexion critique sur les oeuvres et sur le rôle que le théâtre doit jouer dans la société. Lier les destins individuels et collectif : voilà ce qui l'intéresse et guide son travail.

En 1962, il signe un coup d'éclat avec une mise en scène de Tartuffe, de Molière, passée au crible de l'interprétation psychanalytique. Planchon met en évidence l'homosexualité inavouée de Tartuffe et Orgon, tout en pointant les rapports sociaux dominés par l'absolutisme royal.

C'est le grand début de la vague des "relectures" des classiques, qui donne un souffle nouveau à Molière, Racine ou Marivaux. Planchon sait aussi faire hurler de rire les salles, avec Les Trois Mousquetaires. Au tournant des années 1960-1970, il est à son zénith, et entraîne à sa suite de nombreux metteurs en scène.

L'ÉCRITURE, LE CINÉMA

Cette stature, liée à un sens politique hors pair, fait tout naturellement du patron du TNP un chef de file du mouvement de mai 1968. Pendant les événements, tout le monde se retrouve à Villeurbanne pour discuter de l'avenir de la profession. Redoutable débatteur et fin politique, Roger Planchon sait négocier avec les ministres, et, s'il le faut, taper du poing sur la table. Il sait aussi imposer ce qu'il veut dans sa carrière de directeur, qui prend un autre tour, au fil des années 1970 et 1980. En 1971, il demande à Patrice Chéreau de le rejoindre à Villeurbanne en tant que codirecteur. Ce dernier restera dix ans au TNP, puis Georges Lavaudant lui succédera, de 1986 à 1996.

L'histoire des riches heures du TNP est relatée dans une somme écrite par Michel Bataillon, le dramaturge de Planchon au TNP. Sous le titre d'Un défi en province. Chronique d'une aventure théâtrale. On y voit comment se construit une histoire, entre les aléas politiques et les désirs artistiques. On y sent l'énorme force de conviction de Roger Planchon, homme au charme puissant.

Dès 1962, Roger Planchon a commencé à écrire. Une autre part de sa vie, à laquelle il tenait infiniment. Sa première pièce, La Remise, puise dans les souvenirs de l'enfance ardéchoise. Elle est belle, comme Le Vieil hiver et Fragile forêt (créées en 1990), qui forment un diptyque sur le temps. Mais ce sont Les Libertins (1967) et Gilles de Rais (1975) qui ont le plus marqué les esprits, à cause de leur souveraine insolence. Roger Planchon a aussi toujours été tenté par le cinéma. Il n'arrivera pas à imposer ses films, George Dandin (1987), Louis enfant-roi (1991) et Lautrec (1997). C'était l'un des regrets de cet homme remarquable, qui avait quitté en 2002 le TNP.

13 septembre 1931

Naissance à Saint-Chamond (Loire)

1957

Reprend le Théâtre de la Cité ouvrière de Villeurbanne (Rhône)

1962

Création de "La Remise", sa première pièce. Relecture de "Tartuffe"

1972

La Cité devient le Théâtre national populaire de Villeurbanne

1987

"George Dandin" au cinéma

1990

"Le Vieil Hiver" et "Fragile forêt"

1994

Reprise de "Tartuffe" avec Michel Serrault

2002

Quitte le TNP, crée le Studio 24, à Villeurbanne. Met en scène "S'agite et se pavane", d'Ingmar Bergman

12 mai 2009

Mort à Paris"

Brigitte Salino


Xu
GENRE : HUMOUR ET CAFÉ-THÉÂTRE
DUREE : 1h15

Pièce de Christine Murillo , Grégoire Oestermann , Jean-Claude Leguay
Avec Christine Murillo , Grégoire Oestermann , Jean-Claude Leguay





xu {gzu} n.m. objet bien rangé mais où ?
cachtarque {kach’-tark’} n. f. viande nerveuse sur assiette en carton.
guîte {ghi-t} n. f. lettre d’une chaîne qu’on n’ose ni jeter ni déchirer parce que, et c’est écrit dans la lettre, ça porte malheur.
inflousser {in-flou-sé} verbe enfiler son pantalon avec le slip de la veille coincé dans une jambe.
cra {kra} n.m.inv. miettes de biscotte dans les draps […]

D'après le Baleinié, dictionnaire des tracas tomes 1 & 2. Paru aux éditions du Seuil.

La presse
« La vie est pleine de tracas de toute sorte. Trouver un mot pour désigner le mal, n'est-ce pas déjà un peu le dominer ? « Cra », par exemple, désigne assez bien les miettes de biscotte qu'on trouve sous les draps ; tandis que le verbe « inflousser» évoque très justement le fait denfiler son pantalon avec le slip de la veille coincé dans une jambe. Cela fait des années que les comédiens Christine Murillo, Jean-Claude Leguay et Gregoire stermann répertorient ces nombreux tracas qui parsèment notre vie quotidienne. Ils en ont même tiré un dictionnaire, Le Baleinié. Alors, comme ce sont des gens de théâtre, ils ne pouvaient manquer d'en faire un spectacle. » Hugues Le Tanneur, Les Inrockuptibles, 13 février 2007

« Comment retrouver un «objet bien rangé mais où ? » ? Et quel nom donner à tous ces petits tracas qui vous pourrissent la vie ? À défaut d'en réchapper ou du moins en rire, prenez une dose de Xu. Revigorant. » Odile Quirot, Le Nouvel Observateur, 2006

« Et l'on rit de se sentir traqué - et découvert dans ce qu'on a de plus intime, de plus lamentable. Délicieusement incarné, d'une intelligence rosse, ce Xuest un bijou scénique à dénicher immédiatement. » Fabienne Pascaud, Télérama, 2006

« Les trois inventeurs sont irrésistibles de drôlerie, inénarrables, désopilants. Trois acteurs de grande dimension, trois clowns inspirés. Leguay a le nez fin, stermann est un pince-sans-rire rêveur et Christine Murillo un trésor d'inventions qui vole au plafond, vraie bulle de savon. » Michel Cournot, Le Monde, 5 février 2006
et

Oxu
GENRE : HUMOUR ET CAFÉ-THÉÂTRE

Places disponibles : Mardi, Mercredi, Jeudi, Vendredi, Samedi à 21H00 | Dimanche à 15H00.
Tarifs : 28-37,5 € tarif plein ou 19,5-28 € tarif adhérent (réserver).

Pièce de Christine Murillo , Grégoire Oestermann , Jean-Claude Leguay
Avec Christine Murillo , Grégoire Oestermann , Jean-Claude Leguay

oxu[o-gzu]: n.m. objet qu'on vient de retrouver et qu'on reperd aussitôt.

Souffrir avec précision, c'est mieux savoir vivre mal. C'est ce à quoi se sont attelés les trois comédiens Christine Murillo, Jean-Claude Leguay et Grégoire Oestermann, auteurs du Baleinié, dictionnaire des tracas. Leur premier spectacle, Xu, présentait une séance de rédaction du Baleinié extravagante, vertigineuse, musicale et agitée. Mais la vie, de son côté, continuant à faire son travail de sape, de nouveaux tracas se sont inévitablement manifestés. Il fallait bien un nouveau spectacle, et la chasse aux tracas continue. C'est ainsi qu'Oxu répond à Xu. Décidément la vie n'est pas simple.

Les tomes 1, 2 et 3 du Baleinié, dictionnaire des tracas sont publiés au Seuil. Le DVD de Xu, enregistré en 2006, est disponible à la Copat.

Les maux maudits
Stéphanie Richard
mardi 5 mai 2009

"À l’image du titre qu’ils ont choisi pour leur spectacle, Oxu, qui signifie ''objet qu’on vient de retrouver et que l’on perd aussitôt'', 3 comédiens ont eu un jour l’idée lumineuse de répertorier tous les tracas qui leur semblaient universels. Le résultat est un véritable ''réglute'' ! Réglute : nom masculin, spectacle qui a la propriété rare d’allier finesse, intelligence et poésie, tout en restant accessible à tous. Bref, une réussite…"

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