lundi 13 juillet 2009

Idoménée suite critiques après Aix et diffusion sur Arte


Qui sait le public d'Opéra me fait penser aux assemblées aux forums aux réunions constituantes de la Révolution avec les heurts fratricides entre privilégiés pour le bien-être du peuple(absent) et de sa culture. L'avantage c'est qu'ils sont tous amoureux. Mais jusqu'à la haine, capables de faire et de défaire ce pourquoi ils se sont battus pour une fausse note comme pour une innovation.
Ils sont vestales d'un Art qui n'existe pas. L'Opéra est une grande machinerie qui permet tous les "osés" qui mélangent tous les arts de représentation. Et s'adressant à un public souvent très conservateur et timoré, ils osent avec trois wagons, au moins de retard. C'est un public qui préfère Stéphane Braunschweig à Olivier Py.
J'ai vu l'Orestie à l'Odéon et cet Idoménée lui ressemble et en diffère car ce n'est pas la même histoire oserais-je ! mais c'est ce qui le passionne Olivier Py, l'œcuménisme des oeuvres et des arts, et Mozart me semble t'il avait par la franc-maçonnerie, un grand désir, de comment disait Monsieur Vitez d'un théâtre populaire soit, mais "élitaire".
Le meilleur pour le plus grand nombre, et les festivals sont plus ouverts que les bâtisses représentatives de l'état culturel, l'Opéra Bastille.
Il a eu Olivier Py pourtant d'autres succès d'Opéras : Péléas et Mélisande de Debussy avec ce chef d'orchestre et avec la reprise de "Tristan et Isolde", mais, ah! oui je comprends créé en Suisse. Je vais y aller vivre au bord du Lac comme Lord Byron et /ou Jean-Luc Godard.
VIDEO Répétitions et Interview du metteur en scène entre autres
Dans ce choix de critiques vous lirez : on laisse à Olivier Py quand même son fil conducteur : la musique d'abord, la théâtralité et l'intensité....
L’«Idoménée» choc d’Olivier Py
CRITIQUE
Opéra. Le directeur de l’Odéon signe une nouvelle production de l’œuvre de Mozart à Aix, diffusée ce soir en direct sur Arte.

Par ERIC DAHAN Envoyé spécial à Aix-en-Provence
Idomeneo, re di Creta
Drame en trois actes de
Wolfgang Amadeus Mozart,
livret de Giambattista Varesco. Les Musiciens du Louvre-Grenoble. Dir. Marc Minkowski. Msc. et lumières, Olivier Py. Ce soir et les 13, 15 et 17 juillet à 21 h 30. Au Théâtre de l’Archevêché d’Aix-en-Provence. Rens. : 0 820 922 923 et www.festival-aix.com (en direct ce soir à 21 h 30 sur Arte).

"Après l’ovation du public, saluant le dernier épisode du fabuleux Ring offert par le festival d’Aix, c’est une lame de fond de huées qui a accueilli la première de l’Idoménée signé Olivier Py et dirigé par Marc Minkowski. Le débat sur la mise en scène d’opéra et sur l’esthétique mozartienne n’est donc pas près de s’achever.

Sacrifice. L’actuel directeur du Théâtre de l’Odéon, qui refusa de monter Cosi fan tutte, rêvait de s’attaquer au premier ouvrage de maturité de Wolf- gang Amadeus Mozart. Pour la tragédie, le sacrifice, les rapports père-fils, et cette idée que la société juste et heureuse, pacifique et éclairée, est à construire.

S’il aime creuser et fouiller les œuvres avec une passion d’écorché vif, Olivier Py est également un formaliste, recourant, pour tous les ouvrages lyriques, au même dispositif (praticables métalliques recomposant le décor à vue), à la même palette (néons aveuglants, noir, blanc, rouge) et au même collaborateur (Pierre-André Weitz, pour la scénographie et les costumes). Son Idoménée frénétique et saturé de sens, ne pouvait que «choquer» au lendemain du Crépuscule des Dieux zen poétique de Stéphane Braunschweig et du Philharmonique de Berlin.

Dans un paysage de maisonnettes et de grues miniatures - on est en Crête… -, des sans-papiers sont conduits à l’aéroport par des sortes de terroristes encagoulés… Mais Olivier Py étant aussi un directeur d’acteurs intense, l’Ilia, prisonnière troyenne, de Sophie Karthäuser, l’Arbace corsé de Xavier Mas, l’Idamante, fils d’Idoménée, de Yann Beuron, sont campés avec un engagement et une finesse notables. Même si la première sonne encore «jeune», que le second n’est pas toujours à son aise avec la tessiture du rôle et que le troisième accuse de légers problèmes d’émission.

Fureur. En Elettra, princesse d’Argos, Mireille Delunsch conjugue avec son panache habituel, métier vocal et audaces scéniques ; tandis que Richard Croft rallie tous les suffrages avec son Idomeneo plus que solide : tendu entre fureur royale, égarement d’homme et tendresse de père. Si les Musiciens du Louvre, jouant sur instruments anciens, sonnent pauvres en volume et en couleurs sous les étoiles de l’Archevêché, la direction de Marc Minkowski a gagné, avec les années, en profondeur et en équilibre. Pour son quatrième Idoménée, le chef a choisi la version «viennoise», qui prévoyait un ténor pour Idamante, et conservé le ballet final, dont Olivier Py et ses danseurs masculins s’emparent vigoureusement pour résumer l’action et incarner personnages et situations avec le comptant de sexe et de sang afférent. Trop c’est trop ? Réponse ce soir sur Arte."

FRANÇOIS DELÉTRAZ sur le Figaro Magazine : Aix se met en trois.
10/07/2009
"A l'Archevêché, Idomeneo laisse le public beaucoup plus partagé. Géniale pour les uns, ridicule pour les autres, la mise en sène d'Olivier Py est une transposition à l'époque contemporaine de l'histoire du roi de Crète, où les prisonniers deviennent des sans-papiers maltraités par la police... Le décor de Pierre-André Weitz est fait de praticables qui changent sans cesse de place, comme lors du ballet final, rarement joué, où l'on ne sait plus qui, des danseurs - pourtant excellents - ou du décor, a la vedette."

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