samedi 2 janvier 2010
AVATAR ou le film de la vie...
Après AVATAR, je n'entends rien dans la salle, le public part assez vite rendre ses lunettes d'une autre vision qui fait comme pénétrer perméabiliser le cinéma en nos rêves, cauchemars, images, absence de pensées enfin, méditations ; projections de soi vers un ailleurs possible.
C'est un film réfléchi, d'évasion totale vers un autre peuple, vers une autre planète, comme un fond sous marin lointain, sans eau de mer, sans pollution, vers une autre nature transcendée par la lumière. Il y a des montagnes de roches suspendues comme des nuages. Il y a d'autres animaux beaux à force de les regarder comme préservés depuis les ères préhistoriques avec des anémones devenues graines volantes comme celles de pissenlit symboles signes de spiritualité, une sorte de courant d'énergie, d'ondes au delà de la vie des espèces avec la nature.
Les gens y vont par wagon dans le monde repus occidental voir AVATAR et en ressortent silencieux. Ça ne les change pas soit, car c'est un film drapeau et pas manipulateur. C'est enfin un témoignage en images,, comme vivant d'un état des lieux reflétant la discordance, le paradoxe, les contradictions de notre existence de prédateur suprême et d'enfant voir de poète. La poésie qu'elle soit japonaise iranienne ou surréaliste, "le ciel par dessus le toit" est rivée à ce qu'on n'ose plus appeler la nature.
Avatar : j'ai aimé en bloc en choc et en détail. Avatar, touche à tous les étages : grand-public jeune public amoureux d'animation et de cinéma de photographies de paysages de documentaires....
Je savais que cela allait bien finir et j'étais contente infiniment de ce répits, c'est un film anglo saxon Cameroun est canadien, c'est un film à plein de cœurs et peu de pics et pas cucul la praline car l'histoire d'amour, la place du peuple, de ce peuple et de ces femmes de Pandora, comme un peu indiennes, est prépondérante.
Pour tous ceux celles qui ont été bercées par Dalva de Jim Harrison, c'est un film de retrouvailles. Pour les jeunes c'est un film épousailles et d'espoir en un monde nouveau déjà au cinéma ; les acteurs épousent donnent vie aux avatars du virtuel. Et puis si vous avez un peu joué aux jeux électroniques, vous vivez cet état délicieux de rêver en sensations les yeux ouverts, avec à contrario la re-descente d'émotion et la vision sur la réalité quand on sort du caisson ou de sa pièce, son antre...
Comment se rejoindre, se rassembler, se reconnaître, manifester par Internet déjà au minimum.... On est tellement primitif dans notre société d'isolés juxtaposés.
Réalité- j'ai des courses à faire, des papiers à ranger, la toilette...
un cadeau ?! il fait presque beau par dessus les murs les toits les nuages, sortons, marchons librement...
je vais sortir du reflet bleuté de mon ordinateur sur le visage et réouvrir les yeux, car dehors il y a des liens imperceptibles à tisser.
Si vous faites du théâtre vous connaissez la part de mystère dans le lien avec le public, si vous aimez les animaux, par exemple les chiens les chats, les chevaux,, mais avec les cochons, les poules, les vaches ça marche aussi bien peut-être mieux mais on les a condamnées aux élevages industriels. Et les poissons bien-sûr aussi, les poissons ils ont la malchance de ne pouvoir crier aux humains qu'on les dévore qu'on les assassine sans même une prière...
-c'est cela Avatar, alors c'est cucul, non car il y a qui est au delà de la sensiblerie de la démagogie il y a malgré tout ce qu'on sait une pureté....
J'adore quand elle feule la jeune femme "indigène"Na’vi longiligne et souple comme un grand félin;
-ouais, mais bleue c'est idiot...
- Mon professeur d'histoire, qui s'appelait Monsieur Simon et qui avait créé un groupe de théâtre, avait une coccinelle bleue, portait des chemises bleues. Le lundi matin, il était d'une humeur de chien, il n'ôtait pas son imperméable et nous faisait faire des devoirs d'histoire : livre ouvert. Il nous a emmenés à Reims en Allemagne au cinéma voir les Damnés de Visconti... eh bien là ils nous aurait emmené voir Avatar.
-Comment peux tu marcher à ce genre de film et aimer les films de Luigi Visconti ?
-Justement dans des genres très différents c'est la même exigence : un désir de fasciner.
-Quel rapport avec ton prof d'histoire, au départ, de ton délire....
-il nous disait à nous ses jeunes élèves de 15 ans, que son rêve, c'était d'avoir la peau bleue...
bleu tiens comme le film culte de Besson : Le Grand Bleu, et ne vous en déplaise, c'est la couleur de la spiritualité....
et puis ils ont des yeux de chat...
Allez-y, c'est presqu'aussi bien pour la planète que de trier vos ordures.... et comme dit ma nièce de 7 ans, "c'est bon pour la Planète".
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