dimanche 21 février 2010
Régate, un premier film belge au cinéma et The Visitor sur Canal
Et si on parlait Cinéma, j'aime, je suis allée voir la Régate, avec Thierry Hancisse, premier film franco-belge de Bernard Verbruggen. Je ne m'y attendais pas, on l'avait choisi un peu pour moi. Ce film est dur pour beaucoup, mais il est sans concession et profond et humain. On ne s'apesantit pas, on ne juge pas. Les comédiens sont tous très bons. Et puis j'ai fait un rapprochement entre les stages d'aviron et de théâtre, comme si ramer avec quelqu'un cela changeait les idées préconçues que l'on pouvait avoir sur lui. Comme jouer sur scène avec quelqu'un.
Les entraîneurs ne sont pas éloignés des profs de théâtre, ils doivent vous faire progresser.
Bref sur le moment, j'ai été comme alpaguée, dérangée et après la nuit le film a reposé comme une pâte à pain pour réveiller le meilleur et pour me laver du pire, la vengeance, la rupture définitive.
Thierry Hancisse, le père, mais celui qui joue son fils aussi, est exceptionnel, il ramène le rôle si justement à lui.
Je ne vous en dirais pas plus mais c'est un film, sur le fil... qui reste en soi.
The Visitor, de Thomas McCarthy est d'un ton, plus léger sur un sujet tout aussi grave : les clandestins, être sans papiers aux États Unis. Et j'ai pensé nous n'avons pas eu le 11 septembre sur notre sol, mais on n'est pas mieux qu'eux... alors qu'avant...
Bon j'arrête avec cette nostalgie qui elle aussi nous fait perdre nos repères, quoique !
J'ai aimé différemment de Welcome (qui va bientôt passer lui aussi sur Canal) et je me dis que ces films là, pourtant non plus, ne vont pas changer le monde et ces irrégularités criardes.
Comment faire quand on est ramassé par les flics, toute sa vie balayée, les efforts, l'argent, les sacrifices...
Tout le monde s'en fout apparemment mais il y a des gens des "justes" qui peuvent se révéler résister à tous les rouleaux compresseurs d'idéal, d'utopie réalisable. Comme ce professeur dans le film.
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