mercredi 29 décembre 2010

LA NUIT JUSTE AVANT LES FORÊTS avec Romain Duris mis en scène par Patrice Chéreau

J'ai dit à quelqu'un que j'aime, si tu veux avoir  une idée de Patrice Chéreau metteur en scène de théâtre, il faut aller voir ça, aussi à l'Atelier, avec Romain Duris. Chéreau c'est Koltès, l'écriture en est par rapport à Jon Fosse beaucoup plus percutante, poignante, cruelle. Et Romain Duris sera bien, très bien, même s'il n'a pas joué ou si peu au théâtre. Sait-on si Chéreau reviendra au théâtre pardon, restera après ?
J'ai lu quelque part une critique comme quoi Chéreau maltraitait les femmes dans sa direction d'actrices pour Rêves d'automne, quelle ineptie... comment peut-on dire cela ? Il faut surement avoir vu une précédente mise en scène dont on ne peut se décoller...

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Je ne sais pas trop ce que j'ai voulu dire...écrire mais depuis j'y suis allée  au Théâtre de l'ATELIER,  j'ai été interpellée chahutée juste où ça fait mal par la voix d'un homme qui représente comme en moi la voix de tout un peuple recroquevillé, celui des réfugiés des autres, des étrangers, des apatrides..... Romain Duris plaît à un large public qui est venu comme se recueillir sur un très bon théâtre. À la fin il est applaudi à tout rompre et les yeux brillent d'eau de pluie intérieure et l'on entend des "youh youh...." comme ces cris de l'autre côté de la Méditerranée qui traduisent autant la joie que la douleur

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A L'AFFICHE

ROMAIN DURIS - LA NUIT JUSTE AVANT LES FORÊTS - du 19 janvier au 5 mars 2011 à 19h
Du mercredi au samedi à 19h - durée 1h30
Auteur: Bernard-Marie Koltès



Mise en scène: Patrice Chéreau, Thierry Thieû Niang



Équipe technique:

En coproduction avec la Comédie de Valence Centre Dramatique National Drôme-Ardèche

Costumes : Caroline de Vivaise

Lumières : Bertrand Couderc

Son : Sylvain Copans



Avec: Romain DURIS



L'histoire: Un homme tente de retenir par tous les mots qu’il peut trouver un inconnu qu’il a abordé au coin d’une rue, un soir où il est seul. Il lui parle de son univers. Une banlieue où il pleut, où l’on est étranger, où l’on ne travaille plus ; un monde nocturne qu’il traverse, pour fuir, sans se retourner ; il lui parle de tout et de l’amour comme on ne peut jamais en parler, sauf à un inconnu comme celui-là, un enfant peut être, silencieux,

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et puis à l'origine j'ai trouvé ce texte

 Titre : La Nuit juste avant les forêts
Auteur : Bernard Marie Koltès
Éditeur : Éditions de Minuit
Collection : Théâtre, 1996
Personnages
2 personnages (soliloque), l’un parlant, l’autre muet.
Résumé
Assis à une table de café, un homme tente, par tous les mots dont il dispose, de retenir
un inconnu qu’il a abordé dans la rue, un soir de profonde solitude. Il se raccroche à
lui pour éviter de mourir à petit feu.
Analyse
La Nuit juste avant les forêts est probablement l’un des plus beaux textes sur la solitude
du répertoire contemporain. On retrouve en effet ici toute la fulgurance, toute la
force de l’écriture de Koltès qui, après quelques pièces sous influence, pose les fondements
de son style littéraire, un style en équilibre constant entre l’oral et l’écrit, et reconnaissable
dès les premières lignes. Montée pour la première fois en Avignon en
1977 (avec le comédien Yves Ferry) La Nuit juste avant les forêts est considérée depuis,
à juste titre, comme une oeuvre majeure. C’est un soliloque intense, violent et
poétique, dont chaque mot traduit l’urgence de vivre et la peur d’être seul.
« La Nuit, c’est comme un solo de Charlie Parker : à la fois très construit, très savant,
et tenant de l’oiseau, du mystère de chanter dans la nuit. Un blues qui ouvre
tout et qui garde ses secrets. »
Yves Ferry, propos recueillis par Cyril Desclés
et publiés dans le magazine littéraire n°395, février 2001

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