mercredi 9 novembre 2011

En direct du Lucernaire / L'importance d'être Wilde : critique

Et Oscar Wilde au Lucernaire c'est pour aujourd'hui ou pour demain ?
En attendant votre venue ou votre retour, pardon pour ce ton impératif.... mais quelquefois....
une critique où se reflètent les multiples facettes du spectacle.... Le théâtre est un "transport en commun" pour le plaisir, mais je vous assure qu'en cette période pour relativiser c'est aussi une nécessité...
 

La critique de la rédaction

"La grande force des spectacles de la compagnie Philippe Person, c'est d'allier la finesse au ludique. On avait déjà beaucoup applaudi son travail sur Proust ou sur Hugo la saison dernière. Rendre « Les Misérables » en moins d'une heure et demie était une gageure ! Cette fois encore, pas la moindre déception ne vient poindre le bout de son nez. L'humour fin et raffiné d'Oscar Wilde est toujours une merveille à entendre. Vous ne serez donc pas frustrés, puisque, incapable d'y résister, la compagnie le célèbre joyeusement en nous offrant deux salves d'aphorismes plus délicieux les uns que les autres… Rassurez-vous, le spectacle ne se limite pas à un collage de citations et d'extraits de son roman ou de ses pièces. Ni d'ailleurs à une biographie théâtralisée qui nous aurait profondément ennuyés… Philippe Honoré, à l'écriture, et Philippe Person à la mise en scène, ont choisi de nous mixer tout cela à leur sauce et de nous présenter une douzaine de tableaux indépendants les uns des autres. Ils n'ont bien sûr pas omis de mettre en lumière le procès du dandy et les deux années de prison et de travaux forcés auxquelles il fut condamné. La belle idée, c'est aussi d'être allé chercher un témoignage d'un autre homme de lettres, André Gide. On quitte alors l'humour noir et ravageur de Wilde pour quelque chose de beaucoup plus sérieux, son combat pour la liberté de l'être et des mœurs. Les ingrédients subtilement dosés, le résultat est plus que plaisant. Côté jeu, on garde le sourire puisque la distribution est impeccable. Ils sont trois comédiens sur scène. Avec générosité et talent, tour à tour, ils endossent la figure de Wilde et des autres protagonistes. Comme toujours, Anne Priol fait preuve d'un tempérament comique. Ses deux complices, Emmanuel Barrouyer et Pascal Thoreau ne sont pas en reste. Tous trois manient avec bonheur l'art de la mimique : des épaules qui se haussent, des yeux levés au ciel, ou encore un mouvement d'exaspération bien senti suffisent à faire sourire la salle. Ce spectacle se voit avec infiniment de plaisir, alors ne perdez pas une minute, à vos billets!"

Dimitri Denorme

Nathalie Feyt  sur FB : Hier soir il y a eu spontanément un aphorisme de plus, les photographes au théâtre sont assommants.... vous imaginez- pourquoi ?! de la mutine Anne Priol aux yeux de braise...
Il y a 15 minutes · J’aime

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