lundi 5 novembre 2012

Skyfall Daniel CRAIG/ que faire de Mr Sloane ? REVU avec bonds et rebonds garantis

Daniel Craig, ne plait pas à tout le monde, au contraire plein de gens critiques lui tombent dessus ?! comme si une envie de le frapper les heurtait en pleine course.
Eh bien figurez-vous que Gaspard Ulliel aussi attire plein de critiques de théâtre qui lui tombent dessus ?!
La part de projection d'aimer, l'identification à certains et pas à d'autres, je respecte tout à fait, chapeau bas, même ! C'est le ressort c'est le mystère, de la création, imagination, résilience, fan-attitude, amour, attachement, c'est la vie. Mais cette obligation de dire, de caser les gens beaux comme mauvais acteurs,  les acteurs qui dans des rôles de méchants, seraient comme nuls ou ringards, m'exaspère au plus haut point. Ce n'est pas parce que l'on n'aime pas un film ou un acteur que c'est nul ou parce que l'on aimerait secrètement rencontrer "une brute"que tous les acteurs musclés, athlètes n'ont pas de charisme.
1/"j'ai adoré Skyfall avec un goût de Citizen Kane n'ayons pas peur des mots, tout ce qui fait faisait que j'aimais aller voir les JAMES BOND m'est revenu. Car on profite du retour en arrière sans aucun effet flashback, comme quand on mange lentement pour savourer davantage, et prendre le temps de dérouler les pensées, les dédicaces. Le méchant est enfin un colosse de jeu, qu'est-ce qu'il m'a fait rire à certains moments bien dosés. La musique le scénario je prends tout dans mon petit cartable d'enfant abandonnée ....- pour de faux ? Oui, hélas.... sinon j'aurais été espionne sans jamais laisser voir mes sentiments, pour mieux me vouer corps et âme à une cause perdue au travers d'un mentor... M...."
-j'aime pas daniel craig!! pas de carisme! il sort de la salle de gym c'est tout!
-Moi c'est le contraire ! je n'aime les James Bond que depuis Daniel Craig. Enfin pour être plus précise : j'ai adore Casino Royal et vais m'empresser d'aller voir Skyfall, voir si la magie est revenue…
-Il sort de la salle de gym James Bond Daniel Craig, mais il est justement par là, beaucoup plus James Bond  : un athlète que Roger Moore. Il a du fauve et du métal et du mystère. Son charisme n'est pas mielleux, ni matchiste. Il est beaucoup plus sombre et je trouve cela grand seulement. Et le smoking il le porte comme Burt Lancaster avec une classe animale."
Gaspard Ulliel c'est pour moi un acteur ambigu justement entre Daniel Graig Terence Stamp et Yves St Laurent et

Javier Bardem : un acteur de la trempe l'imagination et l'éventail de jeu de Michel Fau



http://www.leparisien.fr/espace-premium/culture-loisirs/gaspard-ulliel-seme-la-zizanie-02-10-2012-2196349.php
J'ai revu dimanche la pièce de Joe Orton mise en scène par Michel Fau avec donc Gaspard Charlotte, Michel  et Jean-Claude, car cette pièce m'interpelle : la dernière image, les saluts, plein de petits moments que je n'avais pas bien vus dont je n'avais pas profité, tous ces regards, ces silences  entre eux, le striptease amorcé du très mystérieux Gaspard, toutes ces facettes qui nous les rend si proches ces monstres à l’italienne mais à l'humour parfois fou américain ou anglais ? qui nous laisse planer sur des longues plaines désertiques de solitude. Ces 4 comédiens ont des expériences, des âges et viennent de mondes, différents ; ils sont passés par... puis revenus de toutes les modes. Ils sont généreux et prennent des risques ne rejouent ni Shakespeare ni Feydeau ni Tchekhov ni n'adaptent une valeur sure de la littérature, ou ne créént un spectacle à but lisiblement thérapeutique, sont entre cinéma et  théâtre, avec toutes les références possibles à l'art public et jouent dans un théâtre privé et là aussi j'y retournerai. On sent qu'ils s'entendent tous bien et avec les ouvreuses les régisseurs et cela fait penser aussi à une résurrection du théâtre... hors les genres exigeant et avec un vrai public du dimanche après-midi et qui se marre et qui peut réfléchir à sa vie au monde d'aujourd'hui comme ils disent ! inspiré d'une histoire vraie....

Suite de cet article (2ème mouture)qu'on m'a reproché d'être décevant, je n'ai pas toujours le temps....ce blog me bouffe et me tient debout
 "moins un engin de mort, mais un accessoire solide"
"-on a tous besoin d'un hobby
-c'est quoi le vôtre ?
-la résurrection..."

L'article de Libération  "Éloge de la débondade..."

ce que j'ai écrit sur FB depuis sur ce Bond, qui m'a fait voyager....
voilà un article gonflé, critique et totalement inspiré des images du film, qui détaille un peu trop le scénario (pour ceux qui ne l'ont pas encore vu Skyfall, comme la bande annonce, quoique... car elle met l'eau à la bouche comme en pointillés pour un jeu de piste) et qui me fait comprendre pourquoi j'ai totalement admis le pitch, le prétexte du film, le mélange de mythologies, la rédemption, le "out" consenti sociétal des seniors mais aussi récupérés comme potentiel économique, comme recours ultime en cas d'urgence, à titre tout à fait exceptionnel, sous la menace du "OUT" justement étiqueté d'inaptitude. Et de très bons interprètes, je ne reviendrais pas sur ce point.

Et puis il faudrait analyser tant qu'à faire pourquoi on aime les Bond les policiers les Sherlock Holmes, pourquoi, les hommes taiseux, m'ont toujours laissée au bord des larmes, moi la pipelette. Et puis décliner à l'intérieur de ces policiers, les Bad Lieutenant  les Nestor Burma les Colombo qui ont retenu toute notre attention. "C'est un goût de fille !", comme me disait un de mes meilleurs amis :gay, pd, homo car là aussi les étiquettes changent. Daniel Craig à l'instar de Jason Bourne serait plus un Sean Connery, remis au goût du jour et à la résurrection du jour, qu'un Roger Moore drôle certes parfois mais déliquescent comme les années kitch les années 80. Daniel Craig est impérial, arriviste intelligent mais est rétif sur toutes ces communications à la manque,  et c'est tant mieux qu'il impose le silence  la distance l'observation mutique qui font foi. La foi elle doit se resculpter, sans cesse  comme le cinéma.

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