dimanche 25 novembre 2012

Les enfants terribles Cocteau Glass Vérité au Balzac le film de Melville






www.athenee-theatre.com
Je devais vendredi dernier aller voir cet opéra, j'ai perdu ma place et je n'ai pu ni l'offrir ni la vendre, j'ai oublié. J'étais tellement fatiguée que j'ai dormi 2 heures sans m'arrêter.
 http://severinegarnier.blogspot.fr/2012/09/reprise-des-enfants-terribles-lathenee.html
Merci Séverine Garnier pour ce blog beau en plus qui me permet de croire ne pas tout avoir perdu, et de pouvoir voyager quoique terrassée par une sorte de narcolepsie : maladie du sommeil. Si je m'étais rendue jusque là-bas, j'aurais dormi pendant le spectacle, c'est irrépressible. 

 Comment oserai-je dire cela, j'ai oublié de me rendre au théâtre.... le vendredi 23
 mais je reçois une news-letter de l'Athénée le mardi 27;
"L’Athénée Théâtre Louis-Jouvet vous rappelle ses deux rendez-vous autour des Enfants terribles :
  (certains théâtres vous donnent ainsi l'impression, de vous rattraper, vous connaitre comme une... maison de vie pour sans-logis. Ainsi ce serait aller chez des amis intelligents qui vous admettent comme vous êtes et ne vous culpabilisent ni pour votre ignorance ni pour vos rendez-vous manqués précédents. Elle vous les facture à l'avance, même si vous ne venez-pas comme chez les psy. Les cours de théâtre fonctionnent ainsi à l'avance, les cours, les inscriptions aux clubs sportifs, à la piscine aussi, au cinéma le pass, les cartes 5 places... les garderies, les crédits, les forfaits, chez ma tante, les garde-meubles, tout vous est facturé, à l'avance, qui que vous soyez, vous ne pouvez plus vous absenter, vous extraire une fois né de la culpabilité, si ce n'est en donnant à votre tour la vie, en délégant ainsi passer la vie, passer votre tour... Mais pour les théâtres comme celui-ci, ce n'est pas désertifiant mais constructif un jeu constructif de caches... de signes, que cet omni présence, l'accompagnement culturel, une drogue douce.  Et à temps choisi de répétitions on se souvient se remémore on réapprends à marcher ans aide ? Seuls les rêves ne sont pas au forfait ou payables à l'avance. Quoique pour les alimenter, le théâtre, ou plus exactement le théâtre cinéma opéra, est la meilleure fabrique...)


"L’Athénée Théâtre Louis-Jouvet vous rappelle ses deux rendez-vous autour des Enfants terribles :
  • Avant la représentation, le musicologue Jacques Amblard vient nous éclairer sur l’œuvre de Philip Glass, en salle Christian-Bérard. Mercredi 28 novembre 19h > 19h30 I entrée libre

moi j'aime à entendre ces trois pianos pourquoi toujours ces amours sororales résonnent tant dans l'imagination collective...

  • En écho avec la programmation de l'Athénée, le Balzac (un de mes cinémas éternels)vous propose de (re)voir Les Enfants terribles de Jean-Pierre Melville (1949) d'après l’œuvre de Cocteau les samedi 1er et dimanche 2 décembre 2012 à 11h.
tarif Athénée 5€ sur présentation du billet de la pièce | tarif unique 6,50€
extrait du film : http://www.criterion.com/films/758-les-enfants-terribles
Reprise des "Enfants terribles"

OPERA - Le théâtre de l'Athénée à Paris donne, fin novembre, l'opéra de Philip Glass mis en scène par Stéphane Vérité. Mon conseil : réservez !

Cette production fut la belle surprise de l'année 2011/2012 à l'Opéra de Bordeaux. "Les enfants terribles" de Philip Glass dans la production de Stéphane Vérité est reprise cet automne au Théâtre de l'Athénée à Paris. Ce dernier a réussi une très belle mise en scène grâce à un large dispositif vidéo, art dans lequel il évolue depuis plusieurs années (lire son portrait dans ce blog).

Un seul exemple pour vous persuader d'y aller : le décor principal est la chambre du frère et de sa soeur, Paul et Elisabeth, dont la relation incestueuse est l'objet de l'oeuvre de Jean Cocteau dont le livret est directement tiré. Derrière de vieilles affiches, des lits gris et des fenêtres sans perspective, Stéphane Vérité fait venir, grâce à l'image, d'immenses vagues symbolisant les débordements de la conscience des protagonistes. C'est juste magnifique autant qu'éclairant sur l'oeuvre : que demander de plus à une mise en scène ?

Côté distribution, on retrouvera à Paris le jeune et excellent quatuor de chanteur/acteurs : Chloé Briot en Elisabeth, Guillaume Andrieux en Paul, Amaya Dominguez en Agathe, Olivier Dumait en Gérard. La direction d'acteurs est subtile et vivante, Stéphane Vérité ayant choisi de souligner d'avantage la jeunesse des personnages que d'expliciter les enjeux psychologiques entre eux, encore un exemple de son intelligence dans la lecture de la poignante oeuvre de Cocteau.

Si vous n'êtes pas encore convaincu que Philip Glass est un grand compositeur, cette production peut vous y amener sans heurt. Le dispositif musical est simple : trois pianos et basta ! La musique minimale a cette force d'induire délicatement la modulation dans la musique, sous un premier abord répétitif. Elle est à mes yeux parfaite pour souligner la naissance, petit à petit, d'un sentiment, d'un amour comme d'une haine, ou encore d'illustrer comment la culpabilité et la mélancolie s'installent et grignotent morceau par morceau l'intérieur de l'âme. Vous comprendrez pourquoi elle "marche" si bien avec ce thème très psychologique des "Enfants terribles".


Une autre version plus ancienne 2009 mise en scène par André Desveaux avec une très belle critique d'Armelle Héliot, s'est aussi produite à l'Athénée, (à mon avis plus classique) je le dis là, car je ne suis pas toujours très tendre avec Armelle Héliot, mais c'est à sa façon et pour moi comme d'ailleurs Fabienne Pascaud, des points de répères, pour d'autres ce seront le masque et la Plume ou Studio avec Laure Adler.

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