Je voulais vous dire que j'ai eu un coup de fil de N. elle a laissé un message sur mon poste fixe, pour avoir des détails sur notre façon de travailler ortéguienne
en vue de préparer un stage avec de jeunes adultes pour le mois de juillet;
son sujet c'était de retrouver comment nous étions si disponibles à travailler les textes de Shakespeare en groupe.
Quels exercices ils nous faisait faire pour nous faire nous écouter et être si présents sur le plateau et après intervenir avec nos textes différents, et qui n'avaient aucun lien entre eux... les rencontres la prise d'espace...
Pour elle nous courrions et un s'arrêtait pour jouer son texte, et les autres s'immobilisaient dans une écoute active
les pistes que je lui ai données, le travail sur le corps, les chutes, les matins gais et tristes, les impros ortéguiennes : individuelles et collectives, la respiration....
si vous avez des souvenirs plus précis, et j'ai oublié les critiques.... de Bernard dans les choses constructives... les devoirs : mettre en scène à plusieurs : scènes ou courtes pièces, si pas de travail, on n'allait pas plus loin.
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- Il y avait aussi les textes dits sur fond musical avec un niveau sonore variable, selon le feeling de Bernard : quand un comédien commencait à bien se lâcher, à être moins dans la gorge et plus dans le ventre, il augmentait le son petit à petit, pour faire sortir la voix
- Il y avait aussi dire le texte en décalage, pour explorer des voies hors des préjugés de l’aspect dramatique. Pour aider le décalage : costume clownesque (dire son texte terriblement tragique avec des pinces à linge ou des ballons de baudruches accrochés à son costume.)
- Quand N. parle de courir : je pense qu’elle évoque l’exercice : "on achève bien les chevaux" : tout le monde courait autour de la scène. Je crois qu’il pouvait y avoir des consignes comme :
· ça fait trois jours que vous tournez comme ça, complètement épuisé, on marche sur l’autre,
· vous retrouvez un second souffle
· … et soudain un coup de canne, ou tout le monde d’immobilise, en déséquilibre
· Pendant un de ces arrêts soudains, un prend l’initiative de dire un bout de texte
- Donner une directive comme : il fait un froid glacial, tu as une poussière dans l’œil, le soleil te gêne, tu as bu, tu regardes la neige tomber…
- Des directives plus concrètes : tu fais tes exercice de gymnastique, tu épluches les légumes…
- Et aussi le jeu avec un objet dans la main
- Et aussi « Raconte-moi ce que dit le personnage »
- Le travail sur le corps en musique -> chorégraphie sans chercher à être un danseur étoile.. puis un commence à dire son texte
- Le travail sur le corps avec la musique remplacée par une personne orchestre qui fait sa musique : chante, onomatopée, pleure, rit, et puis ajoute une phrase de Shakespeare…
- Et n’oublions pas : à table pendant le repas : tiens, toi dis-moi ton texte ..
Il y a peut-être un peu d’extrapolation de ma part…
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Quelle mémoire, donc quand tu recevras ce message qui sait le froid sera toujours là, et le week-end fini...
quelle mémoire hors le temps qui passe. Extrapolante juste un peu....car tu en fais le meilleur prof au monde et moi tu me donnes et à N.aussi(car je viens d'envoyer ta réponse par texto) des pépites. Si N. m'explique qu'elle a fait un travail de sape de bcp de choses car c'est lié à la mort de R., moi c'est par conséquent évidemment pour d'autres raisons, mais il ne me reste quasiment rien du tout de ce que tu décris comme : -on achève bien les chevaux.... de pendant le repas , avec l'objet dans la main ?!
ça a du bien me "gaver" comme exercices.....
En mémoire sont un peu plus affleurants, un peu... : les directives concrètes et beaucoup plus des impros musicales. La personne orchestre j'ai complètement oublié et je trouve cela très rigolo, j'adorerai le refaire.
Par contre je me souviens très bien de la danse comme les petits rats de l'Opéra, mais qu'après on jouait Shakespeare, non, ....
mémoire très fraiche encore : de raconte-moi ce que fait le personnage et même + précisément, avant la scène que tu joues (pour l'avoir utilisé en tant que prof. pas longtemps car ça colle moyen avec des amateurs et la méthode Person d'avant tout tout allier le travail au plaisir du jeu et à la répetition.)
Sinon avec N. et ce dont je me souviens le mieux c'est donc et cela est un peu paradoxal, tout le travail direct sur le corps : respire expire méditation... foot pour sourire un peu pandant les stages.
Et tiens me revient tous ces exercices de cris et de personnes qui tenaient à deux la personne pour l'aider à crier à sortir la voix.....
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ma photo préférée est celle avec les Tibétains....
j'en trouverai des photos de nos stages...
par contre je n'ai jamais aimé ses mises en scènes, elles m'ont tellement décue, il était au conservatoire à l'époque où Vitez était prof et il n'était pas dans sa classe.
Il m'a beaucoup apporté par son enseignement, m'a beaucoup aidée aussi mais je lui en ai voulu terriblement, car les bloquages les plus profonds quand vient le déclic, à ce moment là, précis tant de choses réaffleurent, que j'ai détesté celui qui tenait la canne, car ce n'était pas non plus, "mon prince charmant."... Et puis je le trouvais aussi tellement petit, parfois dans ses relations avec les femmes et ses enfants, profiteur séducteur... Mais tout le monde fait des erreurs de parcours, lui non plus ne savait pas toujours dire non et à mon égard, dire oui... Je suis restée au moins 5 ans avec ses cours, j'y ai surtout fait des rencontres amicales exceptionnelles, après tout ce qu'on traversait ensemble.
Bon après des années je peux vous dire que cet homme là aime passionément l'autre et le théâtre.
son blog
son école... toujours avec la canne, rassurez-vous pour frapper au sol et le travail perpétuel sur la respiration , la méditation, le silence, savoir s'écouter et écouter.... et bien-sûr savoir dire non....
je me dis que beaucoup de cadres dans la boîte où je travaille feraient bien d'aller faire un tour du c^té de chez Tao Communication. Tao était le nom d'un de ses chats, non ? Pas vraiment puisqu'il ne gardait que les femelles.
OUI ET NON (le choix) par le coach Bernard Ortega
Tags: bon sens, maturité, sagesse
Il y a des oui qui disent non.
Il y a des non qui disent oui.
Il y a des silences qui disent oui.
Il y a des silences qui disent non.
Il y a des cultures du oui car le non est une impolitesse flagrante.
Dans nos sociétés occidentales, même si la culture du oui n’est pas ancestrale, il y a bien d’autres raisons de ne pas faire sonner le « non ».
Le non semble agressif. Le non ressemble à un refus qui va entraîner une réaction et peut-être un conflit. Mais, le oui prononcé dans ce sens, est un non intérieur, et ce oui entendu se verra vite transformé en non, qui provoquera un conflit, plus vaste encore. Et puis ce oui prononcé, n’aura-t-il pas été provoqué par une situation tendue ? N’aura-t-il pas été demandé violemment, en se justifiant de raisons pas toujours liées au sujet ? Alors, la pression exercée, l’exigence de l’instant ont libéré le oui, peut-être accompagné d’un soupir, à peine audible.
Au fond lorsque le oui est ainsi prononcé, sans un accord intérieur profond, un brin de lassitude, une pincée de lâcheté ne sont pas loin. Mais si la lassitude ne donne pas de mauvais souvenirs, il n’en est pas de même pour la lâcheté. Le lâche n’a pas tord d’être inquiet car ce oui, lui retombera dessus, fatalement. Le courage est un sentiment, un état difficile, salutaire, et il devra intervenir dans l’immédiateté. Dire non peut ressembler à un cauchemar où la guerre et l’inconfort vont apparaître violemment comme un masque hideux. Au fond, ce n’est que par la vision du court terme, que le malheur veut être évité. Et, nous sommes une civilisation du court terme, celle qui ne veut pas voir la mort et la repousse le plus loin possible. De même, en repoussant le non, on imagine repousser le conflit, et plus inconsciemment la maladie et la mort.
D’ailleurs, de l’autre côté, provoquer le oui et s’en satisfaire, égale bien à une victoire. Dans le monde de la séduction, c’est bien le oui qui est sollicité. Souvent, les efforts déployés pour arracher ce oui, sont formidables. Mais, une fois obtenu, il faudrait être certain qu’il était prononcé « vraiment ». Le oui a pu être déclaré par faiblesse, par fascination, par intérêt, par lâcheté, par calcul, par saturation. Mais, plus tard, la personne ayant prononcé le « oui » fatal se réveille brutalement, et le tonnerre gronde avec la sensation de s’être fait berner.
Quant à celui qui mesure son pouvoir à faire prononcer le oui, peut-être n’ a-t-il pas prévu les conséquences de cet engagement. Et, là encore, la catastrophe peut être au rendez-vous. Au fond, celui ou celle qui provoque, comme celui ou celle qui prononce, peuvent se préparer des lendemains difficiles. Car le oui est un engagement pour celui qui prononce comme pour celui qui sollicite. Il n’y a pas de noir ou de blanc, pas de méchant ou de gentil. L’un et l’autre seront responsables de l’engagement du « oui ». Si l’engagement n’est pas conforme, les dés seront pipés, et le conflit deviendra vite brûlant. Il vaudrait mieux prononcer un « non doux », qu’un « oui hésitant ». Même si nous devions faire des efforts pour l’expliquer ou le justifier. Le combat, s’il doit exister, sera vécu à l’instant, tout de suite…et ce sera « vraiment » terminé. Plus tard, la personne, ayant subi ce non, pourra au moins nous estimer, à défaut de penser que l’on avait raison. Et, si elle persiste à nous en vouloir, nous pourrons imaginer ce que cela aurait été en lui disant oui, puis en faisant marche arrière, plus tard.
Le non peut être un vecteur de paix, à condition d’avoir une notion du temps plus large, plus visionnaire. La société de vitesse, pardon de précipitation et d’agitation, n’a pas le temps. C’est pourquoi, elle a cette tendance à dire oui, sans mesurer les futures conséquences. Un pays peut, par exemple, proposer son aide, son apport de capitaux, son soutien à un pays plus faible. Si le oui, immédiat repose sur l’inconfort de l’instant, le sourire du moment finira par une grimace affreuse. Ce oui, qui porte une si belle couleur, peut transformer une terre ferme en des sables mouvants. Soyons fermes et joyeux de savoir dire non, cela nous permettra, aussi joyeusement, de pouvoir dire : oui.
Bernard ORTEGA
une vidéo :
reportage Canal + : stages extérieurs....
Présidentielles en France: un roi ou un président ?
Dans nos pays voisins, les peuples ont conservé un équilibre des présences entre la royauté, la « gouvernance » et un soupçon d’église. Notre beau pays de France, exigence de son histoire et de sa grande Révolution a extirpé la noblesse et l’église de son pouvoir. Nos présidents successifs, rois de notre république auraient donc deux fonctions, de représentation et d’action. Même si le bon ton, veut, que le président préside et le premier ministre gouverne.Si nous évoquons l’aspect que l’on doit percevoir chez un roi (je ne parle pas de ceux qui descendaient des « soubrettes » et qui avaient le comportement adéquate) il nous apparaît qu’il avait reçu une éducation et une culture de qualité, ce qui devait faire ressortir son raffinement, son élégance, sa distanciation, son contrôle et son intelligence. Si nous nous arrêtons à cette image de la haute noblesse (il y en a eu aussi de basses) nous devons absolument trouver un Roi pour la France.
Il est paradoxal pour un monde qui cherche autant de référents, que nous n’ayons pu remettre ce symbole royal sur le trône, comme nos pays voisins. Peut-être les avons –nous enviés au fond, mais nos racines révolutionnaires étaient trop violentes. Pourtant lorsque nous observons, nos hauts dignitaires au sein des cours européennes, leur comportement est un brin pathétique, pour ne pas dire assez vulgaire. De tout temps les êtres humains ont eu besoin de référents, de symbole, d’identification…de rêve. Si les français semblent aussi pessimistes (beaucoup d’enquêtes le confirment) dans l’un des plus beaux pays du monde, il faut bien chercher quelque raison. Celle qui m’apparaît, ressemble bien à cette absence d’identification à une image représentative d’un homme fort, d’un symbole.
Si le star système est né, c’est bel et bien pour combler cette absence. De tout temps le peuple tourne ses yeux vers le haut pour être guidé et entraîné. Sinon, pour savourer l’éclat brillant d’une cour, d’un être « hors du commun » qui va lui apporter le rêve qui équilibre son quotidien stressant et fatiguant. Nous allons constater cette évidence par le sport de haut niveau, tennis, football, rugby, golf etc.…qui vont faire naître les représentants, vers lesquels nous allons nous identifier, et les gouvernants se servir. Nous avons tous faim et soif de héros. Et les guerres modernes récompensent davantage les inventeurs des armes électroniques que des généraux courageux sur le champ de bataille. Le monde, le monde économique, le monde politique cherche leurs sauveurs. Et, les pâles copies que l’on nous présente, ne sont, à tout prendre que des caméléons, qui, à force de vouloir rassembler tout le monde finissent par ressembler à tout le monde. Malgré leurs efforts tentaculaires pour s’identifier à ces stars, leur obsédante spéculation, transpire par tous les pores de leur peau usée.
Nos futurs candidats à la présidence suprême s’arrachent les meilleurs conseillers afin de présenter le programme le plus alléchant pour les français. Ces français qui ne croient plus à aucun programme, et qui se passionnent pour l’élection présidentielle, parce qu’ils vont pouvoir s’identifier à un homme, à leur symbole. Etrange contradiction d’un système, où l’homme devient la valeur refuge, alors que l’organisation des états bureaucratiques (grande administration) tend à robotiser, légiférer, isoler, effacer tout ce qui ressemble à l’espèce humaine. Ce sont les hommes qui font des lois afin que les lois dirigent les hommes (parfaite image de l’irresponsabilité).
Le charisme doit être inné, disent certains. Mais, l’enthousiasme, le devoir d’aider ceux et celles dont nous avons la responsabilité, la compétence et la vision qui accompagnent nos actions ne sont-ils pas à la naissance de ce charisme ? Un vrai leader concentrera la forme et le fond. Il ne fera pas qu’imiter les vedettes du showbiz, confondant ainsi pouvoir et prestige, conscient que l’image devient primordiale dans le monde moderne. La plus grande confusion peut naître en surexposant les images. Il y a des célébrités utiles et des célébrités inutiles. Car si trop de chefs tuent le chef, trop d’images tuent l’image, surtout lorsqu’il y a du vide derrière celle-ci. Le plan américain ou le gros plan, a ceci de dangereux, que nous pouvons lire « le fond de l’œil ». Le leader attendu devra donc développer une vraie conscience, un vrai souci du bien commun et projeter une image dynamique et ouverte.
Il est donc vital pour tous les potentiels candidats, présidents, grands rois, petits rois de développer cette part de charisme, d’élégance naturelle, de force et de douceur et de devenir royal. Tache difficile car un roi devrait faire ce qu’il dit, de par la noblesse qui l’oblige.
La stimulation, la motivation des troupes ne tient pas toujours aux récompenses, aux bons points, aux médailles et à l’argent. Ces assemblées humaines veulent donner un sens à leur vie, à leurs actions ….à leur dévouement, à leurs sacrifices. Elles ont soif de respecter, d’estimer, d’admirer. Nous ne suivons les grands hommes, les grands guerriers, non seulement parce qu’ils ont des titres, mais parce qu’ils ont l’élégance et l’authenticité de les porter. Bernard Ortega (coach)
28 juin 2011
Bernard Ortega
Général
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