dimanche 28 juillet 2013

Richard III mis en scène interprété par Jérémie Le Louet au Festival de Figeac entre autres Julien Buchy, Noémie Stéphane

J'avais décidé cette année de mettre mon blog entre parenthèses parce que... pendant les vacances. Et puis je le sens ce vide, de moi à lui, vieux et sans eau, parce que... ne plus y parler du théâtre, ne plus écrire à ce quelqu'un, invisible que je vois au travers de chaque spectateur, avide de questions, de remises en question, d'oser se les poser ou pas, après le spectacle, aborder les artistes à la fois maudits enviés boucs émissaires et demi-dieux ou à demi super héros... alors je replonge.
Je n'ai pas non plus toutes les commodités ici pour rédiger et mettre en page de mon Téléphone I perfectionné,
cela ne m'est qu'amoindri,
alors par exemple il vous faudra vous passer d'images et de libellé, patienter une semaine que je retourne dans la vraie masse de vie et de quotidien.
Mais je reprends le clavier à cause surtout de ce Festival de Figeac.
Et aussi et surtout je voulais vous parler de ce Richard III là. Je me suis presque fâchée avec quelqu'un que par ailleurs, j'apprécie beaucoup, par son amour immodéré du théâtre même si ce n'est pas les mêmes goûts que moi. Il m'avait dit -alors que je lui avais conseillé d'aller voir cette pièce- après : "Oh ce Richard III, Shakespeare il s'en remettra... " comme cela m'a meurtri.
Je pressentais connaissant leur exigence dans le travail : l'esthétique, le jeu, leur unité, leur soif d'absolu et leur recherche ardente que l'on ne pouvait pas dire cela.On peut dire qu'on aime pas mais pas que l'auteur est trahi sous entendant : c'est nul !
Et j'avais bien raison. Mais voilà ce Richard III ne nous met plus à distance confortable de ce monstre bien ordinaire et extraordinaire à la fois, que le personnage de Richard III . Si on a tant envie de voir ce Richard III qui fait recette, c'est qu'on est heureux presque de le connaître, de le voir faire. Il est tellement fascinant, ce VIP... Et tout le talent visionnaire et toute la sincérité de ceux qui ne sont pas dupes ne servent à rien... tout le monde ou presque a envie d'être berné par le pouvoir.
Les acteurs nous font grimper au dessus des nuages de fumée que nous mettons entre la vérité et nous, quitte a être schizophrène au quotidien.
Je suis tellement contente de l'avoir vu car je ne chercherai pas a convaincre ce presqu'ami, mais en tous cas je ne lui laisserai plus dire une telle phrase devant témoins.
Ah bien oui c'est un théâtre qui a du le déranger, bien loin de ses repères, d'une version classique et confortable, d'un Richard III distant, peu contemporain zr surtout peu séduisant, et par ailleurs, ainsi dont on ne comprenait pas du tout comment il arrivait à ses fins... avec tous, femmes entre autres. Un Richard III qui ne ressemble surtout pas à tous les hommes politiques ou d'entreprise que l'on fréquente.
Ce Richard là, est au moins le frère de chacun, sa mère notre mère, son frère notre frère et la seule personne lucide, la reine Marguerite notre lucidité, recouverte en société d'un napperon à fleurs. Vraiment un grand merci à cette compagnie des dramaticules, pour ce théâtre bouleversant.
Vous faites partie de mes lucioles qui éclairent le fond le ma nuit.
www.dramaticules.fr

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