Note d’intention de Benjamin Moreau, metteur en scène
Homme de paille, homme de néant Homme de paille, se dit aussi de celui qui ne fait que prêter son nom dans une affaire. Littré
Feydeau écrit cette pièce à 23 ans. Une œuvre de jeunesse, longtemps inédite, et qui donne un éclairage fort sur un des ressorts de son œuvre. La mécanique de Feydeau mise à part (on a déjà trop écrit dessus), c’est plutôt quelque chose du fond de l’œuvre qui apparait ici : l’homme y éteint sa féminité. Strindberg n’est pas loin de là. L’argument de la pièce tient pourtant dans un mouchoir de poche ; tout comme une vérité à ne pas oublier pour la suite de son œuvre : le nœud est là.
C’est quasiment une pièce surréaliste, étonnamment actuelle par ses échos. Bien sûr et en premier lieu le paysage politique comme toile de fond, bien sûr l’avarice, l’avidité, la cupidité... Les vices moraux comme horizon. Mais avant tout l’ambivalence continuelle des sexes. L’homme vacille dans sa posture virile. Tout paraît possible, tout devient possible : on assiste à un carnaval. Aucun n’est à sauver : c’est la tragédie sous le masque de grimace.
Benjamin Moreau, metteur en scène Il fonde en 2003 à Grenoble L’ATELIER [Compagnie Théâtrale] au sein de laquelle il a mis en scène, entre autres, Escurial de Michel de Ghelderode (2003), Sept pièces en un acte de Anton Tchekhov (2004), Un message pour les cœurs brisés de Gregory Motton, (2007), Une Saison en Enfer d’Arthur Rimbaud (2008), L’Affaire de la rue de Lourcine d’Eugène Labiche (2009), Amphitryon de Heinrich von Kleist (2010), Un homme de paille de Georges Feydeau (2012), Brand de Benjamin Moreau (2012), Péguy-Jaurès d’Evelyne Loew (2014), Choco Bé de Laura Tirandaz (2015).
Bruno Blairet, comédien Diplômé du CNSAD, il a joué entre autre avec Clément Poirée (Hanoch Levin, Bertolt Brecht, William Shakespeare), Philippe Adrien (William Shakespeare), Joël Jouanneau (Martin Crimp, Jean-Luc Lagarce), Olivier Py (Jean-Luc Lagarce, Olivier Py), Alain Françon (Anton Tchekhov), Piotr Fomenko (Alexandre Pouchkine), Damien Bigourdan (Jean Genet), Renaud Cojo (Daniel Keene, Pavel Hak) Michèle Foucher (Roland Schimmelpfennig), Thierry Bédard (Reza Baraheni) ; Sandrine Lanno (Jean Racine) ; Daniel Géry (Eschyle), Volodia Serre (Nicolaï Erdman), Jérôme Deschamps (Prosper Mérimée), Benjamin Moreau (Evelyne Loew)... Au Cinéma avec Marion Laine, Pierre Schoeller, Nicolas Saada, ...
Frédéric Giroutru dit Frederic Le Sacripan, comédien Formé au CNSAD, on a pu le voir notamment dans des mises en scène de Philippe Sire (Dostoïevski), Michel Fau (Mozart, Molière), Jean-Michel Rabeux (William Shakespeare), Jacques Vincey (Arn Lygre), Benjamin Moreau (Arthur Rimbaud, Heinrich von Kleist, Georges Feydeau), et dans de nombreux spectacles d’Olivier Py (Olivier Py, Paul Claudel, William Shakespeare, Eschyle)... Il joue actuellement dans Le Misanthrope de Molière mis en scène par Michel Fau au Théâtre de l’Œuvre en 2014 (tournée 2015).
http://www.billetreduc.com/134631/evt.htm
http://www.billetreduc.com/134631/evtcrit.htm
"Allez voir l'homme de paille de Feydeau à 18h30 a Le Lucernaire c'est totalement drôle et ça nous reflète tant de nos jours. C'est plus fort que ce qu'on connaît de l'auteur. Pourquoi cette pièce est si peu montée me demandait l'acteur, un des deux acteurs, tout aussi bon, l'un que l'autre ? parce que, lui ai-je répondu, il faut de sacrées pointures... Entre Don Juan Knock et Richard III."
Quel Feydeau désopilant Acteurs géants
"On n'a pas cessé de rire avec un public plutôt jeune, ce qui fait du bien, un grand bien, cela fait cette pièce de jeunesse, du Grand Feydeau. J'ai passé une excellente soirée je n'en reviens pas de la justesse du propos qui reflète à point nommé toute notre époque : de la manifestation pour tous, au libéralisme, à la fabrication des discours politiques -homme/femme prendre le train passer le balai- Bravo ce que c'est fort ce théâtre là.... En sortant c'est difficile de retourner à la réalité, de retrouver le goût du jeu, de l'hypocrisie, du ridicule qui ne tue pas...."
sur Billet reduc, sur FB mais aussi sur mon blog...
Michel Fau en septembre avec Catherine Frot dans : Fleur de Cactus au Théâtre Antoine chez Ruquier
ah ce que j'aime, ça !
http://www.canalplus.fr/c-divertissement/c-le-supplement/pid7648-eldin-reporter.html?vid=1235838
Cyrille Eldin, est un esprit provocateur qui décrypte les politiques, un doux très drôle et excellent comédien, meilleur que Lucchini qu'il imite très bien, il est comme Michel Fau un dénicheur de sous-textes : interviews etc... Sur Canal +. Et alors ! Michel Fau en a cure des familles, des chapelles, des genres, des modes, des styles, il aime et fait-ce qu'il aime, ne se laisse pas piller, il joue d'immenses rôles car c'est un immense acteur et met en scène des gens de talent avec qui il s'entend bien. Autodidacte, il en connaît bien plus que la plupart, des théseux en littérature, tous les répertoires classiques, contemporains, boulevard et opéra. Diplômé oui du Conservatoire d'Art dramatique, il y a été professeur . Il n'a pas le temps de faire des courbettes, la vie passe vite. Je me souviens l'avoir vu jouer un Molière dans la classe de Pierre Vial j'y venais en auditeur libre et j'ai dit à mon amie, qui était dans sa classe : Mais lui il faut le connaître....
http://www.theatre-antoine.com/fleur-de-cactus
Je me suis toujours demandée pourquoi je répétais sans comprendre cette phrase : " les acteurs sont des enfants", parce que lorsqu'on ne fait pas partie de leurs très proches : parents pour les enfants et conjoint pour les acteurs, on les perd en pleine ascension. Quand on les voit, on passe un merveilleux moment, où ils vous ouvrent leur cœur, leur art de vivre, leur art de jouer, de rire, de vous aimer dont peut-être il ne restera rien, il faut savoir l'accepter, pour eux. Moi j'ai du mal, mais je ne peux m'empêcher d'y retourner comme à la première table pour enfants des grands repas de famille. Je demandais d'y aller toutes les années de mon célibat c'est à dire, jusqu'à 50 ans...
Guignol avec les enfants...
Ce dimanche j'ai passé notre après midi avec deux petits garçons au Square Saint-Lambert. L'un a 4 ans et l'autre presque 6 ans. L'un est plus affectueux, charmeur, en confiance directe avec les gens. L'autre on ne sait pas bien ce qu'il pense comme s'il préférait rester en retrait pour en entendre davantage. À part ses parents, il ne veut pas non plus, embrasser à tout bout de champ, qui, il ne connaît pas. L'un voit tout de suite ce que deux petits animaux en peluche placés l'un à côté de l'autre peuvent se raconter à l'oreille. Il voulait aller voir Guignol dès que le petit théâtre du square a été ouvert. L'autre non, il préférait rester aux jeux d'escalade en plein air. Mais au bout de 5 mn, il a demandé où était son petit frère, "mais je te l'ai dit avec Pascal, au Guignol. -Alors je veux y aller aussi !". On a couru, on n'était pas loin, on s'est installé à côté d'eux, ils nous avaient comme déjà laissé la place. Leur mère m'a dit que l'un aimait beaucoup les petits animaux et qu'il pleurait quand son frère écrasait les fourmis. Mais l'autre, quand il sent son petit frère hors champ, il m'appelle : Nathalie, et court très vite pour le retrouver. Ce que j'ai aimé c'est que tous les 4 assis sur le petit banc pour voir Guignol, nous avions le même âge. Et que d'affection en affection, les petits animaux, un jour viendra, seront sauvés.
http://ileauxreves.blogspot.fr/2015/03/reve-n165.html
j'ai fait un rêve... via Mathieu Simonet
J'ai fait un rêve qui avait l'apparence de la vie, j'allais au théâtre voir une lecture-audition, par des amis, une adaptation du roman d'un auteur inconnu et ils lisaient ma vie et avaient donné mon rôle à une autre comédienne (pas du tout mon double) et je criais mais c'est moi là....
Oui, allez voir L'homme de paille au Lucernaire pour le texte actuel, pour l'auteur bien sûr, et oui, mille fois oui, pour les deux comédiens plus que talentueux ! Thierry A
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