mardi 16 août 2016

Julieta de Pedro

Moi aussi Julieta m'a fait penser à Rebecca comme le film de l'homme seul qui aime profondément les femmes et qui leur parle à l'âme. J'ai beaucoup pleuré mais après le film, en me disant que l'arrachement du désir était rarement aussi bien raconté de la mythologie à nos jours, à nos jours où l'on remplace les mots : amour, passion par dépendance affective, addiction et culpabilité par bipolarité... Et la filiation mère fille et la rivalité entre mère et fille auprès du père éternel pêcheur tant aimé... le tatouage et son sens, l'immanquable défi par rapport à la mère, aux parents, la rupture l'arrachement tout y est peint. Il suffit d'un plan à Almodovar pour passer d'un corps à un autre pour interpréter les âges différents d'une femme. Dans ce film, les hommes sont moins importants, mais ils tiennent leur rôle du désir à la réparation....   Ah j'y suis allée seule mais bon voila quand un film vous parle à l'oreille vous pouvez y aller seule. Je me demande bien où l'on peut trouver des peignoirs si beaux quand Julieta regarde le mur d'en face sa fenêtre. J'adore ça les peignoirs soyeux et colorés mais ils sont rarement beaux même aux grands magasins, et très chers. J'en avais trouvé un vintage qui ne me quitte pas lui, les matins... jusqu'à midi. C'est un signe de dépression de ne pas faire son lit et de ne pas se laver s'habiller très vite le matin... Non, c'est un signe de pensée, de dédicace, d'attente, de tristesse fugace ou extrême. Et ce temps là, est à respecter...

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