mardi 22 novembre 2016

Une maison de poupée au Lucernaire à 21h du 07 décembre au 21 janvier 2017 REPRISE du 8 Février au 12 mars

Cet article est comme une armoire normande avec des portes qui ne se ferment surtout pas à clé et qui change sans arrêt, la preuve il y a une reprise annoncée
du  8 Février au 12 mars quand je vous dis qu'on ne sait jamais ce que deviennent les spectacles, après leur soit disante dernière....

La reprise au théâtre noir
message laissé à Philippe Person après sa question : "Mieux qu'au Paradis ou pas ?"
De toi à moi j’aime les deux, c’est difficile à dire, car c’est différent le décor parait plus à nu, moins magique mais votre jeu est lui plus fin et fort dans les rapports. Le tien avec ta partenaire. Nora/Florence Le Corre  est plus proche encore de nous on s’attache tout de suite à elle. Torvald/Philippe Calvario on n’arrive pas à  le détester. Les filles (nos ex-élèves avec qui j'étais) étaient enthousiastes et elles n’ont pas vu les deux : « ta meilleure mise en scène… que t’étais beau en costume, que les autres nouveaux acteurs étaient tous très bons…"
Pascal (mon compagnon, on y retourne avec deux amis, le 3 mars) sera plus lucide car à travers les larmes on n’est pas objectif
Quelle belle novation entr’aperçue pour les relations de maris et de femmes, cette pièce resserrée.  Eh oui malgré le temps passé ce n’est toujours pas advenu… depuis la fin du XIXème, cela tient peut-être maintenant de l’exception et c’est un progrès par rapport au miracle…mais qui sait c’est l’autre couple qui en est le plus proche de la lucidité, Kristine Linde/Nathalie Lucas et Krogstad/Philippe Person.
message sur FB
-Revoir au Noir Maison de poupée c'est comme un peu regarder à la loupe un de nos rêves et ça nous émeut encore et plus profond. Au Lucernaire, Maison de poupée a été créé dans la petite salle du Paradis d'une jauge ou capacité de 40 places alors que les deux autres grandes salles les théâtres Noir et Rouge contiennent jusqu'à 110 personnes. La grande salle hier soir était archi pleine et retenait comme jusqu'à sa respiration pour que l'émotion ne retombe pas en attendant le miracle d'un mariage de l'homme et de de la femme à égalité d'humanité. Bravo Merci aux quatre-saisons acteurs au jeu ciselé singulier pour la délivrance en nous des mots. Si vous ne pouvez pas y aller ou y retourner avant le 12 mars parce que c'est complet vous pourrez l'aller voir dans cette version si délicate et forte à Avignon.




J'y serais à la première avec mon Chéri et j'y retournerai.
Il faut réserver car il y a des dates déjà qui sont : COMPLET 
En fait, je n'ai pas pu y aller ce soir de première, mais hier soir à la deuxième j'y étais...

Ce soir j'y vais, faites que je ne tousse pas !!! J'ai les pastilles, la bouteille d'eau et je vais me mettre assez loin même si c'est pas très profond, le Paradis. Je ne peux plus attendre et c'est réservé...

Bon je n'ai pas toussé. Le théâtre, c'est fait pour sortir de soi, une sorte d'éveil et surtout cette pièce son adaptation intemporelle ; j'en ai rêvé depuis : je partais avec mon chat, laissant tout le reste. Au réveil mon chat était là et mon Chéri parti au bureau... c'est une très belle mise en scène et resserrée ainsi sur quatre personnages, une sorte d'Échange.
C'est incroyable, ce que ces personnages interprétés par ces acteurs là, offrent à voir derrière la vitrine de leur vie. Alors bien-sûr une deuxième, laisse encore à prévoir, un meilleur plus rythmé, plus souple dans tous les rapports. C'est très émouvant dans cette salle, car ils sont nouveaux-nés et très proches de nous. Ils racontent notamment la "non-égalité" entre les maris et les femmes
Les costumes sont simples et magnifiés par les acteurs dans leur quotidien bourgeois avec danses en soirées et voyages ; y a quoi d'autre dans nos vies si on n'apprend pas à être ?! Florence le Corre peut tout jouer de face et de dos et son mari(dans la pièce) aussi. Elle danse  et lui la chorégraphie, cette scène est portée jusqu'à l'incandescence, l'infernal des répétitions où tout se gagne, où tout se perd.... 
Les deux autres personnages (acteurs du mystère) sont importants car ils contrebalancent le suspense et sont au-delà de tout jugement, avec déjà une vie derrière eux : les méchants ne le sont pas sans raison (Socrate) on l'a tous été sans le savoir, malgré nous, selon ou hors les lois*...
Raconte pas Tout ! Allez-y si vous pouvez, réserver vite, car la jauge est petite, y a plein de dates déjà "complet"....
Comme dans tous les jeux allez à ce spectacle pour gagner vos étoiles, à vivre avec quelqu'un à part entière, pour aller jusqu'au miracle.... pour se dire"les mots bleus" des "gens heureux" bien  après avoir reçu un "message personnel". -Elles y sont ces chansons dans la pièce ? -non mais je les y comme entendues.

j'ai ajouté les critiques trouvées sur les réseaux la plus récente juste ci-dessous.


1 h 

En règle générale, j'essaie de ne lire les critiques qu'en fin d'exploitation... Sauf quand on me les mets sous le nez. Outre l'immense plaisir de savoir que la pièce a été "aimée beaucoup", j'avoue que l'adjectif qui me qualifie en Nora m'a fait l'effet d'un baume. Plus qu'à être à la hauteur de cet adjectif tous les soirs, sans exception. "Une maison de Poupée" d'Ibsen, mes P. Person au Lucernaire jusqu'au 21 janvier.

Philippe Calvario est "surprenant" comme Dominique Blanc dans Phèdre il incarne il ramène le rôle à nous et fait passer toutes les questions, les doutes hors les à prioris : égoïste amoureux lâche pervers bourgeois convenu misogyne... il tord tous les sentiments états intentions de vice et de versa comme on le ferait avec une serpillère. C'est une pièce surprenante et un hymne à un devenir plus grand, que l'égalité pour la femme et l'homme à ses côtés. Ni Nora ni Torvald sont prêts et par rapport à l'éducation des enfants qui ramènent souvent en arrière les nouveaux parents... à ce comment faire ? comme nos parents.


Philippe PERSON mélange dans la mise en scène pure de plus en plus les deux genres : cinéma et théâtre du coup, on se projette et s'attache plus aux personnages, sans avoir bien-sûr recours à la vidéo un peu oui comme Cocteau mélangeait lui au cinéma, le cinéma et le théâtre et l'art visuel offert par la peinture   ...
La Maison de poupée nous revient cette fois au Lucernaire et dans une belle mise en scène de Philippe Person. Cette pièce D'Henrik Ibsen, désormais un classique, est toujours très attendue, Philippe Person nous offre là une mise en scène particulièrement soignée et efficace pour notre plus grand plaisir.
Cette pièce menée tambour battant et de façon resserrée assure un spectacle fluide qui se déguste tant la mise en scène en est séduisante.Florence Le Corre incarne Nora, cette femme soumise qui sauve son mari de la maladie en s'endettant à son insu. Elle nous fait ressentir toute la fragilité de son personnage lorsque l'étau se resserre autour d'elle. Son personnage tout en finesse nous révèle les multiples facettes de sa personnalité jusqu'au dénouement final  où elle apparait déterminée et s'éclôt telle une chrysalide.
Nathalie Lucas, jouant Madame Linde, une amie de Nora, dispose d'une très belle présence scénique. Philippe Person, alias Krogstad le créancier malchanceux, a un jeu sobre et efficace. Enfin Philippe Calvario, Torvald, joue de façon remarquable sur des registres multiples. Tour à tour obséquieux, dominateur et condescendant, il assiste à l'effondrement de ses principes. Par-delà cette pièce, le propos d'Ibsen était bien plus large puisqu'il prônait l'émancipation des femmes.
Les respirations musicales d'obédience moderne, pop rock apportent du dynamisme en faisant écho à la trame de l'histoire. Conçue intelligemment elles apportent un liant bienvenu. Ce spectacle est sans conteste à ne pas manquer.
Laurent Schteiner

 Une  émission de radio sur RFI que bien-s.ur j'ai écouté avec grand intérêt  ou Philippe PERSON parle si bien de tout, de la pièce du théâtre de la femme et ces extraits sonores qui sont si judicieusement choisis 

Après quelques jours de réflexion(environ une semaine après la première) si je veux être exacte avec le don de soi pour lequel j'ai créé ce blog, je dois dire qu'un fil s'est rompu avec Philippe PERSON, je ne sais pas encore bien lequel mais je vais tenter de m'expliquer.
Cela n'enlève rien à cette mise en scène, cette pièce et mon avis critique, pour une deuxième et pour les comédiens, c'était bien, bien, bien... mais comment vous dire je n'étais plus avec eux sur le plateau. Ça me regarde, j'étais contente et fière d'être là, avec cet auteur dans ce théâtre, je me suis projetée, mais comme lorsque je vais voir Isabelle Carré au Théâtre de l'Oeuvre.  Le temps s'est comme rompu. Chez moi, j'ai retiré toutes les affiches usées, par le temps, des pièces, celles où j'ai joué pendant 10 ans et principalement avec la compagnie Philippe PERSON. Je suis redevenue simple spectatrice assise dans la salle, mon imagination ne me fait plus sauter sur scène. Bien-sûr, je suis toujours complice et démêle toutes les astuces comme les limpidités de la mise en scène mais je n'arrive pas... à me projeter comme actrice potentielle avec eux et encore moins avec Michel Fau ou Stéphane Auvray-Nauroy. Ils ne me doivent rien et moi non plus. Il m'en reste de très beaux souvenirs, mais si lointains. 

Pour moi être actrice au théâtre, c'était trouver et habiter une folie de passage et la rendre sensible, ce n'était pas un métier, un rêve comme lorsqu'enfant, je faisais la danseuse sous le porche avec ouverture sur la cour et coulisses derrière la porte transversale de l'immeuble.
Je ne les admire plus, je les vois comme n'importe quels autres créateurs artistes et  avec tous leurs défauts. Après l'amour, l'amitié, après l'admiration, le retour à la lucidité. Sans passion amitié forte complicité faire du théâtre commence à tiédir, c'est à dire ce n'est ni froid ni chaud mais ce n'est plus comme avant. Merci donc Philippe d'avoir été comme le fil rouge, le ruban à couper. Nous restons amis, mais plus des amis professionnels. Peut- être aussi parce j'ai reconnu dans le public : un critique de théâtre qui m'a vue jouer dans le temps mais qui ne s'en souvient aucunement et aussi parce que mon ami Philippe PERSON ne sait plus à chaque fois comment me présenter aux jeunes acteurs..."Tu connais Nathalie Feyt" (sous entendu en dehors des réseaux sociaux). "Eh, non !" Alors moi je réponds que je suis amateur(e) et que j'assiste et remplace, cet acteur, metteur en scène, professeur d'art dramatique : Philippe PERSON, quand il n'est pas là et que ce n'est pas toujours facile de le remplacer, parce que les élèves me trouvent trop ou pas assez et qu'il leur manque, quand je donne mes indications forcément sous estimées. 
Parce que c'est sur lui qu'ils projettent, le jeu, le théâtre, la lumière, l'affectif et que c'est bien comme cela, les lucioles ne brillent pas sans l'obscurité à leurs côtés mais comme me l'a dit, il n'y a pas longtemps une grande comédienne norvégienne, dans un grand sourire, "les amateurs sont les meilleurs"  Eline Holbo Wendelbo et surtout les moins "formatés... La plus belle chose c'est quand Philippe dit : "Nathalie Feyt, une amie;" le CV ? je suis à la retraite.... 

* je voulais raconter, dans un lointain rapport avec cette pièce et intrigue de Maison de poupée, écrite en Suède avant la fin du XIX ème siècle, cette histoire de nos jours, d'un petit garçon, celui que je garde le plus souvent. Très soucieux de ne pas être pris en défaut à la grande école où il vient de rentrer et derrière son frère, son aîné de deux ans, il fait ses devoirs et donc son père lui demande chaque soir et il répond avec fierté : papa j'ai tout fait ! Une fois par semaine, il doit faire signer son cahier par un parent et donc soucieux de tout faire, et assez doué en dessin, il a imité la signature de son père. Mais son tracé un peu lent a été remarqué par la maîtresse, elle l'a entouré en rouge. Donc sa mère quand elle a consulté son cahier de correspondance ,l'a disputé et ce petit garçon s'est mis à pleurer très fort ; son père a alors compris et il a dit à sa compagne d'être moins sévère car le petit garçon lui ne savait pas que c'était mal faire et interdit, de dessiner une signature comme celle de son papa, il pensait ainsi rendre service à ses parents et tout faire, pour qu'ils en aient un peu moins à faire chaque soir, comme chaque matin... 


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