mercredi 3 juillet 2019

On n'arrête pas le théâtre : Les poussières de C...

C'est un spectacle musical sur de la poésie qui a été montée un peu en épingle... avec une accélération de la musique et de la dramaturgie dans le même tempo que le texte, comme un drame mais le drame n'y est pas.... 
La poésie pour moi ne fait pas toujours bon ménage avec le théâtre où alors il faut qu'elle se dépouille de toute auto-fiction, masque, ou sinon que pouvons nous rajouter à des vers comme "sous le Pont Mirabeau coule la Seine", une chanson... ce poème nous dit très peu de choses de Paris de l'époque pourtant... le sous-texte
"... Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Les jours s'en vont je demeure

Vienne la nuit sonne l'heure..."

Le texte de Marion Guilloux Les poussières de C. que j'ai acheté pour être certaine que c'était de la poésie dit très peu de choses de la Russie plus de la jeunesse des amours et de l'homophobie. Je me suis mise à penser il y a deux moyens de ne rein voir d'un pays qui semblent à l'extrême opposé : être touriste ou y être amoureux ; seul le désamour embraye la connaissance. 
La mise en musique est belle mais empêche à bien des moments de capter entendre le texte et j'étais au 4 ème rang d'autant que l'actrice auteure joue avec  un micro et sans... c'est pour cette raison aussi que j'ai acheté le texte car je n'avais pas compris le dernier mot et d'un poème tout doit être perçu comme les futures stalactites ou stalagmites d'une grotte, surtout le dernier mot... "idiots".
Toute violence contre les homosexuels où soient-elles situées dans le monde sont scandaleuses, inhumaines, à dénoncer mais à condition de ne pas les monter, les montrer en exagéré, les extirper d'un contexte, avec notre seule émotion, car à ce moment il s'agit comme un peu de racoler le public et cela j'ai du mal à l'accepter. 
Attention je ne dis pas que sous peine d'écrire comme les poètes du passé on ne peut écrire aujourd'hui de la poésie et tenter de la mettre en musique comme si souvent cela a été fait par des chanteurs mais bon voilà il s'agit d'autre chose et donc c'est le spectacle d'un poème musical mis en scène comme une longue chanson....
D'ailleurs il y a un moment de réelle communion avec nous c'est quand l'actrice auteure et donc chanteuse reprend cette chanson de Lhasa (chanteuse trop vite disparue... à la voix si grave, et qui n'est citée nulle part sur le programme et dans le résumé du spectacle sur divers sites) Je me sens coupable. 


Dans le texte il y a une phrase à peu près quelques pages avant la fin qui pour moi est comme son axe de rotation vers le futur...
"Notre monde autarcique commence à se démantibuler "


Quelquefois les spectacles qu'on ne porte pas dans son coeur vous apportent des petits cailloux blancs pour retrouver d'autres chemins....
http://onnarretepasletheatre.estrarre.fr/#texte_edition_en_cours

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