jeudi 13 avril 2023

Un sentiment de vie au LOKAL à Saint-Denis


http://unfauteuilpourlorchestre.com/un-sentiment-de-vie-texte-de-claudine-galea-mise-en-scene-de-jean-michel-rabeux-au-theatre-de-la-bastille/?fbclid=IwAR1LCaxfP9MzLjVMY5OZdjOrMdutDo-8JT0p2TS5IFWWdL94hd4g4Jh5EVo
À l’origine :
Mail adressé à Jean-Michel Rabeux
Claude Degliame et Nicolaï Martel

(J’ai recopié mon long mail adresse à l’ancienne adresse de la cie.)

Merci beaucoup à Claude et à Nicolas et à toi metteur en scène en accord à la respiration de ce « sentiment de vie » chez les acteurs.
J’y pense encore tout ce matin, j’ai emmené toute une partie de la famille de mon chéri nous étions six et dans ceux là  des jeunes…. En parité parfaite 3 et 3 .Tous nous avons aimé, beaucoup aimé, un accord parfait en sortant et je sais entendre les silences de ces après là.
Claude tu es incroyable, et dans le regard quand tu tournes dans les bras de Nicolas Martel toi si grande et alors si petite. 
En sortant, j’avais envie d’écrire, de remonter sur scène, mais surtout d’approcher de quelque chose comme la bonté mais ne pas trop savoir comment  faire….de relire aussi… même si je n’ai pas encore retrouvé  le calme intérieur …  depuis la mort définitive de ma mère que j’aimais mais moins que mon père mort en 2014 et qui avaient vécu la sale guerre ou la drôle de guerre par rapport à la première, guerre survivante dans l’inconscient. 
Nous ne connaissions pas tous Falk Richter ou n’avions que le titre de l’homme sans qualité de Musil, Lenz Buchner, mais rien n’est comme entendre au Théâtre de s’y entendre avec l’entre deux des morts et des vivants et de se sentir comme au dessus des limbes du désir. Dans le jean qui sent bon d’un ancien amant. 
Merci à vous tous et à bientôt, trop timides car trop nombreux nous n’avons pas pu vous attendre. 
Comme je suis contente d’être allée avec eux voir ce théâtre là. Notre nièce Chouchane était là avec son Jules : Jules, ils travaillent tous deux dans la décoration au cinéma . Leur dernière participation Olympiades de Audiard, en noir et blanc…..sa sœur et leur maman, sœur de mon compagnon Pascal. 
C’est important de savoir qui vous vient voir. 
Bravos 
Je vous embrasse vous « si loins si proches » 
Nathalie Feyt

Envoyé de mon iPhone le 24 oct 2021

Et donc hier le 12/04/2023 j’ai revu ce très beau spectacle.  Ce spectacle parle beaucoup de pères.
Pourquoi parce qu’ils nous donne l’envie de rester jeunes de faire des choses vraies et bonnes avec des amis des proches travailler vers la simplicité même si c’est bcp de travail pour que tout le monde entende et suive le passage des mots chez des êtres arlequins pierrot qui se sentent plus grands plus forts plus profonds avec ce partage, d’avec le public. 
Hier dans le public j’étais avec un ami et de ses amis comédiens…..
Je me demandais si un jour en ayant été comédien on pouvait ne plus l’être  ?
Je ne crois pas quand on parle ainsi après à tous si bien entourés sans « people »….après ce sentiment de vie au delà des morts et abandons 

en lien un article vu sur theatre-contemporain.net/
PRÉSENTATION
Depuis plusieurs années, Jean-Michel Rabeux noue avec Claudine Galea un dialogue d’une rare délicatesse. Avec Un sentiment de vie, il met en scène la dernière pièce de l’autrice, un texte d’amour filial où s’entrelacent musique et littérature

La comédienne Claude Degliame s’adresse au public. Elle joue une autrice qui, des années après la mort de son père, trouve enfin les mots pour lui dire la force de son amour. « Cette pièce raconte d’abord la relation entre deux générations, explique Jean-Michel Rabeux. Et, comme dans tant de familles, on parle de politique pour taire son affection. Le père est militaire des guerres coloniales, pied-noir, réac, comme on dit. Mais ce père est doux et pudique, il est terriblement vivant, drôle et joyeux. » Pour écrire Un sentiment de vie, Claudine Galea dit avoir « emprunté » le corps de son père, pour éprouver les « sales traces » que la guerre d’Algérie a laissées dans l’histoire de sa famille. « Ces mémoires-là se transmettent longtemps, elles traversent les générations, comme les chansons populaires. » Plutôt que la violence, c’est en effet la musique qui réunit le père et la fille. Frank Sinatra résonne dans l’autoradio, sa voix fait couler les larmes et oppose à la Grande Histoire les choses légères et capitales de la vie quotidienne. Sur scène, c’est le comédien et musicien Nicolas Martel qui rejoint Claude Degliame et égrène quelques morceaux à la guitare. Sa présence est tendre et fantasque, il est d’ailleurs costumé en aristocrate du XVIIIe siècle, comme pour rappeler l’importance de la littérature dans la vie de Claudine Galea.

Au dialogue entre le père et la fille se superpose ainsi une conversation imaginaire avec des écrivains allemands, de Falk Richter à Lenz, dramaturge dont Georg Büchner raconte la traversée des Vosges en 1777, sa folle marche dans la neige et dans le froid. « De nombreux textes font irruption dans le spectacle car ils ont changé la vie de l’autrice et font partie de son corps », poursuit Jean-Michel Rabeux. La littérature, comme la musique, dressent un autre héritage, une généalogie où l’amour peut enfin se dire. En entremêlant ces bribes de souvenirs, de chansons et de textes, Claudine Galea donne aussi à sentir le travail de l’écriture. Le spectacle est « le rêve d’une autrice en train d’écrire. Nous sommes invités dans le théâtre de ses pensées. Et son écriture est charnelle, elle mène hors de la norme, elle inclut la mort dans la vie et ne craint pas les excès intérieurs. » Cherchant la beauté, Un sentiment de vie « prend le risque de la folie ». Mais cette folie, comme celle de Lenz, est pleine de lumière, aussi éclatante qu’une vaste étendue de neige.

Victor Roussel


La veille où nous y sommes allés d’autres y étaient …..
Via Olivier Steiner à l’Ecole de Stéphane Auvray-Nauroy« Un sentiment de vie : Claude Degliame et Nicolas Martel sur scène, dans la vie, dans le flux des histoires, la petite qui est la grande, bla, bla, grande qui finit toujours petite, bla, bla, bla. Un sentiment de vie : Charlotte Rampling et moi, entre autres, dans le public, autre versant de la vie, dans le flux des mêmes histoires autres, a peine sortis du grand quotidien, des immenses nuits, du tout petit destin, qu’il est petit ce destin ! Un sentiment de vie : Jean-Michel Rabeux, qui arrête le théâtre, et vous savez quoi ? Il est joyeux et en colère, le garçon, oh la merveille ! Car on ne va quand même pas se laisser emmerder, si ? Et pourquoi pas se laisser impressionner tant qu’on y est ? Un sentiment de vie : y’a que la beauté qui impressionne. Un sentiment de vie : on n’allait quand même pas faire un beau selfie élégant et digne, étudié, et pourquoi pas légender fuck me I’m famous ? Un sentiment de vie : ce sera ces selfies de gamins gamines sous forme de monstres sacrés, je parle d’elles deux. Deux des plus belles femmes du monde, quand même ! Deux jeunes filles, deux sages, deux puissances, deux styles et deux douceurs. Et dire qu’elles acceptent de travailler un peu avec moi bientôt pour cette surprise que je concocte pour la rentrée, novembre précisément, à Paris, ce sera aussi petit qu’immense, promis, oh oui promis, et surtout on va bien s’amuser, gravement ! C’est quand même un jeu sérieux que le sentiment de vie ! Et devant ce sérieux nécessaire, fondamental : reste plus qu’à s’aimer ! Un sentiment de vie : toute cette semaine à l’Ecole Auvray-Nauroy à Saint-Denis… »




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