samedi 13 janvier 2024

Lichen


Théâtre Antoine Vitez d’Ivry le bar était ouvert avant après les soirs de représentation…(à sa création) j’étais là ! 
Scénographie : Xavier Hollebecq-Nathalie Savary
Si vous voulez découvrir ce spectacle maintenant,  c’est au Théâtre de Belleville du 9 mars demain au 31 mars 2024 les lundi, mardi et dimanche…




Lichen : première vendredi 12 janvier 2024 de cette création au Théâtre Antoine Vitez, où la compagnie Estrarre est en résidence, théâtre de cœurs brûlés, on dit « têtes » Nathalie, @theatreantoinevitezivry 
Julien Kosellek, le metteur en scène, il a observé longtemps,  à travers les sensibilités féminines à l’origine celle de l’auteure Magali Mougel, qui sont les gens autour de nous dès l’enfance collés à la territorialité ?  Là, les habitants de la scène sont des femmes, elles interprètent à leur tour tous les intervenants du texte, elles interfèrent. Ça se passe dans les territoires miniers à Lens, vous savez là où il y a le nouveau Louvre, elles re-sculptent cette réalité. En sortant de là, je me disais si on revoyait vraiment la vie de chacun avec la sensibilité d’un collectif de femmes dirigé assisté par un homme qui avance masqué avec un éclaireur, un créateur lumières qui sait ? On sortirait d’une bascule dans l’apocalypse. 
Je pensais qu’en France, on est le pays d’Europe où il y a le plus de suicides… et pas grand monde n’en est conscient. On passe de l’enfant roi à l’endettement… on est tous que des locataires et certains se considèrent comme des architectes que d’objets et veulent créer avant d’observer, écouter, aimer, se taire et laisser parler les spectateurs, c’est important les spectateurs au théâtre c’est vibrant, vivant… les spectateurs c'est le chœur antique ! 
 C’est beau, cette alchimie, mais ça finit mal « les histoires d’amour finissent toujours mal ». C’est 
aller au théâtre ce peut être un bouleversement changer de braquet et pédaler mieux l’occasion de discuter avec des inconnus autour d’un verre voir deux à 3€. Le prix de la place moins de 20€ sans reducs…
Mais ce regard sensible c’est l’extralucide… et alors il n’y a quand même plus de cannibales ?!?!on peut encore avancer …attention prêter attention….

Ces gens à Lens,  l’auteure Magaly Mougel les a aidé à dénouer, à démêler leurs angoisses leurs absence de possibles  ; ils n’avaient même plus de quoi se chauffer alors qu’ils avaient extrait des mines de fond, du charbon…. pour perdre leur boulot ensuite leur fond leur milieu et même leur maison…. Vous ne pouvez pas rester là…. On va y mettre des artistes pour faire tampon…. Cela appartient au bassin minier….

Distribution : texte Magaly Mougel, mise en scène Julien Kosellek avec Nathalie Beder, Aya Fuentes-Uno et Victoria Kozlova, création musicale Aya Fuentes-Uno, scénographie Xavier Hollebecq-Nathalie Savary, création sonore Cédric Colin, régie Anton Langhoff, production, Gaspard Vandromme et Manon Sarrailh.

La compagnie Estrarre
http://www.estrarre.fr/theatre/?page_id=21


« En réalité aujourd'hui des gens disparaissent, sont effacés si rapidement, bien plus rapidement que de temps il ne faut pour craquer une allumette. » Magali Mougel 


Au Théâtre de Belleville 

La dernière le 31 c’était très fort personne ne voulait arrêter d’applaudir …

Et j’ai écrit sur le site de Théâtre Online un avis et après l’avis il y a un vote est-ce que cet avis vous semble utile ou inutile !? Ah ces enquêtes sondages sont astreignantes ! 


Une lueur d’espoir

Le 1° avril 2024 à 17h22


C’était très fort. Et en même temps très porteur, d’échos enfin retrouvés sans commémoration. Ce spectacle donne à voir une autre façon de témoigner, une empathie ciselée : consciente lucide sans rien oublier de la sensibilité d’autres mondes époques. Et d’une largeur d’ouverture, d’esprit pour que sourde la révolte, contre toutes les indignités… imposées : chantages… compromis. Une épure un oratorio a plusieurs voix un nouveau chœur antique. Bravo à l’accord parfait entre hommes et femmes. Le metteur en scène Julien Kosellek avait déjà fait jouer une pièce de Shakespeare par 5 femmes : Macbeth, avec deux de ses actrices interprètes dans ce Lichen : Viktoria Koslova et Ayana Fientes-Uno. 

Qu’il n’y est aucune ambiguïté toutes les trois sont exceptionnelles et nous font croire que c’est facile de se comprendre voire même d’évoluer vers une empathie connectée, pourquoi pas vers une télépathie de tous les diables !


Je me disais quand je serais vieille on pourra sortir des voies toutes tracées, se passer de carnet de notes et de relations. On partagera…

Eh bien là j’ai recommencé à me dire cela et puis en sortant retour à la réalité : les familles restent ensemble les border-lines sont salués et avec les plus avérés les théâtraux théâtreux on fait de l’ironie condescendante on juge le « goût des autres ».

Que de gens ont pu se moquer de moi dans ce milieu artiste, et ce n’est pas maintenant à 70 ans ou presque que cela va s’arrêter mais heureusement, il y en a qui sont des figures de proue des amoureux du théâtre et de l’humain. Et puis les sages les sans cris et éclats de rires n’habitent pas sur ce méridien et sous ces étoiles, moqueurs ils le sont à commencer d’ eux-mêmes. 

De combien d’artistes de théâtre je me suis sentie obligée de dire que j’aimais leur travail …

Mais là, ici et maintenant ce n’est plus le cas j’aime quand j’aime 

@ESTRARRE @Viktoriakozlova @Nataliebeder @Ayafuentesuno @nathaliesavary @xavierhollebecq

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