dimanche 24 mars 2024

Les bonnes au Théâtre 14

Les bonnes encore une salle pleine pour connaître l’origine de la haine : l’enfermement l’ordre établi la hiérarchie sociale la charité la compassion la fausseté des relations ancillaires. 
Je me suis dit cette nuit en dormant après avoir vu cette dernière (les dernières de spectacles exceptionnels sont toujours exceptionnellles,) Michel Fau aurait adoré cette épure et aussi cet imaginaire suspendu entre tous les fantasmes et les travestissements transexualité pour ses chemins de traverse. J’ai pensé à son récital emphatique. Oui je connais Lili Elizabeth Mazev mais là je l’ai retrouvee avec tous ses possibles, ses dimensions à danser, à rompre entre jeu tragique et jeu burlesque sans entraves et à se retrouver dans la prison d’une vie toute tracée, étouffée jusqu’à tuer pour de rire ou pas …la fêlure de sa voix découpe pour moi tous les textes les intentions, les rêves…
Le théâtre 14 est un endroit où dès l’accueil on croit possible que le théâtre puisse changer la vie. 
Il y avait des « scolaires »la salle est trop petite se dit-on quand c’est complet, je me suis
dit aussi, on va se mettre pas loin des scolaires et ainsi pendant la danse, la musique je voyais leurs visages s’illuminer se tourner vers leurs copains, amis. Quand on aime au théâtre on est complices comme jamais autrement ailleurs…..
L’avantage du placement libre : l’égalité mais pas seulement…
Après sur le chemin du retour on a retrouvé notre voisine, une place porte son nom voisine et amie et comédienne chanteuse : Jenny Alpha, elle est morte il y a plus de dix ans déjà, elle avait été mariée à un poète, à presque cent ans nous étions allés, 
Boire un ti punch chez elle. Elle est morte peu de temps après la mort de sa sœur….
Le théâtre permet que se rejoignent les vivants et les morts 

Sur @Thread
Ah oui c’était magique cette interconnexion entre public et acteurs  auteur metteur en scène et toute l’équipe d’accueil du théâtre 14 pour la dernière des Bonnes. Tous les acteurs  petit rôle y compris Le laitier si hiératique seul et nu, m’a fait penser à celui de drôle de drame et à ma première fois du jeu d’un petit rôle… lui un laitier moi une morte….
et une porteuse de jarre mais cela faisait trois apparitions avec celle d’une mère de soldat, après bien-sûr Panope…. dans Phèdre 
…..je l’ai félicité
Je lui ai dit que tout metteur en scène très inspiré donne ensuite aux petits rôles si bien joués et assumés d’autres rôles plus grands au théâtre car ce n’est pas rien que de jouer un fantasme….












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