vendredi 15 mars 2024

Scandaleusement vôtre

Ce film n’est pas lourd, il est burlesque et le burlesque n’a pas de date sauf si l’on veut se délecter à recréer l’univers anglais pour s’y sentir mieux. Mais à bien y regarder et je l’ai toujours pensé les lettres sont un peu l’ancêtre des réseaux sociaux. Car les relations épistolaires pouvaient devenir comme un virus écrire tous les jours….et ne plus pouvoir s’arrêter !?

J’ai trouvé une critique du Monde à notre écho : « Pourquoi pas… »  tous les acteurs sont bons et surtout ils ne sont pas aux mensurations d’un milieu bobo européen : ils jouent, ils jurent, ils boxent …. Ils donnent des coups de boule. Ils écrivent, ils expulsent le trop de restrictions morales puritaines anglicanes  du début  du XX ème siècle, ils sortent des carcans du jeu murmurant de notre époque. Ce film nous a plu à tous les deux. 
Il est fictif comme tous les films tirés d’une histoire vraie.



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https://www.lemonde.fr/culture/article/2024/03/13/inspire-d-un-fait-reel-scandaleusement-votre-propose-une-plongee-dans-la-societe-anglaise-etriquee-du-xx-siecle_6221824_3246.html

Scandaleusement vôtre s’inspire d’un fait réel qui, dans les années 1920, secoua Littlehampton, petite ville balnéaire du sud de l’Angleterre : un flot de lettres anonymes et ordurières atterrissent sans discontinuer dans la boîte aux lettres d’Edith Swan (Olivia Colman), l’une des femmes les plus respectables du comté. Tous les regards se portent naturellement sur sa voisine, Rose Gooding (Jessie Buckley), une jeune veuve de mauvaise vie qui passe ses journées au pub, éduque seule sa fille et jure comme un charretier – en somme, la coupable idéale. Le différend entre voisines finit par secouer tout le quartier, qui se déchire entre partisans d’Edith et défenseurs de Rose.

Scandaleusement vôtre ausculte la respectabilité étriquée de la société anglaise du début du XXe siècle sur fond d’intrigue à énigme : menée par une policière récalcitrante, l’enquête finira par conduire à une résolution des plus surprenantes. La forme, elle, l’est un peu moins : tout se passe dans les clous du film à costumes, liquidant son stock de pittoresque british. Sa réalisatrice, Thea Sharrock, n’oublie pas de tordre son fait divers pour le faire coïncider avec les standards de l’époque : inexplicablement, la sororité finit par triompher de la haine de voisinage. Ni l’insolence naturelle d’une Jessie Buckley, ni la folie dans l’œil d’Olivia Colman ne parviennent à rehausser un film qui, tout en visant la satire, s’organise pour être parfaitement inoffensif.

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