Merci Pierre Kandel pour tes critiques car elles nous ont permis d’aller voir BIS REPETITA à Perigueux un lundi, le beau temps s’en était allé et le lundi en Province tout est fermé ou presque à part les cinémas
CGR où la qualité d’accueil est exemplaire.
Que ce film est bien fait, bien joué, pas ennuyeux une minute et plein d’espoir pour les professeurs de latin, les élèves, c’est intelligent pas intello-fatiguant, pas dans l’air de toutes les dernieres hunes clivantes.
Nous avons souri et j’ai ri sur le choix de l’idalgo italien… les ados sont très bien ; Louise Bourgoin Xavier Lacaille inégalables
Et nous avions du mal à quitter la salle vous me connaissez un peu, sans pouvoir en parler avec quelqu’un, mais nous n’étions pas seuls dans cet état de semi lévitation, une jeune femme aussi et qui nous a raconté qu’elle était prof de français lettres classiques et donc de latin et que c’était ses élèves qui lui avaient écrit une lettre et offert la place de cinéma…
nous a t’elle dit dans un large sourire…
(Noémie Lvosky au début de sa carrière de prof avant que d’être proviseure…-vous voyez !?)
La vie est épatante quelquefois même quand on sort d’un film qu’on a aimé…..et que le soleil et l’animation quotidienne de Perigueux n’y sont pas…..
Extrait :
« La réussite du film tient autant à l’écriture ciselée qu’à la manière d’orchestrer la surchauffe du récit par la rencontre, en un point précis, d’éléments qui n’auraient jamais dû passer autant de temps ensemble : des lycéens un peu mous, un thésard fatigant, une prof qui s’en fout de tout. Et, pour les rassembler, une langue morte, élément central sur lequel on n’aurait pas misé pour une comédie, et qui s’avère pourtant un puits sans fond de situations drôles et poétiques.
Compil de reprises latinisées
Emilie Noblet s’en remet totalement à la partition de son actrice, Louise Bourgoin, qui s’est beaucoup illustrée dans le drame, mais à qui manquait depuis quelque temps l’écrin d’une comédie taillée sur mesure : elle traverse le film les mains dans les poches, un sourcil levé, repliée sur son impassible ironie. En face, on n’oubliera pas la révélation d’un corps burlesque, Xavier Lacaille en Rodolphe, le latiniste zélé et idéaliste, qui a fait le voyage en emportant sa compil de reprises latinisées de standards de variété – dont une version mémorable de Pour que tu m’aimes encore, de Céline Dion. C’est à lui que revient l’amère désillusion : celle d’avoir fait le voyage avec des élèves qui n’ont jamais appris une seule déclinaison latine et qu’il faut remettre à niveau – croit-il.
Lacaille fait figure de contrepoint absolu à Bourgoin. On reconnaît de loin cette petite musique : celle des contraires qui s’attirent. Si Bis repetita prenait son élan dans le film scolaire, c’était pour mieux atterrir en terre romantique. Passant d’un genre à un autre, c’est comme si le film se décantait sous nos yeux, se débarrassant avec une grande élégance du superflu, pour livrer une formule confondante de simplicité : boy meets girl. »