lundi 19 février 2007
La vie des autres
La vie des autres un film extraordinaire de Florian Henckel von Donnersmarck, comme un très bon roman, émotion non appuyée comme dit mon ami sans pleurs sans cris de la pudeur dramatique, qui nous fait tout saisir, dans le moindre détail. Un film pour les hommes et les femmes, les jeunes et les moins, les ceux qui connaissent l'histoire et les autres. Qu'est-ce qu'un homme bon, sous un régime totalitaire ?
Peu importe si la Stasi est pire ou pas que la CIA, il y a dans ce film avant tout des gens qui ne sont pas des héros et ainsi nous les suivons du bout des lèvres du bout du coeur les poings ouverts. C'est un film qui nous accompagne longtemps après et où l'on ne se sent pas manipulé et "manipulable" par la vision par la captation de notre esprit par la location de notre sensibilité.
Pour moi, c'était hier et je l'ai emporté dans mon sommeil le regard de cet homme bon, les faiblesses les doutes des personnages de l'actrice et de l'auteur qui s'aveugle par idéalisme...
J'entends une petite voix qui pourrait me dire que ce film est bien peu imprégné des grands cinéastes allemands tels Fassbinder, Wenders. C'EST UN FILM POPULAIRE.
Par association d'idées je me suis rappelée des images du Docteur Jivago, vous savez la fameuse scène du tram, elle ne le voit pas... et il meurt
et comme film dénué de sensiblerie, il y a mieux... Mais voilà je ne renie pas ma lecture du Grand Meaulnes ou ma première rencontre avec Autant en emporte le Vent. C'est un film romanesque et qui donne à penser que les poèmes les drogues et/ou la musique sont au dedans de la vie des gens, et de la vie des gens on ne peut rien retirer. Et dans la vie un jour il y a la chute du mur et ce film, on s'en sépare avec une vraie fin qui met un point à cette fiction.
Ah ! juste un détail, derrière nous, il y avait des amoureux qui n'arrêtaient pas de taper et de bouger mon siège... ce n'est pas possible ! je vous en prie allez voir autre chose, un film d'action, si vous ne pouvez pas rester sur les "bancs publics".
Et je revois aussi le visage de cette toute jeune fille à lunettes, elle aussi derrière nous, qui pleurait, pleurait, son ami essayait de la consoler. Ils ont été séparés car la salle était pleine, pour les derniers arrivés c'était au premier rang ou alors, une seule place à côté de ces amoureux du pass cinéma. Je me suis dit qu'elle était d'origine allemande et en France les enfants d'allemands, voir les petits enfants, ont encore quelque réserve à raconter leur vie.
J'ai également beaucoup aimé ce film
RépondreSupprimerNath & Pask,
RépondreSupprimerGrand moment de cinématographe je suis d'accord.La question/remarque d'un des ex-grand salopard du système à l'écrivain (de mémoire):
"Alors on arrive plus à écrire depuis la chute du mur?" peut faire froid dans le dos... avant que je me rappelle la citation de Victor Hugo :" C'est au dedans de soi qu'il faut regarder le dehors".
Beaucoup d'émotions et quels acteurs!