mercredi 26 août 2009

Un long article recopié sur RAPPELS : ANNE CONSIGNY

J'ai bien aimé le lire car il parle des théâtres de leur odeur et des acteurs et du travail pour le plaisir...
-Qu'est-ce que t'as avec les longs articles, bientôt ce sera des livres ?
-Parce que je n'aime pas plus l'audimat, que l'élitisme culturel, alors je mélange, pour tous les enragés autodidactes solitaires, les encyclopédistes de comptoir, les ceux qui n'ont pas été appréciés par les réseaux scolaires... les lents les bordéliques mais les ceux qui aiment le public les autres le théâtre le ciné les livres les voyages les boulimiques
du genre humain et de ...
Le sport comme l'art c'est à l'origine à cause du sexe a dit Monsieur d'Ormesson à la radio quelque chose comme cela en présentant à Vincent Josse sa bibliothèque très très bordélique...
C'est mon chéri qui l'a scanné et transformé en format Texte...

ANNE CONSIGNY

"En quelques années, et autant de rôles étrangement puissants, Anne Consigny s'est discrètement imposée comme une figure du cinéma indépendant. Comédienne à la joie de vivre communicative, elle s'ouvre aujourd'hui à des registres très différents. Un bonheur dont elle se délecte après bien des années de doute.

Rappels. Votre parcours théâtral a été très précoce. Vous avez débuté sur scène à seulement 9 ans. Comment en êtes-vous venue à jouer si tôt au théâtre ?

J'ai le sentiment que le théâtre a toujours été ma maison, je suis née avec ce sentiment. Je ne pensais pas forcément pouvoir être comédienne, je voulais y vivre.
Aujourd'hui j'ai la chance d'avoir un très bon ami, Daniel Darès, qui possède son propre théâtre. Je me sens chez moi chez lui. Et, chez lui, c'est le Théâtre Antoine, Son appartement privé est au "paradis", au dernier étage de la salle. J'ai réalisé mon rêve de petite fille : je peux entrer comme " chez moi " dans un théâtre ! Et pas n'importe lequel !
Je passe la porte de "rentrée des artistes", Patricia, la gardienne, m'ouvre : "il vous attend"! Je connais le chemin, j'adore ce chemin qui mène chez lui. Ce couloir vers la scène, cette scène que je contourne. Cette porte secrète qui rallie les coulisses à la salle. Cette salle... je la hume, j'écoute son silence. Je sens l'âme du public encore présente, l'âme du metteur en scène, l'âme des acteurs et celles de l'auteur.

Comme le silence d'un temple ou d'une église, un lieu de culte " spirituel et sans dieu ni loi". Enfant, si j'assistais à une représentation, j'aimais rester après, pour entendre ce silence. Aujourd'hui, je suis chez moi dans cette salle vide et je l'écoute tant que je veux. Je peux m'en détacher, je reviendrai : je n'ai plus qu'à monter au paradis, toquer à la porte "dérobée". Daniel m'ouvre, joyeux, toujours joyeux ! Comment ne serait-il pas joyeux, il habite au paradis?!

Cette "entrée des artistes", au fond d'une impasse de la rue du faubourg
Saint-Martin... Suis-je une artiste ? J'en doute toujours, j'y aspire. Mais quoi qu'il en soit je peux entrer!... Ce théâtre est un des plus beaux de Paris, mais toutes les salles de théâtre m'émeuvent, les plus belles, les plus riches, les plus discrètes, les plus humbles, les plus simples. Quelles qu'elles soient, elles ont toujours des chaises ou des bancs, une scène et des coulisses. La juxtaposition de ce qui est montré et ce qui est caché me fascine.

" Le théâtre est mon époux, le cinéma mon amant".

Le Théâtre Antoine est en bois. Cette odeur du bois sur le plateau... je me demande si ce n'est pas juste pour cette odeur que je fais ce métier. Comme un souvenir d'enfance rassurant et rare. Une odeur qui porte son histoire avec elle comme celle de la laque de ma grand-mère ou de sa poudre. Je n'avais jamais mis les pieds dans un théâtre et déjà ce parfum faisait partie de ma vie. Si je tombais amoureuse d'un homme pour son parfum, le théâtre serait mon époux. Le cinéma, lui, est mon amant. Je prends beaucoup de plaisir avec mon amant ces temps-ci, mais j'espère que mon mari sera toujours là quand je reviendrais à la maison!!!
Comment avez-vous abordé cette première expérience scénique, alors que vous découvriez l'univers du théâtre ?

J'ai l'image de deux fillettes de 15 et 9 ans lisant ensemble "La Formation de l'Acteur" de Stanislavski. Elles veulent essayer de comprendre l'art du jeu. La petite c'est moi, la grande c'était ma sœur aînée.

Elle m'a dit : " Sur scène tu ne dois plus être toi, "Anne ", mais tu dois devenir " elle ", le personnage ". Alors j'ai essayé, de toutes mes petites forces d'imagination et avec toute mon honnêteté de petite fille de 9 ans.
Mais non ! Pendant la représentation, la magie que j'espérais n'arrivait pas ! Je restais moi-même, désespérément moi ! La bonne blague, c'est que mon personnage devait aussi être désespérée : je recevais des félicitations que je savais ne pas mériter! Premier sentiment d'usurpatrice !!

La suite vous a-t-elle rassurée sur votre capacité à entrer dans un personnage ?

Trois ans plus tard, en 1975, j'ai entendu Romy Schneider à l'occasion de la promotion du Vieux Fusil de Robert Enrico. Elle commentait son travail sur la scène terrible où elle découvrait que son fils avait été brûlé par les allemands. Après que la prise ait été coupée elle n'avait pas su ni pu s'arrêter de hurler, de pleurer et de courir faisant tout tomber sur son passage. Elle racontait qu'elle n'était plus elle-même mais cette maman là ! Comment atteindre une telle perte de soi...?

Cette expérience extrêmement précoce a ouvert la voie. La suite de votre apprentissage a-t-il été aussi étonnant ?

J'avais une rage de jouer très tenace. Je ne pensais qu'à ça ! La nuit, le jour, à l'école, en vacances, avec mes amis, avec ma famille ! J'apprenais des textes
ou bien je lisais des textes sur le théâtre mais je me refusais à ce que je considérais comme les futilités de la jeunesse, pas de flirt, pas trop de ce qui pourrait me distraire de ce but unique: pouvoir me dire le jour de ma mort que "si je ne suis pas comédienne ce n'est pas faute d'avoir tout fait pour y arriver".

J'avais la sensation d'avoir vécu déjà plusieurs vies et que j'avais en moi l'expérience de tout ce qu'il fallait faire ou pas pour y arriver. Que cette vie était ma dernière vie, ma dernière chance et, même si je ne me souvenais plus de rien, il fallait que j'ai confiance, qu'au fond de moi quelque chose connaissait le chemin. C'est comme ça que j’ai eu l’idée de commencer très tôt: "si je me présente sur le marché du travail à 16, 17 ou 18 ans il y aura moins de concurrentes qu'à 20, donc j’aurai plus de chance."J'ai commencé les cours à 13 ans. Aujourd'hui, si je voyais sur scène à un cours une petite jeune fille aussi inhibée et engourdie que moi, je ne suis pas sûre que je l’encouragerais I... Mais j'avais la foi ! A 16 ans, mes parents m'ont permis de consacrer toutes mes "grandes vacances " à faire des stages de théâtre chez Florent. Il y avait du beau monde, je me souviens de Christophe Lambert et de Dominique Blanc, super impressionnante de vérité et de puissance ...Peut-être pour essayer de rompre avec ce sentiment d'usurpatrice cueilli trop tôt, ou pour progresser tout simplement, et par pur plaisir, je travaillais plus que tous les autres. Je n'allais pas au café après les cours avec les autres élèves. Je fonçais à vélo à la maison. Seule. J'apprenais une nouvelle scène tous les jours. Manger et dormir, pour pouvoir la passer le lendemain au meilleur de ma forme, c'est tout ! C'était fort, je sentais la passion grandir et un peu de progrès venir! Je dévorais tout, j'étais affamée et pressée. Un pur plaisir, sans angoisse ! Florent et Huster ont dû remarquer quelque chose. Sans que j'y ai jamais songé, ils ont convoqué mes parents pour me permettre de me présenter au Conservatoire et arrêter mes études en cas de succès !
J'ai été reçue sans doute parce que j'étais la plus jeune à me présenter... Dominique Blanc par exemple n'avait pas été reçue cette année là. Elle, elle était magnifiquement douée ! La voir jouer c'était fabuleux ! Le jury lui a dit qu'elle n'avait rien à faire au Conservatoire, qu'elle était prête pour jouer professionnellement. Elle était en larmes au fond du café du coin, moi je me sentais tellement peu douée, tellement usurnstrice...
Vous n'êtes pas douée, vous êtes quoi ?
Persévérante ! Et laborieuse ! (rires)...
Pour en revenir à votre parcours, comment avez-vous retrouvé le chemin de la scène ?
Avant d'entrer à 18 ans à la Comédie-Française, j'ai joué dans La Cerisaie mise en scène par Péter Brook au Théâtre des Bouffes du Nord avec Michel Piccoli, Niels Arestrup, Catherine Frot, Maurice Bénichou, Natasha Parry, Nathalie Nell...
Un rôle dans la plus prestigieuse pièce de Tchékhov dirigée par Peter Brook, avant même de sortir du Conservatoire. Aviez-vous conscience de ce que cela représentait ?
Le jour de la dernière représentation Robert Murzeau, le plus ancien acteur de la distribution, m'a dit : " Moi j'ai de la chance, je termine avec ça. C'est l'apothéose de ma vie ! Toi, tu risques d'être déçue toute ta vie ". Pourtant, la vie m'a réservée tant de surprises magnifiques je ne suis jamais déçue !!
Cette Cerisaie reste comme l'un des plus grands succès de Peter Brook...
Aux saluts les gens tapaient des pieds en hurlant "bravo", on avait la sensation que le théâtre allait casser! Certains soirs, on pleurait de joie devant un enthousiasme aussi fort. Ce que ressentait le public restera un mystère pour moi pour toujours.
Débuter avec Jean-Louis Barrault et Peter Brook, ce sont deux premières expériences exceptionnelles...
On ne peut pas dire que j'ai "débuté" avec Jean-Louis Barrault. Ce n'était qu'une expérience de petite fille, même si pour moi c'était important ! En revanche, avec Peter Brook, oui, bien sûr. Pour la première fois, je travaillais professionnellement. Et avec quelqu'un que tous considéraient comme le plus grand metteur en scène du monde ! Ça a provoqué en moi une question qui s'avérera déterminante pour la suite de ma vie. Jusque là, j'avais toujours travaillé seule ! A l'école, à la maison, au cours, même au Conservatoire, je décidais seule de l'interprétation. Tout à coup, je me suis demandé si je ne devais pas plutôt faire ce que Péter Brook espérait ou indiquait et donc "obéir" plutôt que de laisser aller mon inspiration. Entre les deux je ne voyais pas de solution intermédiaire. J'ai décidé d'obéir. Si j'avais croisé quelqu'un qui avait pu percevoir l'importance de ma question et ses répercutions sur mon avenir. Si cet ami imaginaire m'avait aidée à trouver cettetroisième solution qui rallie les deux, je crois sincèrement aujourd'hui que mon parcours aurait été différent. Je n'ai su trouver cet ami là que 20 ans après... Aujourd'hui j'adore servir le projet d'un metteur en scène, son intuition et ses visions, mais sans jamais oublier ce que je veux moi aussi raconter...
On dirait que cette sensation ternit le souvenir que vous gardez de cette aventure...

Un peu. Je n'avais plus ce délice secret du jeu : c'était devenu du travail, de la recherche, sans plaisir ludique.

Vous avez traversé vos années de Comédie-Française, sans aucun plaisir ?

Plaisir ludique du jeu, non. Mais plaisir du travail, de la recherche, si tout de même !
Et un bonheur affectif très grand. J'étais très bien, très dorlotée par les membres de la troupe, mais, artistiquement, non : je jouais de moins en moins bien et j'en étais consciente. Je suis partie pour
enrayer ce phénomène !

Je préfère faire confiance au désir des autres

Si la notion de plaisir avait disparu, qu'est-ce qui vous guidait pendant ces années ?

Je le cherchais. Visiblement pas dans la bonne direction et pas avec les bons outils. Mais je crois que plus la recherche est longue, plus elle est enrichissante.

Pendant plusieurs années, au milieu des années 1990, vous n'avez plus joué. Vous avez même abandonné le théâtre pour reprendre des études de droit. Est-ce parce que vous aviez perdu le plaisir de jouer?

Je n'avais plus d'engagements, plus de quoi vivre. Alors j'ai cherché un autre métier. C'était comme un suicide d'une partie de moi. Comme une ablation de moi-même pour laisser vivre ce qui pouvait rester de moi. C'était douloureux, je vivais en me disant "je survis". Pour ne pas avoir trop mal, je pensais ne plus aller au théâtre, ne plus lire la presse "théâtrale", ni cinématographique, ni rien qui puisse me rappeler que d'autres étaient en train de "jouer"! Ça a duré plusieurs années. J'ai fait une capacité en Droit.

Vous n'êtes finalement pas devenue avocate, comment avez-vous retrouvé le chemin de la scène ?

C'est Brigitte Jacques qui m'a appelée un jour pour remplacer Marianne Basier dans La place royale de Corneille en tournée. J'ai fait beaucoup de tournées en province comme ça, pour remplacer des actrices qui ne voulaient pas partir. J'adore partir !

Qu'est-ce qu'une période comme celle-ci peut susciter comme inquiétudes et comme interrogations? Vous étiez en plein doute ou vous aviez le sentiment d'une terrible injustice ?

Je ne sais même pas si j'ai eu le courage de vraiment me poser la question. Je me souviens que j'avais un mal fou à supporter l'absence d'existence sociale. Je n'avais plus le droit de dire que J'étais comédienne, je n'étais plus rien. Mais je n'ai jamais trouvé la situation injuste. Je méritais de vivre ça. J'en suis encore persuadée. Et je
suis certaine que la perte du plaisir est pour beaucoup là-dedans. Sans plaisir, c'est une catastrophe. On arrive vaguement à faire tenir quelque chose, mais ça n'est pas profond, ça ne tient pas longtemps. C'est un château de cartes.

Comment le plaisir de jouer est-il revenu ?

Ça a été un processus très long. Pendant la tournée de La place royale, je me souviens d'avoir passé quelques après-midi dans le décor pour retravailler certaines scènes. Je m'obligeais à reprendre les choses comme j'en avais envie, sans contrainte. Ça exigeait un courage que je n'atteignais que très douloureusement. Pourquoi? Pour finalement m'apercevoir qu'entre mon plaisir et
ce qu'on me demandait de faire, la distance était minuscule. J'ai vu de la lumière au bout du tunnel.

Aujourd'hui le plaisir est-il redevenu évident ?

Il faut être vigilant. Il est la force principale du comédien. C'est grâce à lui qu'on peut braver les salles les plus compliquées et les caméras les plus intimidantes. Mais on ne peut pas avoir ce plaisir sans avoir accompli le bon travail.

Ce travail, en quoi consiste-t-il? Il n'est jamais tout à fait le même ?

Quelles sont les bonnes questions? C'est toute la beauté du travail artistique il est indicible, complexe, paradoxal. On ne sait jamais auparavant quelles sont les bonnes questions Heureux, puissant, le travail est peut-être une sorte de spirale de questions qui vous emmène à l'intérieur de vous-même. Quand elle touche au plus profond, c'est extrêmement joyeux. On le sait au moment où on joue on se sent libre.

Y a-t-il des rôles que vous aimeriez absolument jouer ?

Quand j'étais jeune je faisais des rêves mais je n'ai jamais réussi à les concrétiser. Mais est-ce bien de s'accrocher à un rôle à tout prix? Les rôles dont je pourrais avoir envie seraient certainement trop proches de moi. Ou beaucoup trop éloignés. C'est très difficile d'être lucide sur soi-même. En fait, je préfère faire confiance au désir des autres c'est plus stimulant.

Depuis quelques années, vous tournez beaucoup au cinéma. On vous a vu dans des films exigeants avec Desplechin, Schnabel ou Resnais, mais aussi dans des films plus populaires, quel est votre registre de prédilection ?

Je ne suis pas sûre d'en avoir un, mais si je devais choisir, ce serait sans hésiter le rire. J'aimerais être capable de monter sur une scène et faire rire. Je serais vraiment triste si je ne le faisais pas au moins une fois dans ma vie. D'ailleurs je suis ravie d'être le clown blanc de Didier Bourdon dans son prochain film, Bambou qui sort le 8 juillet.

Au milieu de ces tournages, vous n'avez pas encore trouvé le temps de revenir au théâtre. Votre retour sur les planches est-il en vue ?

Ça fait six ans que je n'ai pas joué au théâtre. J'en ai très envie Le théâtre c'est ma vie, c'est mes fondations.

Propos recueillis par David Roux.

BIO EXPRESS

Anne Consigny fut l'une des comédiennes les plus précoces de sa génération : à une première expérience dès 9 ans avec Jean-louis Barrault a succédée une seconde, à 16 ans, dans me Cerisie mythique mise en scène par Péter Brook. Son parcours jusque-là est impeccable : cours Florent, puis Conservatoire de Paris. Il se poursuit tout naturellement par la Comédie-Française qu'Anne Consigny rejoint en 1982. Elle y joue sous la direction de Jean-Paul Roussillon, Jacques Lassalle, Philippe Adrien et Jean-Pierre Vincent.
Deux ans plus tard, elle obtient son premier rôle au cinéma dans une adaptation du Soulier de satin de Paul Claudel par Manoel de Oliveira. Malgré ces débuts tonitruants, la comédienne connaît au milieu des années 1990 une période de doute : elle se tourne vers des études de droit. Le théâtre la rattrape finalement, grâce à Brigitte Jacques et une tournée de La place royale de Corneille. Petit à petit, Anne Consigny aborde des auteurs plus contemporains : Edward Albee (Délicate balance, 1999 au Théâtre Antoine), Eric-Emmanuel Schmitt (Hôtel des deux mondes, 2000) et surtout David Auburn dont La preuve, en 2002, lui vaut une nomination au Molière de la meilleure actrice. Au cinéma, sa carrière prend un nouveau tour au début des années 2000, d'abord avec Le bison d'Isabelle Nanty puis Léo, en jouant Dans la compagnie des hommes d'Arnaud Desplechin, en 2003.
En 2005, Stéphane Brizé lui offre un premier rôle dans Je ne suis pas là pour être aimé au côté de Patrick Chesnais. Depuis elle a joué aussi bien pour Michel Spinosa ou Julian Schnabel que Laetitia Masson, Pascal Bonitzer et Alain Resnais. Anne Consigny a retrouvé Arnaud Desplechin pour Un conte de Noël en 2007 et sera à l'affiche du premier film de Didier Bourdon, Bambou."

Dans Un conte de Noel, avec Emmanuelle Devos, le dernier film de Jean-Paul Roussillon...

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