samedi 28 novembre 2009

Bashung Gainsbourg et Gallotta :Nathalie Feyt la Cie Philippe Person dans Manger.../ VILAIN de DUPONTEL

Quand vous avez des articles dans deux journaux aussi opposés et éloignés que Paris-Match et l'Humanité c'est qu'il y a foule.... Faut-il mourir pour faire ces une(s)....
Pas forcément, je me souviens pour un de ses spectacles où je jouais : MANGER, nous avions eu avec la Compagnie Philippe Person, 2 pages dans Elle et une dans Paris-Match, sans parler bien-sûr alors forcément de tous les autres : Libération, Le Point++++...
il y avait 80 places c'était forcément complet tous les soirs.
En 1995, j'avais 41 ans et j'étais à la fois ronde et grande je jouais Olivia : l'obsédée des Régimes, Anne Priol l'anorexique....
Bon, je radote et un article dans le journal de mon Entreprise... ah ah ah !!!!!!
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Nathalie Feyt : Le théâtre à pleine dents
«Manger», c'est le titre de la pièce que joue Nathalie Feyt, employée au service Laboratoires. A l’Espace Saint Sabin, elle se métamorphose chaque soir en Olivia, une obsédée des régimes, victime des défilés de mode et des magazines féminins.
Entrée en 1974 aux AGF. à la Direction Groupe depuis 1985, Nathalie Feyt vit chaque soir, après sa journée de travail, sa passion sans borne pour le théâtre.
A deux pas de la Bastille, un étrange petit théâtre, tapi dans d'étonnantes caves du XVIIe siècle accueille le «Tout Paris» du spectacle. C'est là que de jeunes acteurs. Nathalie Feyt, Arnaud
Arbessier, Jean Pierre Lebrun, Nathalie Savary et Audrey Schmid dressent avec drôlerie et par le menu la carte complète des pathologies liées à l'alimentation.
Une galèrie d'obsédés de la nourriture défilent sous nos yeux : anorexiques, esclaves du régime, boulimiques, maniaques de la soupe de poireaux...
Nathalie, c'est Olivia, une obsessionnelle des régimes, dont la vie est ponctuée par l'aiguille de sa balance. Pour ce rôle,elle a créé totalement le personnage, pensé ses costumes et retravaillé les
textes pour les adapter au rôle tel qu'elle le sentait.
"Cela s'appelle i'intelligence du rôle. Il n'y a pas d'à priori dans le théâtre. Il faut se glisser dans la peau des personnages, les comprendre pour les interpréter, mais surtout sans jamais faire passer ses propres états d'âme", explique-t-elle.
Grande brune à l'air un peu effacée, Nathalie a une voix profonde, un regard noir et volontaire, une stature qui la prédestine aux rôles de Médée, Marie Tudor, Agrippine, Dona Elvire de «Don Juan», «Phèdre» ou bien encore, ce qu'elle aimerait aussi, de quelques soubrettes délurées de Molière, telle que la pétulante Toinette du «Malade imaginaire», ou Dorine, la servante rusée de «Tartuffe». "C'est une tragédienne. Elle a des tripes. Elle s'engage à fond dans son rôle, mais elle a un tel pouvoir comique qu'elle peut vraiment tout jouer", souligne son metteur en scène Philippe Person.
La tragédie, elle s'y plonge dans «Phèdre» en 1992, puis dans «Il est trop tard» de Stéphane Auvray-Nauroy en 93, où, sur le thème de la vie. l'amour, la mort, elle poursuit de ses déclarations
désespérées un homme qui l'ignore totalement. "C'est sans doute le plus beau personnage qu'il m'ait été donné de jouer : celui de l'amoureuse égoïste qui a tous les courages". déclare-t-elle
enthousiaste.
Elle fait ensuite partie de la troupe de «Pendant que vous dormiez» sur le thème de la guerre d'Algérie. Cinquante représentations sont données dans ce fameux theâtre de l'Œuvre. rue de Clichy à Paris qui résonne encore des voix de Jacques Dufilhot, Harry Baur et Georges Wilson.
Nathalie n'a certes pas choisi la voie facile pour exprimer son art car elle mène de front son travail aux AGF et sa carrière de comédienne.
A 17 ans, au lycée, elle connaît sa première expérience théâtrale avec une pièce de Guy Foissy «Le discours du père». Le temps passe et ce n'est qu'à 29 ans qu'elle renoue les liens avec le monde du spectacle lorsqu'elle décide de suivre les cours du Théâtre d'Aujourd'hui, place Monge.
"Il s'agissait surtout d'un travail sur soi, pas vraiment de théâtre", explique-t-elle. Elle s inscrit donc aux cours de l'Art Studio pour travailler des textes avec Luc Charpentier, puis au théâtre de l'Entreprise sous la houlette de Dominique Chevalier. Elle passe de Shakespeare avec Bernard Ortega à Victor Hugo avec Philippe Honoré et tourne quelques courts métrages pour le cinéma. Dès lors, elle ne cesse de parfaire son jeu et d'acquérir du professionnalisme. C'est la bienheureuse rencontre avec Michel Fau. comédien du Conservatoire, qui débouche sur le rôle de Panope dans «Phèdre» de Racine."Le théâtre c'est le talent mais c'est aussi une question de bonnes rencontres", explique Philippe Person.
De bonnes critiques en bonnes rencontres
Les bonnes rencontres sont aussi le fruit des bonnes critiques. Elles ne manquent
pas pour le dernier spectacle de Nathalie: «Allez en rire avec délices». lit-on dans Elle. «Un catalogue de nos mœurs et de nos troubles alimentaires. ce spectacle est un miroir très efficace», commente Télérama. «On oscille entre le rire et la gêne du voyeur. Pour Libération. «C'est soulevant, remarquablement joué. je vous le conseille » recommande Yolande Je la Bigne sur France Info. Le Point, Cosmopolitan, Politis et Paris-Match leur emboîtent le pas et ne tarissent pas d'éloges.
Encouragée, Nathalie s'attelle déjà à un nouveau texte de Mouza Pavlova, «L'idiot. l'exclu». Elle y interprétera deux personnages totalement différents, une employée d'administration et une gardienne dure "très garde chiourme. Comme dans le théâtre baroque, ce sont des rôles très forts et en même temps très drôles".
Cette pièce sera jouée dès septembre devant les spectateurs nîmois. Nathalie souhaite y consacrer tout son temps et toute son énergie. Aussi a-t-elle demandé un congé sabbatique de six mois.
Gageons qu'il lui permettra de réaliser pleinement sa passion, et comme Ronsard à Cassandre, dédions-lui ces vers quelque peu remaniés et porteurs de tous nos voeux :
- Jouer, si m'en croyez, n'attendez à demain.
- Cueillez dès aujourd'hui les roses du succés !
Régine Barreca
Diagonale 23 - Juillet 1995

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Pour les photos il faut aller dans le menu de droite : Galerie de Photos , il y en a plein de mon jeune temps, si cela inspire un réalisateur par exemple... ALBERT DUPONTEL
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Et surtout courrez le voir au Cinéma, dans la catégorie des films à voir à revoir à rire à "re-rire" pour l'absolue liberté intelligence pour la réalisation les interprètes tous les interprètes : chats, chiens et surtout la Tortue Pénélope, bravo.... sans reproche et mauvaise conscience...
C'était tellement puissant de joie pour moi que j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans la réalite après, faire à manger etc...

courrez le voir dans Le Vilain de et avec Albert Dupontel
une critique des Inrocks
Mais bon cher Albert si singulier Dupontel, je vous pardonne bien-sûr et j'espère surtout que très bientôt quand vous aurez pris le temps de trouver les idées comme vous le faites à chaque fois, quel coeur c'est entre Capra Lubitch et les Marx Brothers et puis c'est rien de tout cela c'est un Objet comme un gros camion noir non identifié qui fonce sur vous et qui passe son chemin parce que vous vous réveillez...
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L'Homme à Tête de Chou
Article paru
le 27 novembre 2009 dans l'Humanité

Un double hommage 
à deux fantômes aimés
Dans l’Homme à tête de chou,
Gallotta fait danser sa troupe sur un
Gainsbourg revu et interprété par Bashung.
Jean-Claude Gallotta présente l’Homme à tête de chou au Théâtre du Rond-Point (1), créé récemment à la MC2 de Grenoble. Cette pièce chorégraphique emprunte son titre et son âme à l’album fameux de Serge Gainsbourg qui, étrangement, fut un insuccès à sa sortie en 1976. Gainsbourg y chante l’amour d’un journaliste à la petite semaine pour Marilou, une shampouineuse qui finira sous les coups de l’homme rendu fou, l’arme du meurtre étant un extincteur. Sur proposition du producteur Jean-Marc Ghanassia, qui a obtenu les droits commerciaux de l’album, Gallotta s’empare du fait divers sous-jacent. Restait à trouver l’oiseau rare, propre à incarner ce modèle hors pair. Le nom de Bashung s’est imposé d’emblée.

la voix conservée de Bashung fait merveille

Jean-Claude Gallotta l’avait rencontré à Grenoble, lors de la réouverture de la MC2 en 2004. Bashung y était alors en concert avec Christophe. Gallotta, cette année-là, présentait une création, My Rock, à laquelle Bashung avait pu assister. Les deux hommes font connaissance, le courant passe. Ils deviennent amis. Gallotta s’ouvre de son projet à Bashung, qui accepte aussitôt. En 2006, en deux jours, Bashung enregistre les voix du spectacle d’une seule traite. Il étoffe la partie musicale sans toucher aux textes des douze morceaux de l’album de sorte que la durée musicale passe de trente-deux minutes à une heure dix. Viennent ensuite les arrangements de Denis Clavaizolle et Jean Lamoot. Bashung, à l’origine, devait être sur scène et même, paraît-il, un peu danser, ce qui lui faisait peur. En 2007, Bashung apprend qu’il est atteint d’un cancer. Le projet est reporté. Il enregistre Bleu pétrole, dont le titre n’est pas sans rappeler ce passage du disque de Gainsbourg  : « Là-dessus cette Narcisse plonge avec délice / Dans la nuit bleu pétrole de sa paire de Levis. » En 2008, Bashung fait savoir qu’il n’aura pas la force de monter sur scène. Il manque de souffle.

Aujourd’hui, sa voix conservée fait merveille au milieu des danseurs. Pas de décor. Un plateau noir et nu hormis une chaise sur le devant de la scène. Elle est le signe de l’absence, celle de Bashung comme celle de Gainsbourg. Ils sont quatorze. Sept filles, sept garçons. Elles sont en jean et soutien-gorge, eux en costume noir et chemise blanche. Elles seraient sept versions de Marilou tandis qu’ils seraient l’homme à tête de chou doublé de Bashung et de Gainsbourg. Les filles n’hésitent pas à attraper les hommes par la braguette. Marilou, adepte de l’onanisme, est incarnée par une jeune danseuse qui joint le geste à la parole. La voix de Bashung semble parfois l’exacte jumelle de celle de Gainsbourg, sauf dans les instants où elle s’avère plus claire. Les percussions presque vaudoues de Denis Clavaizolle donnent du jus à la danse qu’elles animent. Grâce à cela, la partition dansée ne manque pas de force même si l’on peut regretter un caractère démonstratif trop appuyé, qui tend le plus souvent à illustrer purement et simplement ce que décrit le texte.

Muriel Steinmetz

(1) Du 27 novembre au 19 décembre, à 20 h 30, au Théâtre du Rond-Point. Paris 8e. Tél. 01 44 95 98 00.

et dans Paris-Match
Philippe Noisette - Paris Match

Jean-Claude Gallotta a dû pousser un ouf de soulagement après la première triomphale du 12 novembre à la MC2 de Grenoble. Son projet, un ballet autour de l’album culte de Serge Gainsbourg réenregistré par Alain Bashung, a failli ne jamais voir le jour après la disparition de ce dernier. Au départ, il y a une rencontre avortée en 2004 : dans ce même théâtre grenoblois, Gallotta répète alors un spectacle, « My Rock », et Bashung inaugure la MC2 rénovée avec un autre oiseau rare, Christophe. Le créateur de « Bleu pétrole » se voyait bien sur scène avec des danseurs en invités surprises. Mais l’idée tombe à l’eau. Heureux hasard, deux ans plus tard, le producteur Jean-Marc Ghanassia propose de mettre en mouvement « L’homme à tête de chou ». « J’avais peur d’un truc show-biz, se souvient Gallotta. Alors j’ai placé la barre très haut et on me disait oui à tout. »

« J’AI DOUTÉ, AU POINT DE
VOULOIR TOUT ABANDONNER »

Quand il est question de réenregistrer les tribulations de Marilou, le chorégraphe souffle le nom d’Alain Bashung. Logique puisque avec Gainsbourg il avait enregistré l’album « Play blessures ». Tout s’accélère, Bashung grave des bandes où il reprend les chansons tragiques de l’homme à tête de chou amoureux fou de Marilou. La maladie entrave hélas la suite du projet : voir Bashung sur scène avec des musiciens et des danseurs. « J’ai douté, au point de vouloir tout abandonner, raconte Jean-Claude. C’est Alain qui m’a poussé à aller au bout. » Bashung mourra avant la première.

Gallotta était venu plusieurs fois chez lui pour raconter les pas, les gestes, les tableaux. Dans le spectacle, un fauteuil symbolise la place que Bashung aurait dû occuper. Sans illustrer les paroles, parfois osées, de Serge Gainsbourg, la danse reprend les moments forts. La voix d’Alain Bashung fait des merveilles, grave et suave à la fois.

Denis Clavaizolle a écrit des parties musicales pour prolonger les trente-deux minutes de chansons. « L’homme » devient un long poème symphonique et rock. Pour la chorégraphie, Gallotta opte pour des courses folles, des sauts à l’énergie contagieuse. Et des trios sensuels : une danseuse, les mains dans la braguette de deux garçons, les entraîne dans une folle sarabande et finit nue, « habillée » par ses partenaires qui la pressent entre eux. Il y a des passages dansés plus faibles, comme si le mouvement s’effaçait devant la musique et sa charge émotionnelle. On les oublie vite. Aujourd’hui, « L’homme à tête de chou » entame une autre vie : marqué par ­l’absence de Gainsbourg comme de Bashung. Mais incroyablement vivant aux yeux du public.
« L’homme à tête de chou », paroles et musique de Serge Gainsbourg, version enregistrée par Alain Bashung, du 27 novembre au 19 décembre à 20 h 30, théâtre du Rond-Point, Paris VIIIe, tél. : 01 44 95 98 21.

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