vendredi 27 novembre 2009
Théâtre de Braunschweig : La Colline
La mise en rivalité : l'émulation de la concurrence, le stress positif, les termes de stratégies commerciales : la transparence des coûts... un langage tellement éloigné des réalités humaines,
c'est un peu comme installer une station de ski en plein désert...
J'ai entendu donc dans l'excellent spectacle de Suzanne, une femme remarquable (la dernière dimanche 29 à 15h au Lucernaire*) avec Laurence Février, la parole d'une femme engagée que...
Mitterand président, prenait, bloquait 3 heures par jour pour lire réfléchir...
il ferait bien de s'en inspirer "Zébulon", au lieu lui, de se bloquer seulement une demi-heure de jogging...
et dire que certains artistes n'en sont pas exempts de cette course indécente, quand ils deviennent administrateurs, celle des rivalités, à savoir la comparaison des budgets, sans éléments comptables pour étayer la démonstration, et si les deux maisons n'étaient pas dans les mêmes proportions et alors pourquoi pas mettre un lien avec un rapport de "la cour" des comptes, pour connaitre les chiffres réels....
Stéphane Braunschweig: "Je dois donner au Théâtre de la Colline une identité forte"
Par Laurence Liban, publié le 20/11/2009 à 12:48 - mis à jour le 25/11/2009 à 12:19
Après le TNS, institution ouverte sur l'Europe, vous auriez aimé diriger le Théâtre national de l'Odéon-théâtre de l'Europe. Qu'en est-il aujourd'hui......
Le nouveau directeur du théâtre national parisien, qui présente deux pièces d'Ibsen, détaille sa mission et ses projets.
Quels sont les enjeux auxquels vous devez faire face, au théâtre de la Colline ?
Passant d'une situation de quasi-monopole, à Strasbourg, à un contexte de grande concurrence, à Paris, je dois donner à ce lieu une identité forte, renouvelée du fait de mon arrivée avec mes auteurs et mes metteurs en scène. Et cela en respectant son histoire.
Quelle est la mission du Théâtre national de la Colline ?
Il n'y a pas de cahier des charges. Jorge Lavelli a inauguré cette institution en 1987 en la vouant aux écritures contemporaines. Alain Françon l'a ouverte sur la fin du XIX e siècle. Quant à moi, je m'inscris dans ce cadre.
Vous ne monterez donc plus Molière ?
A priori, non. Mais je ne suis pas rigide. Ayant décidé de consacrer chaque saison à une problématique particulière - cette année, "Rêves d'héroïsme et de radicalité" - je ne me priverai pas de rattacher un spectacle à une oeuvre plus ancienne, de Shakespeare, de Molière ou des Grecs, si cela est nécessaire.
Comment se passe ce début de saison ?
Le public me connaît bien, puisque j'ai déjà présenté six spectacles dans la maison. Et il est très amateur des écritures scéniques nouvelles, comme ce fut le cas avec Sylvain Creuzevault. Nous refusons constamment du monde dans la petite salle.
Après le TNS, institution ouverte sur l'Europe, vous auriez aimé diriger le Théâtre national de l'Odéon-théâtre de l'Europe. Qu'en est-il aujourd'hui ?
Ici, nous n'avons ni le budget ni la mission européenne de l'Odéon. Mais nous garderons une fenêtre ouverte sur l'étranger avec un focus annuel sur un artiste et des oeuvres d'auteurs, comme Marius von Mayenburg. Nous inviterons aussi le metteur en scène allemand Michael Thalheimer qui présentera pour la première fois à la Colline Combat de nègre et de chiens, de Koltès.
Outre un théâtre, le TNS est aussi une école très réputée. La pédagogie ne va-t-elle pas vous manquer ?
Sans vouloir créer une école ici, je ne veux pas rompre ce fil. Dans le cadre de la formation continue, nous accueillerons des comédiens de toutes les générations et nous proposerons des stages de mise en scène ou de dramaturgie.
Vous présentez cinq heures de spectacle avec Une maison de poupée et Rosmersholm, d'Ibsen. Pourquoi ce tandem ?
J'avais envie de les monter en miroir. On y voit des gens placés devant des choix de vie radicaux et qui ont l'ambition d'être des héros. "Rêves d'héroïsme et de radicalité" : on est au coeur de la problématique. Avec ces questions : peut-on vivre sans idéaux ? Peut-on survivre à la perte des idéaux ?
Une maison de poupée et Rosmersholm, Théâtre national de la Colline, Paris (XXe), du 14 novembre 2009 au 16 janvier 2010.
*
à propos de Suzanne sur ticketac.nouvelobs.com
"SUZANNE OU UNE FEMME REMARQUABLE
THEATRE LUCERNAIRE
Distribution :
Un spectacle écrit, mis en scène et joué par Laurence Février
Descriptif :
Après Ils habitent la Goutte d’Or, Suzanne est une nouvelle page d’un “théâtre d’actualité” qui ouvre la scène au débat public et aux questions de société qui traversent notre vie quotidienne. Suzanne n’est pas un texte de fiction, c’est la parole réelle d’une femme engagée. La comédienne et metteur en scène Laurence Février en est l’interprète.
Ce que dit Suzanne :
“ le droit a perdu sa valeur symbolique, quand on disait : “les hommes naissent libres et égaux en droits…”, ça avait de la gueule quoi, on y croyait, aujourd’hui il y a trop de règles, les codes s’empilent les uns sur les autres, le droit, c’est devenu des règles techniques où plus personne ne met rien…”
“ le système capitaliste est malade quand même, maintenant ils prêtent aux jeunes sur cinquante ans, vous vous rendez compte de ce que ça représente ? Il faut pouvoir le gaspiller l’argent, dans des actes gratuits, si vous ne pouvez plus faire d’actes gratuits parce que vous êtes lié aux banques !”
Evénement :
SUZANNE OU UNE FEMME REMARQUABLE
Adresse :
THEATRE LUCERNAIRE
53, RUE NOTRE DAME DES CHAMPS
75006 PARIS"
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