dimanche 9 mai 2010

Dries Van Noten

 Dans ce numéro de Télérama n° 3146 il y a également un article qui lui reste inaccessible à moins d'achèter en ligne le journal.
Il s'intitule  : La Note Van Noten, c'est un homme, à lire cet entretien, déconcertant de contrastes et de simplicité. Il est évidemment "a parte".


Je vous ai trouvé ses derniers commentaires sur un concours : défilés de jeunes stylistes.

Hyères: défilés de stylistes prometteurs, sous le regard de Dries Van Noten
AFP | 01.05.10 | 12h12
"Une ruelle de la vieille ville de Hyères (Var), légèrement en pente: sous un ciel bleuté, éclairé d'énormes lampions blancs festifs, apparait le premier mannequin en robe courte, toute en plissés torsadés gris parme. C'est la jeune créatrice française d'origine chinoise, Yiqing Yin, qui ouvre le bal, avec une demi-douzaine de modèles architecturés et aériens. Suivent les tenues imaginées par les neuf autres stylistes pré-sélectionnés pour le concours du Festival de la mode, présidé cette année par le célèbre couturier belge Dries Van Noten. A la clé de cette manifestation qui s'achève lundi, une bourse de 15.000 euros et notamment un lieu prêté pour un prochain défilé à Paris. La rue des Porches, avec ses voûtes créées par les bâtiments qui l'enjambent, a été fermée de chaque côté par un grand rideau noir. Sur les bancs, tout le petit monde parisien de la mode se retrouve, en mode détente. Le public, où se mêlent aussi des amateurs de la région, a été prié de s'habiller pour la circonstance en noir et/ou blanc... Sur les pavés recouverts de sable noir, autant d'univers métissés et fantasques que de créateurs: de la Coréenne Yun Jung Kim fascinée par la dentelle noire des coiffes de dévotes espagnoles, à l'Anglais Jasper Sinchai Chadprajong qui raconte en vêtements ses peines de coeur, en passant par la steppe mongole de Tsolmandakh Munkhuu et les robes ajourées, style cahier d'écolière découpé, de la Belge Alexandra Verschueren.

Ces stylistes prometteurs travaillent "énormément la matière, ils découpent, plient, griffent les tissus", remarque Dries Van Noten, interrogé par l'AFP en marge du défilé. "Pour eux, cela ne suffit pas de créer une silhouette, ils veulent apporter quelque chose de plus personnel au tissu", note cet enseignant en master class à l'Académie d'Anvers, l'une des écoles de mode les plus réputées au monde. La limite de l'exercice, parfois, est que "le vêtement devient tellement chargé d'émotion, un peu comme une oeuvre d'art aboutie, qui s'arrête là: on ne peut presque plus entrer, on reste dehors, devenant spectateur au lieu de participant. Or, on doit pouvoir rêver, investir, s'approprier le vêtement", met en garde le président du jury. Mais paradoxalement, "ce sont parfois les collections les plus folles qui sont les plus abordables", s'amuse-t-il. Si le couturier s'inquiète de l'influence grandissante du tout puissant marketing dans le monde de la mode, où les vêtements des défilés ne se retrouvent souvent pas en boutique mais servent seulement d'image pour vendre "toujours plus de sacs, de chaussures, de parfums ou de maquillage", il se réjouit des possibilités pour la jeune génération. "La mode aujourd'hui n'est plus seulement sexy, conceptuelle, colorée, chic ou sport: aucun modèle ne s'impose. Il y a de la place pour tout le monde", ajoute-t-il.

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