dimanche 4 juillet 2010

Laurent Terzieff, voilà c'est fini ! "E la vida continua .."

Laurent Terzieff comme Daniel Emilfork ont fait des spectacles à la fin de leur vie quasiment seuls sur scène...
C'est bien-sûr une forme de théâtre et on peut adorer ces grands acteurs, mais ce n'est pas le Théâtre, tout le théâtre par exemple Luchini...
Voici l'hommage de son grand ami Fabrice Luchini :
"Acteur et metteur en scène Laurent Terzieff, disparu hier soir à l'âge de 75 ans, a été "une grande lumière qui a traversé le théâtre. Il a toujours placé l'art avant le vedettariat. Laurent Terzieff a été une grande lumière qui a traversé le théâtre. C'était un frère, un pèlerin du théâtre. Il a cultivé comme personne le théâtre de fraternité. Il aurait pu être une star. Il a préféré la découverte d'auteurs. Il était d'une beauté absolue, d'un charme irrésistible. C'était un mystique absolu et passionné, un grand chrétien qui donnait confiance dans les êtres. Il vous aidait à donner le meilleur de vous-même. Laurent Terzieff, c'est une mythologie, au destin fascinant et christique. Il n'aimerait pas que l'on parle de lui comme cela, mais il était tout ça. Il a toujours placé l'art avant le vedettariat"

Le Christ et pourquoi pas le Général de Gaulle, des surenchères assassines
Non je ne suis pas allée voir les derniers spectacles de cet homme aspiré inspiré consumé par le théâtre et c'était volontaire...
J'ai préféré aller voir la folie de Monsieur Emilfork au Lucernaire.
Les pièces de Murray Shisgall tout au départ, je les ai vues et puis stop bon j'en ai eu assez, c'était peu après Pasolini...
oui je sais et alors il a renoncé au cinéma... et  à quel cinéma ! y en à d'autres
dont Madeleine Marion qui avait renoncé à la scène (la plus grande tragédienne de la Comédie Française) pour enseigner... Pasolini a su faire les deux du théâtre et du cinéma... et il est mort assassiné sur un terrain vague par des "vilains garçons".

J'ai écrit sur des murs vous voyez d'où : FB... "la vulgarité" pour certains... comme ces blogs
"Tant de gens restent méconnus, qu'est-ce qui a fait que ce Monsieur Terzieff soit aimé tant à la fin de sa vie en cette époque si conventionnelle ?! Je l'ai déjà dit ce fut une icône... au départ de Pasolini. Cet homme était de venu si sage... et solitaire un acteur auteur... muré entre les Murs du Théâtre avec un grand T. Mnouchkine et Terzieff intouchables..."
"quelle page qui se tourne toute remplie, des cintres au firmament voilà, c'est fini ! le seul risque ailleurs serait trop de congratulations nuit à la nuit, au mystère et à la dignité du silence. Laurent Terzieff, c'est aussi Pasolini..."
Pour moi, quand on joue Claudel, on n'arrête pas de "relever ses manches" on est tout sauf politiquement correct, consensuel, indifférent...
- Tu dis cela parce que Terzieff n'a pas usé de son aura, sa notoriété pour défendre Le Lucernaire. -Il y a joué certes mais pas plus...
"Le temps, tout le consume et l'amour seul l'emploie."
PAUL CLAUDEL
et Chateaubriand a écrit quelque chose comme, il ne fallait pas user sa vie, son énergie au mépris voire à la haine...
Je connais plein de gens qui n'aiment pas du tout le théâtre et qui au travers de ces figures de proue se déculpabilisent ; il les utilisent comme bannière, prétexte, fausse preuve, excuse, Cheval de Troie,
ce mot que je cherche et que je ne trouve jamais du 1er coup !
pour faire amende honorable au sein d'une société où l'hypocrisie est réclamée partout comme base de morale de groupe.
C'est un peu comme ces entreprises qui  tirent avantage s'enorgueillissent emploient quelques rares handicapés pour restructurer par wagon et désespérer plein de gens les pousser au désespoir à quitter le paquebot et d'un autre côté resserrer les conditions de travail.
Et d'embaucher des intérimaires des CDD qui eux surtout ne diront rien.
Silence, je me tais car voilà que je tombe dans le piège, je mélange, j'extrapole, j'utilise la mort de ce vénérable pour autre chose, je suis si fatiguée ce matin ce midi de cette vie si terrible mais voilà un monsieur qui sera enterré au Cimetière mercredi prochain à Montparnasse ?
Je suis triste.
Se servir de la mort de Terzieff comme alibi ! voilà le mot plutôt que de s'intéresser au théâtre à la culture... aimer Terzieff sans avoir envie d'aimer Claudel Shakespeare Pasolini Beckett...
-TU IRAS à son enterrement
- Mais non je ne le connais pas
-Tu es bien allée à l'enterrement de Philippe Noiret
-Mais ce n'est pas pareil Philippe Noiret, c'était un peu comme s'il était des miens, une figure paternelle, alternante épicurien quelquefois un peu sévère et puis sa voix et puis il m'a sauvée.. il m'avait écrit

- .... mais il n'y est pour rien Terzieff aussi, ce pouvait être un ambassadeur un passeur...
- Oui t'as raison. Il m'a déçu après les Tricheurs de Carné, c'était pour moi un rebelle ?
-Tu n'es qu'une enfant c'était un rôle... c'était l'Après guerre, c'est l'organe des poètes...
voir cette video où il récitait( quel vilain mot) RILKE chez PIVOT sur Dailymotion, un autre consensuel 
-je suis une amoureuse, une émouvante, comme dirait Genêt
une Vierge Folle...
"L'amour c'est l'exil avec de temps en temps une carte postale du pays" Samuel Beckett - PREMIER AMOUR.

Silence soupir. Les alibis : des poètes aux enfants pris dans les publicités, toutes les publicités au même titre que les animaux de compagnie, les handicapés, les quelques handicapés, les intérimaires : enfants d'immigrés première génération nationalisée, les stagiaires utilisés gratuitement dans les agences de publicité sont récupérés mis en vitrine, ils n'y sont pour rien c'est l'époque qui s'occupe d'eux, des minorités alibis, pour mieux épuiser la culture les conditions de vie et de travail des AUTRES.

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