mardi 11 octobre 2011
Denise Gence était totalement de ma famille, de théâtre. Elle est morte.
Sur Le Monde avec des vidéos.
J'ai aimé le théâtre tout au long de sa vie, ses choix, son jeu. Je l'ai vue la 1ère fois au Théâtre de Chaillot dirigée par Georges Wilson et la dernière fois avec Olivier Py à Avignon.
Sur Webthea
"Sociétaire honoraire de la Comédie-Française depuis sont départ en 1986, Denis Gence est morte dans la nuit de mercredi à jeudi à l’âge de 87 ans, a annoncé dans un communiqué la Comédie-Française. Pour son administratrice générale Muriel Mayette, “Elle aimait par dessus tout jouer, jouer sans tricher, jouer pour vivre toutes les vies. ” et “ Elle était un modèle d’éthique et de talent ”.
Denise Gence est engagée comme pensionnaire dans la troupe du Français en 1946, pour jouer “des rôles de composition”. “ Ses vingt ans à peine révolus, elle endosse les habits des vieilles acariâtres, des douairières inhumaines, des pauvres folles privées d’amour.” grâce à son don de métamorphose rappelle la Maison de Molière. Elle brille dans les productions phares de l’après-guerre en interprétant Bélise dans “Les femmes savantes ”, Marceline dans “ Le Mariage de Figaro” Lepic dans “Poil de Carotte”. A vingt cinq ans, elle joue le rôle de duègne chez Victor Hugo et Edmond Rostand. Elle devient sociétaire de la Comédie–Française en 1958 après un immense succès dans “ Mademoiselle ” de Jacques Deval.
Durant quarante ans, elle a joué 125 rôles et participé à des milliers de représentations. En 1979, elle connaît un triomphe avec le rôle de Sabina que lui avait confié Giorgio Strehler dans “La Trilogie de la villégiature” de Goldoni à l’Odéon. En 1981, elle est une extraordinaire interprète de Feydeau, dans le rôle de Petypon de “ La dame de chez Maxim ”. En 1983, elle est une magnifique ”Félicité”, rôle titre de la pièce de Jean Audureau.
Après son départ du Français elle collabore avec de nombreux metteurs en scène, parmi lesquels, Jean-Luc Boutté, Jorge Lavelli, Claudia Stavisky, Jean-Pierre Vincent, Pierre Chabert, Georges Lavaudant ou Olivier Py, en témoignant toujours de son immense talent. Au cinéma elle a tourné avec Julien Duvivier, Jean Yanne et Bertrand Blier (Buffet froid).
En 1983, Denise Gence a reçu le Grand Prix national du théâtre, et en 1990 le Molière de la comédienne pour son rôle dans “Avant la retraite ”de Thomas Bernhard.
Une grande dame du théâtre nous a quitté. Une cérémonie de recueillement aura lieu le mercredi 5 octobre en l’Eglise Saint Roch à Paris".
Illustration 1 : Le visage d'Orphée d'Olivier Py
Illustration 2 : Oh les beaux jours de Samuel Beckett (1992)
Pour cette dame de théâtre si humble...
Comme dans O les beaux jours dans Winnie, sur Fluctuat.net : "il émane de Winnie une inébranlable volonté de dignité humaine : " Tiens-toi, Winnie ", se dit-elle, " advienne que pourra, tiens-toi. "
Merci Nathalie de penser à elle : pour moi, Denise Gence, c'était un rendez-vous télé régulier avec la comtesse de Ségur (le théâtre de la jeunesse)dans les années 60.
RépondreSupprimerUne excellente actrice.
Alain