lundi 20 février 2012

Olivier Py fait ses cartons mais avant Eschyle à l'Odéon





Prométhée -Olivier Py
"mais je sais je connais ma douleur par avance
il faut vivre son sort avec un cœur léger
rien ne peut empêcher la force du destin.
Mon malheur est trop grand, je ne peux pas le taire,
Impossible silence, impossible parole." 

Le chœur -Céline Chéenne  
A quoi bon Prométhée !
A quoi bon mon ami ! 
Tu ne peux espérer l'aide des éphémères (les humains)
Ils n'ont aucun pouvoir, leur vie est comme un rêve,
Où l'on voudrait courir et ne peut pas courir,
Où l'on est prisonnier d'une puissance aveugle
Je le comprends vraiment en voyant tes misères
Eschyle



sur Webthea  Critiques / Théâtre Par Jean Chollet 

Prométhée enchaîné d’ Eschyle Olivier Py achève son cycle tragique … et son mandat         
"Après une version intégrale de L’Orestie en 2008, puis la trilogie d’Eschyle, Les Sept contre Thèbes, Les Suppliantes, Les Perses, en 2011, présentée sous une forme concise et percutante (webthea, mai 2011), Olivier Py clôture son compagnonnage avec le tragédien grec. Comme pour sa trilogie, il a procédé à une réécriture brève et incisive en conservant le souffle farouche du verbe du poète.

La Trilogie s’inscrivait dans le cadre d’un “théâtre d’intervention ” avec un dispositif léger permettant une représentation dans de nombreux lieux publics hors des théâtres, cette nouvelle création marque un retour à une localisation plus traditionnelle. Aux Ateliers Berthier, si l’organisation bi-frontale a été maintenue, elle se situe dans un autre registre. L’envers d’un cadre de scène face au public a été reconstitué dans la scénographie de Pierre-André Weitz. Il ouvre sur dix rangs de fauteuils partiellement occupés par une table de travail du metteur en scène (tout un symbole), qui, tout autant que la scène étroite, constituent un espace de jeu pour les comédiens.

Dans cette référence appuyée au théâtre, prend place l’évocation du mythe de Prométhée (Prévoyant en grec) qui a dérobé le feu céleste pour en livrer l’usage aux humains, en provoquant la colère de Zeus alors au début de son règne. Pour le châtier, il le condamne à être enchaîné à un rocher par son forgeron de fils, Héphaïstos, accompagné des divinités (Kratos et Bia) Pouvoir et Force. Une situation initiale qui engage à travers les fluctuations des rapports entre les différents personnages de la pièce une réflexion politique sur le pouvoir, la tyrannie et l’injustice, avec la nécessité de résistance qu’elle qu’en soit l’issue. Une vision pessimiste pour laquelle Olivier Py a imaginé un épilogue qui laisse aux humains une possibilité d’espoir en poursuivant leur combat pour la liberté.

Comme pour les trois pièces précédentes d’Eschyle montée par Olivier Py, l’interprétation se limite à trois interprètes. Le metteur en scène, s’empare du rôle-titre avec une belle densité, tour à tour flamboyant ou lyrique pour exprimer la rébellion et la douleur portées à travers sa gestuelle et son évident appétit des mots. Celine Chéenne (Le chœur des Océanides), remarquable, exprime avec rythme et musicalité les accents et les colorations chorales du texte, et, dans ses mutations, Xavier Gallais (Héphaïstos, Océan, Io, Hermès, Pouvoir et Force) apporte une belle présence à ses personnages. Toutefois, malgré sa réussite, ce Prométhée n’atteint pas la même intensité que les trois spectacles qui l’ont précédé. La faute sans doute, à la suppression d’un rapport de vraie proximité entre acteurs et spectateurs, qui avait tant contribué à l’impact de la trilogie.

Si l’on peut s’étonner de la brièveté de représentation de ce spectacle, qui ne connaîtra pas de tournée, il clôture de belle manière –avant une dernière mise en scène avec des comédiens allemands, Die Sonne – les cinq années fructueuses d’Olivier Py à la direction de l’Odéon, puisque son départ polémique est prévu courant mars prochain.

Les textes d’Olivier Py, Les Sept contre Thèbes, Les Suppliantes, Les Perses et Prométhée enchaîné, sont réunis dans un ouvrage édité par Actes Sud - Papiers

Prométhée enchaîné d’Eschyle, texte français, adaptation et mise en scène Olivier Py, avec Céline Chéene, Xavier Gallais et Olivier Py. Décor et costumes Pierre-André Weitz, lumières Bertrand Killy. Durée 1 heure. Odéon-Théatre de l’Europe aux Ateliers Berthier, jusqu’au 19 février 2012.

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-oui, j'y suis allée à l'Odéon : Ateliers Berthier pour Prométhée enchaîné, me voici comme guérie de toutes les indignités passées et prête à résister, à prendre la parole.... Merci Olivier Py, Xavier(excuse-moi je t'appelle Vincent) Gallais et Céline Chéenne. Un point commun à tous les spectacles que j'ai vus d'Olivier Py et j'en ai vus..... y a une majorité absolue de jeunes dans le public...... un point commun,  plusieurs, un parti pris : la libération du texte, l'acteur incarné, la poésie, la mystique, de poser les questions toujours plus avant du sens de l'humain. La mise en scène le décor est très nu : c'est un plateau avec un lampadaire à l'ampoule nue appelée servante, et en fond des gradins d'une salle moyenne destinés au public avec un poste central, pris pour la mise en scène, petite lampe pour lire les notes ; c'est le théâtre en train de se faire.... le chantier de son quotidien
 Vous allez voir à lire, sur ce Blog là, mais encore plus sur les réseaux, si vous êtes de mes Amis, des messages un peu incompréhensibles, c'est ma marque de fabrique, parce que je mélange le fil des pensées à une écriture spontanée pour comment vous dire en apprendre sur le mur des lamentations, qu'est la confession, le journal, l'épistolaire, la bouteille à la mer en apprendre....plus ou moins.... J’échafaude sur moi bien-sûr, sur autrui... une quête d'admiration vers certains hommes femmes de théâtre, des artistes, des écrivains : Olivier Py, Michel Fau, Catherine Piétri, Philippe Person, Christophe Garcia, Olivier Steiner, Grégory Guillotin, Lise Bellynck, comme si j'avais toujours cherché un super héros, un frère, un père de substitution, un fils voir deux, une fille d'adoption,  qui pouvaient me faire accepter l'inachevé, les ratées d'une vie, oublier, et/ou dégager un sens impossible à trouver... aux souffrances, aux maladies aux deuils.... et puis les trahisons, les perversités, le "cannibalisme" des relations affectives... l'isolement, l'incompréhension, l'humiliation des plus faibles.... qu'on palpe à même en vieillissant. Elle se renforce cette quête d'admirations et se transforme quelquefois en très longues amitiés.... c'est une autre façon de donner vie....
 C'est tout ce que j'aime à regarder, qui me fait me lever matin... Merci à eux et aussi à d'autres amis qui sont des anges à l'art de vivre ensemble d'autres artistes et qui n'ont pas d'autres envies que d'aimer librement. Mes amitiés véritables avec mes, nos anciens élèves, c'est ma plus belle fierté... c'est un mot vide ? non pas tant que cela.

 Olivier Py, je l'ai approché mais nous n'avons jamais été amis. Il se défie de l'admiration et c'est tout à son honneur-encore un mot vide ! et puis il est très occupé mais a le droit encore de choisir ses amis, même quand on a un poste de pouvoir, et qu'on devient célèbre, on a encore le droit de choisir ses amis ! Halte à l'engrenage des transgressions perverses, rien ne vaut mieux qu'une bonne névrose : je suis facilement amoureuse.... Et le désamour, n'est pas obligé....Et j'admire contrairement à mes débuts, avec recul, de plus en plus, bien-sûr avec l'âge... l’expérience !!! de laisser venir, vivre en dehors et regarder de loin... mes amis


SUR FB j'avais écrit... sur l'Atelier à propos d'Olivier Py, émission de Vincent Josse à France-Inter :
après Eschyle, Shakespeare dit Olivier/Miss Knife, écoutez-le cet atelier d'une sobriété sérieuse et désespérée, ce n'est pas contradictoire, avec de l'espoir aussi,  puisqu'il va revenir en Avignon ; ses mots : "je n'ai pas de sensualité avec une tablette, je préfère les livres..... OLIVIER PY est digne pour condenser vers ailleurs les attachements que ce soit au théâtre, à lui, à son écriture, pour aller vers  une humanité qui ne s’éteindrait jamais....." "son rire" "son île : Ouessant""Ariane n'arrête jamais elle bombarde, l'acte doit devenir pensée......." "Un théâtre pur qui ne se soucie pas de rencontrer un large public..."l'ODÉON, c'est un théâtre fait pour brûler...." Lieu de la subversion et de la conscience nationale....."
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  • Philippe Girard aime ça.

    • Philippe Girard je l'ai vu hier c'est sublime!
      13 février, 10:53 ·  ·  1

    • Nathalie Feyt Nous y allons demain avec mon Valentin à 17 h pour un peu de sublime dans ce monde de brutes...
      14 février, 17:35 · 

    • Nathalie Feyt 
      Tu as raison c'est vertigineux de souffrances et de désir d'espoir non pas pour soi-même. Tu sais Olivier Py c'est pour moi comme si j'avais rencontré de son vivant Paul Claudel malgré Camille, Ludwig Visconti malgré ce qu'est devenu après sa mort Helmut Berger, Brassens malgré certaines de ses chansons, Barbara malgré son père. Je me sens sa soeur des limbes et je ne le connais pas c'est chevillé en moi. Là j'ai crié Bravo car Eschyle tu vas rire encore plus, c'est un des premiers auteurs que je voulais travailler : Cassandre et/ou Clytemnestre... et après Médée d'Euripide... C'est le tragique qui rend "la douleur féconde" au théâtre, la comédie compense comme une sucrerie mais elle ne porte pas plus loin... Tu vois Philippe, il a toujours su réunir des acteurs et savoir justement quel acteur il est. Vincent Gallais et lui et Céline n'ont jamais été aussi nus comme le décor et les effets. Bien-sûr les chaines sont invisibles....




      1. j'aime. je me souviens. je suis (du verbe suivre) son théâtre, son écriture, son exigence du jeu des acteurs, c'est une "Tête d'or" et passionnément plus que d'autres je le défendrais.....
        Olivier Py et Xavier Gallais, bientôt dans "Prométhée enchainé" d'Eschylle, à l'Odéon, dernière création de Py dans ce lieu.
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