lundi 10 décembre 2012

Bordeaux : Malick Gaye a un projet audacieux faire financer son projet de théâtre à hauteur d'1 € par 68000 personnes.....


 Pour le don allez sur le site consacré à ce projet fort intéressant, sur Bordeaux, pour faire un don il suffit de cliquer sur l'onglet PAYPAL à droite....
où que vous soyez, gardez force de joie pour travailler ensemble dans une très bonne ambiance à un projet commun et pour cela il faut un minimum de moyens et je trouve cette initiative très intéressante et courageuse. Alors je relate  je relaie et je passe....
Texte de l'auteur
Par FABRICE MELQUIOT - Auteur

J'ai rencontré Malick Gaye à  ses dix-sept ans, au lycée Claude Monet de Paris. Il était engagé dans l'atelier de pratique artistique qu'Emmanuel Demarcy-Mota animait en compagnie d'autres membres de la Compagnie Théâtre des Millefontaines, dont j'étais. Plus tard, lorsque nous avons installé notre collectif à  la Comédie de Reims pour six années, Malick nous a rejoint pour nous aider à  développer un projet ambitieux, résolument tourné vers les publics. Il a été un acteur important de la réussite du CDN durant ces années de travail partagé ; le lycéen est devenu un collaborateur passionné, dynamique, inventif. Depuis trois saisons, il est responsable des relations avec le public au Théâtre National de Bordeaux-Aquitaine. Sa trajectoire, tracée dans la proximité du plateau et dans une curiosité aiguisée pour les enjeux du spectacle vivant, force le respect et l'admiration. Aujourd'hui, il souhaite mettre en scène l'une des pièces que j'ai écrites. Il ne s'agit pas là  d'un aboutissement, mais bien d'une étape supplémentaire dans sa construction ; à  travers ce texte, il a des questions à  partager, des questions d'homme et d'artiste. Un supplément de voix à  faire entendre, sur ces chemins de théâtre, qu'il arpente avec liberté et détermination.
   

La pièce
Par Malick GAYE - Metteur en scène

Trois hommes. Trois générations. Trois flics. Trois solitudes qui cohabitent. Ils vivent sous le même toit. Sont en retrait de la police. Chacun sa raison.
Alban, le plus jeune, est suspendu suite à  une bavure dans laquelle il est impliqué. Les deux autres, Thierry et Bernard, vont chercher à  savoir ce qui c'est réellement passé ce soir-là  dans ce commissariat du 18ème arrondissement de la capitale.

Fabrice Melquiot, bien que partant d'une bavure, n'a pas choisi de juger mais plutôt de chercher à  nous interroger sur les causes de LA bavure. Comment a-t-il pu en arriver là ? Voilà  la question qui nous accompagne tout au long de la pièce. Des pistes nous sont proposées pour aussitôt être abandonnées. Nous suivons donc l'enquête de Thierry et Bernard. Tout en les accompagnant dans leur solitude et leurs souffrances.

Cette pièce nous apporte peu de réponses au final, mais nous laisse avec une foule de questions sur la place de la police dans la société, nos rapports avec elle et surtout sur les hommes qui la composent. Elle est aussi l'occasion pour nous, de nous interroger sur l'être humain qui habite cet uniforme, que nous croisons quotidiennement, et comment le regard que nous portons sur lui va avoir une influence sur son attitude. Et comment son attitude va avoir une influence sur notre regard... Parfois, les questions sont plus importantes que les réponses.


Par L'Arche - Editeur
La question pourrait être sérieuse : comment traiter aujourd'hui un sujet politique au théâtre ? Malheureusement, elle ne l'est guère parce que nos théâtres sont obnubilés par leurs propres soucis. Or, un théâtre politique est le fruit d'une prise de conscience commune, emmenant par là  tous les acteurs vers la place publique pour clamer l'indignation.

Tout le monde le sait : il y a des endroits où les relations entre jeunes et forces de l'ordre sont souvent conflictuelles. Et ailleurs, malgré (ou à  cause de) la vidéosurveillance et la présence renforcée de la police, le sentiment d'insécurité persiste. Voici une pièce sur trois policiers ordinaires, rien de particulier donc ou peut-être si : une pièce qui permet un regard presque scientifique sur la vie de trois hommes susceptibles de surgir dans n'importe quel fait divers.

Fabrice Melquiot livre ici un morceau de bravoure politique. Il ne veut pas croire d'Alembert qui définissait la politique comme « l'art de tromper les hommes » et fait sienne la remarque de Brecht : « Dire aux hommes politiques « Ne touchez pas à  la littérature » est ridicule mais dire à  la littérature « Ne touchez pas à  la politique » est inconcevable »

L'Arche éditeur
   


note d'intention
Le titre - Police et population - Trois générations - Police et politique - La solitude du flic




L’expression la plus tragique de cette solitude est naturellement le suicide. Il frappe cette profession plus que n’importe quelle autre avec un taux de suicide de 36% supérieur à celui du reste de la population française, selon une étude de l’INSERM datant de 2010 et commandée par le ministère de l’Intérieur (deux fois plus que chez France Télécom…). Le passage à l'acte peut s'expliquer aussi par une désacralisation de la mort. "Il y a un contact quasiment quotidien avec les morts violentes, le passage à l'acte paraît moins extraordinaire", explique Marc Louboutin, ancien lieutenant de police devenu journaliste (lepoint.fr, décembre 2010).
Les causes du malaise sont multiples. Mais celle qui revient le plus souvent est toujours la politique du chiffre ainsi qu’un stress psychologique particulièrement intense. Ce stress est difficile à évacuer par un policier tenu au devoir de réserve et qui n’a pas forcément envie de « ramener » les horreurs de la journée chez lui. A qui parler? Les collègues ? dans une police qui privilégie le résultat sur les moyens de l’atteindre ? Comment vivre avec cette douleur en permanence ? Et surtout, comment gérer le désamour de la population pour qui on risque sa vie tous les jours ?
« Tu ne peux être un bon poulet que si tu as une vie parfaitement équilibrée. Dans ce boulot, tu ne vois que le mauvais côté de l’humanité. Tu risques de chavirer à tout instant. » Un commandant de police (Marianne 30 décembre 2011).
Et si, de toute façon, les choses ne pouvaient être autrement ? Dès le départ, il y a un souci concernant les gardiens de la Paix, qui sont, au passage, les plus touchés par le suicide. Sans doute parce qu’ils sont le prolétariat de cette profession subissant les pressions de la hiérarchie, l’isolement au sein de leur corporation et le rejet de plus en plus violent de la population.
Bavures, alcoolisme, divorce, corruption…. Sont d’autres expressions de ce mal qui ronge les hommes en bleu et leur fait perdre pied.


LE TITRE

Énigmatique, il semble à  des années lumières de ce que raconte la pièce. Et pourtant, cette phrase de Mao Tse Tung raconte beaucoup des rapports de Thierry et Bernard avec les femmes, cassés qu'ils sont par des années d'uniforme. Ils sont épuisés par la vie et ses horreurs. Ils n'ont plus la force de donner, d'aimer. Les femmes ? L'un les consomme de manière frénétique par l'intermédiaire de petites annonces, tandis que l'autre ne peut plus les toucher.

Faire l'amour c'est avant tout se donner à  l'autre, mais ici, l'un comme l'autre n'ont plus rien à  donner.

   

   
POLICE ET POPULATION

Par essence, le gardien de la Paix est à  l'affut de l'infraction à  venir. Il s'agit de l'essence de sa profession. Il se doit, même en dehors du service, d'intervenir lorsque la nécessité s'en fait sentir. Il est le Gardien de le Paix... Il rôde dans les rues, côtoyant ainsi la population dans toute sa diversité et sa mixité. Mais la proximité a disparu au profit du résultat. De quel résultat parle-t-on ? La pression qui s'exerce sur les forces de police, depuis quelques années, avec le développement d'une politique en matière de sécurité publique basée sur le seul résultat chiffré, n'a fait qu'éloigner encore plus les policiers de leurs concitoyens. Cette pression, qui s'exerce sur les épaules des policiers, ne facilite pas le dialogue déjà  difficile avec une partie de la population. La logique du « eux », les civils, contre « nous », les flics, n'a fait que s'accentuer ces dernières années. Les rapports avec les civils ne sont souvent que répressifs car la priorité est donnée à  ces fameuses statistiques. Les gardes à  vue et les outrages à  agent se multiplient comme autant de symptômes d'un mal qui ronge le corps social. La confiance des uns, les civils, envers les autres, les flics, se délite et la méfiance grandit de part et d'autre. Mais le malaise ne vient pas de la seule politique du chiffre. Il vient aussi des discours de plus en plus guerriers tenus par l'autorité politique qui ne cesse d'instrumentaliser chaque affaire. La politique de la peur et de la stigmatisation d'une partie de la population ne fait que rejaillir sur les rapports entre policiers et citoyens. Les policiers étant, au final, la représentation la plus visible du Pouvoir mais aussi son bras armé. Le sociologue Max Weber différencie l’État des autres groupements humains par le monopole de la violence physique sur son territoire. Ce qui va garantir la stabilité et la pérennité de l'Etat, c'est la légitimité que chaque individu va reconnaître à  ce monopole.

Qu'en est-il aujourd'hui ?


   

   
TROIS GÉNÉRATIONS

Trois générations de flics cohabitent dans la pièce. Chaque personnage, à  sa façon, raconte une certaine idée de la police. Chacun va nous éclairer sur ce qu'est devenue cette institution ces dernières années. Les motivations des uns et des autres ne sont plus les mêmes et l'on sent comme une perte totale d'humanité avec la dernière génération. Cette génération qui voit la police comme un moyen de prendre sa revanche sur la vie. A travers ces trois générations, on voit les mentalités évoluer vers moins d'humanité, moins de solidarité. Ce qui n'est pas sans creuser le fossé entre la police et la population. La transmission d'une génération à  l'autre ne semble plus opérer. Le dialogue, à  l'intérieur de la corporation, semble au point mort. On ne sait plus s'écouter ou on ne sait plus se parler. Les regards portés sur le métier et sur la vie ne vont pas dans la même direction. L'isolement et la perte de repères deviennent les seules choses qui finissent par rapprocher les générations et les hommes.

Vingt-sept ans. Jeune gardien de la Paix impliqué dans une bavure. En retrait de la Police. Contrarié dans son ascension qu'il imagine sans limite. De toute façon, cette mise sur la touche ne va pas durer. Il le sait. Il le sent. Il a des certitudes sur tout comme un adolescent qui n'imagine pas son avenir autrement qu'en XXXL. Visiblement, il n'était pas prêt à  être sur le terrain.

    Quarante ans. Démissionnaire. Son « histoire d'amour avec la vie s'est soldée par un divorce ». Il s'est vidé à  cause de trop de Police. Mais n'arrive pas à  se défaire de cette vie de maraude et de violence. Violence comme celle de ses sentiments qu'il ne maà®trise plus à  force de les contenir, à  force de se taire. La solitude, sa plus fidèle compagne, le consume à  petit feu.

Soixante cinq ans. Retraité des forces de l'ordre. Ancienne école. Ne croit plus en rien et remplit le vide en consommant des femmes, noires de préférence, rencontrées par le biais de petites annonces. La Police ? Il y a cru. Il était convaincu de faire les choses pour le bien de ses concitoyens. Et trop de politique, trop de déceptions personnelles ont fini d'achever ses dernières convictions.
   
POLICE ET POLITIQUE

Alban, le plus jeune, a été mis à  pied suite au décès d'un homme lors d'un contrôle d'identité qui a dérapé. Son sort est en suspens. Il est dans l'attente d'une décision le concernant. Il est persuadé que les choses vont rentrer dans l'ordre et qu'il va pouvoir reprendre son travail. Mais tout n'est pas si simple. Il n'est pas à  l'abri d'être sacrifié sur l'autel médiatico-judiciaire si les intérêts de la hiérarchie et du pouvoir politique vont dans ce sens. De même, l'affaire peut être enterrée, sans trop faire de bruit, s'il faut envoyer un message de soutien à  l'institution policière. La culpabilité ou l'innocence de l'agent, la souffrance de la famille du défunt et enfin la question de la justice n'ont ici aucun droit de cité ; d'autres enjeux, plus importants et plus fragiles à  manipuler, sont en train de se tisser et ne peuvent être encombrés par les sentiments.

De par leur obligation de réserve et leur impossibilité de se mettre en grève, les fonctionnaires de police constituent une corporation fragilisée où la contestation reste silencieuse. Il leur est difficile de faire part de leur désapprobation à  l'encontre des orientations de la politique en matière de sécurité, fût-elle un échec patent qui finit de les décrédibiliser aux yeux d'une population de plus en plus éloignée d'eux. Comme tous les autres services publics, la police voit ses effectifs baissés et ses missions sans cesse redéfinies en fonction des nécessités politiques du moment ou de l'émotion suscitée par chaque nouveau fait divers sordide. Cette fragilisation de la police, activée par la politique du chiffre, n'est pas sans impact sur les relations que celle-ci entretient avec la population et avec elle-même.


   

   
LA SOLITUDE DU FLIC

L’expression la plus tragique de cette solitude est naturellement le suicide. Il frappe cette profession plus que n’importe quelle autre avec un taux de suicide de 36% supérieur à celui du reste de la population française, selon une étude de l’INSERM datant de 2010 et commandée par le ministère de l’Intérieur (deux fois plus que chez France Télécom…). Le passage à l'acte peut s'expliquer aussi par une désacralisation de la mort. "Il y a un contact quasiment quotidien avec les morts violentes, le passage à l'acte paraît moins extraordinaire", explique Marc Louboutin, ancien lieutenant de police devenu journaliste (lepoint.fr, décembre 2010). Les causes du malaise sont multiples. Mais celle qui revient le plus souvent est toujours la politique du chiffre ainsi qu’un stress psychologique particulièrement intense. Ce stress est difficile à évacuer par un policier tenu au devoir de réserve et qui n’a pas forcément envie de « ramener » les horreurs de la journée chez lui. A qui parler? Les collègues ? dans une police qui privilégie le résultat sur les moyens de l’atteindre ? Comment vivre avec cette douleur en permanence ? Et surtout, comment gérer le désamour de la population pour qui on risque sa vie tous les jours ?
« Tu ne peux être un bon poulet que si tu as une vie parfaitement équilibrée. Dans ce boulot, tu ne vois que le mauvais côté de l’humanité. Tu risques de chavirer à tout instant. » Un commandant de police (Marianne 30 décembre 2011).
Et si, de toute façon, les choses ne pouvaient être autrement ? Dès le départ, il y a un souci concernant les gardiens de la Paix, qui sont, au passage, les plus touchés par le suicide. Sans doute parce qu’ils sont le prolétariat de cette profession subissant les pressions de la hiérarchie, l’isolement au sein de leur corporation et le rejet de plus en plus violent de la population.
Bavures, alcoolisme, divorce, corruption... Sont d’autres expressions de ce mal qui ronge les hommes en bleu et leur fait perdre pied.


Notes de mise en scène
Par Malick GAYE - Metteur en scène

Fabrice Melquiot, avant d'être comédien puis auteur, a étudié le cinéma. Cela se ressent dans son écriture. « Faire l'amour est une maladie mentale qui gaspille de l'énergie et du temps * » comme d'autres pièces de Fabrice Melquiot est marquée par ce passé d'étudiant en cinéma. Le vrai défi sera de réussir à  changer de lieux (une dizaine pour 14 scènes) tout en maintenant le rythme soutenu du texte. Réussir à  passer d'une scène à  l'autre sans laisser au spectateur le temps de récupérer du coup de massue que viennent de lui asséner l'auteur et les acteurs. Retrouver le rythme d'un bon vieux polar qui vous prend aux tripes par la pression qu'il vous impose. Où trouver un langage qui colle aussi bien à  la musique de cette pièce sinon au cinéma. Cette écriture appelle des fondus, des superpositions d'images, des changements de plan...Le pari sera donc de raconter cette histoire avec une grammaire de cinéma et un vocabulaire de théâtre.
La scénographie sera très simple : un intérieur fonctionnel avec un canapé, une table et des chaises. Il s'agit d'un intérieur plus fonctionnel que réellement habité. Simple, comme les âmes brisées qui le hantent. Nous sommes dans l'appartement de ces trois policiers; mais le spectateur doit être libre de les imaginer ailleurs: dans la salle de repos d'un commissariat ou dans la salle commune d'une maison repos...
La lumière et le son vont rapidement occuper une place prépondérante dans la scénographie. Ils permettront de naviguer d'un espace à  un autre, de se retrouver dans un quartier chaud de la capitale deux secondes après avoir quitté le salon de nos trois colocataires
L'ambiance sonore sera très fortement urbaine.
Chaque scène de la pièce comporte dans son titre le mot « coup ». L'auteur utilise ce procédé pour faire sentir, à  ses lecteurs, la pression qui monte et les relations qui se tendent petit à  petit entre les personnages. De plus, il finit chaque scène par des bruits sourds de coups et de mâchoires brisées. Comment retrouver cette ambiance sans être dans la simple reproduction des didascalies écrites pour nourrir l'imaginaire du lecteur? (marque littéraire forte de Fabrice Melquiot.) Ces indications sont autant de défis à  relever pour le metteur en scène que pour les créateurs son et lumière.

Ces hommes sont rongés par la ville et le béton, qui vous dévorent le cerveau petit à  petit ,lorsque la chaleur humaine vient à  manquer. Lumières et son serviront à  créer une ambiance urbaine de plus en plus pesante. La ville est partout chez ces hommes. Ils « bavent du béton, crachent du béton, chient du béton ». Cette atmosphère étouffante sera contre-balancée par l'humour du texte; respiration nécessaire au public pour qu'il continue d'assister aux combats internes des trois personnages.

Certaines scènes se construiront à  partir des propositions des comédiens et de leur lecture des felà»res de leur personnage. Le texte est fait de nombreuses réactions spontanées. Les personnages semblent, à  chaque réplique, comme expulsés de leur monde intérieur vers le monde réel. Le travail avec les acteurs consistera à  les amener à  trouver la réaction la plus juste et la plus sincère par rapport à  la situation de la scène. Pour cela, rien ne sera fixé au préalable par le metteur en scène. Un cadre (la situation, les objectifs de chacun des personnages dans la scène...) sera posé puis chaque comédien sera libre de proposer à  l'intérieur en interaction avec les propositions de ses partenaires. C'est à  partir de l'alchimie qui se créera entre les acteurs que se construire la relation entre ces trois personnages.



Scénographie - quelques exemples
allez voir sur le site au bas du texte
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                    Dernières nouvelles par mail du 18/12/12 :
« La pièce est intéressante mais pourquoi il n’y a pas de femmes ? » Cette question est revenue plusieurs fois de la part d’interlocuteurs ayant lu Faire l’amour est une maladie mentale qui gaspille du temps et de l’énergie .  Je ne sais pas si j’ai envie de répondre à cette question. Ce que je sais, c’est que l’ambiance « entre mecs » m’a beaucoup plu dans cette pièce. Voir trois hommes, à des moments différents de leur vie personnelle ou professionnelle, livrer leurs peurs, leurs angoisses, leur solitude, alors qu’ils sont les tenants de la force publique, m’a beaucoup touché. C'est un des éléments qui m'a séduit dans cette pièce.
Les femmes sont très peu présentes, ou brillent par leur absence, dans ce texte de Fabrice Melquiot; mais elles sont indispensables à la réalisation du projet Very Cheap Production. Car c’est une femme qui a inspiré cette idée de financement de notre création par une contribution massive. Ce sont encore des femmes qui furent les premières à s’engager dans cette aventure en intégrant le bureau de l’association. Le premier lecteur des textes du site ? Une femme qui m’a accompagné dans mes tous premiers pas dans cette aventure. Du temps où tous les rêves étaient permis même les plus fous. Notamment, celui d’un succès rapide dans cette recherche utopique de 68 000 personnes se délestant juste d’un euro. Sa foi dans le projet m’a donné la force d’y croire.
Ce sont encore des femmes qui sont les principaux moteurs de la collecte de fond. Les initiatives de collectes à Bordeaux, Paris, Besançon ou Reims sont le fait de femmes. Elles sont des soutiens précieux dans cette période d’évolution lente de la collecte de fonds (4479 euros récoltés au  12 décembre pour 5130 visites sur le site).

                                    

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