lundi 10 décembre 2012

Le Havre avec la musique de Little Bob et les Neiges du Kilimandjaro vu ou revus à la télé, à voir les invisibles, la Manif pour se défendre contre les homophobes de tous poils....

 
Il est né dans la même ville que moi et donc j'avais osé presqu'oublier que je n'avais pas vu le HAVRE, mais hier j'ai passé une soirée de rêve en regardant le HAVRE d'un de mes réalisateurs préférés devant presque tous les autres : Kaurismäki. 
Pourquoi j'ai attendu si longtemps avant de voir ce film, alors qu'il semble avoir été réalisé jusqu'au bout pour moi, dans les musiques : Little Bob et Damia, les robes, le décor le chien et la classe universelle de ses acteurs populaires dont mon si grand André Wilms avec aussi Evelyne Didi en boulangère de rêve... Merci à tous les havrais du monde pour la fin, du film avec Pierre Étaix en cancérologue, oh merci, aussi à ce cher Monsieur Daroussin qui m'a faite pleurer donc deux fois cette même semaine. Avec ? avec les Neiges du Kilimandjaro, que j'ai revu avec mon Chéri qui ne l'avait pas vu du tout. Un plaisir total que ce cinéma là, pour tous les havrais du monde...
Ce sont des films politiques. Fiers. Et le Havre a ce petit bémol en plus, "un conte " oui mais "à la Chaplin."
 Je suis comme le petit Poucet, je sème des repères dans ma mémoire et sur l'échelle du temps en écoutant et en lisant les critiques, pour encore être surprise par la joie que j'attendais et qui demeure à voir des films. Et chez nous les voir, ces films sur Canal +, c'est tellement différent que d'aller au ciné seule, c'est comme si on invitait le cinéma à partager un bon repas et un bon vin avec en plus l'homme de sa vie et ensuite fumer une bonne clope. Un endroit petit chez nous, mais de grande liberté par rapport à dehors. Une maison à la Chaplin.


Dans le magnifique documentaire de Sébastien Lifshitz,Vincent Josse a relayé un poème
"les Invisibles" (toujours en salles), il dit qu'une dame revient visiter les lieux de son enfance et se pose devant la gare de son père. Elle est émue par ces murs gris qui conservent la mémoire familiale.
En pleurant, elle cite Lamartine:
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme?"

Ci-dessous les premier vers de ce long poème nostalgique, "Milly ou la terre natale":

"Pourquoi le prononcer ce nom de la patrie ?
Dans son brillant exil mon cœur en a frémi ;
Il résonne de loin dans mon âme attendrie,
Comme les pas connus ou la voix d'un ami.

Montagnes que voilait le brouillard de l'automne,
Vallons que tapissait le givre du matin,
Saules dont l'émondeur effeuillait la couronne,
Vieilles tours que le soir dorait dans le lointain,

Murs noircis par les ans, coteaux, sentier rapide,
Fontaine où les pasteurs accroupis tour à tour
Attendaient goutte à goutte une eau rare et limpide,
Et, leur urne à la main, s'entretenaient du jour,

Chaumière où du foyer étincelait la flamme,
Toit que le pèlerin aimait à voir fumer,
Objets inanimés, avez-vous donc une âme
Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer 


après le rappel de ce film que je verrais de ce poème sur ce pays où je suis habitante, je me dis que je ne peux supporter tous les homophobes qui se bousculent à déclarer n'importe quoi, sans aucun complexe puisque la France est décomplexée depuis quelques années.... et donc j'irais manifester le 16 décembre à 14h pour reprendre la Bastille.

 Les enfants en fin de compte tout le monde s'en moque ; quand ils sont au point d'être adoptés, ce ne sont plus que des enfants perdus, des petits Poucets et Poucettes. Leur parents biologiques ont eu quelques failles, ce sont des Ogres. Les adoptants, il ne s'agit que de leur désir d'aimer ces enfants et de leur redonner un autre sens à leur vie. Alors à ce point là,  ils s'en foutent pas mal les enfants, que ce soit des hétéros, des célibataires ou des homos, ils ont d'autres soucis. Et ouvrez un peu les vannes vers l'extérieur, rien que ces feuilletons si familiers : Desesperate Housewifes, Plus belle la vie, alors donc ici même, ça se fait déjà.... les précautions : il faut toujours en prendre quand ce sont des enfants, mais pas de ce genre là c'est comme paradoxal antinomique discriminant : homophobe.
Voir sur le blog d'Olivier Steiner, la déclaration de Virginie Despentes, sur le recul gouvernemental et surtout voir son dernier article à Olivier, intitulé c'est "le Pédé"qui le dit, contre tous ces bien pensants cultureux, libidineux, cinéphiles... qui ont une haute idée de ce qu'est "le bien" pour les homos, même si je pense comme disait Vaclav Havel qu'on ne doit pas tirer sur une tige pour faire pousser une plante, oui moi aussi je pense cela souvent et ça m'aide tous les jours à me trainer dans le manque de libertés par exemple dans l'entreprise, mais sur des libertés aussi basiques... que la possibilité de se marier ! je rappelle que ce n'est pas une obligation, qu'est ce que c'est que ce recul inepte et tellement injuste...  

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