lundi 2 février 2015

"La Belle vente" aux enchères/ THEATRE : LUCERNAIRE : Les eaux lourdes/Maison de la Poésie : Denis Lavant/ ÉTOILE DU NORD Angelo tyran de Padoue dernière semaine /Cinéma : les films que j'ai vus Saint-Laurent***/Bande de filles****/MOMMY*****/

Arlequin de Pascal Briba sur FB et le catalogue de la Belle Vente

Nathalie Feyt C'était vraiment une belle vente, une 1ère pour moi aux enchères avec deux commissaires priseurs drôles plein d'empathie des ravisseurs des passeurs !? J'hésite à dire que c'est entre la scène et la communion et après de voir les heureux acquéreurs aller chercher comme leur symboles leurs bouts d'âme leurs enfants un peu, adoptés. Et en même temps c'est comme un spectacle interactif, on applaudit entre deux ventes.





Delphine Grenier : Panoplie (autour du tango)








 



THÉÂTRE
LES EAUX LOURDES 



Depuis ces trois(chiffre clé chez moi, deux + un, témoin, le couple et l'enfant "unique" ou l'ainé, pour un temps "unique")depuis ces trois derniers mois, je choisis les pièces de théâtre, comme malgré moi Marie Octobre et hier Les eaux lourdes ce n'est pas pour tourner la page mais c'est pour me relier à tous ces gens proches de la génération de mes parents.
Et les films et les écrits ça me laissait comme séparée dans un autre système planétaire. 
Tandis qu'avec Les eaux lourdes le plus proche (malgré les mythes qui peuvent s'y rattacher : Médee Jason Thésée )nous ont, m'ont touchée. La résistance, les choix intérieurs de faire mal quand on aime, l'utilisation la manipulation la plus folle de ses enfants.... tout y est incrusté dans le jeu des acteurs des Eaux lourdes. Elizabeth Mazev m'a scotchée, "déchirée grave" avec son maquillage de clown et son écarlate aux yeux bleus qui chavirante, nous entraîne avec elle. Un 1/4 d'heure, j'ai besoin toujours au moins d'un quart d'heure en plus pour me préparer à une rencontre d'un homme que j'ai trop aimé... et cela c'est dans la pièce... vous voyez que c'est une pièce d'un autre temps... on ne nous laisse rien comme bulle d'air dans le quotidien d'aimer.... Courez bougez vous jusqu'au Paradis salle perchoir de 
— avec Elizabeth Mazev.

André Canessa
 

Je trouve que c'est un des plus beaux rôles d'Elizabeth Mazev, avec une palette très large, sur laquelle elle joue admirablement. 
 Christian Siméon Merci pour ce post Nathalie, et pour le soutien.
Juste pour info, la rencontre a lieu le samedi 7 février après le spectacle.

Nathalie Feyt Un samedi, pour recevoir la dédicace et les autographes de tous les acteurs différents chacun dans leur tessiture Il ne faut jamais arrêter d'aimer ceux qu'on aiment et par exemple en stoppant sa collection de souvenirs photos dédicaces Traces hiéroglyphes de l'éphémère

Nathalie Feyt Nous reviendrons avec les nièces, vive la jeunesse... Le LUCERNAIRE est un lieu qui leur plait. 
une phrase de Christian Siméon à propos de la pièce 
que je ne mets qu'ici et que j'ai extraite du programme : ("Je savais qu'il était là et ça me rassurait." Cette phrase n'est pas dans le programme je ne sais pas d'où elle sort.... qui l'a faite courir sous mes doigts. C'est bien l'auteur à propos de son texte qu'il avait gardé longtemps comme un recueil en langue morte et c'est suite à l'enthousiasme du metteur en scène : Thierry Falvisaner qui avait monté un autre texte Hyènes, et d'Elizabeth Mazev qu'il avait admirée depuis longtemps dans les pièces de O.Py )
la phrase initiale :"les duels au long cours n'ont jamais de vainqueurs."



 DENIS LAVANT & DIMA YAROSHENKO – « EN PASSANT… »
Maison de la Poésie le 2 février

Denis Lavant a entrepris un grand voyage à travers la Russie à l’occasion d’une tournée dédiée à la poésie. À chaque escale, des rencontres avec des comédiens locaux lui permettaient de nouer des échanges poétiques. Ces instants de vie, marqués par l’héritage des grands auteurs russes, ont donnée lieu à un récit intitulé Passant par la Russie, publié aux éditions Séguier.
C’est sur la base de cette aventure qu’est née une nouvelle rencontre avec un comédien ukrainien cette fois, Dima Yaroshenko.
 Mis en espace par Stéphane Ricordel « En passant… » est une ode au jeu, au voyage, ainsi qu’aux textes, aux langues française et russe, et aux auteurs universels : Shakespeare, Gogol, Dostoïevski, Koltès, Kwahulé… C’est aussi une résonnance aux événements actuels en Ukraine…
 Sur scène, Marina Voznyuk accompagne les deux comédiens à la traduction en simultané.

Production déléguée : théâtre Le Monfort. Réprésentation le 3 février au Monfort.

_____

À lire : Denis Lavant, Passant par la Russie, Séguier, 2009.


ANGELO TYRAN DE PADOUE
de Victor Hugo
théâtre et musique
23/01>07/02
DERNIÈRE SEMAINE !



"je l'ai vu deux ou trois fois j'y ai emmené des gens et ce spectacle et sa musique restent en moi intactes."

Cher(e)s Spectateurs(trices), Cher(e)s Ami(e)s,

Dernière semaine pour ANGELO TYRAN DE PADOUE à L'étoile du nord.

Restent donc 5 dates pour découvrir notre joyeuse alchimie de théâtre et de musique!

Au plaisir de vous y retrouver.

estrarre, ensemble théâtral.

 adaptation et mise en scène Julien Kosellek avec Laura Clauzel, Nicolas Grandi, Viktoria Kozlova, Yuta Masuda, Raphaël Rivoire, Cédric Soubiron, Julien Varin arrangements et musiques originales Yuta Masuda et Cédric Soubiron, assistant à la mise en scène Edouard Liotard Khouri-Haddad durée 1 heure 45

du 23 janvier au 7 février 2015
les mardis, mercredis et vendredis à 20h30, les jeudis et samedis à 19h30.

L'étoile du nord.
16 rue Georgette Agutte 75018 Paris
M° Guy Môquet ou Porte de Saint-Ouen (ligne 13), Jules Joffrin (ligne 12) - Bus 31, 60, 95, PC 3 - Stations Vélib n°18034 (50 rue Leibnitz), n°18028 (195 rue Championnet)


réservations
01 42 26 47 47 et sur www.etoiledunord-theatre.com
plein tarif : 15 €
tarif réduit : 10 € (demandeurs d'emploi, intermittents du spectacle, retraités, étudiants, moins de 26 ans)


CINEMA
Saint-Laurent ***
http://www.telerama.fr/…/…/saint-laurent,483008,critique.php
Je me suis donc fait mon cinéma(festival Télérama) mais ce Saint Laurent là n'est pas pour moi.
Celui qu'aurait réalisé Luchino Visconti parce que les êtres, même dans un regard seul échangé ne sont jamais que des porteurs de beauté. -c'est déjà bien non ? -c'est d'autant plus triste la beauté, quand rien ne risque de fondre au soleil ou de se salir dans la perversité. La preuve c'est qu'à cette scène (d'amours empoisonnées) seul le chien s'empoisonne. Jérémie Rénier est très bien lui dans le rôle de Bergé, mais les deux femmes sont invisibles tellement, qu'on ne les voit plus à l'écran, des animaux de compagnie bien moins incarnés que le chien. Pas un seul instant on sent la fascination respective. Et quant à Gaspard Ulliel, il compose un très beau mannequin qui ne s'ébranle pas, c'est évident qu'il a été mal dirigé, pas une fête n'est réussie. 
Ce que j'ai beaucoup aimé c'est la fin le dernier chapitre, avec Helmut Berger immense à l'inverse de sa décrépitude physique. Et à quoi bon en remettre avec la mise en abime de sa créativité d'interprète, au fait de sa déchéance apparente, dans ce plan, où il regarde les Damnés chef d'oeuvre de Luchino Visconti, où il était fascinant de beauté vénéneuse de jeunesse et de perversité.... car on peut être magnifique de perversité et en souffrir presqu'innocemment. Berger dans ce bio pic arrive à nous faire rire avec son souci de vieille dame pour la couleur de ses cheveux. Les robes le défilé sont tellement rangés, en beauté classe et classiques, qu'on s'en lasse et qu'on ne voit pas la singularité de cette classe, sa délicatesse, la griffe : l'élégance adaptée, adoptée par chaque modèle, le vêtement qui fait peau.
La scène où il décomplexe une cliente Valeria Bruni Tedeschi n'est même pas efficace, le costume, la coiffure changées par YSL, en personne et la ceinture aussi, ne la transforment qu'à peine... « La magnifique et lamentable famille des nerveux est le sel de la terre. » la phrase de Proust en exergue n'est pas démontrée par ce film. 
Je me demande si Visconti comme Isabelle Adjani n'aurait pas préféré Mommy ou Bande de filles...mais comme je ne fais pas parler les morts, je ne réponds pas à cette question 
Dans ces deux derniers films d'espoir, après la folie, après l'innommable dictature des normes (de plus en plus), je n'ai pas décroché ; films où la danse qui transcende les personnages est si prenante. Ce sont là, deux chefs d'œuvre où pas un seul instant on ne s'évade du film par les personnages, on a comme leur flux sanguin en nous.....

Mommy *****
http://www.telerama.fr/cinema/films/mommy,491903.php
Ce film est une illumination déjà pour le jeu des acteurs qui ne sont ni hystériques ni fous mais qui se tiennent au bord dans la démesure et la générosité, c'est beau et populaire et on rêve en même temps que les personnages.
Mes amis, je ne me fâcherais pas si vous n'avez pas aimé ce film (ce qu'à déclaré Isabelle Adjani) car ça fait hélas des années que je ne me fâche plus avec personne, pour le cinéma, le théâtre, ou la littérature ; quelquefois je crie encore à des endroits où l'on dit des ignominies pour les détruire, sur les acteurs ou sur les journalistes les humoristes ... et surtout avec nos nièces ou les élèves...
Bande de filles ****
http://www.telerama.fr/…/bande-de-filles-un-eloge-de-l-indi…
le film dont je ne me console pas... déjà parce qu'il n'a reçu qu'un lot de consolation, à Cannes. Déjà parce qu'on en est là dans certaines vies de jeunes femmes... Et aussi c'est un film d'espoir parce qu'à résister à de telles choses on ne s'en sort, ressort que par la joie -ma force- par la fuite de la vie toute tracée, par l'indiscipline, par le refus de vivre l'inacceptable pour "le vivre ensemble", mais avec qui ?! et dans quelles conditions ... mariage ménage et/ou avec des enfants...
Dansez !

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