jeudi 2 avril 2015

**** Journal d'une femme de chambre

J'ai vu le film de Benoit Jacquot, il y avait du monde dans la salle, le 1er jour à 17h40 ans le quartier Montparnasse ; il m'a touché et depuis me hante un peu car ses films tant impressionnés du théâtre, (Mademoiselle Julie), me rappellent quelquefois ceux de Visconti... et là je n'ai pas été déçue, non après une nuit qui porte conseil.
L'actrice Léa Seydoux même si pour moi, (peut-être suis-je un peu devenue dure d'oreille, mais j'étais au 3ème rang) n'articule pas du tout et ne sait pas encore soliloquer, mais elle est bien choisie parce qu'elle est autant belle qu'agaçante. Vincent Lindon est incroyable, car il parle peu et quand il bougonne dans sa moustache, lui non plus n'articule pas tout, mais plus quand même, et le sous texte est si fort. Les rôles secondaires, c'est un caviar... comme on dit au foot, Clotilde Mollet(que je ne connaissais pas jusque là est dimensionnelle dans ce rôle de bourgeoise sèche et coincée) et Hervé Pierre Dominique Reymond et Vincent Lacoste... Sur la gentillesse intelligente pour amadouer et circonvenir les maitres les plus cons, sur l'époque délétère sur ce personnage de Vincent Lindon antisémite sur la presse partisane, sur le qui sait à point attendre, se venge froidement et très égoïstement, à quoi bon être généreux avec des repères pareils... sur tout ce miroitement, c'est réussi.
hier soir j'ai envoyé ce texto à mon meilleur ami
pas inoubliable mais beaux costumes et trop de musique, de sons ; on ne comprend rien de ce qu'elle dit cette fille quand même ! mais par contre c'est très beau trop beau ; d'autres comédiens sont très bien et le malaise persistant des rapports sociaux, des relations, sont très bien rendus tout le long, les tensions sont crues cruelles, on ne s'ennuie pas et on ne se projette sur aucun des personnages mais ils nous hantent quand même. Juste là je t'écris en sortant, Vincent Lindon et Hervé Pierre sont très bien.
"l'ambiançage" est amoral à haute dose et tout semble permis dans cette confusion appliquée. On sent que ça va péter... pas tout de suite mais jusqu'à quand cette déliquescence. En attendant, ils s'aiment fort jusqu'à l'eperdument sexuel.... tout en étant cupides même pas par vengeance...

Mélodie Valemberg joue aussi dans le journal d'une femme de chambre
Il y a une scène avec la cuisinière Marianne/ Mélodie Valemberg, le hasard des destins, elle est plutôt forte elle, mais rousse, avec des yeux et une bouche, dessinés par un enchanteur (une belge qui ira loin) le personnage a peur d'être enceinte à nouveau elle m'a laissée sans voix, l'actrice y est tellement émouvante et si bien filmée, le réalisateur cadre tous ses interprètes magnifiquement et j'espère que cela fera voir un peu comment on peut demander de revenir à l'interdiction de l'avortement. Rien ne me met plus en colère.



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