dimanche 2 août 2015

Papa lumière et Une seconde mère



Papa Lumière TLC - Toute la Culture ( Olivia Leboyer )"Avec ce premier film, Ada Loueilh nous touche en ranimant la déchirure du rapatriement. Face à un Niels Arestrup toujours impressionnant, la jeune Julia Coma impose une belle présence, mystérieuse et intense."
J'y suis allée à vélo (24 images par seconde à vélo, non?) et j'en suis revenue ravie embarquée par les deux, voire quatre, par tous les comédiens : tous les rôles vous restent comme toutes les scènes de "réinsertion" des expats et puis Niels Arestrup... mais pas seulement  la jeune femme est fascinante de dignité, de beauté apprivoisée peu à peu et cette scène où enfin l'on sait toute la différence de regarder, à la télévision, les actualités quand, vous êtes aux premières loges, concernée. Il y a une scène étonnante sur l'intime jamais franchi, ni abusé, respectueux de toutes les différences et si proche, ce père et si lointain, de la jeune fille. Des touches "lumière" rares dans ce film : comprendre les expatriés et aimer jusqu'à sa folie l'autre. La fin arrive trop vite, je voudrais qu'un autre film que celui de mon imagination, me raconte la suite de ces si beaux personnages. Y a ce qui reste incompris par tous comme un peu chez Duras, imposé par le rythme du film et l'incongruité des successions de scènes : raconter la poésie, ce que c'est, et ramasser la merde des chiens sur la promenade des anglais à Nice, la mer en cote d'Ivoire : sur la plage, ce jeune ivoirien qui vise le colon Niels Arestrup avec une arme à feu "primitive" : "je t'ai eu petit blanc".
Et même qu'après quand j'ai repris mon vélo ou cheval de fer, en redescendant le boulevard Montparnasse, il y avait comme un coucher de soleil africain au bout de ma route....


Une seconde mère : film brésilien    
Réalisé par :  Anna Muylaert
Avec : Regina Casé, Michel Joelsas, Camila Márdila 

Genre : Drame(c'est plus juste que genre comédie stipulé dans les cinémas)


Le Monde
Par Thomas Sotinel
Cette nouvelle variation sur le thème de la dialectique entre maître et serviteur met en scène la vedette brésilienne Regina Casé dans le rôle de Val (...). L'irruption de sa fille Jessica, (...) provoque des bouleversements intimes illustrant un peu mécaniquement (c'est la limite du film), ceux de la société brésilienne.


Télérama
Par Guillemette Odicino
La jeune réalisatrice serpente avec aisance dans le décor quasi unique de cette villa où passer une porte, s'asseoir sur une chaise deviennent de mini-rébellions. Surtout, elle ne quitte pas d'une semelle sa comédienne Regina Casé, star en son pays — on comprend pourquoi.


Positif
Par Vincent Thabourey
"Une seconde mère" s'attache à exposer une architecture de la domination. Tous les lieux sont connotés socialement. La cuisine, lieu où l'on se croise sans faire des manières, n'échappe pas à la règle. (...) La bonhomie et la chaleur de la comédienne Regina Casé permettent en outre d'atténuer le choc de la lutte.


Ce film m'a envahie jusqu'à loin dans mes souvenirs, Papa lumière, avec Niels Arestrup dans ce rôle, peut être parce que je me suis sentie expatriée dans la vie, et dans mon pays (non par victimisation systématique) et que j'ai perdu mon père il y a, à peine, 9 mois. Au point qu'il m'a retenu sur ses berges, Papa Lumière, quand je suis allée voir quelques jours après, le film brésilien : Une seconde mère,
Il n'a rien à voir, mais en définitive, nous fait détester tout ce qui ressemble à des maîtres : faux parents, artistes déchus. Les riches ont souvent été des artistes vite rincés, des faux parents en laissant la garde de leurs enfants, le plus de temps possible, à chaque jour, à leur nounou. Et certains autres parents, les laissaient à leurs grand-mères... Le dénouement de ce film : une seconde mère est radieux, inoubliable. Pour avertissement je crois qu'il faut mieux voir en 1er une seconde mère (l'actrice principale y est prodigieuse ) et après Papa Lumière. Les deux se jouent aux 7 parnassiens.

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