Je ne sais pas si je pourrais revenir samedi mais.... Je dis souvent à mon ami que je voudrais que le temps s'arrête et hier en regardant cette pièce si bien jouée, au plus près des hommes et des femmes des années 90, des années sIda, avec l'humour à la Copi et son amour des hommes et du théâtre avec l'élégance et la distance du jeu et de la mise en scène. Voilà, c'est cela ne pas arrêter le temps, mais laisser voir le passé, notre passé avec cette visite inopportune. Une mise en scène quand elle est élégante et sincère on peut y voir toute la vie en détails jusqu'aux larmes sur le sol ou sur le buvard du maquillage, "à cause de la fumée". Les acteurs, ils sont tous différents et à fond de leurs personnalités d'acteurs, ainsi ils se répondent, s'écoutent, ils sont chevillés à notre imaginaire et incarnés. Ce sont des mécréants, des folles et des hommes, sous le regard d'un jeune homme d'aujourd'hui, par le personnage du neveu. Ce sont aussi comme nos fantômes... quand nous étions jeunes.
Mais à vous tous, ne ratez pas cet élégance que peut prendre l'air du temps. C'est désopilant tu disais.. oui mais pas dans le fond, pas seulement, il est mort Copi pendant les répétitions. Tant d'amis à l'époque se retrouvaient dans une chambre toute blanche avec des fleurs et des friandises de luxe, et puis ils mourraient tous parce qu'ils avaient fait ce qui peut être le plus doux au monde, l'amour... c'était une phrase de Bruno Colomb mort du sida dans une chambre toute blanche et l'un des meilleurs acteurs au monde avec qui j'avais joué dans une mise en scène de Stéphane Auvray-Nauroy co écrite avec JP Sultan : Il est trop tard. Il était déjà trop tard.
*** Excellente critique si fine si large si observatrice de la philosophie que laisse cette pièce, de Philippe Person, sur Froggy delight, son homonyme est acteur metteur en scène directeur d'une école de formation d'art dramatique, bien connu de nous tous, mais c'est pas lui, oui voila le critique ce n'est pas le même.
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