vendredi 16 février 2018

Le temps qui passe : en Afrique le voyage des amis, La Saint-Valentin, un an déjà et ce livre d'Helen Simonson : La dernière conquête du Major Pettigrew qui invite au voyage, à la vie surtout... quelqu'âge qu'on ait ?

 "Les kilomètres avancent - je ne suis plus là – voyager - être au monde - différemment." Lise Bellynck
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le chat et la souris fugaces

le plus beau bouquet de roses orangées pour la St Valentin


Helen Simonson : La dernière conquête du Major Pettigrew Traduction :Johan-Frédérick Hel-Guedj

C'est un livre dont la couverture ne fait ressortir que le style anglais des vêtements, et pourtant il cache l'amour, une rencontre amoureuse et ses approches, l'intégrisme religieux et ses exactions, le deuil, l'histoire anglaise dont la partition entre l'Inde et le Pakistan, les relations entre les générations, la vie qui peut sembler étriquée des traditions, de la chasse, des clubs anglais de golf ou autre, de la campagne anglaise, d'un certain confort intérieur des maisons à l'heure du thé et/ou de faire une partie d'échecs. Quand j'ai fermé ce livre avec des scènes d'actions dignes des meilleurs films de genre, je me suis posée la question : Sont-ce le cinéma ou la littérature ou les habitudes la transmission parentale qui vous invitent au voyage? 

Je relis et c'est une bonne nouvelle car c'est aussi une forme de transport... quand j'ai fermé ce livre tout sauf ampoulé de littérature et cependant d'une écriture simple et avec ces excès de sentiments et de description pour l'amour, juste suspendus par une belle pudeur. 

Tout le livre j'ai vu l'acteur Hugh Bonneville jouer le personnage d'Ernest Pettigrew à cause surtout du film Le Dernier Vice-roi des Indes et aussi de Mr Brown dans Paddington 2 (acteur aussi bien-sûr de la série Downton Abbey), c'est idiot mais j'ai l'impression qu'avec ce livre et ces deux films j'en ai appris plus sur l'Angleterre, la Grande-Bretagne,l'Empire britannique  que si j'avais passé un week-end à Londres et j'ai compris une fois de plus combien on pouvait tomber amoureuse d'un anglais...
C'est un livre assez dru, foisonnant qui se mérite il faut quelquefois passer par des épreuves des épisodes qui ne se sont jamais trouver sur votre chemin, comme la chasse aux canards avec des fusils Churchill de qualité...


EXTRAITS
p 302 
"Elle remarqua une vieille boîte aux lettres arrondie, à un croisement, et il arrêta la voiture, qu'elle puisse poster son pli. Il retint son souffle, elle resta là un moment, enveloppe en main, la tête inclinée, dans ses pensées. Jamais il n'avait imaginé aussi clairement les conséquences de l'envoi d'une missive - l'impossibilité de la récupérer par la bouche de fer de la boîte; l'inévitabilité de sa progression régulière à travers le réseau postal ;  le passage de sac en sachet de facteur en facteur jusqu'à ce qu'un homme solitaire dans une fourgonnette s'arrête devant une porte et enfourne cette petite liasse de courrier dans la fente. Il paraissait subitement horrible que les mots d'un individu puissent être repris, que ses pensées ne puissent plus s'autoriser aucune des réhabilitations du dialogue en tête à tête. Elle lâcha l'envelopperons la fente, et l'après-midi sembla se vider de tout son soleil."
p 305
"La vie s'interpose souvent entre nous et la lecture."
p 437
"Il est tellement plus facile de dire aux autres comment faire leur travail au lieu de remédier à ses propres défauts.
...
p 438
....
tout le monde a besoin de quelques défauts pour être réel."

L'article de la cause littéraire nous apprend presque tout sur ce roman notamment que les accords sont signés pour les droits cinématographiques. 

Comme vous le voyez je relis l'entité du livre donc je vais...-un an après que j'ai appris à la mammographie de contrôle que j'avais un cancer du sein gauche- mais comment dire, je suis encore hyper touchée au corps et à l'esprit par les contractures, les douleurs, les déceptions, les efforts.... 
Je suis déçue par mes vieux amis qui se sont déjà fait une raison et ne me proposent rien pour entrer dans de nouvelles perspectives. Je retrouve intacte cette impression que j'avais avant de tomber malade en étant retraitée et ayant tout mon temps....d'avoir à remuer ciel et terre, si je voulais rejouer au théâtre. On m' a totalement oubliée une seule alternative me reste payer pour jouer, c'est à dire participer financièrement à un groupe amateur de théâtre. Même auprès des amis que je n'ai pas quitté que j'assiste et j'aide, rien plus aucune de mes propositions professionnelles, ne passe seulement mes avis à leurs propres créations, représentations, mes textos ou petits mots de première, bien-sûr ce sont gratuités et joies que de bénéficier de leur respect, invitations, diners après qu'eux aient joué... leur amitié à ces moments-là est pour moi comme un retour de mes histoires d'amour dans leur monde sans véritable réciprocité... 

 ...mais quand même un petit rôle,  non je cherche un rôle de comédienne, j'ai envie de rejouer une belle et ultime fois. Le dire là, c'est déjà ça, mais surement demain je reviendrais à  la raison comme le Major Pettigrew  quand il est presque prêt à chercher une autre femme, un autre amour... passer de Jasmina à Grâce. 
Heureusement mon compagnon lui a été tout de suite ouvert et enclin à l'amour réciproque d'où ces si jolies roses pour la St Valentin, les mêmes que celles offertes la toute première fois, il y a presque 15 ans maintenant...

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