mercredi 2 octobre 2019

Le dilemme de Jackson d'Iris Murdoch son dernier roman, traduit par Paule Guirvach

Ce n'est pas un livre testament mais il est consacré à l'humain à sa dimension spirituelle inconnue de lui-même. Qui est ce Jackson, au milieu de la campagne anglaise, un pauvre un mystique au milieu des riches ?
... "elle se plaît à peindre le chaos apparent de la vie pour mieux nous montrer la vérité sous-jacente"....sur la 4 ème de couverture.
https://www.decitre.fr/livres/le-dilemme-de-jackson-9782070744947.html
elle sait décrire tous les univers, paysages, promenades nocturnes dans Londres ou au petit matin au sortir d'une grande demeure pour aller rejoindre au champ, un vieux cheval, une araignée qui tisse sa toile,  ou bien décrire les philosophies les religions, les nourritures terrestres, c'est une passeuse et non une passoire comme certains écrivains qui ne débouchent sur aucune voix intérieure, intérieur-jour l'appartement d'un peintre, extérieur-nuit un pont à Londres....

p 17
Après la cérémonie, il était prévu qu'on servirait du champagne et plusieurs autres vins (Benet n'aimait pas le champagne) à Penn, ainsi que toutes sortes de nourritures raffinées à consommer assis, debout ou en marchant.

p 27
Au moment de quitter la pièce, il regarda, sur sa table de travail, ce qu'il avait rédigé ce jour là , non sur la machine à écrire,  ni sur une machine de traitement texte, instruments qu'il méprisait, mais alors, sur les pages de papier ministre de son livre sur Heidegger.

p 37-38
"Ce dont nous avons besoin, c'est d’un retour au marxisme, au Marx des débuts, évidemment. Le marxisme naquit le jour où Marx et Engels découvrirent les pauvres de Manchester acculés  à la famine. Il faut débarrasser de notre ville, rapace et stupide civilisation bourgeoise, le capitalisme doit disparaître, regardez-le donc, à l'heure actuelle, quel gouvernement inepte...!
- Je suis d'accord avec toi sur les pauvres, dit Mildred, et c'est vrai que nos malheureux gouvernants ont des problèmes, mais il faut nous accrocher à nos valeurs morales, il faut civiliser et spiritualiser la politique et il faut surtout développer une forme crédible christianisme avant qu'il ne soit trop tard.

p 286
Tuan avait été saisi d'une violente terrible angoisse qui lui donnait l'impression d'être coupé en deux. Je suis maudit, se dit-il, je ne peux pas me marier. Il avait perdu le sens  du jour et de l’heure. Entre l’instant où il avait ôté sa chemise et un certain moment, dans l’après-midi, il s’était senti transporté au paradis –non, ce n’était pas le terme exact. Il avait plutôt subi une espèce de complète métamorphose comme si les rayons venus d’ailleurs transformaient son corps et comme si son corps et son esprit ne faisait plus qu’un. Un peu comme quelqu’un qui subit, les yeux ouverts, l’esprit 
en éveil, une très sérieuse opération entre les mains d’un merveilleux chirurgien en qui il a totalement confiance. Une intense lumière dorée tombait  sur lui, le pénétrait, le transformait, se dissolvait à l’intérieur de son corps. »

p 293
Il avait bêtement laissé passer une occasion et simplement, par insouciance, perdu l’affection du plus précieux des amis.

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