mardi 31 juillet 2007

Le grand Auguste le grand Monsieur du cinéma suédois et le dernier Poète du cinéma italien sont morts.

Le petit garçon qui rêvait d'être clown et qui devint le grand magicien comédien humaniste du Cinéma français : Michel Serrault est parti rejoindre son clown blanc Jean Poiret.
Êtes vous capable de ne pas rire quand vous voyez seulement à la télévision l'extrait de la biscotte dans la pièce "La Cage aux Folles". Et mon ami, m'a dit, il y a combien de temps qu'on n'a pas vu une vraie bonne comédie... À cette hauteur de grand saut, y en a peu...
Et la scène, le plan du film "La Cage aux Folles 2"Ugo Tognazzi supplie Serrault qui s'est enfermé dans sa chambre, la porte s'ouvre il apparait sans perruque le maquillage outrancé de travelo, décoloré par les larmes et il dit d'une voix blanche quelque chose comme : "Toi aussi, tu me trouves ridicule." Quand l'humilité épouse l'extrême folie, c'est du grand art, le grand écart où tout le monde se retrouve, tellement la béance la faille est large... Surtout quand le costume est aussi extravaguant ; à l'époque... ils se gaussent et se retrouvent avec les larmes aux yeux. Ça, c'est du Cabaret, du Café Théâtre, du Boulevard, de la tragédie. C'est ce que j'appelle prendre des risques dans le jeu de l'acteur. Jouer sans filets. Évidence du jeu, ruptures entre le chaud et froid.
Il ne faut pas oublier que la
"La Cage aux Folles" a été très critiquée par la presse, les intellos, le subventionné. "On insultait les homosexuels ! ". Et puis ce fut un tel succès au théâtre.
A l'époque je ne savais pas quoi penser... Je ne suis pas allée voir jouer la pièce.



Ingmar Bergman est parti rejoindre lui Dreyer, une sensibilité et une intelligence comme trop fortes pour un seul homme. Je n'aurais pu ressentir et tenter de jouer des émotions subtiles et profondes si je n'avais vu les femmes des films de Bergman ; un grand metteur en scène de théâtre avant tout, ne l'oubliez pas et qui est devenu un cinéaste immense. -Intello -oui, comme Proust, et alors, ne serait-il pas temps de délivrer Bergman.

Pourquoi je fais toujours des rapprochements, je procède par comparaison, analogie, qui sait pour mieux partager, me faire comprendre et pour chasser la peur, celle d'être trop seule, celle d'une petite fille, fille unique.
Et donc Monsieur Serrault voulait être prêtre et Monsieur Bergman comme Van Gogh n'a t'il pas voulu être pasteur ? Dieu ou plutôt le sens du sacré, du don de soi, étaient dans leurs marques. Offrez à vos enfants, offrez-vous amis, les lettres de Vincent Van Gogh à son frère Théo.
Je vérifierais ce soir en rentrant, j'ai pas toujours la force et la respiration de revenir à ce pupitre, le soir. Même pour vous ?

Et donc le soir du lendemain j'ai entendu comme une brève à la Radio, l'autre nouvelle du festival permanent qu'est la vie la mort des célèbres et des autres : le décès de Michelangelo Antonioni et la "Notte" va t-elle briller de tout son noir sans lui...




C'était un grand nom, mais voilà ses derniers films comme les autres n'ont jamais été commerciaux il y a des gens qui ne peuvent s'empêcher de chercher plus loin plus avant sans se trahir ni ignorer pour autant ce qui se fait, ce qui a été crée déjà par les autres et par eux-mêmes. Ce ne seront jamais ces gens là des mélangeurs, des ramasseurs, et il en faut et il en faudra toujours des puristes, des explorateurs, des fous singuliers de travail, des poètes visionnaires...des révolutionnaires infiltrés dans l'art?!
Michelangelo était de ceux-là.

samedi 21 juillet 2007

En passant d'AVIGNON par le OFF et le IN et LE ROI LEAR critiqué

Je vous envoie comme promis, un petit aperçu sans images où nous avons passé une semaine vacante de liberté entre théâtre et restaurants le tout arrosé de soleil avec un soupçon de nuages et de vent.

Alors très vite en attendant que le cybercafé ne ferme en attendant des amis je vous donne donc mon top OFF 3 sur 5 mon festival des images que j'ai retenues dans ma mémoire éprise de lenteur et d'émotions :
en Théâtre
- au Théâtre des Doms : "Moi, Michèle Mercier, 52 ans, morte" de Marie Henry
Il s'agissait d'un délire de jeux, surréaliste mise en pièce, biographie cynique, 5 acteurs qui ne perdent pas une seconde... Je garde une petite femme en robe rouge de dentelle, et un couple d'extraordinaires "rats". (-C'est un bon exercice : jouez-moi un rat !)

- au Théâtre de la Manufacture : "Je suis..." de Alexis Armengol
C'était un autre exercice de styles virtuoses d'acteurs : une jeune femme extraordinaire... Spectacle du théâtre dans le théâtre mais qui nous touchait pour toutes les commémorations, annonces de saisons, conventions d'entreprise, voir émissions interviews à la télévision. Le seul point d'interrogation : le titre ! Mais ne sommes nous pas en tant que public "heureux" d'être manipulés par le théâtre, par les techniques de regard sur, de mise en scène avec les invendus habituels : plantes vertes, rideaux noirs ou rouge, robes longues, micros et c'est n'importe quelle remise de prix...

- au Théâtre du Ring : "Furie" de Jérôme Rouger
Un canular ce spectacle : un homme seul dont le spectacle l'a quitté c'est quelque chose comme un OVNI, entre Raymond Devos et lui... avant tout, inoubliable ce petit passage où il nous parle du spectacle auquel on a échappé... un spectacle chiant et c'est vrai qu'y a t'il de mieux que les 5 dernières minutes d'un spectacle chiant quand on sent on sait que c'est terminé...donc faisons ça... et il sort il salue on applaudit et il refait.... Que j'ai ri.

en Danse
- à la Caserne des Pompiers : "Le parvis des ondes" de Patricia Dallio et Hervé Dianas dansé par Yukari Bertocchi-Hamada
Je suis un peu timide par rapport à l'expression de tout le corps, et là avec mes amis dont certains néophytes(nouveaux venus) comme moi, nous avons été emportés par cette danse et cette musique en train de se faire de se fondre l'une, l'autre. Les lumières soulignaient le travail de tout le corps au sol évoluant se déployant comme venu d'une espèce qui sortait de l'eau et amorçait sa relevée debout. Tout le corps jouait les mains, les pieds, le bras, les muscles des bras sans effort apparent, mais sous le projecteur du geste répété.

*************************J'ai attendu avant de noter ces résumés pour des raisons, entre autres, d'infusions de réflexions à "post-apriori".******************************

Pour le IN nous avons vu "les Feuillets d'Hypnos" d'après René Char de Frédéric Fisbach et je n'en dirai rien rapidement mais c'est quand même dommage d'assassiner ce spectacle... car j'en garde de fortes impressions entre danse poésie notre quotidien de liberté et ce retour sur la Résistance : carnet de bord d'un poète et surtout l'envie de lire dès mon retour ces 237 Feuillets.

"Non pas une place pour la beauté mais toute la place pour la Beauté" René Char.

***************************************
Et juste avant notre départ pour les contreforts des Cévennes, nous sommes allés voir la dernière nuit : "le Roi Lear" mise en scène de Jean-François Sivadier.
(v/article du Monde de Fabienne Darge)
Le vent lors de cette première a déchiré les voiles rouges du décor, mais le jeu des acteurs, de tous les acteurs clowns tragiques a soulevé nos cœurs.

"Nous étions transis mais heureux" a écrit la journaliste du Monde, elle a bien raison aussi de mettre un prix d'excellence à Nicolas Bouchaud et Norah Krief. Cette dernière vierge et folle douce et burlesque, dans les rôles réciproques de Cordélia et du Bouffon, d'amours réciproques pour le vieux ? le quoi ? le Roi Lear... La vieillesse on ne s'en aperçoit aujourd'hui que par l'âge des enfants...Norah Krief est une des meilleures comédiennes que l'on reconnait aujourd'hui... car elle peut tout jouer, elle projette au Palais des Papes, sa voix et tout son chant, son être. Ses yeux quand elle salue sont d'un noir immense illuminé d'étoiles, comme dans une bouille de six ans et qui revient déjà d'un long périple intérieur et solitaire. Tous ces passionnés de théâtre ont fait rugir les pierres du Palais et si j'ai fermé un peu les yeux pendant ces 3h45 de Shakespeare, par vieillesse... pour me protéger du froid et des années perdues, c'est pour insérer plus vite, l'induire, m'enduire de tout ce spectacle dans la matière même intime de mes rêves, de mes pensées pour aller toujours plus loin.

Ah! que j'aime le théâtre et quand je reviens de ce voyage, de cette grande fête d'Avignon où nous avons retrouvés des amis initiés amoureux ou curieux, je me dis quelle terres de découvertes, je reviens de si loin, que vous ne comprendriez pas si je vous racontais... tout.

Je crois que c'est le moment d'épingler une "épingleuse" de renom une critique de théâtre pour qui j'éprouve une grande "confusion de sentiments": Madame Fabienne Pascaud.

Elle est incontournable et publie sa rubrique phare dans TÉLERAMA, qui comme l'on sait est déjà une référence un peu sage dans le monde culturel. C'est aussi la Directrice de la Rédaction.

À propos du Roi Lear, sa critique est d'une étonnante péremption, une dame patronnesse, elle affiche sa culture, note que Nicolas Bouchaud est sympathique, que les ressorts "psychanalitico-politiques" de Shakespeare ont disparu... note la traduction : "naïvement provocatrice", écrit pour peser définitivement cette phrase : "Jean-François Sivadier croit sans doute retrouver la verdeur foraine du théâtre élizabéthain."

Et puis elle sauve le décor et l'actrice Norah Krief.

Dans le genre grande cuisine : c'est un chef d'œuvre, et je voulais vous prévenir à ce niveau de notoriété, les critiques se répondent controversent entre eux : le Monde, Libération et Fabienne Pascaud.

Mais reconnaissons à la critique qu'elle soit de cinéma ou de théâtre, elle contribue à passionner le débat, appelle à aller voir par soi-même, informe et donne quelques pistes, références, connaissances. Et puis certaines comme celle de Fabienne Pascaud ont du style !

mercredi 11 juillet 2007

C'est du 10/07 au 04 août : La nuit des rois, j'y suis allée j'y retournerai



La nuit des rois, j'ai vu ce qu'ils ont ressenti, montré de Shakespeare, ça réveille. Ça redonne l'envie de s'intéresser à cette époque du théâtre, à ce film de science fiction qu'est la vie. La parodie, le grand guignol, le décapant des relations en société, des relations hors et avec les fractions, différentes mais toujours aussi violentes : les hommes les femmes les serviteurs et les dirigeants, tout y est. Jusqu'à la beauté qui s'immisce, qui électrise quand on entend un chant.
Ce n'est pas seulement la tête, le rire, la mémoire qui sont invités à vivre cette Nuit.
Comment aller les rejoindre et se désengager du quotidien du convenu plus convenu que jamais insidieux -et même pas- la plupart du temps : plaisant ou intelligent. Ils m'ont arrêté le temps. Je sais je suis de fibre enthousiaste, mais c'est tellement bien quand on retrouve un point de départ à sa vie.

Allez-y car ce n'est pas "chiant" et voilà le mot est lâché, je n'ai rien à perdre, j'ai déjà tout perdu et c'est pour cela que mon blog fait table, lit, représentation ouverte.
-Ils n'ont pas de moyens
-et alors ! ça ne se voit pas.

Les acteurs sont tous excellents, voire incroyables dans des palettes hautes en couleurs.
C'est l'école de la singularité, le corps, le jeu profond ; la nudité est leur seul métronome.

L'histoire ? du Duc avec la Comtesse, d'amours contrariés, de travestissements, de jumeaux dont l'un bien-sûr a été perdu, considéré mort noyé : un garçon et une fille...

Et le dénouement ? les accès y sont cruels, mais la fin en est que meilleure, c'est une comédie de Shakespeare.
Les anomalies sont partout avant tout en nous-mêmes. Se moquer des codes qu'ils soient rock, danse, chant jusqu'à l'infinie douceur du sentiment, jusqu'à l'émotion d'une chanson.

Si vous n'avez jamais entendu Stéphane Auvray-Nauroy, allez y, c'est un homme en frac..
qui me fait frissonner.

Les metteurs en scène sont acteurs aussi, Cédric Orain et Julien Kosselek, ils sont incroyables de contrastes ces deux là, le Duc sombre : son romantisme effraie ou fascine ? sa voix nous enrôle et l'autre Tobby, en blanc ivrogne qu'avec de l'eau...
Sébastien Siroux et son Ange. Et quel Ange !
Malvolio joué par Christophe Sauger, le fou Stéphane Auroy, le naïf, comment s'appelle t-il déjà, j'ai prêté mes Shakespeare et on ne me les a pas rendus, interprété par l'impayable Éram Sobhani... Le Duc et Tobby et les Filles sont très bien quels excès maitrisés par le corps ; la mise en scène qui joue avec toutes nos émotions et nos aprioris.
On est chamboulé mon ami. Mon ami ? je voulais parler de Malvolio car comédiens, on l'a tous rêvé ce personnage et pour certains comme ceux formés par Ortéga ... on l'a joué ou vu joué et donc celui-ci est fanstasque de démesure et d'émotion. C'est un Ridicule Amoureux éconduit dont on se moque, se gausse, c'est un fou amoureux de l'infini. A la mesure de mes rêves.
Je reviendrai et j'espère que vous ferez campagne pour ce spectacle, c'est son seul moyen d'existence... LE PUBLIC

Les femmes elles sont deux trois et multiples avec l'accordéoniste. Merveilles de force au delà de toutes les cordes...


Et puis comment sortir de tous les codes se moquer du théâtre, du show pour que ça s'arrête, se renverse, se retourne comme l'envers du gant du string ou du justaucorps (j'ai toujours été irritée par ce mot).
Shakespeare, je le sais, le sens depuis loin dans ma vie, est celui qui vous change qui inclut l'homme à son corps a ses sentiments à l'âme. Comment se déshabiller, se désennuyer déjà du théâtre, aller voir ce Shakespeare.

reproduction : c'est une image de Malvolio, une gravure de chatteries anglaises

mardi 10 juillet 2007

Alors là c'est ce soir... LA NUIT DES ROIS et des autres, FESTIVAL TRANS continue...



Nous nous moi, j'y vais (à moins de changements) ce soir. 20h30 M° Guy Mocquet
Je vous transmets le message des Relations Publiques de la Compagnie Jean-Michel Rabeux :

"Chers spectateurs,
Même si le soleil peine à nous montrer le bout de son nez, le théâtre est par contre bien présent en ce début d’été ! Nous vous proposons dès demain, mardi 10 juillet, de venir découvrir le spectacle La Nuit des rois d’après Shakespeare, dans une co-mise en scène de Julien Kosellek et Cédric Orain. Autour de ce spectacle, un atelier de pratique théâtrale permettra à ceux qui le souhaitent d’explorer le théâtre et la langue de Shakespeare les vendredi 13 et samedi 14 juillet. Enfin, nous espérons vous retrouver nombreux samedi 14 juillet à l’issue de la représentation pour le premier cabaret du festival.
Au plaisir de vous accueillir au théâtre car… on n’arrête pas le théâtre sous prétexte… qu’il pleut !
Le Collectif TRANS
(Direction : Jean-Michel Rabeux et Clara Rousseau)

La Nuit des Rois
D’après William Shakespeare
Mise en scène et adaptation : Julien Kosellek et Cédric Orain
Avec Stéphane Auvray-Nauroy , Nicolas Grandi, Laure Espinat, Camille Fournier, Julien Kosellek, Courtney Kraus, Cédric Orain, Céline Milliat-Baumgartner, David Palatino, Christophe Sauger, Sébastien Siroux, Eram Sobhani, Julien Varin

La Nuit des rois est une vaste fête permissive dans laquelle se perdent les personnages, se laissant prendre au jeu du théâtre qu’ils ont eux même instauré. Joyeusement et cruellement, cette machine à théâtre renverse toutes valeurs, politiques et morales bien sûr, intimes surtout.

Tarif préférentiel de 8€ au lieu de 14€ sur présentation de ce message imprimé

Informations et réservations
Tél. : 01 42 26 47 47 - Fax : 01 42 26 63 98 contact@etoiledunord-theatre.com www.etoiledunord-theatre.com

Accès
L’étoile du nord 16, rue Georgette Agutte 75018 Paris
Métro Guy Môquet ou Porte de Saint-Ouen (ligne 13 direction Saint-Denis Université) Bus 31, 60, 95, PC

Du 10 juillet au 04 août / du mardi au vendredi à 20h30 ; les samedis à 16h et 20h30


AUTOUR DE LA NUIT DES ROIS…

Vendredi 13 et samedi 14 juillet 2007 de 10h à 14h à L’étoile du nord Atelier de pratique théâtrale animé par Cédric Orain

Cet atelier s'adresse à tous, amateurs ou jeunes comédiens, sans distinction de niveau et d'expérience. Seule compte une réelle envie d'en faire partie.
Ces ateliers n'ont pas pour but de former des comédiens. C'est davantage un cadre de travail, dans lequel chaque participant se confronte à la pratique d'un metteur en scène et s'interroge sur la démarche théâtrale. Les participants devront choisir et apprendre un texte ou une scène de Shakespeare de leur choix.
20 places maximum

Conditions d’inscriptions pour l’atelier :
Achat d’une place pour La Nuit des rois (Tarif : 14€) ou d’un pass tous spectacles, illimité (Tarif : 30€)

Renseignements et réservations au 01 40 21 36 23


MAIS AUSSI…

Le Désir singulier
Conçu et interprété par Stéphane Auvray-Nauroy et Selim Clayssen

Mettre en scène différentes représentations du corps pour interroger l'existence de l'identité sexuelle. Jouer des clichés, semer le doute sur les limites de la chair. J'ai un corps ou je suis un corps? Jeter le trouble sur ce que serait un homme, ce que serait une femme, sur notre connaissance de notre sexualité : ai-je une connaissance intime de la singularité de ma sexualité ou suis-je conditionné dans mon désir par l'héritage familial, social, culturel...
Du 10 au 21 juillet / du mardi au samedi à 19h

C’est une fille ou un garçon ? Spectacle tout public à partir de 6 ans
Mise en scène Françoise Roche / Avec Valérie Thoumire et Frédérik Hufnagel

Nous avons posé aux enfants d’école primaire, centre de loisirs, colonie de vacances cette question : « Qu’est-ce qui est mieux, d’être une fille ou un garçon ? » . Le texte est fait des réponses des enfants... Avec ce matériel, nous tentons la traversée des sexes, des genres, la mise en regard des paroles féminines et masculines, avec tous les cahots, hasards, catastrophes comiques, interrogations burlesques, que ces voyages dans le territoire de l’autre peuvent occasionner...
Du 11 juillet au 4 août / les mardis à 14h30 ; les mercredis à 10h et 14h30 et les jeudis à 14h30 ; relâche le 24 juillet.


LES AUTRES SPECTACLES À NE PAS MANQUER CET ÉTÉ…

Le TARMAC de la Villette reste lui aussi ouvert tout l’été, nous vous conseillons donc d’aller découvrir :
Africare / Théâtre - Belgique / République démocratique du Congo
texte et conception : Lorent Wanson / du 10 au 28 juillet 2007
Bambi, elle est noire mais elle est belle / Théâtre - Sénégal
texte et interprétation : Maïmouna Gueye, mise en scène : Jacques Allaire / du 7 au 25 août 2007

Vous bénéficierez d’un tarif préférentiel de 12€ au lieu de 16€ sur présentation d’un billet « ON n’arrête pas le théâtre ».
Informations et réservations sur le site du TARMAC www.letarmac.fr ou 01 40 03 93 90



pour des collectivités, associations, groupes de spectateurs

pour des dossiers professionnels

Margot Quénéhervé
Chargée des relations avec le public
La Compagnie (Direction : Jean-Michel Rabeux et Clara Rousseau)
01 40 21 36 23 / rp.lacompagnie@gmail.com"

lundi 9 juillet 2007

Vacances, juste avant de fermer les valises... un mot, des ratées, un désir...



Nous vous conseillons car tous les deux nous avons aimé : "Amours chiennes" et "One Hour Photo Photo Obsession"
Le 2ème film celui avec cet acteur Robin Williams que j'ai longtemps refusé. A cause du Cercle des Poètes disparus. Sournoise démagogie.
Ce film m'a fait penser à "Parle avec elle" pour la composition du personnage fou...



Avant juste de partir je suis retournée voir si vous veniez à 19h au Festival "on n'arrête pas le théâtre" j'ai rencontré un ami qui amenait un ami sur ma proposition mais cette fois pour la version longue à L'ÉTOILE DU NORD du Désir singulier et si j'étais naïve je vous dirais allez-y ! C'est tout moi. C'est une création ça parle du proche et du lointain du quotidien des genres... Masculines féminines amours. Sortir du corps jeu du comédien. Et qu'est ce que l'imagination au jour le jour, contre jour du toucher familier, de l'intimité. C'est sur scène et ce n'est plus secret et c'est comme une révélation qui abolit enfin les distances erronées, variantes insistantes de genre.

Il y a Phèdre enfin... Vous verrez bien. Je ne traîne personne au théâtre...les sentiers battus sont les seuls visités...

Mais comme j'ai de la peine quand je sais que plein de gens ne les verront pas, pour des tas de bonnes raisons... s'ils savaient.

J'ai pleuré ri, oh ! me suis tellement tue. Et aussi, je me suis rappelée toutes ces années de théâtre d'amitié d'amours impossibles. Et puis plus longtemps cette fois 1h, j'ai vu la maturité la force la douceur et la sensualité de deux hommes... Le plus jeune Sélim Clayssen semble venir d'une autre planète ou d'en avoir fait plusieurs fois le tour en si peu de temps serait-il Sinbad Sultan ou Scribe des "Mille et Une Nuits".

L'autre c'est Stéphane Auvray-Nauroy. "Non, ce n'est pas un Ange"!

Et le film Avril ? (nous avons pleuré : bon... tous les deux sur un tiers voir deux du film) et ça y est je ferme les valises et je vous rappellerai d'Avignon, il est trois heures du matin je ferme les oeuillets les volets les yeux les valises sont presque prêtes.

POUR CEUX qui restent à Paris bon courage et si vous avez l'occasion, plus d'une, de faire des rencontres, n'hésitez-pas cela arrive aussi au théâtre (je sais vous avez compris) mais justement pendant les festivals, n'hésitez pas à aller parler aux gens après les spectacles, même s'ils ne sont plus les personnages et sortent un peu groggy, ils sont plus disponibles.

mercredi 4 juillet 2007

Des nouvelles du Off Délivrez Proust au Petit Chien


Alors donc la rue des Teinturiers va se réveiller, vous la prenez jusqu'au bout, vous arrivez sur les pavés "la plage"! non, pardon ! le long du canal ruisseau des teinturiers près du moulin et de sa roue et là vous tournez à droite, dans la rue Guillaume Puy et vous arrivez au Petit Chien, ne vous y trompez pas, vous êtes comme dans un nuage de chaleur, de tumulte, d'ombre rafraichissante, le bruit de l'eau : les distributeurs humains de tracts, les hommes sandwichs, les colleurs d'affiches, les parades se pressent, c'est le début du festival, il faut gagner des électeurs, pardon des spectateurs. Ne vous trompez pas avec le Chien qui fume : la maison mère, le théâtre d'origine.
Bref... Ah bon ! C'est pour le "Délivrez Proust"
12h45 - DELIVREZ PROUST !



THEATRE LE CHIEN QUI FUME
L'Histoire du Chien ...
25 Ans du Chien Qui fume Juillet 1982 / Juillet 2007
FESTIVAL 2007 6 au 28 Juillet
Programme Festival d'Avignon 2007
Théâtre le Chien Qui Fume
11h00 MACONDO
12h30 - L'AUTOBUS
14h15 - DEBRAYAGE
15h55 - N'ETRE...ETC !
17h35 - ENTRE TEMPS J'AI CONTINUE A VIVRE
19h15 - JE T'ATTENDRAI
21h00 - FAMILY GROOVE
22h30 - L'AMOUR AUX TROUSSES
Théâtre Le Petit Chien
11h - LE CABARET DE QUAT'SOUS
12h45 - DELIVREZ PROUST !
14h25 -LA COMPAGNIE DES SPECTRES/LES POULES AURONT DES DENTS
16h10- LA DIVINE MISS V.
17h40 - SQUASH
19h10 - GERARD MOREL ET LE DUETTE QUI L'ACCOMPAGNE
21h - DAU & CATELLA ET NON PAS LE CONTRAIRE
22h30 - ELOGE DE LA PIFOMETRIE
A la Chapelle Saint-Charles 13 au 28 Juillet
19h00 - MES MOTS SONT DES METS, MES MAUX SONT D'AIMER
20H15 - DES MOTS DANS MON VIN
21H15 - LE CAMION...VOYAGES



DELIVREZ PROUST! Déclinaison loufoque et sentimentale autour de Marcel Proust.

Je vous en ai déjà parlé du DELIVREZ PROUST! à l'origine au Lucernaire de mon émotion, pour ce spectacle mis en scène, par PHILIPPE PERSON, l'invitation, la disponibilité de se saisir de nos sentiments au travers de la pensée de ce grand Monsieur, du petit Marcel à l'Inverti.
Interprété par des ciseleurs de jeu : Anne Priol et Pascal Thoreau.

Il faut aussi dire à quel point l'adaptation de Philippe Honoré nous y attache et nous en libère de la longue Recherche du Temps Perdu.
A ce propos vous avez remarqué, ça se perd de moins en moins le Temps, eh ! bien, moi, j'en perds ici voluptueusement et mon Ami de vie, aussi nous sommes des résistants irréductibles.

A ce propos d'émotions, je veux vous parler d'une lecture sur Proust et Visconti, en accord parfait avec ce spectacle. J'étais hier tellement plongée dans mon bouquin dans l'évocation des images des films de Visconti que j'en ai oublié de descendre à ma station de métro.
C'est un critère... Le titre Proust-Visconti Histoire d'une affinité élective de Florence Colombani
Je suis pressée mais je vous livre ces pensées rapprochées"L'important dans la vie ce n'est pas ce qu'on aime, ... c'est d'aimer. " d'abord Marcel Proust et puis Visconti d'affirmer "l'important n'est pas tant l'être aimé, mais l'être aimant."

Je vous le signe je n'aurais pu imaginer ma vie sans ces deux rencontres là et donc ce livre est une suite même si des films de Visconti, des pages de Proust lues, je ne me souviens plus très bien, mais justement, c'est un rappel une promenade au jardin... des pensées de nos chagrins de nos amours.

Alors n'hésitez pas à vous délivrer, de ne pas avoir encore vraiment lu Proust. Vous n'avez plus d'excuse, si vous passez par le pont d'Avignon.

lundi 2 juillet 2007

Shakespeare : n'ayez pas peur des textes comment dire sacrés... commençons par le ROI LEAR


Nous sommes allés voir (pour ma part revoir) le Roi Lear au Chaudron à la Cartoucherie et résonnent les notes portées sur cette fragile tenue marge frange frontière entre folie pouvoir lucidité.

La vie la mort les mots les sentiments "les aveugles sont guidés par des fous" Les nouveaux-nés et les vieillards qui pleurent à la naissance comme à l'heure de l'agonie. La vie : une scène celle du vaste monde pour nous tous : des fous. Qui sont-ils, les fous ? quand dans une distribution se mélangent fous, comédiens, vieillards et que tous par la chair, le jeu, la mise en scène nous font toucher par leur nudité la voix de la folie. Intérieure à l'extérieur. Je complique, alors que Shakespeare par cette voie lactée maquillée et dépouillée est là tapi en chacun de nous pour tous les temps.

C'est interminable et bref. C'est lent et profondément ancré en nous comme deux ailes pour le repos ou l'envolée du quotidien.
Alors je me suis dit pendant mes vacances je vais faire un petit résumé de chaque pièce de Shakespeare que j'ai lue. Je les ai travaillées beaucoup avec un de mes professeurs certains monologues, certaines scènes, nous les choisissions indifféremment qu'ils soient pour des hommes des femmes, et c'est une "bible" inépuisable.

En attendant ce Roi Lear, il se termine à la fin de la semaine, le 07 juillet, vous ne pouvez pas le rater. C'est difficile, c'est violent ? Pas moins pas plus que toutes nos angoisses, la vie, la vieillesse, la politique, la mort et c'est comme toutes les mythologies un miroir qui nous regarde, nous tient et nous comprend.

Le Roi Lear c'est un vieux père de ses 3 filles légitimes, un vieux roi qui malgré son expérience croit pouvoir reconnaître en les mots l'amour filial. Il met ses filles en compétition...comme à la remise des "Césars". Et un autre notable vieillard : Gloucester se trompe entre son fils légitime Edgar et le "bâtard" Edmond, qui veut se venger, avoir tous les pouvoirs tel un des "Heroes", un véritable méchant tragique, et ce second père se trompe jusqu'à perdre la vue. On lui arrache les yeux. Et c'est bien fait ! dans ce décor cathédrale. Comme lorsque les deux filles intrigantes se plient, se collent au sol pour faire croire à leur père devenu crédule qu'elles l'aiment. Cordélia n'a pas de mots, elle est répudiée et c'est la seule pourtant à être sa fille véritable. Il y a le Fou du Roi , et quel Fou, il y a le serviteur Kent, qui tel le peuple tel le choeur dans les tragédies grecques voit, suit tout.
C'est une adaptation, la pièce n'est pas amputée, elle est délivrée pour votre regard sensible et lucide -quelquefois envahi par bien des mensonges- herbes folles envahissantes de tous les temps.