mercredi 25 septembre 2024

À son image



A son image c’est un film mieux qu’un documentaire et qui vous laisse en plein… entre tous les conflits et les hommes plus corse que jamais… plus libanais… plus israélien plus en instance…. En absence en présence de Dieu….ou des hommes vers quels temps ? à conserver continuer  à découvrir se battre contre les colons… qui les instrumentalisent? Là pourtant ce sont des années 1980 à l’aube du XXIᵉ siècle mais la focale est sur la place de la femme dans une Corse plus patriarcale plus visiblement qu’ailleurs…une jeune photographe Antonia (Clara-Maria Laredo)
https://youtu.be/9hWoWeIe3jU?si=vmE38159ZD1bLDV1

Avec des comédiens professionnels et d’autres amateurs et ça se voit ou pas ?! Avec Louis Starace dans le rôle de Pascal…. 

https://www.ubba.eu/fiche/acteur/louis-starace

Une interview de Thierry de Peretti qui joue aussi le prêtre dans Corse Matin

lundi 23 septembre 2024

L’Avare au Lucernaire - Reprise


Demandez le programme :

La note d’intention de Philippe, PERSON et Florence Le corre, metteur(e)s en scène

Nous avons monté la avare comme une comédie féroce, voire un thriller commis ! L’argent ne circule plus  : il est capté par Harpagon et cette accumulation est obsession. Ce que raconte la pièce, c’est comment cette maladie qu'est l'avarice a des retentissements sur toute une maisonnée. Nous sommes ici aussi au coeur du système patriarcal : un père fou mais cependant tout puissant. C'est parce que les enfants refusent de se soumettre à la folle loi du père que tout devient possible. Souvent chez Molière, chacun ne joue pas son rôle, ainsi Valère n'est pas l'intendant que l'on croit, Jacques est aussi bien cuisinier que cocher, Frosine n'est pas au seul service d'Harpagon etc. C'est aussi ce joyeux désordre qui nous intéresse. Le décor épuré, témoin de cet argent que l'on a mais que l'on cache, laisse place au jeu et à l'intrigue pure. Bien sûr ici Harpagon n'a pas les traits du barbon: le spectateur acceptera le code. Nous n'avons pas voulu monter la pièce « façon XVIIe » puisqu'aussi bien elle parle d'aujourd'hui. C'est la marque du génie.

LE MOT DE BENOIT LAVIGNE, directeur du Lucernaire

On connait tous L'Avare, célèbre comédie de Molière représentée pour la première fois le 9 septembre 1668. Inspirée de La Marmite de Plaute, c'est une comédie de caractère avec comme personnage principal le vieil Harpagon patriarche, obsédé et obnubilé par l'argent.

On a tous en mémoire certaines répliques comme « Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger » ou encore « La peste soit de l'avarice et des avaricieux », mais aussi « Au voleur ! Au voleur ! À l'assassin ! Au meurtrier ! ». On n'oublie pas les prestigieux interprètes que furent Jean Vilar, Louis de Funès, Michel Serrault, Michel Bouquet et plus récemment, Bruno Podalydès ou Michel Boujenah. Mais ici, c'est la jeune troupe des élèves du Lucernaire qui s'empare de l'œuvre avec enthousiasme, folie et virtuosité. Ensemble, sous la direction pleine de fantaisie de Florence Le Corre et Philippe Person, ils dynamitent la pièce, nous offrant une version moderne, joyeuse, enlevée de ce grand classique intemporel.

Car Molière nous parle avec génie et nous fait rire de ce que Sophocle appelait le « fléau des humains », l'argent qui déchire les cœurs et les familles, qui brouille toutes relations humaines et sociales, aiguise les plus vils instincts et rend les hommes totalement fous. Il se moque aussi avec cruauté et dérision du patriarcat qui veut imposer sa loi et de ces hommes ridicules qui veulent rester jeunes à tout prix. D'intrigues en rebondissements, de coups d'éclat en coups de théâtre, nous suivons avec délectation les tribulations du vieux barbon et des jeunes amoureux Mais on le sait, chez Molière, tout est bien qui finit bien et l'amour triomphe toujours à la fin.

C'est donc un plaisir que de rire à cette comédie toujours d'actualité, de se moquer des traver de l'espèce humaine et de la société et de se divertir grâce à l'énergie, la fougue, le talent de ce jeunes comédiens dont c'est, pour la plupart, leur premier spectacle.

Car c'est cela aussi le Lucernaire, un théâtre qui offre sa chance à de jeunes comédiennes comédiens de se produire et de montrer tout l'éventail de leur art.


Oui le programme les notes de ceux qui ont choisi la pièce de la monter et de la produire, met en appétit mais vous  ne serez pas déçu car vous pourrez faire comme nous et emmenez vos amis et leurs enfants car après vous verrez ils seront heureux

Je les suis les élèves de cette école avec joie et je me retrouve comme quand je prenais des cours moi-même dans une école privée et que par l’intermédiaire d’une amie qui était rentrée au Conce au conservatoire national d’art Dramatique j’assistais aux cours aux représentations.

Quand on reproche aux personnes de ne pas avoir fait d’études générales supérieures ou autres méfiez vous car en candidat libre en auditeur libre je pourrais être Docteure es théâtre 

Au conse par contre ça n’a pas bougé il y a une sélection Il y a toujours  une sélection et une limite d’âge disons que les profils y sont un peu moins stricts étriqués « 1 400 candidats pour 30 places annuelles ».

Mais revenons à l’Avare au spectacle proposé par l’école pro du Lucernaire au bout de deux ans  c’est génial car voyez vous je n’ai jamais aussi bien entendu cette pièce et comme je viens de prendre 70 ans j’ai l’oreille paresseuse et l’esprit de découverte redécouverte un peu embué ou émoussé. J’y suis tellement allée voir ou revoir ces pièces mais lâ.. j’ai bondi 

Sursauté ri et applaudi….



Là c’est le fameux La Flèche valet de son fils, qui aux prises avec L’avare Harpagon, se fait fouiller à corps soupçonné d’avoir volé quelqu’argent. Il est incroyable à chaque fois qu’il parait sur scène pour nous faire ressentir sa joie d’y être là sur scène il s’y jette et se relève on s’attend à ce qu’il réplique : « Même pas mal ! »courrez y vite même si vous êtes en différend avec votre famille vos bailleurs ou votre premier ministre car ce texte est de tous temps très instructif.

Molière dans le texte 

« ELISE. - Vous moquez-vous, Valère, de lui parler comme vous faites ?

VALÈRE. - C’est pour ne point l’aigrir, et pour en venir mieux à bout. Heurter de front ses sentiments est le moyen de tout gâter; et il y a de certains esprits qu’il ne faut prendre qu’en biaisant, des tempéraments ennemis de toute résistance, des naturels rétifs, que la vérité fait cabrer, qui toujours se roidissent contre le droit chemin de la raison, et qu’on ne mène qu’en tournant où l’on veut les conduire. Faites semblant de consentir à ce qu’il veut, vous en viendrez mieux à vos fins, et...

ÉLISE. — Mais ce mariage, Valère ?

VALÈRE. - On cherchera des biais pour le rompre.

ELISE. — Mais quelle invention trouver, s’il se doit

conclure ce soir.

VALÈRE. - Il faut demander un délai, et feindre quelque maladie. »

Et mon post initial qui se repépète

Mais l’art du théâtre c’est la répétition le travail et la sincérité le don le jeu la liberté du corps l’envie de voler sur scène et d’y être beau beau belle à tomber et se relever. Quoiqu’il advienne ! J’y suis retournée et c’est la 3 eme fois avec nos amis et c’est incroyable comme cette adaptation repeinte en hymne à la jeunesse à la modernité à la tolérance à la dignité enjouée même « des avaricieux » le temps s’y arrête. Ah ce qu’ils sont heureux de jouer ces jeunes gens sortant de la 9 eme promotion de l’école de théâtre, ça redonne envie de retourner au théâtre pour voir ou revoir tous les classiques. À ce propos j’irais revoir aussi le doc rue du Conservatoire où les élèves eux mêmes ont adapté Hamlet, Hamlet joué par une femme, là c’est l’avare joué par un jeune homme. Mais c’est vrai qu’il y a de plus en plus des vieux avares de leur jeunesse par le truchement de la chirurgie esthétique. 

Bon je voulais signifier que Philippe Person ça fait très longtemps qu’il fait jouer les rôles les grands rôles par des femmes… Là, c’est en duo qu’il signe la mise en scène avec Florence Le Corre cette pièce parle de l’argent mais aussi des migrants… et comme rarement car les familles séparées par les naufrages … se retrouvent…

la semaine c’est à 18h30 le dimanche à 15 h nous étions 6 nous sommes sortis heureux pour ensuite prendre un goûter heureux et nous avons parlé de tout ce que nous voulions voir au théâtre le Père Gorio au théâtre des Gémeaux parisiens,  la double Inconstance, les lettres d’excuses de et avec Patrick Chesnais Un monde fou adapté par et avec Éric Métayer : ces 3 derniers spectacles sont au Lucernaire… Merci aux jeunes gens de L’avare ambassadeurs du théâtre si heureux d’être sur scène si sincères ! Les lumières de Tom Bouchardon sont rieuses elles aussi… https://www.lucernaire.fr/theatre/lavare/



Voilà les deux acteurs qui m’ont enthousiasmée dans les rôles de Valere et Harpagon 

mercredi 18 septembre 2024

Paradise is burning

Ce film m’a donné envie de me brûler par la danse, car là aussi la musique est très importante. Un vent d’apocalypse qui épouse l’espoir pour trois filles deux ados très proches, dont l’une presqu’adulte, et la dernière très jeune… 7 ans.
Les enfants sont à la fois surprotégés dans nos pays riches et aussi abandonnés pour un rien… pour jouer se reconnecter par le téléphone. Il ne peut y avoir que découverte de l’autre qu’avec effraction fascination d’une autre maison… Ce film se décline au choix, comme vous l’aurez perçu, il est à entrées multiples… il y a corrélation avec des chiens laissés à l’abandon alors que d’autres chiens sont toilettés habillés chaussés…. La liberté passe par l’abandon… la scène du karaoké m’a fait penser à un film de Kaurismaki. Bravo les filles !

https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Bianca-Delbravo-la-revelation-de-Paradise-is-burning
Interview très intéressante sur le hasard et la nécessité d’être comédienne et comment le devenir sans brûler les étapes…
- Chéri, si on partait s’installer en Suède après tout cela….

mardi 17 septembre 2024

BEETLEJUICE BEETELJUICE / LE PROCÈS DU CHIEN

BEETLEJUICE BEETELJUICE :

Comme j'ai ri et aimé ce film, c'est tombé pile-poil dans mon cerveau, j'ai ri aimé les délires esthétiques Michael Keaton est aussi bon que Nicholson Monica Bellucci est lâchée belle comme dans les danses paralympiques de l'ouverture des JO, j ai éclaté de rire, je n'étais pas seule dans la grande salle les rires étaient comme un peu étouffés déjà au royaume des morts. Et les autres acteurs actrices danseurs ? Les femmes les jeunes les moins jeunes ? on s'en fout on s'habille de tous les maquillages de tous les effets spéciaux et ielles sont belles comme le jour... pardon la nuit. Ce film m'a fait pleurer aussi sur la relation mère fille retrouvée, la maison à déménager... tout y était je n'ai pas vu le premier mais je vais y aller...

et les chats sont avec leur maîtresse au ciel purgatoire c'est à dire dans la salle d'attente de l'éternité. Bob m'a émue... son rôle d'assistant de Beetlejuice, qui sait... dernière info : je n'ai pas vu encore le premier mais ça va pas tarder..... j'ai retrouvé le Tim Burton que je préfère. La maison emballée... Merci Tim

La musique est tellement… on était plusieurs à rester pendant le générique, à danser de l’intérieur 


LE PROCÈS DU CHIEN 
Excellent film que le procès du chien pour sa réalisatrice actrice principale et si bien entourée à commencer par le chien son maître son coach les juges … les extraits photos…. Rien non rien de rien je n’oublierai rien de ce film qui en dit long sur toutes les oppressions coercitions mises à genoux….




jeudi 29 août 2024

Emilia Perez et le roman de Jim

Emilia Perez 

Je ne me suis pas rendue compte tout de suite que dans ce film les personnages masculins genres patriarcaux voir violents sont comme des bulles de savon et c’est tellement rare qu’on s’y sent renaître. Bien sûr à la fin… mais rien non de rien je ne regrette rien, et tous ces visages qui chantent jouent dansent comme tous les gens qu’on aime après avoir été relégués dans des casiers marchands : « damnés de la terre ». La musique la musique je veux dédier ce film à toutes les femmes qu’on aime en soi et ailleurs…



Critique : Emilia Pérez, de Jacques Audiard

Quand on est critique, de cinéma ou autre, émérite exigeant, on n’est jamais content, on ne décrit pas ce qu’on a vu dans un film, à l’écran exactement, mais ce qu’on aimerait y voir et pour moi c’est un peu facile limite bof ! J’avais un ami de théâtre les amis de théâtre sont comme tous les amis à notoriété possible ils s’aiment sont jaloux rivalisent et ne savent plus ouvrir les yeux sur une nouvelle forme une biggaree qui touche à tous les autres arts cinéma danse musique rencontre réelle d’autres cultures la rencontre des sons des langues elles-mêmes comme dans Aguirre ou la colère de Dieu d’autres corps secrets et mensonges d’autres visages paysages

Le roman de Jim 

Quel beau film quelle émotion au large d’immenses 

paysages quel cinéma quels acteurs quels jeunes enfants 

même si je me demande comment fait-on pleurer les 

tous petits attend t-on l’heure du biberon !? Pas besoin 

de la refaire ils sont toujours justes même avec des 

adultes inconnus. Ce film nous a laissé tous les deux dans 

les larmes au balcon….Et comme dans un roman un 

feuilleton on ne perd rien ni personne. Ni victime ni 

bourreau ça croque, la vie les rencontres ! Chacun avec 

ses angoisses ses mensonges dans le Jura quand on y 

monte l’été on y respire.



« Matériau tellement vivant de l'écriture - des écrivants, comme dit Barthes, pas des écrivains - qu'un interprète s’en nourrit jusqu'à l'incarner.
Comme l'acteur sur le plateau qui ne joue pas un personnage, mais qui donne son corps en pâture à la langue de l'auteur.
L'acteur cherche physiquement les pulsions organiques qui ont pu inonder l'auteur quand il a écrit.
Chaque mot est un son.
Et chaque son est l'expression d'une sensation physique de l'auteur.
Sur la partition, dans le livre il reste le son, le mot.
L'acteur part du son pour tenter de découvrir la pulsion organique qui l'a généré, la sensation physique qu'il recèle.
L'acteur part à la recherche du corps de l'auteur, là où s'est fécondée l'écriture.
Chaque mot, chaque son est une empreinte du corps de l'auteur.
C'est ce précipité chimique et organique du corps de l'acteur et du corps de l'auteur qui crée le personnage.
Ce n'est pas l'acteur qui joue le personnage. »
Stéphane Auvray-Nauroy le chant d’amour le plus violent que je connaisse. Piaf-Duras 
https://www.critikat.com/actualite-cine/critique/emilia-perez-2/

JO la cérémonie des JO paralympiques

@thisisluckylove 


C’est vrai qu’il a la classe d’un Freddy Mercury, je l’ai dit avant de lire l’article de Libération. Eh bien c’est le moment que j’ai préféré de ce travail colossal, c’est pour moi la signature de l’Art avec le sport de souligner d’interroger et de donner un écrin à notre avenir. 
« Réunir ceux qui s’aiment »
Cette dernière manifestation dansée musicale m’a transhumée m’a faite sortir de mes champs de raisonnement. 
Et surtout reprendre le sentier ensoleillé de mes désirs de jeunette de « réunir ceux qui s’aiment. »
Bravo à tous lui Thomas Joly et son armée libre d’artistes d’artisans de techniciens de bénévoles et de ceux qui l’ont représenté sur scène 
On aurait dit que la Tour Eiffel était vivante ouvrait grand ses yeux.

vendredi 28 juin 2024

Avec toi je ne crains rien-Alexandre Duyck-Actes Sud/ Les règles du mikado-Erri de Luca

Avec toi je ne crains rien Alexandre Duyck Actes Sud 
Donc voilà bien longtemps que je n’avais pas trouvé un livre qui m’a aspirée je l’ai tu d’une seule traite. Comme j’ai presque l’âge des ennuis indéracinables, je n’ai pas deux sous de jugeote pour me représenter une carte, un plan j’aimais tant me laisser guider par mon père petite, que je n’ai jamais appris et puis ma mère qui essayait de faire sa copilote avec les cartes comme avec ses souvenirs n’était pas très douée dans le 1 er registre mais impressionnante dans celui des registres, classement chronologiques et j’ai du vouloir lui ressembler et puis c’était presque un compliment pour moi elle n’a pas … le sens de l’orientation… et pour le reste je ressemblais à mon père : elle est dans quelle classe votre fille ? -…..
Dans ce livre on comprend l’original bonheur des enfants avec leurs parents et la marque indélébile de ce départ de vie quand après même à quatre ans ils deviennent séparés insultés orphelins…je ne peux pas vous raconter l’histoire elle a été médiatique mais j’aimerais bien demander à l’auteur 
Alexandre Duyck, est ce que l’un des jumeaux qui a passé sa vie d’adulte à rechercher ses parents jusqu’à la folie dans le glacier avait trouvé l’endroit, ne serait-ce que par défaut…. 
Je ne vous mettrais aucun extrait car ce serait comme retirer un peu de neige à un paysage alpin, vous savez quand le froid était cuisant et la neige abondante même dejà à partir du 15 août….
Lisez-le je ne peux pas vous le prêter car je vais l’envoyer à une amie qui habite les Alpes hautes et donc pas suisses !?  Y a qu’avec elle que je partage de cette façon mes livres car c’est si facile en amitié de se perdre une fois adultes… surtout si on manque d’imagination. Si on s’en tient à la calomnie ça s’appelait du « on-dit-que … c’est devenu un fake… c’est tellement facile de recroqueviller les fleurs…surtout celles des hauteurs après les dénivelés qui se comptent et vous rendent inégaux à moins de se tenir enlacés…






Les règles du Mikado Erri de Luca 

Pour les détracteurs toujours avisés d’Erri de Luca https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-masque-et-la-plume/le-masque-et-la-plume-du-dimanche-23-juin-2024-1905854 et je n’ai pris que des extraits et j’ai évité les quelques lignes sur les animaux si simples et pour vous laisser voguer sur votre quotidien du moment, je ne vous  découvrirais rien ou si peu de l’autre personnage à qui il écrit des lettres… longues. Un cahier. (Pour en sortir de cette période il va falloir s’endurcir manifester  résister car voter ne suffit pas ou tout quitter) 
Les photos n’ont rien à voir mais permettent de me donner du cœur à une de mes promenades préférées passer du XV ème au XIV ème par la rue de la Convention…pour aller chez ma libraire préférée Au plaisir des yeux https://www.facebook.com/share/p/iFYrV2JpEnTNi6kf/?mibextid=WC7FNe 
où j’ai acheté ce livre. 



« La mer est l'opposé de la terre. Elle ne permet pas de regarder d'en haut, elle est horizontale, égale. Elle arrête les pas et pourtant c'est aussi une voie libre.

Tu l'as vue calme, sans rivage à l'horizon, jusqu'au point où l'air se confondait avec l'eau. Tu as eu envie de monter dessus.
Tu étais arrivée à ton point de départ. »

« J'ai plus d'années que de kilos. Les vieux doivent être légers.
L'humanité a été jeune, ce n'est que récemment qu'elle s'est mise à vieillir en masse. C'est un temps inconnu, plus que la jeunesse.
Aucune expérience de vieillesse précédente ne peut servir d'exemple.
Le matin, je fais l'appel, j'invite chaque partie de mon corps à dire présent. Je commence par les pieds pour finir par la nuque.
Je dresse le plan de la journée, les activités indispensables et les superflues. Le feu, l'eau, la soupe, l'hygiène, sont des nécessités, puis je dois ajouter la lecture et le jeu pour l'entrainement des pensées.
La durée du jour est un tour du monde.
Le soir, je me retrouve aux antipodes, la nuit me ramène au point de départ.
Je vis sans montre. Si je me réveille dans le noir à cause d'un bruit, d'un rêve, je n'ai pas besoin de savoir l'heure. Je me concentre sur les battements de mon cœur.
Ils sont plus lents en hiver, je palpe mes carotides pour les sentir.

Je pense à ma mère. Pendant les bombardements, avant de descendre dans l'abri, elle passait une minute à se coiffer devant son miroir pour être présentable.
Une minute pendant un bombardement, c'est un temps énorme à perdre ou à trouver.
Son aspect avait la priorité.
Aujourd'hui, je sais que cette minute d'amour-propre lui donnait du courage. Elle résistait à la force supéricure avec la force mineure de la dignité.
Elle disait que lorsqu'on va payer ses impôts, il faut bien s'habiller et ne pas se donner un air misérable.
La guerre était pour elle un impôt sur la vie des gens. Il fallait se présenter de façon correcte.
J'essaie de suivre son exemple.
Je préserve le feu, avec le reste des braises j'allume celui du matin, je réchauffe mon repas, je sèche mes vêtements.
Je te raconte ces petites choses importantes.
Je retrouve en elles une règle du Mikado: attention aux moindres mouvements, faire avec intention, sans automatisme.
Je lave mon bol sans laisser d'odeur qui puisse attirer des animaux.
Je laisse dehors le marc de café pour couvrir une éventuelle trace d'aliments. Je me sers de la cendre pour dégraisser ma casserole avant de la laver.
Le sommeil arrive, je m'y plonge en quelques minutes.
Au réveil, je remercie, je ne sais qui, mais j'ai envie de dire merci. »

« Mon corps s'endurcit. Mes bras et mes jambes sont les branches d'un arbre. C'est sans doute pour ça qu'on appelle le corps un tronc.
J'ai perdu en taille, mes vertèbres se sont rapprochées en me retirant des centimètres.
C'est une compacité inconnue, elle me transforme en fibre végétale. »
Erri de Luca 
Les règles du mikado

« Écoute, moi je n’ai pas d’enfants ni de petits enfants et je ne cherche pas à adopter.
J’échange quelque chose avec ceux que je rencontre loin des routes.
Je ne fais aucune différence d’âge. Tu me traites de vieux, d’accord, mais j’ai le même âge que toi, je vis à la même époque. Les générations n’existent pas pour moi. Tant que nous vivons, nous sommes contemporains. Nous sommes deux personnes. »








mercredi 19 juin 2024

Présentation des scènes de 1 ère année 2024 Promotion 9

Oh comme le sort le destin l’inimitié des dieux s’acharne sur ce que j’écris au fur et à mesure sur ce blog, tout mon message s’est envolé manque de concentration, je ne risque pas d’éconduire, d’influencer, de phagocyter, je ne savais même pas comment s’écrivait ce verbe pour moi c’était lier quelqu’un, le réduire à un fagot…)
Bon revenons à ce groupe promotion 9 et à leur spectacle de fin d’année avec leurs deux profs Philippe Person et Gregory Corre (que je ne connais pas, que je ne connaissais pas, mais qui pour moi connaît tout du théâtre…et sait en rire).
Ils m’ont redonné espoir et fierté, oui le théâtre est un refuge et aussi un lieu de partage unique où l’on s’incarne et se désincarne. Où l’on éteint les portables ! où l’on comprend les sous-textes, où l’on titille, accroit les sensibilités, où l’on met des protections pour mieux s’en dévêtir, où l’on se tient à distance, où l’on apprend les entrées les sorties…où l’on arrête de s’autocentrer et de s’écouter penser… où l’on se jette à corps perdu 
Et eux ils ont tout cela…
J’ai écrit à notre groupe amateur et donc à l’un d’entre eux : Dushan et à leur prof de théâtre ce message :

Hier je n’ai pas fait de selfies avec Dushan et Alicia (nous les connaissons parce qu’ils nous ont aidé pour notre spectacle Blanc-voir article précédent) j’étais tellement émue, rieuse, j’ai pleuré, j’ai eu envie de décrocher les étoiles qui restent si souvent tapies dans les cintres si on ne les décroche pas : les élèves de la première année promotion 9 m’ont émerveillée pour leur présentation de première année, j’ai vu et revu des scènes que je n’avais jamais vu travailler avant… trop difficiles ! Et en plus ils écrivent eux mêmes, oui ils sont chez eux au Lucernaire et ne prendront pas la grosse tête car ils sont ensemble et savent écouter et projeter… leur énergie et surtout ils créent, proposent travaillent et n’attendent pas seulement le regard de l’autre…



allez y si vous pouvez jeudi 20 juin à 13h30 au Lucernaire 





À Philippe Person 
Et quelle Phèdre ! Elle est mieux que notre Lydie(qui avait d’autres scènes et qui n’était pas mal du tout voir article ci-dessous) par contre Oenone était moins bien que notre Jacqueline. Il faudrait mélanger les amateurs et les pros les vieux et les jeunes les vieux qui joueraient les jeunes en plus, on l'a toujours fait….
Dushan, Alicia oui, bravissimo, pour leur élégance de funambules, sauf quand son regard se perd encore un peu, mais elle ne le perdait pas quand Alicia jouait son propre texte avec Michael Delis, inspiré par la réunification des deux Corée -voir article ci-dessous- mais je ne sais pourquoi ils restent mes préférés eux-deux car plus accessibles comme Alexandre J. L'enfant prodige, Alice ne projette pas encore assez quand c'est son texte. J'ai adoré aussi la mère dans la Maison de Bernarda Alba et comme je te l'ai dit les Lucrèce quel brio, quelle tragédie hugolienne et si on regarde de haut si burlesque aussi. Sacha quand il se lève de la baignoire et fait tomber la serviette qui lui sert de pagne il ne se laisse à aucun instant déstabiliser c'est naturel !? Et Théo dans la Cerisaie, ils sont tous bien dans leur diversité éclatante…. « Avec panache » après les avoir vus on pense encore à eux longtemps après… 
Et puis comme Benedetta  : je crois à l’amour… et comme Lisebelle pour une « Ultime bataille »…
@ecole.lucernaire
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Jeanne Trinité         Julien Botinelli
Eleonore Arras       Alexandre Chapelon
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