• Récit -1. Partir, filer, marcher droit. Retrouver l'errance,
Les rêves, le plaisir, des caresses et la forme, des croquis, au dos, des cartes à jouer vide et l'on descend calmement, déterminés.
2. Le mythe de l'Ouest, de l'ailleurs, les plaines immense à découvrir, redécouvrir, le costume à enfiler, à retirer peut-être car il fait chaud l'été là-bas et nous n'avons pas de temps à perdre et l'on se fiche du passé.
3. «Livin' on the road my friend, was gonna keep
us free and clean » disait le prophète", et l'on se
prend à imaginer la terre légère le long des pistes,
la vieille Ford - en quelle année sommes-nous ?
les paysages qui défilent, les bosquets, les cactus, les montagnes de schiste et de grés, les plateaux érodés.
4. On avance sans savoir, les yeux à demi clos, épris de nos humeurs nouvelles (Nous n'avions pas Souri depuis si longtemps !), Fruit de réticences oublié, et le ciel est vaste comme l'enfance qui se prolonge est-ce éternise.
5. On vaque tranquilles, à la recherche du silence, à se plonger dans cet ennui qui nous a tant manqué. Car nous ne le comprenions guère, et nous nous battions corps et âme pour le fuir et le crever.
6. C'était l'ignorance, alors. Ah! Si nous avions
su ! Comme il aurait pu nous ôter certains de nos doutes les plus abjects! Nous faire gagner du temps ! Comme il aurait pu nous préserver du mal, l'ennui ! Comme il aurait pu nous rendre libres!
7. On vaque tranquilles le long des routes, à la recherche du soleil, du sommeil, des courbures du temps, à la recherche de couleurs nouvelles, de ceci, de cela, et l'on se moque éperdument de tout, car tout est bien, désormais, sur l'horizon de nos cœurs apaisés.
8. Les panneaux kilométriques indiquent des chiffres qui ne racontent plus rien, et l'on se souvient d'un visage soudain, d'un amour oublié, qui se fixe sur la ligne blanche qui sépare les deux voies – à gauche, l'amertume, derrière, les regrets, tout droit… l'espérance certaine, le silence et le plaisir retrouvé, irrationnel et implacable que les paysages embrasent !
9. Finalement là-bas, une bicoque de bois derrière le talus, avec le porche, ce fameux porche, celui qu'on dessiner jadis en silence, au dos des cartes à jouer entre les cours d'algèbre et de musique. Avec ses colonnes fragile et sa chaise à bascule rouge très rouge tout rouge comme les espoirs lointain des amours éphémère, exclusive et absolue. Devions nous nous sentir coupables de cela ?
10. On gare la vieille Ford sur le bas-côté, per-
les rêves, le plaisir des caresses et la forme des sonne au devant, personne derrière, la route est
croquis au dos des cartes à jouer.
11. Celui qui a déposé cette maison la devant nous immenses à découvrir, redécouvrir, le costume à doit l'avoir fait pour une raison, il doit y avoir un là-bas, et nous n'avons pas de temps à perdre, et l'on se fiche du passé.
12. Et ça sent bon à gauche, ça sent bon à droite. qu'est-ce que….
13. On entrouvre encore davantage les yeux.
pas souri depuis sí longtemps!,
Le chemin s'élargit, un petit oiseau gris se pose sur notre épaule, nous chante un air tranquille: c'est l'enfance qui se prolonge et s'éternise.
une chanson de chez lui, une mélodie qui annule les frontières et revigore l'idée sourde de l'absence.
14. On se sent libres, enfin, rois, dans ce royaume
qué, car nous ne le comprenions guère, et nous où l'apesanteur des corps nous fait prendre
nous battions corps et âme pour le fuir et le crever.
conscience de la richesse de nos... de nos quoi?
De nos vides peut-être. On avance. On se trouve.
15. Le petit chemin égrène quelques panneaux de bois sommairement façonnés qui, disposés les uns après les autres, fabriquent le plus beau des poèmes, racontent un peu nos vies:
"LONERS WELCOME,
« WACKOES AND WEIRDOES
« WHORES, SAINTS.
« INDIANS AND COWBOYS,
"LOSERS, «FUCKERS, POETS,
"PREACHERS AND WANDERERS,
«JUNKIES AND ME»
16. On s'étale sur la route, on se relève, on se hisse sur le porche, ce fameux porche, la chaise rouge, le silence, très rouge, toute rouge, on sy assoit, levons les
et le plaisir retrouvé, irrationnel et implacable, que yeux au ciel. C'était ici, alors!
les paysages embrasent.
17. Il aurait fallu du temps pour le trouver, ce
9. Finalement là-bas, une bicoque de bois derrière paradis perdu, il aurait fallu le temps de le rêver,
le talus, avec le porche, ce fameux porche, celui le temps de le faire exister, de nous faire exister.
qu'on dessinait jadis en silence, au dos des cartes à jouer, entre les cours d'algèbre et de musique,
18. Le temps de lui donner sa forme singulière,
avec ses colonnes fragiles et sa chaise à bascule dos des cartes à jouer, entre les cours d'algèbre et rouge, très rouge, toute rouge, comme les espoirs de musique.
lointains des amours éphémères, exclusives et abso-lues. Devions-nous nous sentir coupables de cela ?
19. C'était une bicoque de bois, derrière le talus, avec ses colonnes fragiles et sa chaise à bascule rouge, très rouge, toute rouge, comme les amours revenues.
*Extrait de la chanson Pancho and Letty de Townes Van Sandt, à qui je dois tant
Voila j’ai piqué scanné mal un peu au hasard de la technologie qui scanne comme nous on respire, sur le Vinyle de #baptistewhamon : le soleil est bleu et le prochain concert j'ai déjà pris 2 places c'est le 10 juin un mardi à 20h à #lamaroquinerie
C’est le disque blanc posée sur notre tablette à trésors ou c’est plutôt lui qui est en blanc et qui trace sa route