vendredi 26 avril 2024

Borgo

J’ai raconté le film à ma copine de partage de fiction elle était  régisseuse elle comprend au travers de ce que voient ses ami(e)s ce que sont les films et les pièces de théâtre qu’elle ne pourra pas voir car en province et une régisseuse en cheffe de théâtre à la retraite... ça gagne pas des mille et des cents…
C’est une artiste de la recomposition de sa petite maison en musée de l’humanité et de ses arts vivants, au travers entre autres de sa famille son père décorateur théâtre puis libraire de « beaux livres ». Les murs de sa maison en sont pleins de livres de tableaux de programmes d’affiches miniatures, la maison de sa grand-mère n’était pas un château…ça cache aussi les fissures…. 
Mais revenons au film d’autres le Prophète…
Borgo c’est vrai tellement qu’on cherche le mystère dans chaque personnage, et il y en a dans le service ouvert du pénitencier de Borgo. Le commissaire aussi qui est-il ? A-t’il tout deviné ou pas ? Sommes nous tous surveillés ou surveillants ? À tous les niveaux ? Le seul square de liberté serait-il la Corse l’enfance la délinquance : les fous les militaires et les enfants disait déjà Jean Eustache je crois… sauveront le monde 


Dans le jeu de Michel Fau on peut lire si on s’intéresse un peu comme les traces de fantômes de commissaires et de leur subalterne Maigret Bourrel voir même Eliot Ness… il lui manque le chapeau…mais c’est bien-sûr 
C’est un film où l’on lit les trames du passé et du présent des images des paroles échangées et de leurs non-dits mystère et à quel point nous sommes
tous courageux ou lâches borderline ou responsables tissés avant tout de mystère à la frontière de la fiction et de la réalité.

Corps Premiers/ La machine à écrire/ La fièvre/ Le pire stagiaire

Lorsque je vais voir mes amis de théâtre et que je leur parle de mon envie de rejouer personne ne m’écoute sérieusement, en art théâtral là en l’occurrence en l’œilleton du théâtre-âtre y a pas mal de monde sur le carreau, faut choisir les plus performants… là aussi on sucre les subventions on dessale personne n’a envie de redonner une chance un plaisir à une vieille un peu folle rigolote mais qui parle trop…Cultivée. Mais, autodidacte et surtout qui ne sait pas jouer dans la vie, à l’image de marque en étant du pouvoir si fluctuant de rester à la proue du bateau en y travaillant sans cesse,  une tête artiste et en se faisant reconnaître pour cela il faut manger les têtes les plus naïves au départ. Trier les bons grains de l’ivraie.
À revoir le goût des autres. Et ils ne sont ni vengeurs ni donneurs de leçons et aiment boire un verre avec chacun….
En tête à tête ce sont tous des « gentils » ceux que j’aime dans cette petite planète si petite planète qui se croit toujours « élitaire pour tous ». Alors qu’il est urgent de sauver toute la planète. Capables comme certains de m’avoir sauvée extirpée un temps d’une pente glissante vers la folie…..Missionnaires dans les régions, étudiantes ou loin de tout, au Nord à l’Est dans le monde du travail de sauver des vies….de semer des poussières d’étoiles. Mais aucun d’entre eux ne vit en couple avec autre qu’un alter-égo ou reste seul. Ils n’épousent pas une agricultrice ou un comptable.. Mais il faut mieux être deux pour résister car avant tout ce sont des acharnés passionnés résistants. Ce sont des moines ils doivent amener à eux par le rayonnement de leur travail incessant. 

Mais pour cela le sport comme la religion sont encore plus collectifs ?! certes ! Et à force de courir on peut se lacher et le corps sait saura on volera avec un corps recouvert de plumes et des os si légers. Et tous les individus ont besoin du groupe et de la planète la plus égalitaire pour tous avant-c’est le plus difficile, d’être fraternel sans scier les plus fragiles…. Ou tuer les déjà es qualifiés les ceux à lunettes…. 
S’il y a un Dieu qu’il m’appelle il doit y avoir une porte de sortie -oui mais c’est à vous de la trouver ! Chacun et tous ensemble -mais jusqu’à quand ?!

*Voir la série Canal + : la Fièvre certes il faut être abonné riche d’autant qu’on fait de + en + , la chasse aux pauvres : non abonnés. 

*Voir les 3 docs de Nicolas Philibert au cinéma l’Arlequin Sur l’Adamant/Averroes et Rosa Parks/ la machine à écrire et autres sources de tracas, heureusement qu’il y a tjrs des anonymous qui redonnent en streaming. 

*Voir au Théâtre c’est juste cette semaine, dernière ce samedi à 18h00 ce soir à 20h30 « Corps premiers » auteur metteur en scène Cédric Orain  à l’autre bout de Paris la Banlieue Est à « L’échangeur » près de la Porte de Bagnolet. C est un excellent objet de théâtre avec trois acteurs étonnants d’une présence hors normes. J’ai ri pleure et applaudi à tout rompre. La mise en scène est belle délicate on entend tous les gestes on voit tous les mots…. (Voir liens ci dessous.)

Bon personne  n’a envie vraiment, de me revoir sur scène à part moi et de me faire travailler n’empêche que j’ai rejoué et sérieusement pour un large public grâce à lui Greg Guillotin. 
Et oui lui a compris que j’ai le seul pouvoir de ma voix fêlée comme empêchée et de ma sincérité.
Dans certaines études sociologiques de l’histoire de l’humanité on constate que dans les premières sociétés humaines on mangeait les vieux avant de comprendre qu’ils pouvaient s’occuper des petits enfants et de l’histoire et de la magie du groupe. 
#lepirestagiaire @gregguillotin @cedricorain #corpspremiers #lamachineaecrireetautressourcesdetracas @nicolasphilibert
Photo mise en ligne par David Reybier : le chasseur sur ce piège en Belgique : il y a un an, déjà 





https://lechangeur.org/programmation/spectacles/corps-premiers

mardi 16 avril 2024

Bis repetita

Merci Pierre Kandel pour tes critiques car elles nous ont permis d’aller voir BIS REPETITA à Perigueux un lundi, le beau temps s’en était allé et le lundi en Province tout est fermé ou presque à part les cinémas
CGR où la qualité d’accueil est exemplaire. 
Que ce film est bien fait, bien joué, pas ennuyeux une minute et plein d’espoir pour les professeurs de latin, les élèves, c’est intelligent pas intello-fatiguant, pas dans l’air de toutes les dernieres hunes clivantes.
Nous avons souri et j’ai ri sur le choix de l’idalgo italien… les ados sont très bien ; Louise Bourgoin Xavier Lacaille inégalables 
Et nous avions du mal à quitter la salle vous me connaissez un peu, sans pouvoir en parler avec quelqu’un, mais nous n’étions pas seuls dans cet état de semi lévitation, une jeune femme aussi et qui nous a raconté qu’elle était prof de français lettres classiques et donc de latin et que c’était ses élèves qui lui avaient écrit une lettre et offert la place de cinéma…
nous a t’elle dit dans un large sourire…
(Noémie Lvosky au début de sa carrière de prof avant que d’être proviseure…-vous voyez !?)
La vie est épatante quelquefois même quand on sort d’un film qu’on a aimé…..et que le soleil et l’animation quotidienne de Perigueux n’y sont pas…..

Extrait :
« La réussite du film tient autant à l’écriture ciselée qu’à la manière d’orchestrer la surchauffe du récit par la rencontre, en un point précis, d’éléments qui n’auraient jamais dû passer autant de temps ensemble : des lycéens un peu mous, un thésard fatigant, une prof qui s’en fout de tout. Et, pour les rassembler, une langue morte, élément central sur lequel on n’aurait pas misé pour une comédie, et qui s’avère pourtant un puits sans fond de situations drôles et poétiques.

Compil de reprises latinisées

Emilie Noblet s’en remet totalement à la partition de son actrice, Louise Bourgoin, qui s’est beaucoup illustrée dans le drame, mais à qui manquait depuis quelque temps l’écrin d’une comédie taillée sur mesure : elle traverse le film les mains dans les poches, un sourcil levé, repliée sur son impassible ironie. En face, on n’oubliera pas la révélation d’un corps burlesque, Xavier Lacaille en Rodolphe, le latiniste zélé et idéaliste, qui a fait le voyage en emportant sa compil de reprises latinisées de standards de variété – dont une version mémorable de Pour que tu m’aimes encore, de Céline Dion. C’est à lui que revient l’amère désillusion : celle d’avoir fait le voyage avec des élèves qui n’ont jamais appris une seule déclinaison latine et qu’il faut remettre à niveau – croit-il.

Lacaille fait figure de contrepoint absolu à Bourgoin. On reconnaît de loin cette petite musique : celle des contraires qui s’attirent. Si Bis repetita prenait son élan dans le film scolaire, c’était pour mieux atterrir en terre romantique. Passant d’un genre à un autre, c’est comme si le film se décantait sous nos yeux, se débarrassant avec une grande élégance du superflu, pour livrer une formule confondante de simplicité : boy meets girl. »




lundi 8 avril 2024

James Brown mettait des bigoudis

James Brown mettait des bigoudis :
Je voudrais sortir l’orgueil de l’admiration ce n’est pas parce qu’on n’a pas découvert un auteur une autrice que l’on ne peut pas y revenir. C’est comme le théâtre Marigny je n’y étais jamais allée, écrin trop prestigieux j’avais plus fréquenté le côté Théâtre du Rond-point des Champs Elysées… toutes ces étiquettes se désintègrent pour moi
Elles ont fait leur temps 
Cette pièce m’a fait autant de bien que les films documentaires de l’Adamant et de l’Averroes et Rosa Parks 
Une sorte de compagnonnage entre la folie le jeu l’enfance si on donnait l’égalité à chacun des fous avec nous on trouverait la
Liberté et la Fraternité 
Yasmina Reza vise haut pour mettre bas les masques tous
Les masques
Et parle comme personne de l’amitié de son ébullition et des vapeurs dans lesquelles elle nous laisse à nous mêmes après son passage.
Et donc de l’immense « seul au monde » désormais comment y parvenir sans mensonges et arriver à garder le niveau de flottaison hors les postures, figures imposées de rivalité victimaires ou des records… hors toutes les « livres de chair » et d’argent….
Un des personnages le père dit quelque chose comme tout le monde m’appelle Lionel… alors je réponds à ce prénom mais je ne sais pas qui je suis…..et ce personnage interprété par André Marcon est pour moi le plus touchant sans en comprendre toutes les lignes… il est si touchant…
Comme chacun de nous qui n’osons pas vraiment aller au delà des normes de la vie toute tracée…. aller loin comme Jacob et Philippe interprétés par Micha Lescot et Alexandre Steiger,  les femmes ne sont pas
De Reste 
dans l’envol de leurs singularités dans les rôles de la psy : Christèle Tual et la mère Pascaline quand elle appelle son Lionnel : Amour, joué par la fameuse : Josiane Stoleru 
La musique ah quelle musique
Quel son que le trombone à coulisse et
Quand tout le monde danse même si ça ne dure
pas on n’avait qu’une envie danser avec eux de tout notre corps quelqu’il soit le sait-on son genre dans la danse exactement hors les gonds des duos. Le musicien c’était Joachim Latarjet. 
La mise en scène de l’autrice Yasmina Reza c’est une communion délicate pour nous rêver autrement et ailleurs.
Je crois que vu notre  âge et vu notre placement corbeille côté jardin nous n’avons pas perçu toutes les paroles,
mais toutes les intentions et tous les silences et tout ce qu’on appelle aujourd’hui du « bon son ».
🙏
@YasminaReza @JoachimLatarjet @AndreMarcon @AlexandreSteiger @MichaLescot @ChristeleTual et @JosianeStoleru


dimanche 31 mars 2024

Averroes et Rosa Parks

Averroes(philosophe et médecin arabe du 12 ème siècle)  et Rosa Parks : ce film doc de Nicolas Philibert : « a 2 m de mon lit je suis à l’étranger » graffiti sur un des murs de cet immense hôpital.
Les êtres sont tellement vrais o mon dieu ce que j’ai ri de cette relecture de la « folie » avec ces questions qui fusent dans les réunions avec les soignants on rit on pleure mais jamais au dépends des êtres. 
Les plus convaincants ?!  tous ont chacun la conscience de leur solitude, de la précarité qui les attend dehors, la revendication de leur mal et la double peine : la vieillesse la solitude. Oh je ne les oublierais jamais ils sont si bien filmés Ils sont comme ceux que j’ai rencontrés dans le service fermé de l’hôpital de Sarlat. Ah comme il faudrait plus de soins de soignants de lieux comme l’Adamant(autre film doc du même réalisateur, collecteur de profonde humanité) . Mais combien ceux là font leur maximum ! comme ceux d’ailleurs. 
J’ai vu ce film à l’Arlequin la salle n’était pas pleine, les salles de ce cinéma à l’ancienne sont grandes belles on y respire on peut même y parler prendre un café au foyer. Mais ce que je puis vous assurer c’est que le partage est garanti des émotions des rires affranchis de tout jugement comme celui pour cet homme encore jeune passé par toutes les écoles études et qui parle une demie dizaine de langues polyglotte et qui se sent prêt à révolutionner l’enseignement et nous fait y croire. Et qui a besoin de retourner en Inde pour les ondes de tous les autres mondes et de ses vies antérieures…. Ce film dure plus deux heures et on s’ennuie pas une seconde et on voudrait rester avec eux encore un peu… et avec cette jeune fille qui veut se consacrer à transformer sa vérité en art….


Oui ce film me fera tenir debout comme « éclaireuse » dans ma vieillesse. Merci Nicolas-Philibert #averroesetrosaparks



Allez voir mais je l’ai dit déjà ici : Une famille et sur FB je suis restée plus nuancée frustrée pour Pas de Vagues 
Là un podcast sur Rebecca Manzoni j’en ai pas perdu une miette même si elle habite à St Ouen près du Stade Bauer et je suis un peu jalouse….pas vrai pas de cela seulement. La jalousie c’est animal mais comme eux les animaux d’accord certains savent en rire

Photo via @jeanlucmessina

dimanche 24 mars 2024

Les bonnes au Théâtre 14

Les bonnes encore une salle pleine pour connaître l’origine de la haine : l’enfermement l’ordre établi la hiérarchie sociale la charité la compassion la fausseté des relations ancillaires. 
Je me suis dit cette nuit en dormant après avoir vu cette dernière (les dernières de spectacles exceptionnels sont toujours exceptionnellles,) Michel Fau aurait adoré cette épure et aussi cet imaginaire suspendu entre tous les fantasmes et les travestissements transexualité pour ses chemins de traverse. J’ai pensé à son récital emphatique. Oui je connais Lili Elizabeth Mazev mais là je l’ai retrouvee avec tous ses possibles, ses dimensions à danser, à rompre entre jeu tragique et jeu burlesque sans entraves et à se retrouver dans la prison d’une vie toute tracée, étouffée jusqu’à tuer pour de rire ou pas …la fêlure de sa voix découpe pour moi tous les textes les intentions, les rêves…
Le théâtre 14 est un endroit où dès l’accueil on croit possible que le théâtre puisse changer la vie. 
Il y avait des « scolaires »la salle est trop petite se dit-on quand c’est complet, je me suis
dit aussi, on va se mettre pas loin des scolaires et ainsi pendant la danse, la musique je voyais leurs visages s’illuminer se tourner vers leurs copains, amis. Quand on aime au théâtre on est complices comme jamais autrement ailleurs…..
L’avantage du placement libre : l’égalité mais pas seulement…
Après sur le chemin du retour on a retrouvé notre voisine, une place porte son nom voisine et amie et comédienne chanteuse : Jenny Alpha, elle est morte il y a plus de dix ans déjà, elle avait été mariée à un poète, à presque cent ans nous étions allés, 
Boire un ti punch chez elle. Elle est morte peu de temps après la mort de sa sœur….
Le théâtre permet que se rejoignent les vivants et les morts 

Sur @Thread
Ah oui c’était magique cette interconnexion entre public et acteurs  auteur metteur en scène et toute l’équipe d’accueil du théâtre 14 pour la dernière des Bonnes. Tous les acteurs  petit rôle y compris Le laitier si hiératique seul et nu, m’a fait penser à celui de drôle de drame et à ma première fois du jeu d’un petit rôle… lui un laitier moi une morte….
et une porteuse de jarre mais cela faisait trois apparitions avec celle d’une mère de soldat, après bien-sûr Panope…. dans Phèdre 
…..je l’ai félicité
Je lui ai dit que tout metteur en scène très inspiré donne ensuite aux petits rôles si bien joués et assumés d’autres rôles plus grands au théâtre car ce n’est pas rien que de jouer un fantasme….












jeudi 21 mars 2024

Une famille

Une famille enfin réparée mais consciente sensible sans aucune démission face a ce qui longtemps était caricaturé (voir scène chez Ardisson) ou en eau stagnante comme « innommable ».

Une famille qui en arrive à Christine  et à Léonore… (photo)
ce film documentaire est à bien des moments une leçon de cinéma sans aucun « gras », artifice, c’est là, dit et discuté :
 -sur le couple qu’elle formait avec le père de Léonore des années après malgré tout c’est une renaissance.
 -avec son avocat quand sa belle mère a porté plainte contre elle pour atteinte à sa vie privée ….
Malgre les réactions bourgeoises et comment dire recroquevillées des grands-mères… L’une complète l’autre mais il demeure pas moins vrai qu’elle a
Fait comme elle a pu sa mère 
L’autre la belle mère avec son goût son bon goût de collectionneuse privée…sa compassion.
On voit dans ce grand appartement stasbourgeois un très grand format, un tableau d’art contemporain un canapé de cuir blanc l’œuvre marque de grandes traces noires et rouges sur fond blanc qui sont  comme en contradiction criante avec la propriétaire, mais pas avec ce qui se passe, se dit enfin….à l’instigation de Christine Angot. 
La propriétaire est assortie aux couleurs de son intérieur pantalon blanc pull léger ocre doré près du corps fin, quoiqu’agé, maquillée quotidien elle est coiffée, en carré blond vénitien, le plaid est assorti au pull….quel manque de vie! 
Il y a une autre conversation entre sa mère et elle qui en dit long sur leur attachement sur leur propension au bonheur d’où ces souvenirs filmés de la petite fille âgée de  moins de deux ans qui revient du boulanger… je n’en dit pas plus j’ai eu les larmes aux yeux car trois générations après, la conscience de Léonore  vis à vis de sa mère est comme l’œuvre de ce peintre coréen qui ne peint que des gouttes d’eau : lavée répararée par les larmes comme par les vagues de la mer sur les plages hors saison.
Merci infiniment. Moi aussi je me sens réparée. Les attouchements sexuels qui ne sont pas des viols sont à l’enfance (Christine Angot avait 13 ans….) au mieux du pire une congélation une hibernation quand dure le déni. 
La Mer chanson de Charles Trenet par Caetano Veloso



vendredi 15 mars 2024

Scandaleusement vôtre

Ce film n’est pas lourd, il est burlesque et le burlesque n’a pas de date sauf si l’on veut se délecter à recréer l’univers anglais pour s’y sentir mieux. Mais à bien y regarder et je l’ai toujours pensé les lettres sont un peu l’ancêtre des réseaux sociaux. Car les relations épistolaires pouvaient devenir comme un virus écrire tous les jours….et ne plus pouvoir s’arrêter !?

J’ai trouvé une critique du Monde à notre écho : « Pourquoi pas… »  tous les acteurs sont bons et surtout ils ne sont pas aux mensurations d’un milieu bobo européen : ils jouent, ils jurent, ils boxent …. Ils donnent des coups de boule. Ils écrivent, ils expulsent le trop de restrictions morales puritaines anglicanes  du début  du XX ème siècle, ils sortent des carcans du jeu murmurant de notre époque. Ce film nous a plu à tous les deux. 
Il est fictif comme tous les films tirés d’une histoire vraie.



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https://www.lemonde.fr/culture/article/2024/03/13/inspire-d-un-fait-reel-scandaleusement-votre-propose-une-plongee-dans-la-societe-anglaise-etriquee-du-xx-siecle_6221824_3246.html

Scandaleusement vôtre s’inspire d’un fait réel qui, dans les années 1920, secoua Littlehampton, petite ville balnéaire du sud de l’Angleterre : un flot de lettres anonymes et ordurières atterrissent sans discontinuer dans la boîte aux lettres d’Edith Swan (Olivia Colman), l’une des femmes les plus respectables du comté. Tous les regards se portent naturellement sur sa voisine, Rose Gooding (Jessie Buckley), une jeune veuve de mauvaise vie qui passe ses journées au pub, éduque seule sa fille et jure comme un charretier – en somme, la coupable idéale. Le différend entre voisines finit par secouer tout le quartier, qui se déchire entre partisans d’Edith et défenseurs de Rose.

Scandaleusement vôtre ausculte la respectabilité étriquée de la société anglaise du début du XXe siècle sur fond d’intrigue à énigme : menée par une policière récalcitrante, l’enquête finira par conduire à une résolution des plus surprenantes. La forme, elle, l’est un peu moins : tout se passe dans les clous du film à costumes, liquidant son stock de pittoresque british. Sa réalisatrice, Thea Sharrock, n’oublie pas de tordre son fait divers pour le faire coïncider avec les standards de l’époque : inexplicablement, la sororité finit par triompher de la haine de voisinage. Ni l’insolence naturelle d’une Jessie Buckley, ni la folie dans l’œil d’Olivia Colman ne parviennent à rehausser un film qui, tout en visant la satire, s’organise pour être parfaitement inoffensif.