mercredi 20 juillet 2016

Le monde d'hier de Stefan Zweig au Festival de Sarlat

Comme c'est tentant de regarder le monde d'hier comme un paradis perdu mais en général on y croit qu'à moitié tandis que là on écoute bouche ouverte la description de sa vie d'hier à Zweig on entend presque le bruit des discussions passionnées d'art, de théâtre, de poésie, de musique, de sculpture, passionnées pour cette ville : Paris symbole de la liberté. On s'y voit là sur le banc à côté des littéraires artistes autrichiens , avec cette possibilité à lire tous les journaux dans les cafés de Vienne.
Comme dans les pièces de Tchekhov on sent l'épaisseur du temps se raccourcir  par les avancées techniques les gens devenir plus beaux plus libres les femmes sortir des corsets toutes les classes se côtoyer et puis... quand a-t-on entendu le nom d'Hitler pour la 1 ère fois... Le rideau du petit bois de verdure se déchire des exilés juifs affluent dans les agences de voyage ceux qui peuvent bien-sûr.... Se payer le voyage.
Et où se jouait ce monologue d'un homme seul pour une foule à peine inquiète, l'été au festival de Sarlat dans un carré de l'abbaye Ste Claire. Il faisait très chaud c'est du spectacle vivant alors à un moment une dame s'est sentie mal  le comédien concentré qui incluait jusqu'à la respiration des pierres a fléchi son récit a suspendu le temp du théâtre. Elle a pu sortir sans rien casser, un médecin l'a hydratée, personne du coup ne lâchait le récit, même pas le compagnon de la dame attaché au flot doux et sensible des mots de Zweig par le jeu de Jérôme Kircher. Il n'a pas été mis en scène, mais  accompagné  seulement par l'œil extérieur de Patrick Pineau qui a su si bien poser  quelques lumières et du son en pointillé. Mais là dehors une enceinte à grésillé de plus en plus fort un chat a miaulé  du haut des murs d'enceinte juste au moment où il était question de sa rencontre avec Freud. Freud qui pensait qu'on ne pouvait arracher la barbarie de l'homme et c'est là comme pour le confirmer que le chat a miaulé si fort...,
Ce spectacle est aussi important pour moi,  que la reprise des Damnés en théâtre au Palais des Papes ou le spectacle du belge FC Bergman "Het Land Nod" qui se passe autour d'un tableau de Rubens qui à l'origine ne rentrait pas par la porte du musée (un fait réel)  : la lance dans le flanc du Christ...  le Monde d'hier de Zweig est dans cette exigence d'intérêt, de lisibilité, de limpidité, de réception pour tous, que j'aime tant au théâtre avec l'élégance de gestes et peu d'accessoires dans un espace improbable pour le théâtre.
Et après ça ne s'arrête pas comme ça de manière abrupte au festival de Sarlat on rencontre l'acteur et le metteur en scène et on parle et encore après ça discute, en quittant les lieux et jusqu'à tard en sirotant quelque rafraîchissement... Les lieux :   la salle en plein air était  comble. A Paris oui ce sera repris aux Mathurins, nous y emmènerons nos jeunes, nos nièces.

jeudi 7 juillet 2016

En virtuel d'Avignon In et Off, dites moi ce que vous avez aimé et je vous dirais qui vous êtes.

Pourquoi ne pas être à Avignon parce que, l'année passée j'ai rencontré Olivier Py dans les rues comme tout le monde et gardant le même élan que les autres années je suis allée vers lui pour l'embrasser et j'ai ressenti une grande froideur qui m'a fait tourner à vide dans la valse des pourquoi : pourquoi moi ? ici et maintenant ? Parce que  son Othello a été vilipendé ? Parce que le différend Fau Py ? Je n'aurais pas dû m'élancer vers lui sans l'écouter... comme au dedans. c'est cela l'empathie, ma mère ne connaissait pas le mot. Pas de son époque 
Parce que pour la première année depuis déjà longtemps mon ami de longue date complice pour nos cours amateurs, n'y a monté aucun spectacle. La compagnie Philippe PERSON, n'a plus un sou... Avignon coûte cher. 
Tout cela ce sont des raisons collatérales, la plus importante, c'est l'usure de ma mère, qui requiert de ma part plus de présence. Non seulement elle a fait plusieurs chutes, mais elle est seule tellement depuis le décès de mon père, après 60 ans de vie de couple, cela nous le savons tous, ses amis, moi sa fille unique, ses voisins, son assistante de vie,  ce qui lui reste de famille, le chat, mais personne n'en parle. Car c'est à la fois la vie et infiniment triste. Elle a beaucoup de mal à marcher et à 93 ans ne peut plus faire son jardin. Cela la mine tant et personne ne la comprend. Sauf une amie qui a 13 ans de moins qu'elle et qui elle non plus ne peut plus, victime d'une maladie orpheline qui réduit toutes ses capacités musculaires : la voix la déglutition la marche 
Ô jeunes gens avant de devenir vieux, diversifiez vos activités, acceptez l'ennui, la lecture de mauvais livres, la vision de mauvais films, la télé pour la télé  le sport à la télé et allez au théâtre votre vie sera plus facile à caser avec le temps et les autres ainsi pourront en tourner les pages sans vides inconsolés. Certes avec de l'ennui mais de ceux qui apportent de nouveaux fruits.

Avignon IN 50 spectacles et l'on ne parle que du 1er : Les Damnés, le film aussi est à revoir. "Le burlesque et l'effroi" dit Michel Fau et Visconti qui adolescent  connaissait tout Shakespeare...  Malmené et contredit  par les critiques il resurgit comme muse de ses cendres, quoique c'est une création Comédie Française mais appelée par Olivier Py qui était élève du "Conce" comment ça s'écrit je ne l'ai qu entendu ce mot), 
 ou Conservatoire ou CNAD en même temps qu'Eric Ruf et qui a fait appel à un des metteurs en scène belge les plus iconoclastes : metteur en scène du dernier spectacle de Bowie : Ivo van Hove... De toutes ces classes naîtra-il un chef d'œuvre... Éphémère qui résistera...
Effet de loupe par le truchement du théâtre et du cinéma
 
Encore 4 jours sur France 2 et 6 mois sur Culture Box et à la rentrée Salle Richelieu à la Comédie-française. Même en si étroite vision, ça arrache, dépote, assure grave...et c'est interdit au moins de 12 ans. Le jeune comédien oui celui qui joue Martin, mais aussi les vieux et les femmes sont sublimes à la caméra mais pas seulement. Quels frissons glacés pendant que les petites filles jouent à cache-cache. Il ne faut pas se cacher de la nécessité de ce spectacle dans tous les sens de la réflexion, de la répétition, de l'art, et pourtant vous ne savez pas, mais je vous le dis combien j'ai aimé le film.
Et voilà dans la malchance on a toujours de la chance... Vouloir compléter l'article et s'apercevoir qu'en voulant le compléter je l'ai laissé en mode brouillon c'est à dire invisible pour le public... Jouer sur scène en mode invisible voilà un paradoxe qui ne me semble pas aussi difficile à atteindre pour certains... Et donc la hune du Monde conclue au défi relevé pour Julien Gosselin son spectacle de 12h à la Fabrica, est un succès,  je m'y voie spectateur j'adore cette salle... J'ai aimé les particules élémentaires et son immense talent de rendre limpide au théâtre l'écriture romanesque mieux qu'au cinéma seul, dans son précédent spectacle ; et là bien-sûr il passe au-dessus : "c'est exactement ce qu'ils font ces excellents valeureux combattants de 2666, ils lèchent notre coeur (nom de la Cie d'origine de Julien Gosselin) jusqu'à la déchirer en nous offrant ce que souvent l'on cherche et que rarement l'on trouve le théâtre d'aujourd'hui qui nous parle d'aujourd'hui." Brigitte Salino



Dans le In on parle toujours de la longueur du spectacle et aussi du surtitrage comme si il y avait des records à battre : Julien Gosselin 12h 2666 d'après le roman  de Roberto Bolano auteur chilien qui fait 1000 pages et dont il avait laissé le manuscrit avant de mourir en 2003.
Je me souviens... comme disent tous les gens dépassés, du spectacle d'Olivier Py : La Servante qui durait 24h et dans lequel bien-sûr je rêvais de jouer. Voilà pourquoi la défiance d'Olivier Py de l'année dernière m'a tellement glacée parce que nous nous connaissons depuis longtemps qu'il m'a vue jouer et qu'il est venu me féliciter et apres nada nib : rien. J'avais espéré qu'en lui écrivant une lettre, la très belle histoire envolée de Nathalie Feyt, allait durer que le poète écrirait un rôle pour moi. Que j'allais intégrer cette troupe. Suite à ma lettre... j'ai reçu une réponse mais ce n'était que pour participer à l'immense régie machinerie en tant que costumière, assistante à la vie de la troupe, pardon de la distribution. J'ai refusé j'avais enchaîné 3 spectacles dont un dans le secteur public... J'avais pris un congé sabbatique Michel Fau Antoine Fayard jouaient tous les deux les fous, (n'avais-je pas joué "la Vierge folle" comme personne) bientôt il n'en choisirait plus qu'un, l'autre serait relégué en tant que doublure, puis costume entreposé.. Je ne voulais que jouer et perdre la tête, ne plus travailler dans un bureau, alors ce n'était pas pour passer les costumes ou aider aux poses goûters des enfants. 
Olivier Py incarnait le théâtre un enfant de Claudel et Vilar à la fois....
Cette pièce fut un événement il y avait un barnum une tente du désert ou nous mangions dormions prenions des cafés des boissons entre les représentations permanentes je n'étais plus que spectateur Antoine partageait sa cantine avec moi, Michel ensuite me donna l'adresse d'une amie pour dormir prendre une douche, comme je n'avais pas un sou et pas d'endroit fixe où loger. J'y revenais boire comme au Veau d'or de la culture. 
Un des élèves de l'école professionnelle du Lucernaire a demandé au directeur actuel du Lucernaire s'il fallait être soi à une àudition ou jouer déjà un peu le personnage pour lequel on est choisi. 
Tout le public de la master Class a ri alors que... C'est lorsqu'on refuse un rôle qu'il faut mentir jouer inventer un prétexte car sinon les metteurs en scènes qui ont ferraillé pour rester garder leur pouvoir n'acceptent pas d'être contrariés ils sont les maîtres de leur jeu. Les meilleurs oui bien-sûr les amis aussi. Si tu leur dis non une seule fois plus jamais ils ne te reprendront il y a tellement d'autres possibilités...
Festival d'Avignon 1989 avec Aurélien Recoing festival qui a marqué ma vie, comment ne pas faire face à toutes les difficultés après. Jean-Pierre Vincent, Patrice Chéreau c'est un peu comme Godard, Truffaut l'un n'efface pas l'autre.


La Controverse de Valladolid de Jean-Claude Carrière avec Michel Melki du 11 au 30 juillet à 16h ESPACE PASTEUR 13 RUE DU PONT TROUCA AVIGNON -Réservation 04 32 74 18 54

ON A FORT MAL DORMI un spectacle nécessaire, indispensable !
La "vie" des SDF, des sans-abris, des clochards qui passent les nuits dans le centre d'hébergement de Nanterre vécue par Patrick Declerck, interprétée avec délicatesse et humanité par Jean-Christophe Quenon (mes. Guillaume Barbot ). Vous sortirez convaincus qu'un revenu minimum d'existence devrait être un droit de l'homme.  
Tous les jours à 16H15


Au Balcon à 17h avec William Mesguich une histoire de pompier ...
-le Off du Off-
C'était la première de "Quand je serai grande..." ce matin. Tout s'est très bien passé !!! On vous attend tous les jours pairs à 11h30 à L'Arrache-Coeur...

à suivre 

mardi 5 juillet 2016

Duras Steiner et de Camille Laurens : Celle que vous croyez.


j'ai réécouté cette création radiophonique  sur Lol V Stein de Marguerite Duras  avec Patrice Chéreau, sa voix coule et rend tout distinct. C'est cela une lecture intelligente pouvoir flotter avec les mots ne rien alourdir afin que l'auditeur y trouve sa bouée puis son aisance à nager ; par contre avec Christine Angot qui lit une analyse par Lacan de cette œuvre, sa voix râpe, crispe et provoque, elle va jusqu'à une lecture scolaire, à sa décharge, c'est d'une extrême complexité et elle rajoute, rien ne me parvient.
Christine Angot conjuguée au texte de Lacan pour moi devient une maison bourgeoise étouffante de propreté par rapport à Chéreau qui lit Duras, le corps principal d'un casino caché par la ville. La musique strie bien elle.
L' émission  la mise en ondes est réalisée par Olivier Steiner et c'est comme un film muet au milieu du cinéma parlant. "La lettre converge avec l'inconscient..". Lui, ses têtes de chapitre, le choix de la musique est précis et entourant, sans rajouts, sa voix est grave et nasale, un fumeur d'opéra. Il décape et restaure à la fois.
Et je ne peux que les raccommoder,  ces extraits écoutés,  à ma lecture récente de Camille Laurens. Pourquoi ? parce que ce livre m'a donné l'envie de le mettre en voix. 
Par ma voix, je ne sais où ? au theatre en lecture avec coupes, comme un livre qui a le ton des lettres, comme un inconscient devenu limpide.





samedi 2 juillet 2016

Un amour qui ne finit pas

il est toujours minuit en haut du rideau au Théâtre Antoine. Et pourquoi pas midi ? Non, c'est une heure trop éloignée de l'arrivée du public et des fantômes. J'ai en quelques jours retrouvé d'anciens amis que je ne vois qu'à très peu d'occasions et avec de grands espacements temps usqu'à un an ou voir plus. Je me suis trouvée dans la rame du métro à pleurer en silence avec un sourire. Cette nuit je me suis réveillée avec le projet de recopier et réunir dans un recueil tous les mots lettres écrites que j'ai pu envoyer ou recevoir à ses amis aujourd'hui éparpillés.   

Revoir un amour qui ne finit pas créé  au théâtre de l'Oeuvre et repris au Théâtre Antoine c'est un peu comme revoir un très bon film sur écran large, les acteurs sont plus libres, ils nous touchent davantage et l'on voit en détail le si beau décor... On ne rit pas seulement tous nos aprioris sur l'amour tressaillent la vérité n'est qu'un leurre. L'amour par écrit tellement éloigné de celui qui se vit, je ne m'en lasse pas de cette mise en abîme. Tout est évoqué dans ce texte si ciselant du mariage bourgeois courrez-y vous allez rire intelligemment. Ça se termine Dimanche ? Mais non vendredi 7 juillet.


Ça me rappelle une époque où notre spectacle Manger (1ère mouture) de la Cie Philippe PERSON, avait fait une pleine page de Paris-Match, avec les deux Nathalie Nathalie Savary et Nathalie Feyt, mais là c'est Michel Fau qui le mérite bien, apres ces ridicules Moliéres, sa lucidité égratigne les à-prioris culturels. Ce sont les hors-circuits qui passent la rampe Paris-Match.

Rien de prévu de Sophie Mourousi avec Mathilde Lecarpentier

Festival on n'arrête pas le théâtre, à l'étoile du Nord :
 Comment faire seule sur scène, avec un public sur scène aussi, en jauge réduite pour rendre palpable le théâtre... Pour bousculer cet étrange rapport spectateurs comédiens, aller jusqu'au bout du silence, du soutien, du mimétisme, de l'émotion, de l'espace et faire rentrer le monde extérieur et le plus proche du théâtre : le cinéma les disputes les scènes de ménage la chanson... j'y étais et j'ai aimé j'ai eu froid pour l'actrice et en rentrant dans le métro j'avais comme du vent sous mon crâne et un air dans la tête. L'actrice nous a tenus tout le long de cette perte de repères ou rien n'est prévu. Je reviens aux mots de l'auteur de la création et metteur en scène, Sophie Mourousi. 


RIEN DE PRÉVU
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Création de Sophie Mourousi

Avec Mathilde Lecarpentier

 

Une jeune femme est seule. Elle ne fait rien. Ou plus exactement, elle n’a rien de prévu. Et nous, spectateurs, n’avons rien prévu d’autre que d’être avec elle. Dans cet espace « hors du temps » qu’est l’ennui, que va –t-il se jouer et se créer? Etre seuls, ensemble, et « n’avoir rien à faire », ensemble, n’est il pas le meilleur déclencheur de rêves, d’inventions et de surprises ?

Rien de prévu s’est créé à partir d’interrogations, de questionnements existentiels autour du rapport intime que l’Etre Humain peut entretenir avec l’ennui, le temps et la solitude. Il s’agit là de questionnements intimes et universels très vastes et le plateau est notre terrain de jeu, d’expérimentation et de pensées.

« Qu’est ce qui peut naître d’une situation d’ennui et de solitude ? Qui on est quand on est seul ? Quelles sont les pulsions (de jeu, d’amour, de violence...) générées par l’ennui ? Que faire et que faire de soi quand il n’y a rien à faire ? Dans quelles mesures sommes nous dans l’acceptation de notre ennui ? Quels divertissements l’Homme créé-t-il pour palier à l’ennui ? Quels « trompes l’ennui » parvient il à inventer?
Dans un monde où tout se vit en même temps et pour tout le monde, où l’activité est reine, où l’on fait le culte de la sur occupation, je propose de faire un « voyage au bout de l’ennui » : un voyage en pays lointain. Un monde où se crée et existe une énergie en contrepoint au monde dans lequel nous vivons : un monde d’agités. Nous sommes lancé dans une course : course à la vitesse, au résultat, à l’occupation. L’inaction nous panique. Le théâtre, lui aussi, devient l’industrie du rêve qui a comme devoir de provoquer toute sorte de choses, de sentiments et d’émotions : « J’ai été ému. Donc il s’est passé quelque chose. Donc ça n’a pas servi à rien. Donc ça a servi à quelque chose ». Or la vertu du théâtre n’est elle pas justement de ne servir à rien dans un monde où tout doit servir à quelque chose ? »

Sophie Mourousi 

29 JUIN AU 2 JUILLET - 19H30

vendredi 1 juillet 2016

Ohlala aux Folies bergères

Ohlala, vous êtes déjà allés aux Folies Bergères, non, la salle est si belle, les sièges uniques entre les strapontins des vieux wagons ou des anciennes salles où le cinéma était mis en scène comme dans un rêve ... Tout l'été il y a ce spectacle sexy crasy moderne et rock... Une production suisse déjà captée ; cela, la production suisse, je l'ai su par l'équipe technique qui a filmé le spectacle, après au café d'en face où nous avons été voir les tirs au  but du match Portugal, Pologne. 
Alors c'est un spectacle populaire ou non ? oui un peu comme les plages de Deauville... 
Il y a le pré-show  à  partir de 19h ? Le pré show ???
ce sont les artistes qui se font prendre en photo dans la lumière sur des sophas avec le public selfies en diable, avant à l'entracte après, Les artistes ils sont perruqués habillés en résille paillettes et lanières de cuir, maquillés de presque tout leurs corps. Il y a autant d'hommes que de femmes, ils dansent  oui mais surtout ils sont acrobates en roller, sur une barre verticale, sur les mains, à deux femmes deux hommes ou dans un couple SM... 
Ce sont les premières alors il y a beaucoup de public invité. Ces beaux et belles spectatrices on les imagine mannequins ou acteurs chanteurs de comédies musicales acrobates stripteaseurs eux-mêmes venus voir les collègues et puis il y a les plus âgés comme nous plutôt étrangers venus constater  les transformations  du music-hall et qui dans l'ensemble du spectacle, viennent en trio au minimum,  ils sont plutôt dépassés mais contents. ils sortent en se préparant déjà à dire  à leurs collègues : j'ai adoré. 
Je me suis dis qu'on était hélas (un peu) loin de l'univers du film de Mathieu Almaric : Steaptease et plus proches de Black swann.

La vidéo sur le site des Folies Bergères en montre presque trop des numéros. Il y a deux choses que j'aime particulièrement dans ce genre de spectacles, ce sont les lumières et les enchaînements magiques, comme l'annonce en off de fermer nos portables et de fermer les yeux avant le décompte de 10 à 0, pour se retrouver dans le monde idéal de tous nos désirs... C'est sur l'affirmation de l'expression  "tous nos désirs" que j'ai un doute mais c'est bien d'essayer. 
Message que j'ai laissé à l'ami qui nous a obtenu les invites.
merci beaucoup c'était très gai, très acrobatique, très pro, les costumes sont déments et les corps beaux !?! Pascal c'est pas trop dans ses cordes (il préfère le foot) mais il te remercie aussi surtout pour la femme aux fouets et moi pour l'homme dans son bain... Bises et à bientôt