jeudi 19 décembre 2024

Baptiste W Hamon concert à la Boule Noire le 17/12/2024


 • Récit -

1. Partir, filer, marcher droit. Retrouver l'errance,
Les rêves, le plaisir, des caresses et la forme, des croquis, au dos, des cartes à jouer vide et l'on descend calmement, déterminés.
2. Le mythe de l'Ouest, de l'ailleurs, les plaines immense à découvrir, redécouvrir, le costume à enfiler, à retirer peut-être car il fait chaud l'été là-bas et nous n'avons pas de temps à perdre et l'on se fiche du passé.
3. «Livin' on the road my friend, was gonna keep
us free and clean » disait le prophète", et l'on se
prend à imaginer la terre légère le long des pistes,
la vieille Ford - en quelle année sommes-nous ?
les paysages qui défilent, les bosquets, les cactus, les montagnes de schiste et de grés, les plateaux érodés.
4. On avance sans savoir, les yeux à demi clos, épris de nos humeurs nouvelles (Nous n'avions pas Souri depuis si longtemps !), Fruit de réticences oublié, et le ciel est vaste comme l'enfance qui se prolonge est-ce éternise.
5. On vaque tranquilles, à la recherche du silence, à se plonger dans cet ennui qui nous a tant manqué. Car nous ne le comprenions guère, et nous nous battions corps et âme pour le fuir et le crever.
6. C'était l'ignorance, alors. Ah! Si nous avions
su ! Comme il aurait pu nous ôter certains de nos doutes les plus abjects! Nous faire gagner du temps ! Comme il aurait pu nous préserver du mal, l'ennui ! Comme il aurait pu nous rendre libres!
7. On vaque tranquilles le long des routes, à la recherche du soleil, du sommeil, des courbures du temps, à la recherche de couleurs nouvelles, de ceci, de cela, et l'on se moque éperdument de tout, car tout est bien, désormais, sur l'horizon de nos cœurs apaisés.
8. Les panneaux kilométriques indiquent des chiffres qui ne racontent plus rien, et l'on se souvient d'un visage soudain, d'un amour oublié, qui se fixe sur la ligne blanche qui sépare les deux voies – à gauche, l'amertume, derrière, les regrets, tout droit… l'espérance certaine, le silence et le plaisir retrouvé, irrationnel et implacable que les paysages embrasent !
9. Finalement là-bas, une bicoque de bois derrière le talus, avec le porche, ce fameux porche, celui qu'on dessiner jadis en silence, au dos des cartes à jouer entre les cours d'algèbre et de musique. Avec ses colonnes fragile et sa chaise à bascule rouge très rouge tout rouge comme les espoirs lointain des amours éphémère, exclusive et absolue. Devions nous nous sentir coupables de cela ?
10. On gare la vieille Ford sur le bas-côté, per-
les rêves, le plaisir des caresses et la forme des sonne au devant, personne derrière, la route est
croquis au dos des cartes à jouer.
11. Celui qui a déposé cette maison la devant nous immenses à découvrir, redécouvrir, le costume à doit l'avoir fait pour une raison, il doit y avoir un là-bas, et nous n'avons pas de temps à perdre, et l'on se fiche du passé.
12. Et ça sent bon à gauche, ça sent bon à droite. qu'est-ce que….
13. On entrouvre encore davantage les yeux.
pas souri depuis sí longtemps!,
Le chemin s'élargit, un petit oiseau gris se pose sur notre épaule, nous chante un air tranquille: c'est l'enfance qui se prolonge et s'éternise.
une chanson de chez lui, une mélodie qui annule les frontières et revigore l'idée sourde de l'absence.
14. On se sent libres, enfin, rois, dans ce royaume
qué, car nous ne le comprenions guère, et nous où l'apesanteur des corps nous fait prendre
nous battions corps et âme pour le fuir et le crever.
conscience de la richesse de nos... de nos quoi?
De nos vides peut-être. On avance. On se trouve.
15. Le petit chemin égrène quelques panneaux de bois sommairement façonnés qui, disposés les uns après les autres, fabriquent le plus beau des poèmes, racontent un peu nos vies:
"LONERS WELCOME,
« WACKOES AND WEIRDOES
« WHORES, SAINTS.
« INDIANS AND COWBOYS,
"LOSERS, «FUCKERS, POETS,
"PREACHERS AND WANDERERS,
«JUNKIES AND ME»
16. On s'étale sur la route, on se relève, on se hisse sur le porche, ce fameux porche, la chaise rouge, le silence, très rouge, toute rouge, on sy assoit, levons les
et le plaisir retrouvé, irrationnel et implacable, que yeux au ciel. C'était ici, alors!
les paysages embrasent.
17. Il aurait fallu du temps pour le trouver, ce
9. Finalement là-bas, une bicoque de bois derrière paradis perdu, il aurait fallu le temps de le rêver,
le talus, avec le porche, ce fameux porche, celui le temps de le faire exister, de nous faire exister.
qu'on dessinait jadis en silence, au dos des cartes à jouer, entre les cours d'algèbre et de musique,
18. Le temps de lui donner sa forme singulière,
avec ses colonnes fragiles et sa chaise à bascule dos des cartes à jouer, entre les cours d'algèbre et rouge, très rouge, toute rouge, comme les espoirs de musique.
lointains des amours éphémères, exclusives et abso-lues. Devions-nous nous sentir coupables de cela ?
19. C'était une bicoque de bois, derrière le talus, avec ses colonnes fragiles et sa chaise à bascule rouge, très rouge, toute rouge, comme les amours revenues.
*Extrait de la chanson Pancho and Letty de Townes Van Sandt, à qui je dois tant
Voila j’ai piqué scanné mal un peu au hasard de la technologie qui scanne comme nous on respire, sur le Vinyle de #baptistewhamon : le soleil est bleu et le prochain concert j'ai déjà pris 2 places c'est le 10 juin un mardi à 20h à #lamaroquinerie
Et son dernier CD sur INSTA comme disent les jeunes…qui me font bien remarquer quelquefois que je perds la boule faut dire que je l’ai toujours perdue un peu beaucoup passionnément


C’est le disque blanc posée sur notre tablette à trésors ou c’est plutôt lui qui est en blanc et qui trace sa route

mercredi 4 décembre 2024

Barbara, mémoires interrompus au Studio Hébertot

                                      © Fabienne Rappenneau                                                                                        


le 3 décembre pour mon vieux blog (je rame parce que je le compose sur l'ordi avec la souris moderne ; sans fil...)
Ce spectacle je l'ai vu plusieurs fois... on reproche facilement l'enthousiasme en France aux spectateurs on les taxe un peu de folie, d'originalité, de "claque" pour les plus lettrés, (revoir sur ce sujet, pour ressentir l'étroitesse du carcan ; le gout des autres) ainsi la liberté sur scène de Catherine Piétri est millimétrée "mais à chaque fois c'est comme la première fois" et je pleure. le travail au théâtre permet de progresser incessamment,   et elle est au delà des cases : drôle ou tragique car elle, comme chacun d'entre nous on peut l'être en profondeur singulier et universel, et pratiquer l'art de vivre.

Je suis une spectatrice originale bref mais je pratique et fréquente le théâtre depuis plus de 30 ans et je sais combien le théâtre peut bouleverser la vie, et pour chacun le la conduire et le, la tenir éveillé à tous les âges. 

 Joshka Schidlow est avec Catherine Pietri et Pierre Cordier.

Barbara, mémoires interrompus
Adaptation/Jeu : Catherine Pietri
Mise en scène : Frédéric Constant
Durant les dernières années de sa vie, Barbara, de son vrai nom Monique Serf, écrivit le récit de sa jeunesse. Elle se souvient que durant l’occupation sa famille changeait sans cesse de logement qu’ils quittaient dans la précipitation. Elle a le sentiment, puisqu’aucun des siens ne fut déporté, qu’elle traversa cette période sans trop de mal. Les souffrances sont venues plus tard. Enfant éprise par l’écriture, elle constatait avec chagrin que son père ne lui manifestait aucune considération. Lorsqu’elle eut dix ans et demi, il abusa d’elle. Quand cet homme qu’elle craignait quitta le logis pour ne jamais y revenir, elle pu enfin respirer. Elle se désolera des années plus tard, dans une de ses chansons les plus fameuses, que son géniteur honni eut une fin solitaire et qui ne lui fut pas donné l’occasion de le revoir.
Elle rêvait de devenir chanteuse et à l’adolescence quitta Paris pour rejoindre Bruxelles. Elle y connut une vie de dérives, de galères, de dangers (elle échappa de peu à la prostitution) mais aussi de rencontres hasardeuses qui se révélèrent parfois miraculeuses. Elle fit dans la capitale belge ses débuts dans des cabarets où elle interprétait des chansons écrites pas d’autres. La gloire lui vint plus tard. Elle ne s’y attarde pas, n’en dit pas un mot.
Catherine Pietri, qui a choisit de reconstituer les premiers pas de celle qu’on appellera la dame en noir, fait une composition laquelle au fil de la représentation convint toujours davantage. Son jeu souvent narquois mérite amplement les éloges que les médias lui prodiguent.
Jusqu’au 20 janvier
Samedi 16h30 - Lundi 21h
0142931304

un autre article celui-ci "alambiqué" mais tellement juste pour ceux dont Barbara a tenu la main et le coeur au dessus des vagues des nuages

le 1er décembre
Oh oui embarquez qui vous voudrez ceux qui ont aimé de près comme de loin, Barbara ; après y être retournée avec Pascal, hier je pleure cet AM comme hier… en écoutant Catherine/Barbara… « je veux bien essayer d’y croire le cœur égratigné et c’est le désespoir » …. « l’ombre de mes amours anciennes….
J’étais précoce de tendres amours de gosses…. C’était vous déjà, le temps de décembre me gelait au cou…, il en fallut de peu pour que je perde patience… je suis partie loin de vous…. C’était un soir en septembre j’avais fini mon voyage qu’importe ce qu’on peut en dire…ma plus belle histoire, c’est vous…. »….  « Viens viens la joie de vivre…. » c’est les lundis à 21h et les samedis à 16h30 ah mon ami dit c’est pas un biopic ou une imitation, c’est au delà….et c’est du théâtre une très délicate mise en scène et une très forte incarnation #barbara #barbaramemoiresinterrompus #studiohebertot #catherinepietri

le 26 novembre
C’est sous ce soleil la exactement…
Noir ? Pas seulement, Barbara était drôle très drôle, comme ceux qui frôlent le désespoir…Barbara #barbaramemoiresinterrompus #studiohébertot Catherine Pietri

le 24 novembre
Nous y étions hier avec une amie encore 12 séances je voudrais y aller à toutes mais bon, j’ai ressenti déjà cela pour un autre spectacle avec Catherine PIETRI il y a longtemps je voudrais au moins que mes amis mes connaissances nos élèves y aillent à une représentation. Ce fut un partage exceptionnel avec l’envie oui de s’engager ad vitam pour la beauté l’enfance les grands mères les arbres chaque personne devrait avoir un bout de nature. Au moins un arbre dans sa vie pas pour le cadre de vie, mais pour la vie avec… Ce théâtre privé pratique aussi la qualité de l’accueil et la compagnie des affinités électives aussi, vous pouvez partager aisément avec toute l’équipe car le theâtre c’est un tout…et oui comme avec Barbara on pouvait simplement lui parler et elle nous parlait en chantant, jusqu’à nous faire croire qu’on était sa plus belle histoire d’amour et on y croyait…. CAR C’ÉTAIT RÉCIPROQUE #barbaramemoiresinterrompus
#Barbara #studiohebertot #theatre #lesaffiniteselectives #catherinepietri


Le 6 décembre
Une interview très complète avec ses extraits de répétitions de spectacles pour Catherine PIETRI et de chansons seulement…pour Barbara
https://akadem.org/monique-serf-la-dame-brune
Le 9 décembre
Un autre papier
https://www.lessoireesdeparis.com/2024/12/09/barbara-avant-barbara/theatre/isabelle-fauvel/35417/

dimanche 3 novembre 2024

Sketches Radiophoniques de Tristan Bernard 1930

Pour des aveugles invisibles 

Édition La Petite Illustration 11 Octobre 1930


C'est par le plus grand des hasards, je dois le dire, que j'al été prls d'une passion subite pour la radiophonle.

Un agent d'une maison de T. S. F. m'avait donné un appareil à l'essai. Les mélomanes de mon entourage, chaque fois que nous restions le soir à la maison, s'enivraient de musique.

Quelquefols ils écoutaient des pièces en simple langage parlé qui nous arrivaient de différents points de Paris, ou de Lille, ou de Toulouse.

On m'avertit un jour qu'un poste d'Etat avait inscrit dans son programme une de mes pièces.

Je me disposai, avec un peu de méfiance, à l'écouter. Or, j'eus beaucoup de peine à la comprendre.

Pourtant, j'ai de la mémoire. Mais qu'en ont pensé les autres auditeurs ! Ils ont dû tourner le bouton et passer à un autre poste,

Les personnes qui organisaient cette audition radiophonique avaient choisi un peu au hasard les acteurs qui devaient interpréter mon petit acte C'étaient des comédiens de talent, mais les voix étaient mal « assorties » et parfois se ressemblaient trop. Et, comme on ne voyait pas les personnages et rien ne vous disait qu'un tel était entré en scène et que tel autre n'y était plus, il en résultait une certaine confusion.

C'est à la suite de cette expérience que je résolus d'adapter des pièces ou d'en écrire de spéciales à l'usage de la T. S. F. en partant de cette idée très simple que ce public d'écouteurs ne voit pas les acteurs, ni l'endroit d'où ils parlent et sont censés gesticuler.

Il fallait donc écrire du théâtre pour aveugles et faire en sorte que le dialogue même créât le décor dans les imaginations des auditeurs.

Je dois dire que ces premiers essais furent assez appréciés, si j'en juge par les lettres très nombreuses des auditeurs. Cependant, je fus violemment attaqué par les « techniciens» de la T.S.F.

Car, aussitôt qu'apparaît une invention nouvelle, il se forme tout de suite des techniciens. Leur expérience est forcément un peu récente, mais ils n'en prennent que plus d'autorité, au moins à leurs propres yeux.

Si vous alliez trouver un ouvrier des «Gobelins » et si vous lui faisiez des remontrances sur son travail, il vous rirait au nez et il aurait raison. Car son métier est vieux de cinq siècles. En le pra-tiquant, une longue suite de générations ont pu acquérir l'expérience nécessaire. Elles ont enregistré un grand nombre de réussites et se sont instruites tout autant par la notation d'un assez grand nombre d’erreurs,

Donc dès mes premiers essais, les techniciens me reprochèrent de m'improviser auteur radio-phonique. A quoi je répondis humblement que j'étais venu depuis peu à la radiophonie, mais que depuis quarante années je ne faisais pas autre chose que de chercher à atteindre le publie et à l'intéresser.Or, Les moyens d’expression ont beau être différents, l’homme du public ne change pas, qu’il s’appelle spectateur ou qu’il s’appelle auditeur. Les facultés d’attention sont modifiées et c’est ce dont il faut tenir compte. Mais, cela, c'est l'affaire des auteurs, et non des ingénieurs, A chacun ses « oignons ».

Dressons d'abord un petit tableau :

Trois arts jumeaux et différents :

Le cinéma muet, qui ne s'adresse qu'aux yeux.

La radiophonie qui ne fait appel qu'à des écouteurs. Entre les deux, un art qui se fait à la fois voir et entendre, le Théâtre, ou, si vous voulez, le film, parlant qui est du théâtre, imprimé, fixé sur la pellicule.

Puisque en écrivant pour la radiophonie on doit se dire que l'on s'adresse à l'imagination des auditeurs et ne point oublier qu'ils ne voient point nos personnages, c'est à l'auteur de réaliser un dialogue suffisamment évocateur pour pouvoir se passer de décors réels. Dans cette tâche, il faut que l'écrivain compense l'infirmité de ses ressources par un plus grand effort d'ingéniosité, grâce auquel il remédiera à l'insuffisance, au néant de la réalisation matérielle par la richesse de l'évocation. Je dis bien : la richesse, car on s'aperçoit que ces ressources précaires deviennent illimitées et que l'on peut créer avec des mots des décors imaginaires qui, s'ils étaient de bois et de toile, coûteraient des millions de francs. Les constructeurs de châteaux en Espagne sont des architectes admirables quand on sait les utiliser.


Nous avons actuellement une belle pléiade d'auteurs dramatiques, Chaque fois que je rencontre un de ces écrivains, je l'engage avec ardeur à travailler pour la radio. Je suis sûr qu'il y trouvera l'occasion d'un entraînement excellent. Car il s'habituera à donner à ses mots le maximum de sens évocateur: Et ceci ne lui sera pas inutile, même quand il n'écrira pas pour la T.S.F.

La Société de radiophonie française, ou, si vous préférez radio Paris, a mis à par mon bon confrère, Jean Bouchor  et, pour la mise en scène, par Georges Colin, qui n'a pas seulement un grand talent de comédien, mais une curiosité fervente pour ces questions nouvelles. J'ai eu à ma disposition, comme interprètes, des artistes de haute valeur. C'est ainsi que j'ai pu diffuser un certain nombre de sketches dont une grande partie est publiée aujourd'hui dans L'Illustration.

Nous reprendrons, je pense, la saison prochaine ces expériences. Dans mes voyages d'été, j'ai recueilli, sans les chercher, de nombreuses approbations. Les auteurs qui me suivront verront comme il est émouvant d'étendre ainsi sa clientèle..

Mais je n'entreprendrai une nouvelle série d'études que lorsque nous aurons constitué une bonne collection de « bruits ». Actuellement, à ce point de vue et même dans des studios étrangers dont on nous vante de loin la perfection, la réalisation des bruits n'est pas au point. Car elle présente des difficultés qu'on ne soupçonne point au premier abord.

Quand vous suivez dans un appareil de T.S.F. un beau concert instrumental, vous entendez, après chaque morceau, les applaudissements nourris de la salle. Vous savez que ce sont des applaudissements. Mais il faut le savoir. Car cela se traduit par une espèce de crachement féroce, par un ronfiement rauque et bizarre qui ressemblent peu à une marque d'enthousiasme.

De même, il ne suffit pas de tirer un coup de feu à proximité de l'appareil pour que les auditeurs entendent un vrai coup de feu. On a enregistré dans des phonographes des bruits de gare authentiques qui cessaient, à la réception, d'être des bruits de gare. Vous me direz que certains appareils récepteurs rendent plus exactement les bruits que les ondes leur apportent.

Admettons que ces erreurs soient le fait non de l'appareil émetteur, mais de l'appareil récepteur et qu'on arrive à améliorer les récepteurs de façon à ce qu'ils ne dénaturent point les bruits qu'on leur confie, la question ne sera pas encore tout à fait résolue.

Il y a certains bruits que nous ne reconnaissons pas, même s'ils sont fidèlement rendus. Ainsi le bruit de la rue. Dans la vie, nous l'entendons constamment, mais nous ne l'écoutons pas. Rappelez-vous ce jeu de votre enfance qui consistait à se boucher du doigt, puis à se déboucher les oreilles, et cela plusieurs fois de suite. Nous entendions comme un bruit de soufflet de cheminée par les oppositions successives de silence et de bruit. Alors nous arrivions à prendre conscience du brouhaha de la rue.

Il se fera peu à peu chez le public une éducation de l'oreille. Il faut qu'il apprenne à entendre, puis à écouter. J'ai reçu, à propos de certains des sketches que vous allez lire, des observations d'amateurs déjà exercés de la T.S.F. et qui me reprochaient d'écrire de temps en temps pour la radio des pièces à péripéties un peu violentes, au lieu de leur présenter constamment des comédies. Je leur ai répondu que tous les auditeurs n'étaient pas encore également entrainés à l'écoute et qu'il fallait parfois fixer et retenir un peu brutalement leur attention. Le public de la T.S.F. endurerait difficilement certaines tirades qui lui paraissent déjà un peu longues au théâtre, alors que, là au moins, la salle entière s'entr’aide à les supporter.

S'il s'agit de faire rire, les lois du comique ne sont pas les mêmes qu'au théâtre, car le rire est contagieux. Il est plus facile d'amuser, de réjouir des spectateurs assemblés que des auditeurs dis-persés.

J'en ai fait l'expérience devant des publics populaires où j'avais devant moi des auditeurs pleins d’intelligence et de bonne volonté. Tous n’avaient pas été aussi souvent au théâtre. Leurs fins d’esprit n’étaient pas également exercé… Une bonne histoire du folklore, bien éprouvée, déclenchait tout de suite une cinquantaine de rires. Puis arrivait à un cinquième de seconde un train dédoublé de deux cents personnes... Après cela, le reste de la salle entrait en joie. Cette espèce de groupement, de rassemblement du public ne peut se faire à la T.S.F. où le contact n'existe qu'entre les auditeurs installés dans une même chambre. Et encore là ne se produit-il pas d'une façon si puissante et aussi « entrainante » que dans une salle nombreuse.

L'auteur comique doit tenir compte de cela.

J'ai songé, au lieu d'annoncer des causeries pour les auditeurs de Radio-Paris, à leur faire dire que nous enregistrions pour eux des conférences faites devant des spectateurs. A cet effet, j'aurais constitué dans l'auditorium une bonne équipe de rieurs à qui j'aurais fait répéter leurs rôles une dizaine de fois, de façon à obtenir des éclats de rire sonores et qui parussent bien spontanés. Mais je ne sais même pas si avec ce renfort artificiel, analogue à la claque de théâtre, nous entraînerions suffisamment tous nos auditeurs isolés. Il faut donc avoir recours à une autre sorte de comique.

Et peut-être cette contrainte, cette recherche, comme beaucoup de contraintes et de recherches seront-elles fécondes en bons résultats.,

TRISTAN BERNARD.


P.S nous avons supprimé, dans les sketches, qui suivent, le plus possible d’indication de gestes ou de mouvement de scène, afin de placer le lecteur dans la situation exacte, où se trouvait les auditeurs, aveugles de ces comédies.







lundi 28 octobre 2024

Théâtre : le mage du Kremlin

Quelle pièce, quelle mise en scène, quel rythme comme pour un orchestre, ils cherchent au début la note ensemble en plaçant les éléments de décor en nettoyant peaufinant le sol miroir, tout est miroir dans cette mise en scène du texte, les écrans les vidéos et nous public pris pour un reflet de l’occident. Philippe Girard et tous ses acolytes sont excellents. Y a de la musique, des chants en langue russe, du rap aussi. Une amie m’avait dit au debut  des années Poutine (ce nom est affectueux en français : une poutine, on en a oublié totalement l’étymologie) « en Russie c’est comme ici… » « Poutine a redonné leur dignité aux Russes » son frère expatrié y travaillait… Il est revenu depuis…
Quelle claque on n’en perd pas une miette(je n’ai pas lu le livre). Les passages en russe sont traduits sur les deux écrans placés, presqu’aux cintres en fond de scène. Au début je ne l’avais pas remarqué je me laissais bercer par la langue russe… Ils ne jouent à La Scala Paris encore qu’une semaine…après ils partent en tournée. Les acteurs sont équipés de micros mais la sonorisation est bien mieux faite qu’ailleurs, car les acteurs sont tous piqués d’énergie et sont bons. J’y ai retrouvé Karina Beuthe Orr dans le metro après avec qui j’avais joué il y a quoi presque 20 ans à Avignon : « Je suis ta mémoire » c’est elle qui m’a reconnue et nous étions toutes les deux contentes de cet inattendu. Bravo encore Karine actrice de ton époque internationale parlant plusieurs langues travaillant sur tous les fronts. 
Mon compagnon placé deux rangs derrière moi ; c’était presque complet quand j’ai pris les places, a reconnu mon rire. Il n’a pas même baissé une paupière pendant les presque 2 heures. J’avais envie de me lever après aux saluts mais j’étais encombrée de mes sacs, mon chapeau, mes pensées….Le théâtre est essentiel et surtout quand il communie avec son temps les autres arts : cinéma concert et COLLECTIF : au passé et au présent, morts et vivants, pour la vie l’incarnation totale. L’avenir est de rester vivants et pour cela le théâtre vous met les doigts dans la prise. J’ai crié Bravo !
#lemagedukreml






Nous sommes dans le public et séparés Pascal au milieu du miroir en bleu marine derrière un homme en blanc ou presque et moi deux rangs plus devant en train de photographier à la gauche immédiate du rectangle noir accessoire.






jeudi 24 octobre 2024

Anniversaire Piaf Cocteau

Oh comme c’est difficile de penser à des amis perdus, les amis qui nous les ont les plus raconté, qui nous les ont les plus rendus vivants, même leurs œuvres ne sont plus si proches… Cocteau aucune pièce n’est rejouée même dans les cours amateurs même « le bel indifférent » ou « la voix humaine » et eux ces passeurs ne sont pas loin pas injoignables mais physiquement dans un autre arrondissement une autre constellation. Edith elle oui reste incrustée à nos chairs et sur notre peau. Je vous envoie ma prière du matin athée et je remercie Patti Smith dans son livre des jours de les consacrer.
Ils avaient de si belles mains….


lundi 21 octobre 2024

Théâtre : Barbara / Lecture : Fête d’automne



Et si je vous disais que c’est à voir dans un avenir très proche, moi je le la les reverrais Catherine /Barbara car j’en ai vu une ébauche et j’en ai déjà été très touchée, émue, non pas parce que Barbara était le meilleur souvenir luciole, pilier de ma jeunesse et parce que son interprète là, en est la plus proche et la plus lointaine comme les anges de Wim Wenders,  vous savez comme de vieux amis quand on comprend qu’ils ne se sont jamais trahis ni artistiquement ni amicalement. Et ceux là ne se comptent que sur une main.

Lecture du 19 oct à la librairie Au plaisir des yeux fête d’automne 

Le flyer est de Léopold Guyot 
La libraire 
Pour nous réchauffer le cœur et nous sécher je vous donne quelques nouvelles de la librairie Au plaisir des yeux  de notre amie Anne Guyot et sa fête de l'automne à la librairie. Vidéos et photos furent au RDV de ce thème « figures urbaines » avec une expo photo de Léopold Guyot.


















Dans les textes j’ai retenu une phrase, comment glane t’on les mots ? « le contraire du luxe serait la vulgarité…. »
 Je suis sceptique quand à cette affirmation par Jean-Paul Kauffman dans « Venise a double tour ». d’après Coco Chanel :
« Le luxe, ce n’est pas la richesse. C’est le contraire de la vulgarité » Dubaï : ne serait-ce que de la richesse ou du luxe ? Dans le sens raffinement élégance et volupté…. Ou dans la confusion des valeurs et des sentiments….
 
Déroulé de la soirée (avec sa réserve d’impromptus puisque nous n’avions pas eu vraiment le temps de tous nous retrouver avant pour répéter… mais cela a son charme d’inattendus et de bouteilles lancées à la mer avec la découverte du message qui y était enfermé jusque là…)

-Ferragus de Balzac lu par Jérémie.

-Paris Métèque de Gael Faye lu par Anne

-Prévert chanson de la Seine dit par Emmanuelle.

-Extrait du livre Jour de ressac de Maylis de Kerangal sur le tramway et la mer dit par Guillaume

-Réda "sur le pont des martyrs" dit par Nathalie 

-Autre extrait de Jour de Ressac sur la ville de Rouen  qui devait être lu par Guillaume(ce texte a été omis par le lecteur perdu dans les retrouvailles des pages et remplacé par ce qui reste d’une ville totalement détruite par les bombes. Bcp plus court mais percutant. 

« Quand nous ressortons de chez Jacqueline, il fait nuit, le quai de Southampton est désert, nous marchons en silence sous les arcades de la rue de Paris, les faisceaux des réverbères projettent des ombres sur les façades des immeubles, ils auréolent le béton qui se colore rosé, bleuté, brun, émoussent les angles, et sans doute qu nous voyons en cet instant notre ville comme nous ne l'avons encore jamais vue: l'architecture nous dit quelque chose qui n'est pas la Reconstruction, ni la Renaissance, la Réparation, tout ce qui commence par re pour que reviennent les rêves perdus, non, elle est la trace matérielle de ce qui a disparu, elle nous rappelle que notre ville est hantée: il y avait une autre ville avant, voilà ce qu'elle nous raconte. »

Intermède musical par Philippe et Nadine 

-Julia Deck texte court sur la place des fêtes lu par Sylvie

-extrait de Ravage de Barjavel dit par Emmanuelle

-extrait de Jean-christophe Bailly lu par Jérémie l'île neuve

-extrait de  Annie Ernaux notre prix Nobel femme, sur la banlieue et les centres commerciaux un journal, notamment à Cergy lu par Patrick

-premier chapitre du livre de Thomas Reverdy Le grand Seccours lu par Anne

-extrait d'un texte de Balland lu par Sylvie

Intermède musical 2 : Bruxelles chanté par Jeremie Droulers

-La place de Clara Luciani lu par Anne

-Texte sur Tokyo de Nothomb lu par Nathalie

-texte d'Aragon lu par Anne-Sophie Paysan de Paris

-texte d'Hervé le Tellier lu par Emmanuelle

-texte sur les deux vieux à Venise lu par Nathalie
-texte de Timothée Pierrot lu par l’auteur et ensuite il a lu Rimbaud 

Et finish musical. Nadine et Philippe

Sans oublier le texte de Thomas Clerc, Paris Musée du XXI ème Siècle lu par Patrick Guyot
Les photos de Léo sont à la librairie en cartes postales j’en ai choisi quelques unes et elles ont toutes trouvé leur place dans les rayonnages de nos niches à livres 











Désormais Cinéma pour tous les films Letterbox ou FB

C’est énervant « fetnathpass » pseudo sur Letterboxd



Je suis obligée de reporter rabâcher ce que j’écris d’un côté sur FB https://www.facebook.com/share/v/qnja5spP9pvbEz6A/?mibextid=WC7FNe 
Letterboxd fetnathpass et à l’occasion Insta https://www.instagram.com/feytnath/profilecard/?igsh=dHkya2gyeTJncm9l et Threads. 
Je suis sur Threads en tant que @feytnath. Installez l’application pour suivre mes threads et mes réponses.
Si vous voulez en savoir plus sur mon activité rechercher sur ces réseaux 
Je répertorie un peu et c’est suffisant je ferme mon parapluie de vieux blog.  
https://www.threads.net/@feytnath?invite=0

mercredi 25 septembre 2024

À son image



A son image c’est un film mieux qu’un documentaire et qui vous laisse en plein… entre tous les conflits et les hommes plus corse que jamais… plus libanais… plus israélien plus en instance…. En absence en présence de Dieu….ou des hommes vers quels temps ? à conserver continuer  à découvrir se battre contre les colons… qui les instrumentalisent? Là pourtant ce sont des années 1980 à l’aube du XXIᵉ siècle mais la focale est sur la place de la femme dans une Corse plus patriarcale plus visiblement qu’ailleurs…une jeune photographe Antonia (Clara-Maria Laredo)
https://youtu.be/9hWoWeIe3jU?si=vmE38159ZD1bLDV1

Avec des comédiens professionnels et d’autres amateurs et ça se voit ou pas ?! Avec Louis Starace dans le rôle de Pascal…. 

https://www.ubba.eu/fiche/acteur/louis-starace

Une interview de Thierry de Peretti qui joue aussi le prêtre dans Corse Matin

lundi 23 septembre 2024

L’Avare au Lucernaire - Reprise


Demandez le programme :

La note d’intention de Philippe, PERSON et Florence Le corre, metteur(e)s en scène

Nous avons monté la avare comme une comédie féroce, voire un thriller commis ! L’argent ne circule plus  : il est capté par Harpagon et cette accumulation est obsession. Ce que raconte la pièce, c’est comment cette maladie qu'est l'avarice a des retentissements sur toute une maisonnée. Nous sommes ici aussi au coeur du système patriarcal : un père fou mais cependant tout puissant. C'est parce que les enfants refusent de se soumettre à la folle loi du père que tout devient possible. Souvent chez Molière, chacun ne joue pas son rôle, ainsi Valère n'est pas l'intendant que l'on croit, Jacques est aussi bien cuisinier que cocher, Frosine n'est pas au seul service d'Harpagon etc. C'est aussi ce joyeux désordre qui nous intéresse. Le décor épuré, témoin de cet argent que l'on a mais que l'on cache, laisse place au jeu et à l'intrigue pure. Bien sûr ici Harpagon n'a pas les traits du barbon: le spectateur acceptera le code. Nous n'avons pas voulu monter la pièce « façon XVIIe » puisqu'aussi bien elle parle d'aujourd'hui. C'est la marque du génie.

LE MOT DE BENOIT LAVIGNE, directeur du Lucernaire

On connait tous L'Avare, célèbre comédie de Molière représentée pour la première fois le 9 septembre 1668. Inspirée de La Marmite de Plaute, c'est une comédie de caractère avec comme personnage principal le vieil Harpagon patriarche, obsédé et obnubilé par l'argent.

On a tous en mémoire certaines répliques comme « Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger » ou encore « La peste soit de l'avarice et des avaricieux », mais aussi « Au voleur ! Au voleur ! À l'assassin ! Au meurtrier ! ». On n'oublie pas les prestigieux interprètes que furent Jean Vilar, Louis de Funès, Michel Serrault, Michel Bouquet et plus récemment, Bruno Podalydès ou Michel Boujenah. Mais ici, c'est la jeune troupe des élèves du Lucernaire qui s'empare de l'œuvre avec enthousiasme, folie et virtuosité. Ensemble, sous la direction pleine de fantaisie de Florence Le Corre et Philippe Person, ils dynamitent la pièce, nous offrant une version moderne, joyeuse, enlevée de ce grand classique intemporel.

Car Molière nous parle avec génie et nous fait rire de ce que Sophocle appelait le « fléau des humains », l'argent qui déchire les cœurs et les familles, qui brouille toutes relations humaines et sociales, aiguise les plus vils instincts et rend les hommes totalement fous. Il se moque aussi avec cruauté et dérision du patriarcat qui veut imposer sa loi et de ces hommes ridicules qui veulent rester jeunes à tout prix. D'intrigues en rebondissements, de coups d'éclat en coups de théâtre, nous suivons avec délectation les tribulations du vieux barbon et des jeunes amoureux Mais on le sait, chez Molière, tout est bien qui finit bien et l'amour triomphe toujours à la fin.

C'est donc un plaisir que de rire à cette comédie toujours d'actualité, de se moquer des traver de l'espèce humaine et de la société et de se divertir grâce à l'énergie, la fougue, le talent de ce jeunes comédiens dont c'est, pour la plupart, leur premier spectacle.

Car c'est cela aussi le Lucernaire, un théâtre qui offre sa chance à de jeunes comédiennes comédiens de se produire et de montrer tout l'éventail de leur art.


Oui le programme les notes de ceux qui ont choisi la pièce de la monter et de la produire, met en appétit mais vous  ne serez pas déçu car vous pourrez faire comme nous et emmenez vos amis et leurs enfants car après vous verrez ils seront heureux

Je les suis les élèves de cette école avec joie et je me retrouve comme quand je prenais des cours moi-même dans une école privée et que par l’intermédiaire d’une amie qui était rentrée au Conce au conservatoire national d’art Dramatique j’assistais aux cours aux représentations.

Quand on reproche aux personnes de ne pas avoir fait d’études générales supérieures ou autres méfiez vous car en candidat libre en auditeur libre je pourrais être Docteure es théâtre 

Au conse par contre ça n’a pas bougé il y a une sélection Il y a toujours  une sélection et une limite d’âge disons que les profils y sont un peu moins stricts étriqués « 1 400 candidats pour 30 places annuelles ».

Mais revenons à l’Avare au spectacle proposé par l’école pro du Lucernaire au bout de deux ans  c’est génial car voyez vous je n’ai jamais aussi bien entendu cette pièce et comme je viens de prendre 70 ans j’ai l’oreille paresseuse et l’esprit de découverte redécouverte un peu embué ou émoussé. J’y suis tellement allée voir ou revoir ces pièces mais lâ.. j’ai bondi 

Sursauté ri et applaudi….



Là c’est le fameux La Flèche valet de son fils, qui aux prises avec L’avare Harpagon, se fait fouiller à corps soupçonné d’avoir volé quelqu’argent. Il est incroyable à chaque fois qu’il parait sur scène pour nous faire ressentir sa joie d’y être là sur scène il s’y jette et se relève on s’attend à ce qu’il réplique : « Même pas mal ! »courrez y vite même si vous êtes en différend avec votre famille vos bailleurs ou votre premier ministre car ce texte est de tous temps très instructif.

Molière dans le texte 

« ELISE. - Vous moquez-vous, Valère, de lui parler comme vous faites ?

VALÈRE. - C’est pour ne point l’aigrir, et pour en venir mieux à bout. Heurter de front ses sentiments est le moyen de tout gâter; et il y a de certains esprits qu’il ne faut prendre qu’en biaisant, des tempéraments ennemis de toute résistance, des naturels rétifs, que la vérité fait cabrer, qui toujours se roidissent contre le droit chemin de la raison, et qu’on ne mène qu’en tournant où l’on veut les conduire. Faites semblant de consentir à ce qu’il veut, vous en viendrez mieux à vos fins, et...

ÉLISE. — Mais ce mariage, Valère ?

VALÈRE. - On cherchera des biais pour le rompre.

ELISE. — Mais quelle invention trouver, s’il se doit

conclure ce soir.

VALÈRE. - Il faut demander un délai, et feindre quelque maladie. »

Et mon post initial qui se repépète

Mais l’art du théâtre c’est la répétition le travail et la sincérité le don le jeu la liberté du corps l’envie de voler sur scène et d’y être beau beau belle à tomber et se relever. Quoiqu’il advienne ! J’y suis retournée et c’est la 3 eme fois avec nos amis et c’est incroyable comme cette adaptation repeinte en hymne à la jeunesse à la modernité à la tolérance à la dignité enjouée même « des avaricieux » le temps s’y arrête. Ah ce qu’ils sont heureux de jouer ces jeunes gens sortant de la 9 eme promotion de l’école de théâtre, ça redonne envie de retourner au théâtre pour voir ou revoir tous les classiques. À ce propos j’irais revoir aussi le doc rue du Conservatoire où les élèves eux mêmes ont adapté Hamlet, Hamlet joué par une femme, là c’est l’avare joué par un jeune homme. Mais c’est vrai qu’il y a de plus en plus des vieux avares de leur jeunesse par le truchement de la chirurgie esthétique. 

Bon je voulais signifier que Philippe Person ça fait très longtemps qu’il fait jouer les rôles les grands rôles par des femmes… Là, c’est en duo qu’il signe la mise en scène avec Florence Le Corre cette pièce parle de l’argent mais aussi des migrants… et comme rarement car les familles séparées par les naufrages … se retrouvent…

la semaine c’est à 18h30 le dimanche à 15 h nous étions 6 nous sommes sortis heureux pour ensuite prendre un goûter heureux et nous avons parlé de tout ce que nous voulions voir au théâtre le Père Gorio au théâtre des Gémeaux parisiens,  la double Inconstance, les lettres d’excuses de et avec Patrick Chesnais Un monde fou adapté par et avec Éric Métayer : ces 3 derniers spectacles sont au Lucernaire… Merci aux jeunes gens de L’avare ambassadeurs du théâtre si heureux d’être sur scène si sincères ! Les lumières de Tom Bouchardon sont rieuses elles aussi… https://www.lucernaire.fr/theatre/lavare/



Voilà les deux acteurs qui m’ont enthousiasmée dans les rôles de Valere et Harpagon