dimanche 23 mars 2014

Mon blog chute de quelques étages et pourtant.... ah vivement dimanche les vacances la retraite??? dimanche on y est, cinema theâtre TV radio comme d'habitude : Zero Dark Thirty : CO, Western : Le grand silence -Sur Canal + Mauvaise fille avec Bob Geldof, Carole Bouquel Isa Higelin /La Vie privée, La petite foule Olivier Steiner et Christine Angot/ Le refuge : Libé Olivier Steiner son atelier d'écriture/Théâtre critiques encore pour Les Enfants du Paradis/Prolongation pour le Misanthrope/ dom Juan c'est complet..../ La vraie Vie de Bengui : Web awards Comedy/Chat Botté nouveauu spectacle de la Cie Picrokole


attention chef d'oeuvre ZERO DARK THIRTY
...il y a une scène que j'appelle du cinéma, celle du personnage masculin qui conduit les interrogatoires forcenés, les tortures et sur un plan fixe,  il est à l'extérieur des bâtiments, dans le périmètre extérieur du camp, lui-même derrière les barbelés, il est devant une grande cage construite genre volière pour petits singes et il mange une glace et donne aux singes à travers le grillage des bouts de  cornet gaufrette avec dessus de la glace ;  un des petits singes au travers des barreaux lui chipe tout le reste de sa glace, et il rit...
 quelques moments après dans le film, on le voit au même endroit, la cage est vide et il dit qu'il arrête là, qu'il fait une pause, et va rentrer à Los Angeles et ensuite sur un plan rapide avec la cage vide, il dit : ils ont tué mes singes parce qu'ils ont dit qu'ils pouvaient s'échapper ...

Mauvaise fille avec Bob Geldof, Carole Bouquel Isa Higelin, pour moi un film qui ne racole pas justement sur la relation mère fille, les acteurs sont très bien.

" Silence tu perds ton temps.... "
Le grand silence, 
de Sergio Corbucci, j'avais oublié combien cet acteur était vertigineux érotiquement, la scène d'amour est très forte avec la musique d'Ennio Moricone qui rend plus intelligent les spectateurs, car il nous fait comprendre, que cette première fois sera unique.  Et la démesure de Klaus Kinski qui s'enroule autour de la caméra. Ils en ont parlé samedi matin chez On aura tout vu France-Inter et je l'ai vu après, juste sur mon téléphone portable.... c'est comme une loupe un tout petit écran, pour un grand film

LA CRITIQUE TV DE TELERAMA DU 11/08/2012


On aime beaucoup
Genre : la neige et les morts.
Totalement méconnu, Le Grand Silence est pourtant l'un des meilleurs westerns spaghettis jamais réalisés et le meilleur film du très irrégulier Sergio Corbucci. Tourné dans les Dolomites (pour représenter l'Utah), ce western a la neige pour personnage principal : un linceul qui étouffe le bruit, ralentit le pas des hommes et des chevaux, et conserve les corps abattus par les chasseurs de primes.
De tout le film, Silence, le héros (Trintignant, génial), ne dira pas un mot. Un drôle de représentant du Bien : muet, efféminé, et, dans le regard, un reste d'enfance traumatisée. Un tireur d'élite à l'arme (un Mauser) et à la sensibilité particulières, qui ne pourra rien contre le Mal, Tigrero (Klaus Kinski, nickel), d'un cynisme glacial. La fin, vraiment noire, le dit clairement : pas de place pour l'héroïsme. Les plus machiavéliques gagnent, et la neige engloutit les shérifs. Superbement nihiliste. — Guillemette Odicino


Guillemette Odicino



la visio-scène ou captation est belle
C'est la critique de Costaz que je préfère : "la force percutante de la fragilité", "l'étincelant", "Warhol", je prends et surtout "la rencontre entre la beauté d'hier et la beauté d'aujourd'hui" rendue possible l'espace de ce spectacle. Les 4 comédiens dansent leurs pas, chantent leur rôle ? Même pas il y a que la beauté du texte et son panache : le jeu et seulement le jeu . Des gestes tendres et à la fois sublimes : la grâce ? .... -Mieux la douceur des femmes à l'égard des hommes et vice versa et plus si affinités. - et c'est drôle aussi ? De la part des hommes et des femmes. Un souffle de printemps....

Le Misanthrope
ou l'Atrabilaire amoureux
de Molière
mise en scène Michel Fau
Avec Julie Depardieu, Michel Fau, Edith Scob, Jean-Pierre Lorit, etc.

 

À 20h30 du mardi au vendredi - Samedi 17h et 20h30 - Dimanche 16h


La presse en parle :

"C’est superbe et impressionnant. Il y a bien longtemps que l’on avait si bien entendu la comédie, donnée sur un ton vif et tragique. Chaque mot, chaque silence font mouche… Un grand spectacle qui traduit un travail profond de chacun et n’étouffe jamais le rire. C’est Molière dans sa complexité, sa modernité et ses personnages, dans leur vertigineuse ambivalence. " - Le Figaro

"Michel Fau est un Alceste « alcestissime », démesuré, aussi hilarant que tragique… Célimène est incarnée avec finesse par Julie Depardieu : gracieuse, touchante mais jamais sentimentale… Ce « Misanthrope » baroque et décalé aux allures de songe noir et or nous a plongé dans une transe (inter)sidérale. Ce diable de Fau a l’art de nous faire perdre tous nos repères avec son théâtre de l’excès. " - Les Échos

"On n’a jamais vu pareil Alceste, aussi tragique et dérangeant… Un délicieux cauchemar…" - Le Canard enchaîné

"Les alexandrins de Molière sont ici des flèches remarquablement affûtées. Fau ne fait pas l’erreur de vouloir transformer la comédie de Molière en tragédie. Mais il tente - et il y parvient - à en éclairer la face sombre. Son atrabilaire amoureux est pathétique et sensible. " - Figaroscope

"Michel Fau magnifie Molière. Il signe une mise en scène baroque, extravagante et tout simplement réjouissante." - Direct Matin

"Un éblouissant Misanthrope : un spectacle magnifique dans son ordonnancement et une vision percutante de l’œuvre et du personnage… Fau nous fait comprendre ce que veut dire exactement Molière… Un étonnant et admirable spectacle." - Le Figaro Magazine

"Ils font exploser l’applaudimètre. Bouder son plaisir serait une faute de goût." - L'Express

"Un Molière grinçant, drôle, où l’alexandrin sonne comme du cristal, quel bonheur !" - Le nouvel Observateur

Dom Juan Théâtre 14   
http://www.fousdetheatre.com/arnaud-denis-dom-juan-evident/ 
Quand Jacques Paugam prend sa plume pour parler d'un spectacle, il ne le fait pas n'importe comment. Merci à ce grand homme, qui remet en place à travers cet article, ce que le métier de critique veut vraiment dire. Ce qui est dommage, c'est que ce qu'il écrit ne soit pas présent dans nos 'grandes tribunes sur papier.'
http://www.culture-tops.fr/critique-evenement/theatre/dom-juan#.UyzcJxakCQt



Une Charogne.

Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme,
Ce beau matin d'été si doux :
Au détour d'un sentier une charogne infâme
Sur un lit semé de cailloux,

Les jambes en l'air, comme une femme lubrique,
Brûlante et suant les poisons,
Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique
Son ventre plein d'exhalaisons.

Le soleil rayonnait sur cette pourriture,
Comme afin de la cuire à point,
Et de rendre au centuple à la grande nature
Tout ce qu'ensemble elle avait joint ;

Et le ciel regardait la carcasse superbe
Comme une fleur s'épanouir.
La puanteur était si forte, que sur l'herbe
Vous crûtes vous évanouir.

Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,
D'où sortaient de noirs bataillons
De larves, qui coulaient comme un épais liquide
Le long de ces vivants haillons.

Tout cela descendait, montait comme une vague,
Ou s'élançait en pétillant ;
On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague,
Vivait en se multipliant.

Et ce monde rendait une étrange musique,
Comme l'eau courante et le vent,
Ou le grain qu'un vanneur d'un mouvement rythmique
Agite et tourne dans son van.

Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve,
Une ébauche lente à venir,
Sur la toile oubliée, et que l'artiste achève
Seulement par le souvenir.

Derrière les rochers une chienne inquiète
Nous regardait d'un œil fâché,
Épiant le moment de reprendre au squelette
Le morceau qu'elle avait lâché.

Et pourtant vous serez semblable à cette ordure,
A cette horrible infection,
Étoile de mes yeux, soleil de ma nature,
Vous, mon ange et ma passion !

Oui ! telle vous serez, ô reine des grâces,
Après les derniers sacrements,
Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses.
Moisir parmi les ossements.

Alors, ô ma beauté ! dites à la vermine
Qui vous mangera de baisers,
Que j'ai gardé la forme et l'essence divine
De mes amours décomposés !

Charles Baudelaire



ce poème il est pour Olivier Steiner et Christine Angot... pour les réunir à mouveau,  des écrivains qui sont à mi chemin entre l’inné- fable l’exigence, la cruauté le dérangement la poésie... des écrivains en colère et en chantier PERMANENTS. La musique de leur no man's land, qui respire le monde. 
La vie privée, d'Olivier Steiner, me hante, j'écris dessus, je voudrais le salir et l'avoir encore comme neuf ... mais aucune des pages ne s'efface, je pourrais l'emporter dans le feu, dans mon cercueil, ou il pourrait s'accrocher à mon lit d’hôpital où plus rien ne me retiendrait à la vie, que ces tubes perfusions, comme des fleurs coupées à l'eau du vase... un livre qui me ferrait rechercher la vie dans tous les sexes et fantasmes avant l'extase seule en plein vol. Un livre aussi, et à la fois léger, comme un cerf volant sur une plage, en vacances hors période, tout au bord de la mer.
Mais aujourd'hui à qui offrir un livre ? avec qui parler vraiment de mort au delà des mots et de sexe... en silence.
 extrait : Ce roman d'Olivier Steiner est beau de la première à la dernière phrase. Il parle du sexe et de la mort, sa voix est un mélange unique de douceur et de douleur. "Je veux une personne, un être de chair, lui, une personne près de moi, avec des bras, des jambes, un visage, une personne qui verra et entendra. Je suis aveugle, besoin qu'on me dise l'or. Je suis sourd, besoin qu'on me dise la musique. Mais avant tout et comme je ne suis pas un ange, il faut qu'on me domine, qu'on m'assouplisse, qu'on me donne la main".
Lisez-le, vous verrez. Camille Laurens

Hier à on n'est pas couché sur France 2, je comprenais si bien la colère de Christine Angot sur la façon dont on réduisait son travail à : c'est pas toujours bien écrit, c'est pas toujours sincère, la polémique sur les dernières pages qui décrivent avec des mots onomatopées des chants magnifiques d'oiseau... COMMENT PEUT-ON PRENDRE CELA AU 1er DEGRÉ.
OLIVIER STEINER  si tu y étais invité à une émission aussi large public, comment ferais-tu, pour répondre à ce que serait leur réflexions au 1er degré genre : c'est quand même osé, vous avez cherché le sacrilège.... vous êtes homosexuel ? c'est autobiographique ?  

Lisez le livre et enfermez-vous qu'avec vous même.
Est ce humain ? avez-vous trouver votre part d'humanité... Cela vous y aidera, car c'est vers un horizon  plus large, que vous serez emporté, sans attaches. Et pendant longtemps après vous serez en relation privilégiée avec autrui quelqu'il soit; simplement quand il tombe vous le rattraperez...
Ce qu'elle a dit hier Christine Angot, de l'humanité qu'on voit et qui se reflète chez les animaux et qu'on ne trouve ni ne comprend chez nos congénères, était d'une analyse si fine... sur la littérature, la langue, son présent itou... de l'indicatif.
 http://www.france2.fr/emissions/on-n-est-pas-couche


 Dans Libé du 20/03 "Libé des auteurs", un magnifique papier de Philippe Mezescaze sur notre dernier atelier d'écriture à Association Le Refuge ! Merci Philippe, c'est beau et juste ce que tu as écrit, merci pour moi, pour eux, pour toi, pour nous. — avec Jérémy Patinier et 3 autres personnes.

http://www.6play.fr/w9/tous-les-programmes#/w9/web-comedy-awards/11352198-edition-2014
à 32' 51" IL A GAGNÉ le web Comedy Awards de la Caméra cachée.

http://m.youtube.com/watch?v=GMtgMHYe1Ug&autoplay=1


et la ne confondez pas c'est un film documentaire de toute beauté. c'est pourtant simple l'amour.....

http://lhimalayaadosdepanda.com/2014/03/19/himeh-tibet/

Himeh et son chat et sa femme.... quelles belles images, vive la jeunesse

ce n'est pas complet  sans un spectacle pour enfants dont je n'ai pas encore parlé... si bien-sûr au Lucernaire
et pour faire venir dans vous bibliothèques écoles classes : Le Chat Botté de la cie Picrokole


Aucun commentaire: