j'ai réécouté cette création radiophonique sur Lol V Stein de Marguerite Duras avec Patrice Chéreau, sa voix coule et rend tout distinct. C'est cela une lecture intelligente pouvoir flotter avec les mots ne rien alourdir afin que l'auditeur y trouve sa bouée puis son aisance à nager ; par contre avec Christine Angot qui lit une analyse par Lacan de cette œuvre, sa voix râpe, crispe et provoque, elle va jusqu'à une lecture scolaire, à sa décharge, c'est d'une extrême complexité et elle rajoute, rien ne me parvient.
Christine Angot conjuguée au texte de Lacan pour moi devient une maison bourgeoise étouffante de propreté par rapport à Chéreau qui lit Duras, le corps principal d'un casino caché par la ville. La musique strie bien elle.
L' émission la mise en ondes est réalisée par Olivier Steiner et c'est comme un film muet au milieu du cinéma parlant. "La lettre converge avec l'inconscient..". Lui, ses têtes de chapitre, le choix de la musique est précis et entourant, sans rajouts, sa voix est grave et nasale, un fumeur d'opéra. Il décape et restaure à la fois.
Et je ne peux que les raccommoder, ces extraits écoutés, à ma lecture récente de Camille Laurens. Pourquoi ? parce que ce livre m'a donné l'envie de le mettre en voix.
Par ma voix, je ne sais où ? au theatre en lecture avec coupes, comme un livre qui a le ton des lettres, comme un inconscient devenu limpide.
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