Que de splendeurs en miroirs, que d' images, d'ombres immenses, de voix, de jeux. Quels hommes, quelles femmes, les maquillages se voient très bien. Le décor du petit cheval.... Merci pour cette parodie épique qui ressort de toute sa fureur et sa hauteur de vérités, hors : c'est à dire à toutes les époques d'avant tumultes. Quelles incantations à ma mémoire....Ivre de cet hors le temps, telle Cassandre, j'avais mis ma robe rouge.
Et toi Michel Fau, en Néron, rouge baroque
alors que sur le programme, on trouve l'esquisse au crayon d'ardoise, on t'attend mais tout en noir...
On est allés voir les Singes ensuite tout en parlant de Britannicus dans la forêt de Rocamadour. Ils paraissent si sages et tellement libres, les singes, bien plus que nous.
J'ai aimé tout plein, Michel Fau, en pauvre Néron si tendrement gourmand de toutes les émotions affectives, avec un costume vertigineux, comme religieux du pouvoir. J'imaginais Geneviève Page, mais elle dépasse l'imagination. J'ai adoré Albine, elle est une sœur ainée de toutes les suivantes, servantes, chœur de Racine. Sa robe son ombre sont à sa démesure. C'est le désespoir inconscient, qui crie qui rue qui se plaint et qui s’éteint sous le joug de l'asservissement de l'affranchissement, ils sont tous comme tenus en laisse.
Je l'ai vu comme en Napoléon 1er après l'avoir vu jouer dans ce si beau costume de l'Aiglon, il y a quelques nombreuses années, Michel Fau débutait sortait du Conservatoire.
Je le reverrais c'est sûr....J'ai beaucoup aimé Burhus, le souffleur....
Bravo, mais j'en ai trop dit,
Ces tragédies, c'est à la fois si pur et tellement comme une carte postale que l'on agrafe au dos d'un fantôme.... qu'il en faut beaucoup prendre, et voir et revoir pour trouver sa version écarlate d'entre deux rêves, une prière à ressusciter.
Le 30 juillet au soir, je l'ai revu en extérieur, dans le décor naturel de la Cour du Puy, c'était la mesure de tous les prémices annoncés. J'ai pu apprécier tous les personnages dont celui de Narcisse interprété par Bruno Sermone, un rôle injouable, mais là tout devient compréhensible. Comment devenir un monstre. Les êtres dans leurs singularités ne sont pas d'effroyables jardins mais c'est lorsqu'ils se rencontrent que la combinaison se dérègle jusqu'à la destruction totale... alors qu'on a frôlé, la réconciliation, la belle fin.
La presse du Lot : ACTU PRATIQUE SPORTS LOISIRS « Lot PUBLIÉ LE 21/07/2011 11:01 | LA DÉPÊCHE DU MIDI Le 21/07/2011 Figeac. « Britannicus » entre en scène, ce soir festival de théâtre Michel Fau est Néron, Geneviève Page, Agrippine. La première de Britannicus se jouera ce soir, à l'espace Mitterrand. Une tragédie racinienne avec ses alexandrins, son charme baroque et la touche audacieuse de Michel Fau. Maquillés et costumés, les comédiens ont investi l'espace Mitterrand pour les dernières répétitions de « Britannicus », sous l'œil attentif de Michel Fau qui jouera Néron face à Geneviève Page, dans le rôle d'Agrippine. Le défi est de taille pour le metteur en scène qui présentera ce soir, à 21 h 45, la première de cette création du Festival de théâtre de Figeac. Loin de vouloir remettre au goût du jour la tragédie de Racine, Michel Fau veut offrir au public une vraie incarnation de la tragédie du XVIIe siècle, avec ces vers, ces alexandrins superbes. D'ailleurs, il donne le ton : « Comme à l'époque de Louis XIV, nous serons là pour divertir. Nous nous inspirons de cette période riche, pour recréer sur scène le théâtre d'époque, avec ses costumes fastueux, son maquillage, etc. On veut fasciner ». Avec « Britannicus », le Festival de théâtre guidera le spectateur au cœur des relations humaines, du lien mère/fils, de la violence, de la passion et de la folie des hommes. « Britannicus n'a rien de désuet, commente Michel Fau. Sa tragédie, son écriture sont intemporelles. Elles nous disent combien les combats pour la chair et le pouvoir sont éternels ». « Britannicus » serait donc une pièce d'autrefois qui parlerait d'aujourd'hui, à moins que ce ne soit l'inverse. En tout cas, elle ne laissera personne indifférent. « On ne s'ennuiera pas, ce sera baroque », promet Michel Fau, qui conclue : « La tragédie est un peu le conte maléfique, le thriller psychologique. C'est quelque chose d'un peu allumé ». Aux côtés de Michel Fau et Geneviève Page, une belle palette de comédiens : Agathe Bonitzer, Françoise Thuriès, Philippe Gérard, Pierre Moure et Bruno Sermonne. Représentations de « Britannicus », jeudi 21, lundi 25, jeudi 28, samedi 30 juillet et mardi 2 août, à 21 h 45, cour du Puy ou espace Mitterrand. Résa au 05 65 33 80 56.
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